Archive | avril, 2019

Lanternes chinoises

30 Avr

Bonjour !

Pour la fête d’anniversaire des 7 ans du Béluga, j’ai fabriqué des lanternes chinoises. C’est très facile à faire – d’ailleurs le Béluga en avait déjà fabriqué en classe il y a quelques mois.

Ici ce ne sont pas de vraies lanternes à bougie, mais de simples objets qui ont servi à faire une décoration en journée et un cadeau souvenir pour les enfants.

Pour fabriquer ces lanternes, vous allez voir c’est assez rapide et facile. Je me suis basée sur ce tutoriel du super site La cabane à idées, qui propose d’ailleurs de compléter la décoration en ajoutant des bandelettes de papier crépon qui voleront au vent.

Pour avoir autant de lanternes que d’enfants ET que chacun ait le choix de sa couleur, j’ai fabriqué 10 lanternes pour 7 enfants. Le Béluga était très content de récupérer toutes les lanternes restant à la fin de l’anniversaire.

 

Matériel

  • Feuilles cartonnées à peu près au format A4 : ici, d’anciens intercalaires et d’anciennes chemises cartonnées, on pourrait aussi utiliser des feuilles Canson : 1 par lanterne
  • Ciseaux
  • Agrafes : 3 par lanterne

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Manipulations

Si besoin, retailler l’intercalaire pour supprimer la partie écrite et obtenir une forme bien rectangulaire.

Découper une bande d’environ 2 ou 3 cm de large dans un des petits côtés du rectangle. Ce sera la poignée de la lanterne.

Plier le reste du rectangle en deux dans la longueur. Découper dans le pli des bandes d’environ 2 ou 3 cm, en veillant à s’arrêter environ 3 ou 4 cm avant le bord.

Déplier le rectangle.

L’enrouler de manière à former la lanterne. Agrafer un côté, qui sera le bas de la lanterne.

Pour le haut de la lanterne, agrafer en même temps une extrémité de la poignée. Sur la photo ci-dessous, je vous montre avec mon pouce l’emplacement de l’agrafe.

Enfin, agrafer en face l’autre extrémité de la poignée. Yapluka recommencer pour les autres lanternes !

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Au passage, j’avais préparé des rubans de papier crépon et de la colle/des agrafeuses en me disant que chaque enfant pourrait fixer un ruban à sa lanterne à la fin de chaque « épreuve » de l’anniversaire… Mouah ah ah !… Les enfants étaient dans un état d’excitation qui rendait cela impossible, et je n’ai pas eu envie de les couper dans cet élan.

Avez-vous déjà deviné le thème choisi par le Béluga pour fêter ses 7 ans avec les copains ?

Bonne journée !

Repas de fin avril

28 Avr

Bonjour !

Je n’ai pas exactement les mêmes vacances que les enfants cette année, donc dans cet article vous trouverez à la fois les déjeuners que j’ai emportés au travail et nos repas de vacances en Normandie. Vous allez voir, je vous ai mis fidèlement quasiment tous nos repas, sans filtre !

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Salade de lentilles

Des lentilles cuites, de la mâche, des radis, un peu d’huile de colza cuisson et (hors photo) une vinaigrette à la moutarde. J’avais prévu d’emporter e tranche de pain pour aller avec, mais j’ai oublié. En dessert, une pomme et des amandes enrobées de chocolat noir (hors photo).

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Bentô purée

A chaque voyage pour le travail, j’emporte 3 repas (sans compter les collations), celui du milieu étant mangé au travail (donc pouvant être réchauffé) et les deux autres dans le train. Vous pouvez voir en haut à gauche les amandes au chocolat et le petit pot de vinaigrette du repas précédent.

Pour le déjeuner, c’était radis, purée de pomme de terre aux haricots blancs et, en dessert, dés de pomme avec le reste des amandes au chocolat.

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Repas sandwichs

Et voilà le dîner qui a suivi : deux sandwichs garnis de mâche et de « houmous » préparé en mixant des haricots blancs égouttés avec un peu de purée d’amande, de jus de citron et je ne sais plus quelles épices. En dessert, c’était raisins secs, noisettes et autres fruits séchés.

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Pique-nique express

Un jour de beau temps au printemps, envie de pique-niquer mais rien de prêt… comment faire pour emballer un repas rapide ?

On décongèle de mini saucisses de tofu (Taifun) en les plongeant dans de l’eau chaude, et on emporte une petite paire de ciseaux pour ouvrir l’emballage au moment du pique-nique. On décongèle aussi des gourdes de purée de pomme (j’en ai quasiment toujours en stock au congélateur).

On fait griller du pain de mie et on le tartine de margarine puis on superpose les tranches comme des sandwichs pour les transporter. On met des radis lavés et équeutés dans une boîte.

