Livres pour enfant sur la préservation de la planète

30 Mar

Bonjour !

J’ai décidé de partager avec vous mes livres pour enfants préférés, classés par thème. Il s’agit de livres pour jeunes enfants, entre 1 et 6 ans. La liste de ces articles se trouve ici.

Vous avez déjà ici mes livres jeunesse préférés sur le réchauffement climatique (dès 1 an, si si !) et ceux sur les déchets. Aujourd’hui, on parle plus largement de l’écologie, au sens de la préservation des ressources.

Et Aldebert a une chouette chanson sur le sujet : Monsieur Toulmonde. Connaissez-vous ? Ici on aime toutes ses chansons pour enfants. D’ailleurs, sur la demande des enfants, on les écoute en boucle dans la voiture de Doudou – et on n’en a même pas marre, c’est dire !

.

Pour les enfants de 1 à 2 ans, je voulais lire Coline, d’Anne-Claire Macé, paru en 2005 aux éditions Tournon jeunesse, mais il est malheureusement épuisé et introuvable d’occasion. L’autrice a écrit d’autres livres dans la même série et ils sont consultables sur son site internet – mais moi c’est Coline qui m’avait tapé dans l’œil.

Edit : Il faut que j’ajoute à cet article « SOS Terre » de Patrick George. Comme dans « Libérez-nous« , chaque double-page comporte un calque qui transforme une situation en une autre, ici sur le thème des actions « habituelles » ou écoresponsables. Il est adapté de 3 à 6 ans.

.

Ma planète change

Ce livre de Jimmy Lee est imprimé en Chine et paru en 2013 chez Minedition (lien vers la fiche du livre). Comme c’est un livre cartonné et sans aucun texte, il peut être utilisé dès 2 ans. Le Béluga, qui aura bientôt 7 ans, l’a également apprécié. C’est un livre que je vais probablement acheter à l’occasion, pour le garder avec nous.

L’absence de texte est pratique pour que chacun mette ses mots dessus. On voit d’abord un simple trou rond vide. Enfin non, quand on regarde bien on découvre une petite pousse verte à sa surface. Au fil des pages, le rond est entouré d’arbres. puis on observe un tractopelle récolter les troncs d’arbres coupés, et les arbres sont remplacés par des maisons, puis des immeubles, et finalement des usines qui encombrent toute la page de fumée et de sacs poubelles. Après cette image un peu oppressante qui pour moi représente les excès de notre civilisation, on voit de la glace pousser et de l’eau chasser tout cela :

Puis, sur la surface à nouveau vide autour du rond, des personnages (à la peau très blanche, comme d’habitude, pff…) semer des graines, qui donnent des arbres. Puis apparaissent des maisons… Cela va-t-il recommencer comme avant ?…

Ouf, l’album se termine sur une vision joyeuse où la surface est remplie d’arbres, de maisons, d’immeubles, d’éoliennes, etc. (c’est la même image de la couverture du livre). Bref, une coexistence entre la nature et la civilisation humaine.

Pour moi, cette conclusion est un message optimiste mais aussi pragmatique. En effet, cette situation n’est pas parfaite : on voit bien que tout est un peu serré, et il y a la sempiternelle vache allaitante dans un jardin. Mais honnêtement, la perfection est impossible, donc je pense qu’il est grand temps d’apprendre à arrêter de voir les choses et les gens en « tout blanc ou tout noir », pas vous ?

Pour compléter mon avis, voici celui du blog Des livres et des enfants. Et merci à Chut maman lit de m’avoir fait découvrir ce livre !

.

Un confetti de paradis

Ce livre de Florence Langlois est imprimé en France et paru en 2010 chez Albin Michel Jeunesse. Il est recommandé de 3 à 6 ans.

Cet ouvrage est malheureusement épuisé, mais je l’aime tellement que je me devais de vous en parler. Vous aurez peut-être la chance d’en croiser un exemplaire, par exemple dans une bibliothèque ?