Et voilà de quoi faire une balade puis se poser dans la colline pour manger des tartines de radis et des « hot dog » (je vous l’accorde, ces sandwichs n’ont rien à voir avec de vrais hot dogs) et de la compote avant de rentrer pour la sieste (oui, je fais la sieste moi aussi !).

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Tartines de radis

On consomme généralement très peu de margarine, mais il y a une exception : au printemps avec des radis. Et pour les enfants, cela passe très bien en version bouchées, comme vous pouvez le voir ici. Les radis sont coupés en deux dans la longueur puis répartis sur le pain de mie.

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Riz et haricots sauce tomate

Un week-end dans un gîte, entrecoupé de boulot pour moi et de visites chez nos amis, il nous faut quelques repas simples et efficaces. Ici du riz et une boîte de haricots blancs mélangés à de la sauce tomate, et de la mâche.

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Repas de la fatigue

Mais on ne mange pas tous les jours des repas parfaitement équilibrés, vous savez. Ici je vous montre le premier repas au gîte. J’avais fait le voyage à Paris seule avec les enfants, puis les courses de nourriture pour le week-end également seule avec eux, au terme d’une journée qui avait commencé en fanfare avec un rendez-vous du Béluga chez le dentiste… alors on a fait à l’efficace.

En sortant du magasin bio (Le Retour à la terre rive droite, j’avais trop envie d’y retourner), j’ai nourri les petits avec des pistaches, puis à la maison j’ai posé sur la table basse du houmous du commerce avec des chips de maïs, et le reste de notre déjeuner chez Mc Donald’s : frites et ketchup achetés là-bas, et nuggets de pois chiche apportés de chez moi (j’en ai souvent en stock au congélateur). On a donc mangé assis par terre (eux plutôt debout) pour ne pas que j’aie à rappeler toutes les 2 minutes qu’il faut rester assis à table. Et je qu’on suppose que j’ai complété avec des fruits frais en dessert, pour la vitamine C, mais ce soir-là mon cerveau s’est mis en veilleuse avant de stocker cette information.

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Entrée « houmous »

Vous voyez au milieu le « houmous » de haricots blancs qui a garni les sandwichs, ici servi avec des bouquets de chou fleur cru (je n’arrive pas à faire le deuil de la saison du chou fleur) et des chips de pomme de terre. Je tiens à préciser tout de même qu’on ne mange pas souvent des chips en général, mais en vacances cela ne me gêne pas d’en proposer une fois par semaine.

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Repas frites

Bon pour les frites, c’est comme pour les chips : en vacances on peut en manger plus souvent ! Ici frites surgelées cuites au four, steaks de lentilles, ketchup, mâche.

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Repas restes

Pour des repas festifs en mode feignasse, j’applique la même règle que pour les bentô : j’attends qu’il y ait plusieurs sortes de restes et je sers tout en mini portions. Ici, petites tasses de soupe, dés de polenta réchauffée en la faisant frire, bouchées de galettes de sarrasin garnies d’une tartinade au curry, et bouchées de steaks de lentilles.

Au fait, la tartinade au curry est elle-même un reste du chou fleur au curry et aux pois chiche de la Fée Stéphanie, mixé pour le transformer en tartinade/sauce épaisse.

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Soupe et croûtons

La soupe aussi, je n’en suis toujours pas lassée. Ici soupe et croûtons du commerce.

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Velouté d’orties

En voyant de belles orties au cours d’une balade, j’ai décidé d’enfin tester d’en manger. C’est ma maman qui s’est chargée de cueillir les bouts des tiges puis de les cuire avec de l’oignon, des pommes de terre et du bouillon de légumes. On a ajouté à la fin un petit peu de purée d’amande blanche, j’ai mixé puis passé le tout à travers une passoire fine pour obtenir une texture bien lisse.

Et comment ai-je convaincu le Béluga d’y goûter ? En lui expliquant que seuls les magiciens (et magiciennes) pouvaient manger de la soupe d’ortie sans ressentir de brûlure. On a donc pu se rendre compte que le Béluga aussi était un magicien, quand il a pris une mini cuillerée par défi, puis une autre mini cuillerée pour mieux goûter. Les premières fois, ce n’est pas la quantité qui compte mais l’ambiance, donc je dis : hourrah il en a mangé !

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Le classique tajine

Un tajine de légumes, servi avec du riz pour changer.

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Nuggets et carottes râpées

Des nuggets de pois chiche avec du ketchup, et des carottes râpées avec une vinaigrette au jus de citron et de la ciboulette du jardin.

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Riz aux petits pois

Du riz avec des petits pois surgelés ajoutes à mi cuisson, et du tofu fumé coupe en allumettes ajoutés une fois le riz égoutté. Pour les adultes, on a ajouté à l’assiette la tartinade/sauce au curry dont je vous ai parlé plus haut.

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Galette aux légumes du Ti Boussa

Dans ce café solidaire, on est accueilli chaleureusement et on peut manger à tout petit prix. J’ai eu cette délicieuse assiette avec une belle portion de mâche et une galette de sarrasin garnie avec les oignons, petits légumes et champignons (normalement utilisés pour garnir les omelettes). Par pure gourmandise, on a aussi commandé des frites… Pour la note sucrée, j’avais pris un jus de fruit à l’apéro.

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Crêpes bien jaunes

J’ai réalise ma recette simplissime en version avec farine de blé et lait de soja. Et comme on avait un sachet de farine de lupin qui s’ennuie (qui a des idées pour utiliser de la farine de lupin ?), j’en ai mis deux cuillerées dans le mélange pour obtenir de jolies crêpes bien blondes. J’ai garnie ma crêpe de compote de pommes de ma maman, miam !

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Biscuits du goûter

Pendant ces vacances, j’avais complètement la flemme de préparer des biscuits maison pour le goûter. J’en ai donc profité pour continuer à ouvrir les horizons gustatifs du Béluga, qui sont assez restreints même en matière de biscuits.

Ici par exemple, il a aimé tout de suite les cookies fourrés au chocolat de Moulin du Pivert (a gauche) mais refusait même de goûter les cookies tout choco de la même marque (à droite)… juste parce qu’ils contenaient des noisettes (ou des amandes, je ne sais plus) ! J’ai donc utilisé la technique la plus efficace avec lui : l’interdiction. J’ai commencé à me régaler en mangeant un cookie et en précisant clairement que lui avait ses cookies fourrés donc il n’était pas question qu’il mange mes cookies tout chocolat ! Évidemment, il a tout fait pour m’en croquer un bout et il s’est rendu compte qu’il les aimait. Du coup j’ai fini le goûter avec les cookies fourrés au chocolat, que j’ai d’ailleurs trouvés encore meilleurs.

Au passage, j’aime beaucoup la marque Le moulin du Pivert. Les gâteaux sont bio et sans huile de palme, et les variétés véganes sont clairement indiquées sur l’emballage. Certes les biscuits sont emballés deux par deux dans un sachet plastique, mais cela colle bien avec le fait qu’ici un biscuit du commerce est un aliment à savourer a petite dose.

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Au fait, je n’ai pas eu le temps d’écrire d’article sur les livres pour enfant cette semaine, en partie car on a fêté l’anniversaire du Béluga avec ses copains. Et comme ce serait un peu long de tout vous raconter en un seul article, je vais essayer de poster cela en plusieurs fois la semaine prochaine.

Bon dimanche !

Yaourt végétal à la noix de coco

21 Avr

Bonjour !

J’ai l’impression que les boissons et desserts végétaux à la noix de coco sont de plus en plus répandus dans les magasins. Et j’avais envie de vous en parler avec un peu de lecture d’étiquette, comme on l’avait déjà fait ici.

Je vais prendre comme exemple un yaourt, mais ce qui suit est valable pour tout produit alimentaire, qu’il se mange ou qu’il se boive. J’invite notamment les personnes achetant des briques de « lait d’amande », ou de crème végétales à cuisiner, à regarder d’un peu plus près la liste des ingrédients de ces produits.

 

Quand un yaourt affiche sur son étiquette « saveur coco », cela signifie la même chose que « yaourt aromatisé à la noix de coco ». C’est à dire qu’il n’y a pas de vraie noix de coco dedans, juste des arômes. Vous pouvez le vérifier très simplement en lisant la liste des ingrédients. Au passage, la liste des ingrédients est TOUJOURS présente sur l’étiquette, grâce à une loi européenne appelée règlement INCO, pour INformation du COnsommateur (il y a du bon dans l’Europe !).

Quand un yaourt affiche sur son étiquette « à la noix de coco », cela signifie qu’il y a forcément de la vraie noix de coco dedans. Le règlement INCO impose alors que dans la liste des ingrédients figure le pourcentage de noix de coco. Et il est très important de le vérifier, savez-vous pourquoi ? Parce que ce pourcentage peut être ridiculement bas, par exemple 4,3 % pour le yaourt végétal à la noix de coco Alpro !

Et attention, ce n’est pas 4,3 % de noix de coco, mais de lait de coco… dont on ne connait pas la teneur en noix de coco. Or les laits de coco contiennent entre 15 et 60 % de noix de coco. Donc si on est optimiste, il y a 4,3×60/100 = 2,6 % de noix de coco dans ce yaourt. Et si on est pessimiste, il n’y en a que 4,3×15/100 = 0,6 % !

Incroyable non ?

Vous vous demandez sûrement comme un yaourt à la noix de coco contenant 2,6 % de noix de coco peut avoir l’onctuosité et la délicieuse saveur qu’on en attend ?…

Pardi, le fabricant ajoute des épaississants (pectines par exemple) et des arômes !