Dans ce livre, on suit quatre animaux qui vivent ensemble sur une petite île paradisiaque. Le lapin cultive des carottes, l’ours pêche, le mouton tricote des pulls avec sa laine et le tamanoir construit des jouets. Un jour, ils ont envie de plus : plusieurs pulls colorés au lieu d’un pull blanc, toutes sortes de plats à la carotte, pleins de jouets. Ils utilisent alors des engrains chimiques, testent des colorants, construisent des machines…

La mer et l’île deviennent polluées et les 4 personnages malades. Ils décident d’arrêter leur surconsommation et heureusement tout redevient aussi paradisiaque qu’avant.

Je trouve que ce conte aux illustrations joyeuses explique parfaitement comme nait la surconsommation (quand on confond désir et besoin) et quelles en sont les conséquences concrètes (pollution, santé physique et mentale en berne), tout en restant dans un registre léger et fantaisiste parfaitement adapté aux enfants. C’est un gros coup de cœur pour moi, et je regrette sincèrement qu’Albin Michel Jeunesse n’ait pas maintenu ce titre dans son catalogue.

Pour compléter mon avis, voici celui du site Ricochet.

.

Gare au gaspi !

Cet album écrit par Geneviève Rousseau est imprimé je en sais où (peut-être en France), paru en 2016 chez Mijade (lien vers la fiche du livre). Il est adapté pour un enfant de 3 à 7 ans.

L’histoire commence en classe, avec la maîtresse qui explique aux enfants que la planète va mal et donne des conseils pour la préserver au quotidien. L’enfant qu’on suit va donc faire de son mieux pour informer sa famille et changer leurs habitudes… il fait un compost dans le parc de sa petite sœur, remet une partie du linge sale dans les placards, éteint la lumière de la chambre de sa grande sœur et l’éclaire avec une lampe de poche à dynamo….

Sa famille se met en colère et il est triste de ne pas avoir bien agi, mais tout fini bien car sa famille lui montre que grâce à lui elle a changé son quotidien, avec de vraies bonnes idées : un compost dans le jardin, etc.

J’aime ce livre car c’est concret pour les enfants, ce petit garçon qui fait des bêtises en voulant bien faire, et ça permet d’expliquer pourquoi les enfants doivent souvent demander l’accord des adultes. Et j’apprécie évidemment le message fort : chaque famille peut agir à son échelle pour préserver la planète. Enfin, j’aime le second message, très pragmatique : pour changer durablement, il faut réfléchir afin de trouver le moyen que cela réponde aussi aux besoins de chaque membre de la famille. Et j’aime les images des couvertures intérieures, qui montrent au début des situations quotidiennes non écolo, et à la fin leur équivalent durable. L’impact de la consommation de produits d’origine animale n’est as abordé, mais on va dire qu’on ne pouvait pas tout traiter en quelques pages.

Concernant le problème de racisme ordinaire dans la littérature jeunesse, j’ai bien noté qu’il y avait des enfants de différentes couleurs de peau dans la classe, c’est bien.

… Sauf que tous les personnages de premier plan soient tous très blancs de peau (et minces, valides, etc). Pour le héros et sa famille passe encore, mais la maîtresse ? On n’a pas le droit d’exercer un métier intellectuel quand on a la peau foncée en France ?

Concernant le sexiste ordinaire, c’est la maman qui va chercher les enfants à l’école, lave et repasse le linge, prépare les goûters… mais au moins le papa épluche les légumes alors on ne va pas pinailler.

Malgré les défauts que j’ai pointés, ce livre reste ce que j’ai trouvé de mieux sur son sujet : la préservation de la planète au quotidien, pour les enfants de 3 à 7 ans.

.

Cherche et trouve dans la nature

Ce livre de Thierry Laval est imprimé en Chine et paru en 2011 aux éditions Seuil (lien vers la fiche du livre). Je pense qu’il est adapté de 4 à 8 ans. Il est composé de 5 double-pages, montrant chacune une scène : à la montagne, dans la forêt, dans les champs, au bord de l’étang, sur le littoral.

Sur chaque double page, on voit d’abord un imagier. Puis on ouvre sur une grande scène peuplée de nombreux personnages occupés à différentes activités, dans laquelle on peut chercher les éléments de l’imagier.

Ce n’est écrit nulle part, mais le Béluga s’est aperçu tout seul qu’il y a un fil rouge : sur chaque scène se trouvent en plus un bateau en papier et un ballon de football.