Du coup la texture et le goût de ce yaourt « à la noix de coco » sont aussi peu naturels que ceux d’un yaourt « saveur coco »… Mais le prix, lui, est bien plus élevé !

Alors tant qu’à avoir de l’arôme coco dans mes desserts, je préfère personnellement que ce soit à un prix économique et en mode zéro déchet. Et je partage avec vous ma recette simplissime.

Ceci dit, certaines marques vendent un « vrai » yaourt de coco, composé à plus de 95 % de lait de coco ET ne contenant aucun arôme, comme celui de la marque Les petites pousses (que je n’ai pas goûté mais découvert grâce à cet article de Sweet & Sour). 

 

Yaourt végétal saveur coco

Cette recette est tellement facile et rapide que je la prépare à la commande quand mes enfants veulent du « yaourt à la noix de coco ». Et elle plait aussi aux copains du Béluga !

Pour avoir une texture bien épaisse, j’utilise de préférence du yaourt de soja égoutté, comme dans cette recette de « petits suisses goût fruité ». Cela marche aussi avec des yaourts végétaux sans soja, mais je préfère nettement l’apport nutritionnel et le petit prix des yaourts de soja.

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Ingrédient pour 1 portion
– 100 g de yaourt nature (ici soja)
– 1/4 à 1/2 cuillerée à café d’arôme de noix de coco liquide
– Facultatif : 1 cuillerée à café d’huile de colza cuisson
– Facultatif : 2 cuillerées à café de sucre, ou autre agent sucrant

Préparation
– Verser tous les ingrédients dans un ramequin et bien mélanger à la cuillère.


– Voilà, c’est prêt !

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Remarques

  • Version fromage blanc : Pour une texture plus épaisse et un apport nutritionnel plus concentré, j’aime utiliser du yaourt de soja égoutté. Je vous explique ici comment égoutter du yaourt.

  • Arôme de noix de coco : Adaptez le dosage selon votre goût et la recommandation figurant sur votre produit. J’ai testé avec succès l’arôme noix de coco liquide de la marque Scrapcooking et un arôme liquide trouvé en supermarché. Je n’ai pas testé d’arôme en poudre, comme ce que vend désormais la marque Scrapcooking.
  • Autres arômes : Je n’utilise pas d’autres arômes que la noix de coco. En effet, les arômes habituent nos papilles à des goûts intenses, qu’on ne peut pas retrouver dans des aliments bruts ou peu transformés. Mais pour la noix de coco, c’est trop tard chez nous : on est tous fans du rizcoco, donc je cède à la facilité pour varier de nos « petits suisses » aromatisés au sirop de grenadine ou de menthe.
  • L’huile de colza est facultative, mais je la mets dès que possible, pour 3 raisons. D’une part, elle apporte une onctuosité supplémentaire. D’autre part, elle apporte des oméga 3 (avec un goût parfaitement neutre si on utilise de l’huile de colza cuisson). Enfin, elle me permet de diminuer l’index glycémique et d’ajouter discrètement des calories, ce qui est particulièrement utile pour les jeunes enfants et les ados végétaliens.
  • Le sucre blond en poudre est composé de grains légèrement plus gros que le sucre blanc des supermarchés. Et je trouve cela plutôt sympa ici. En effet, quand on mange le dessert immédiatement après l’avoir préparé, ça ajoute du croquant sur la langue. Bien sûr, si vous préférez une texture très onctueuse, il suffit d’attendre 2 minutes après avoir mélangé, le temps que les grains de sucre fondent complètement dans la yaourt.

  • Conservation : On peut sans problème préparer une grande quantité de mélange et le conserver au frais dans un bocal, pendant environ 3 jours (je n’ai pas testé une conservation plus longue).

 

Bon dimanche !

Livres d’enfant sur le racisme et l’antisémitisme

20 Avr

Bonjour !

J’ai décidé de partager avec vous mes livres pour enfants préférés sur des sujets, classés par thème. Il s’agit de livres pour jeunes enfants, entre 1 et 6 ans. La liste de ces articles se trouve ici.

On a déjà parlé des albums sur la différence en général. Je vous y ai notamment présenté « Quelle est ma couleur ? » qui est mon album favori pour évoquer la différence de couleur de peau et « Les questions des petits sur les religions », qui est mon préféré sur les différences de religion.

Mais je pense qu’un seul livre par sujet ne suffit pas pour aller à l’encontre des préjugés qui sont actuellement si répandus tout autour de nous et se trouvent même là où on ne les attend pas. En effet, vous avez sans doute vu à travers mes articles que la littérature jeunesse française contribue clairement à la diffusion du racisme ordinaire. Bien sûr, c’est en écho à la pensée actuellement majoritaire en France (à court terme, l’offre et la demande s’auto-entretiennent).

En fait, je me suis aperçue qu’il n’y a quasiment que deux types de livres sur les étagères des librairies et bibliothèques jeunesse. Soit le livre fait mine d’encourager le vivre ensemble, mais sans être réaliste : en dessinant des animaux à la place des humains. Soit le livre montre des personnages humains, et ils sont à 99,9 % blancs, que ce soit pour les rôles principaux mais aussi pour les rôles secondaires ! Et quand une personne noire fait partie des héros, c’est souvent que l’histoire se passe dans une cité. Comme si en France, à part dans les cités, il n’y avait que des blancs…

Or c’est dans la petite enfance que ces préjugés s’ancrent dans le cerveau.

Voici 4 livres qui m’ont semblé particulièrement utiles sur le sujet du racisme et de l’antisémitisme, en plus de « Quelle est ma couleur ? » et « Les questions des petits sur les religions », puis une réflexion sur les livres que nous avons pour lutter contre le racisme – notamment ceux achetés chez Mc’Donalds.

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Côté cœur

Ce livre de Rascal est imprimé en Italie et publié en 2000 chez l’École des loisirs (lien vers la fiche du livre).

Dans cet album, c’est François qui raconte sa relation joyeuse avec son amie Anissa, dans une cité (l’Ecole des loisirs, vous pensez réellement qu’il n’y a pas d’immeuble HLM en dehors des cités ?).

Francois observe les prises de position ouvertement racistes de son père, qui utilise des « mots sales » pour désigner les immigrés. On voit ensuite François et Anissa parcourir un dictionnaire pour lister des « mots qui puent » et des « mots qui sentent bon ».

L’histoire n’est pas pesante, et elle est très bien servie par les illustrations. On reste dans l’imaginaire du héros, qui se voit notamment marié avec Anissa. 

Ce livre montre que dans une même famille, tout le monde n’a pas les mêmes avis. On apprend également que la maman de François les a quittés, et qu’avant son papa n’était pas raciste. Ce sont autant de pistes de discussions possibles si on souhaite prolonger ce livre (ce qui n’a rien d’obligatoire, d’ailleurs nous ne l’avons pas encore fait). Je trouve notamment éclairant d’essayer de se mettre à la place du père pour comprendre comment il en est arrivé à cet état de frustration et d’aigreur.

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Peau noire, peau blanche

Ce livre de Yves Bichet est imprimé en Italie et publié en 2000 chez Gallimard jeunesse (lien vers la fiche du livre).

Dans cet album, c’est Issam qui raconte sa vie dans une cité de Marseille (Gallimard, vous pensez vraiment qu’à Marseille il n’y a pas d’habitants noirs en dehors des cités ?).

Il y a le calme et l’amour de sa mère (blanche), il y a son père (noir) qui n’arrive pas à trouver de travail de grutier, puis leur déménagement en région parisienne et la méchanceté d’autres enfants à cause de la couleur de peau d’Issam.

La famille déménage finalement au Sénégal, et là c’est la maman qui a du mal à être acceptée par ses voisines.

Avec ce livre, on voit que le rejet et la violence peuvent exister dans tous les milieux. Il n’y a pas que les blancs qui stigmatisent ceux qui ne leur ressemblent pas. Mais évidemment, une piste de discussion est qu’on est plus exposé au rejet quand on ne fait visiblement pas partie de la majorité.

Un détail qui me plait dans ce livre est  le jeu « pourquoi ? » « parce que » « pourquoi quoi ? » « parce que que » entre Issam et sa maman quand l’un d’entre eux est triste face à l’injustice de la vie. Cet échange rythme et allège l’histoire, qui ne se passe pas spécialement bien. En fait c’est comme dans la vie, tout n’est pas toujours facile ou juste, et on ne peut pas tout solutionner d’un coup de baguette magique, alors il faut trouver comment alléger les choses pour vivre avec.

A noter, il est utile qu’un adulte accompagne cette lecture, pour expliquer à l’enfant les alternatives à cette histoire. En effet, une fois le livre refermé, le Béluga a dit que si j’allais en Afrique, il faudrait que je peigne ma peau en noir ! J’ai rebondi sur ce qu’on a vu dans le livre « Horacio ne veut plus aller à l’école » : la solution pour vivre avec les autres, ce n’est pas d’effacer nos différences, c’est de faire comprendre à l’autre qu’elles ne sont pas dangereuses. Et de lui montrer qu’à côté de nos différences, il nous reste beaucoup de choses en commun, bien assez pour vivre ensemble. A ce sujet, je vous remets le lien vers la super publicité All That We Share (version sous titrée en français).