Ce livre a vraiment plu au Béluga et je l’ai emporté à plusieurs reprises entre 4 et 6 ans pour l’occuper dans une salle d’attente. A noter, ce qui figure dans les 5 scènes permet d’aborder de nombreux sujets écologiques, mais jusqu’à présent nous n’avons pas discuté du contenu de ce livre, nous l’avons seulement utilisé pour sa dimension de jeu. Je pense qu’à partir de 6 ans par contre, les items se trouvent assez vite donc l’intérêt de ce livre est plus d’ouvrir des discussions.

.

Pour finir, je voulais vous dire un mot sur Où est l’éléphant ?, un album de Barroux qui est bâti sur le même principe que Où est l’étoile de mer ?. Dans cet album « cherche et trouve », on suit un éléphant, un perroquet et un serpent dans la forêt dense qui est peu à peu coupée et remplacée par des habitations. Jusqu’à ce que les 3 animaux se retrouvent parqués dans un zoo avec le dernier arbre de la forêt. Je vous mets ici la dernière page de cette histoire sans paroles :

Je n’ai pas lu cet album à mes enfants  car il n’apportait rien de plus que ceux qu’ils connaissent déjà, que ce soit sur le thème de la préservation de la planète, ou sur le principe de l’histoire qui apparaît au fil du « cherche et trouve ». Mais il vous intéressera peut-être ? Pour compléter mon avis, voici celui du site Ricochet.

.

Et vous, quels sont les livres pour enfants que vous aimez au sujet de la préservation de la planète ? J’aimerais jeter un œil sur On commence demain, mais cet album récent n’est pour le moment dans aucune bibliothèque autour de moi (et j’ai déjà assez de livres sur ce sujet pour ne pas pouvoir me permettre d’en acheter un nouveau à l’aveugle, même d’occasion, donc il faudrait que je fasse un voyage en librairie dans l’espoir qu’il y soit en stock pour le feuilleter, et je n’ai pas le temps en ce moment).

Bon week-end !

4 Réponses to “Livres pour enfant sur la préservation de la planète”

  1. chutmamanlit 26 avril 2019 à 17:10 #

    Merci pour ton avis sur Ma planète change ! C’est marrant, je n’ai pas eu la même lecture que toi : tu dis « on voit de la glace pousser et de l’eau chasser tout cela », moi je vois « la glace fondre, et l’eau détruire notre civilisation ». D’un côté, c’est tant mieux vu tous ses excès, mais… j’ai du mal à comprendre ce qu’il va admettre de nous qui vivons sur cette planète décadente… Faisons nous partie des personnages qui construisent une nouvelle planète ou sommes-nous morts noyés (ou de tout autre effet d’un changement climatique) ?

    … ou quand la littérature jeunesse fait un peu trop cogiter…

    • vegebon 8 Mai 2019 à 23:39 #

      Personnellement j’ai depuis l’enfance dans la tête quelques images d’une bande dessinée dystopique dont je n’ai jamais retrouvé le nom ni l’auteur. Il s’agissait d’adultes malades et sans soins à l’entree d’une ville. Notre civilisation est capable du pire… Mais j’ai aussi en tête cette affirmation du directeur de je ne sais plus quel bureau dés brevets, au début du 20eme siècle je crois, comme quoi les bureaux des brevets fermeraient bientôt puisque l’on avait déjà tout inventé ! On ne peut pas prédire la futur, et c’est peut être une bonne chose en fait. Je mets mon énergie à essayer de faire de mon mieux sans perdre ma santé physique et mentale, et c’est ce qu’on peut faire de mieux je crois.

Trackbacks/Pingbacks

  1. Livres pour enfant sur la différence | Végébon - 6 avril 2019

    […] Cet album de Barroux est imprimé en Malaisie et publié en 2017 aux éditions Kaléidoscope (lien vers la fiche du livre). Je vous avais déjà parlé de Barroux pour son album Où est l’étoile de mer ? puis Où est l’éléphant ?. […]

  2. Livres pour enfant sur le consumérisme | Végébon - 13 juin 2020

    […] vous ai déjà parlé de cet album ici. J’aime vraiment son histoire simple et positive, qui permet aux plus jeunes de comprendre […]

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.