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Le petit garçon étoile

Un soir, le Béluga est rentré de l’école avec un bracelet publicitaire «t’as la parole – fête le 8 mai 2019 » en me demandant qu’on aille à cet événement qui incluait un pique-nique et des jeux. Méfiante (l’école du Béluga est catholique), je suis allée chercher plus d’informations sur internet et j’ai découvert cette page avec une vidéo promotionnelle montrant des enfants répétant en boucle « le 8 mai c’est la fête du caté ». Alors je suis très favorable à la liberté religieuse, mais j’ai mis les choses au point avec le Béluga : le 8 mai, ce n’est pas une fête religieuse. Le 8 mai, c’est un jour férié en France parce que c’est l’anniversaire de l’armistice de la seconde guerre mondiale, pendant laquelle il s’est passé des choses qu’on doit absolument garder en mémoire. J’ai montré la France et l’Allemagne sur une carte et expliqué au Béluga qu’il y a eu une première guerre mondiale, que l’Allemagne a perdu et s’est sentie humiliée suite aux réparations à payer. Puis j’ai continué avec l’émergence d’Adolf Hitler qui voulait rendre leur fierté aux Allemands… au détriment de tous ceux qui n’étaient pas blonds aux yeux bleus, et en particulier aux personnes de religion juive qui ont été accusées d’être la source de tous les malheurs, puis qui ont été capturées et tuées. (Pour simplifier, je n’ai pas précisé que les Tziganes ainsi que les opposants politiques et les personnes handicapées étaient aussi systématiquement tuées). Et j’ai ouvert ce bel album, « Le petit garçon étoile », que j’avais justement emprunté quelques jours plus tôt à la bibliothèque et dont je me demandais sous quel prétexte le lire aux enfants non sensibilisés. Le 8 mai, c’est donc une bonne occasion à mon avis.

Cet album de Rachel Hausfater est imprimé en France et paru en 2014 chez Castermann (lien vers la fiche du livre). Il raconte l’histoire d’un petit garçon à qui on a appris qu’il était une étoile.

Il y a des chasseurs d’étoile (avec un brassard arborant la croix gammée), des étoiles qui s’éteignent, le petit garçon qui part avec d’autres enfants à la campagne, puis qui réapprend à vivre. Je tire mon chapeau à l’autrice et à l’illustrateur pour cet album qui réussit le tour de force d’évoquer de manière poétique et parfaitement adaptée aux petits la réalité d’un des pires événements de notre histoire.

Avis aux adultes : il peut être utile de lire cet album d’abord seul-e, afin de vivre librement les émotions éventuellement déclenchées par l’évocation de la Shoah, et ensuite le lire à l’enfant avec du recul.

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Cité Babel

Ce livre de Pascale Hédelin est imprimé en Italie et publié en 2015 chez Les Éditions des éléphants (lien vers la fiche du livre).

Il est recommandé à partir de 7 ans mais je l’ai acheté quand le Béluga avait 5 ans. En effet, il est très accessible et il n’y a pas besoin de le lire de bout en bout pour en profiter.

Dans ce grand album, chaque page est découpée en 4 pour suivre la vie des 4 niveaux d’un immeuble : une boutique au rez-de-chaussée puis une famille par étage : une famille chrétienne, une famille juive et une famille musulmane. Dans la boutique, on voit des personnes d’autres religions ainsi que des personnes athées.

Les pages suivent le cours d’une année, avec le changement des saisons et les différentes fêtes religieuses (et parfois non religieuses) des familles et des clients du magasin. Il est donc très simple de regarder seulement ce qui se passe à une saison donnée, ou pour une famille donnée, et ainsi de se documenter concrètement sur les grandes religions monothéistes.

Cet album montre également ce qui devrait être une évidence : quelle que soit notre (absence de) religion, on a tous des repas, des fêtes, on s’occupe d’enfants… bref, même si on fait les choses différemment, l’autre n’est pas un diable, un abruti ni un sorcier.

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Et tous les autres livres ?…

Je finis cet article en citant cet article du blog Maëva danse, qui liste de nombreux ouvrages dont le personnage principal à la peau foncée, sans pour autant vivre dans la savane. En effet, on devrait tous lire ce type d’albums à nos enfants, de même que des livres où les garçons comme les filles ont des rôles variés. Parce que si on se contente de dire « il faut respecter les gens différents » ou « les filles et les noirs sont aussi chouettes que les autres », mais qu’en pratique ils sont absents de notre univers, y compris littéraire, l’enfant comprend bien qu’il y a les beaux discours d’un côté, et la réalité de l’autre.

Ici, on a effectivement plusieurs livres dans lesquels figurent des héros de différentes couleurs de peau. Les plus nombreux viennent des restaurants Mc Donald’s, et je voulais vous dire, une bonne fois pour toutes, tout le bien que j’en pense.

L’ouvrage disponible chez Mc Donald’s est édité en collaboration avec les éditions Hachette, mais il est vendu exclusivement dans les restaurants et il change tous les mois. Et chaque année, c’est la collection qui change. En 2018, Le club des aventuriers de l’histoire mettait en scène un groupe de 4 enfants (Cléa, Mehdi, Yoko et Georges) qui voyageaient dans chaque album à une époque différente du passé.

En 2019, le thème est la musique, et on a déjà « La cornemuse enchantée » dont vous avez vu la couverture un peu plus haut.

Je vais vous dire pourquoi j’aime ces ouvrages. D’abord, de ce que j’ai vu, ces livres sont de belle qualité : à la fois en terme de papier et de reliure, mais aussi pour la variété des sujets abordés, les illustrations, le texte et les petits ajouts ludiques comme des « cherche et trouve » au fil des pages. Et, ce qui les distingue très nettement des étagères des librairies standard, c’est que le contenu veille à ne pas exclure les minorités visibles, ni à cantonner filles et garçons dans le sempiternel modèle garçon fort et actif/fille douce et belle.

Et l’avantage clé, c’est que ces albums sont très faciles à trouver : les restaurants Mc Donald’s sont, qu’on le veuille ou non, présents sur tout le territoire français. Et le livre du mois peut être acheté indépendamment du menu Happy Meal, à un prix assez incroyable : 72 centimes d’euro !

Les esprits chagrins considèreront sans doute qu’acheter ces livres signifie mettre un pied, et donc cautionner, ce fast food. Moi je pense que c’est une honte pour toute la société, que des lecteurs éclairés en soient réduits à aller dans un restaurant pour être sûr de trouver une littérature inclusive, sans devoir devoir parcourir chaque livre pour vérifier l’absence de stéréotypes !

Et si vous craignez d’exposer votre enfant à l’ambiance des fast food, rien ne vous empêche d’y faire un saut sans lui, aux heures creuses, pour acheter le bouquin. Ensuite, il vous suffit de le garder pour une occasion, ou tout simplement d’ajouter le nom de l’enfant sur l’emballage plastique puis de déposer le livre dans votre boîte aux lettres. Les enfants adorent recevoir quelque chose dans la boîte aux lettres ! Et si vous le faites une fois par mois, cela mime efficacement les abonnements de l’École des loisirs tout en étant infiniment moins cher, plus facile à ranger (les albums des abonnements École des loisirs sont souvent grand format), plus fréquent (seulement 8 albums par an avec l’École des loisirs) et moins sujet aux stéréotypes de couleur de peau ou de genre.

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Pour conclure, il existe heureusement des maisons d’édition qui veillent à ne pas perpétuer de stéréotypes racistes, sexistes ou autres. Je les découvre au compte-goutte, puisque malheureusement elles ne sont pas très présentes sur les étagères des librairies ni celles des bibliothèques. D’après ce que j’ai vu, on peut au moins citer KaléidoscopeTalents hauts et Les Éditions des éléphants. J’aimerais dédier un article à chacun des éditeurs jeunesse qui publient des livres agréables et responsables, afin de les faire mieux connaître (et qu’ils prennent un peu de la trop grande place laissée aux satanées Éditions Fleurus !). Pouvez-vous m’aider en m’indiquant vos maisons d’édition jeunesse préférées ? Merci d’avance !

Bon week-end !

Repas de début avril

14 Avr

Bonjour !

Cette semaine, après mes cours à Paris, j’ai filé en Normandie retrouver des membres du Collectif d’affinage et poursuivre le projet participatif, artistique et culinaire autour des fromages organisé par l’AVEC et sa directrice Elsa.R.

Il y a un an, je vous parlais (ici) de notre résidence de tests de camemberts de cajou et de fromages frais de soja colorés. Cette semaine, c’était le moment pour plusieurs personnes du groupe de réaliser le fromage qu’elles avaient imaginé. Le mien, c’est un trompe-l’œil de camembert, coloré bien sûr. Voici quelques images de sa préparation.

Tout d’abord, le nuancier de pâtes de cajou colorées (avec des aliments) en pleine fermentation près d’un radiateur :

Et voici les 3 futurs trompe-l’œil, chacun ayant son propre jeu de couleurs. A gauche, un arc-en-ciel plutôt classique (vert, jaune, orange, rose). Au milieu, un « licorne » (violet, rose, orange, jaune). A droite, un « marin » (blanc, bleu, vert-bleu, vert).

Une fois les formes un peu raffermies au frigo, on peut les retourner pour bien aplanir l’autre côté. Voici le « licorne » vu de l’autre face.

Ensuite on sale chaque face, et il n’y a plus qu’à retourner régulièrement et attendre qu’une croûte blanche recouvre toutes ces couleurs, laissant ainsi croire que l’on est face à des camemberts classiques…

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Bien sûr, en parallèle il faut aussi manger, alors voici des exemples de nos repas de cette semaine.

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Poêlée de carottes, poireaux et panais

Elsa.R a le talent pour associer des ingrédients tout simples et obtenir des mets délicieux. Ici une poêlée de carottes, panais et poireaux, un riz pilaf avec des oignons, et des pois chiche.

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Restes multicolores

Ici, 3 préparations dans une seule assiette. Des pâtes colorées en rose avec un peu de jus de betterave ajouté après la cuisson (comme expliqué dans mon livre Cuisiner en couleurs) et servies avec des poivrons marinés à l’huile. Une salade de chou rouge avec des carottes et des noix. Une salade de boulgour et lentilles, surmontée d’un peu d’ail nouveau émincé.

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Fromages frais de soja

Comme l’année dernière, nous avons fait cailler du lait de soja nature (sans sucre ni jus de fruits concentrés !) avec du jus de citron afin d’obtenir d’onctueuses tartinades. On égoutte le caillé, on mélange avec des colorants, du sel et des aromates puis on laisse encore égoutter jusqu’à obtenir la texture souhaitée (ici 2 jours et 2 nuits). Ici, il y avait du jus d’épinard, de l’extrait bleu de spiruline (top avec un peu de poivre), du jus de chou vert (impec avec du zaatar) et du jus de betterave (très bon avec du cumin).

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Maffé aux pois chiche rôtis

J’ai préparé une sauce maffé pour aller avec un reste de pois chiche que nous avions faits rôtir au four pour grignoter à l’apéro. Ici, le riz qui l’accompagne est un reste de riz aux blettes et aux carottes. L’assiette contient aussi un « soleil de maïs » (obtenu en sciant en tranches un émis de maïs cuit).

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Plateau de fermentines

Dorine Lepêcheur, créatrice de la fromagerie végétale Des ferments et des graines, nous a fait l’honneur d’une visite et elle a eu la gentillesse d’apporter deux de ses créations appelées « fermentines ». A gauche, une fermentine fraîche roulée dans des aromates provençaux. A droite, une bûchette bleue.

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Salade de fruits d’hiver

On n’a pas mangé de dessert à chaque repas, mais il y a eu cette jolie salade de fruits, de la compote (telle qu’elle ou mélangée à un peu de purée d’amande blanche), des biscuits et du chocolat.

Si cela vous intéresse, vous pouvez suivre l’avancée du projet sur le blog de l’AVEC et sur la plateforme numérique Variations (en cours de création par Cendres Delors). L’exposition et la dégustation de nos créations aura lieu le 29 ou le 30 juin lors du festival l’Oreille perchée, à Saint Germain d’Ectot (Normandie).

Bon dimanche !

Livres pour enfant sur le végétarisme

13 Avr

Bonjour !

J’ai décidé de partager avec vous mes livres pour enfants préférés, classés par thème. Il s’agit de livres pour jeunes enfants, entre 1 et 6 ans. La liste de ces articles se trouve ici.

Aujourd’hui, on parle de végétarisme, au sens large d’une alimentation sans viande, basée sur des aliments végétaux. Les 3 livres que je vous présente aujourd’hui peuvent être utilisés pour expliquer le concept d’une alimentation végé aux enfants, ou pour le simple plaisir de lire une histoire.

Vous pouvez voir ici des livres montrant des exemples de plats végétaux, et des livres pour expliquer le véganisme aux enfants.

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L’ami du petit tyrannosaure

Ce livre de Florence Seyvos est imprimé en France et paru en 2005 à L’École des loisirs (lien vers la fiche du livre). Je ne me lasse pas de ce livre, que le Béluga a découvert à 3 ans et qu’il lit encore de temps en temps alors qu’il en a 6.

A travers l’histoire de ce petit tyrannosaure qui apprend à ne plus manger ses amis, on voit qu’il est possible de trouver des solutions originales pour gérer nos envies tout en respectant nos valeurs.

Pour compléter mon avis, voici celui du site Ricochet.

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Un loup dans le potager

Ce livre de Claire Bouiller est imprimé en Belgique et paru en 2013 aux Éditions Mijade (lien vers la fiche du livre). Il est épuisé mais c’est un livre apparemment classique des classes de maternelle donc il est trouvable en bibliothèque.

Monsieur Loup a eu si faim cet hiver qu’il a décidé de s’organiser : il cultive un potager et fait des conserves. Il est tellement occupé qu’il n’a plus le temps de chasser. Les animaux de la forêt sont soulagés, mais un matin, le loup découvre son potager saccagé et se met très en colère. Va-t-il recommencer à manger les autres animaux ? Le hibou lui chuchote alors une solution pleine de sagesse… Demander à ce qu’on lui apporte des graines pour replanter son potager !

D’abord tremblants, les animaux lui en apportent de toutes sortes et le loup est finalement très gentil. Tout le monde jardine ensemble puis partage un repas agréable sur une belle table dressée à l’ombre des arbres. On devine que c’est le début de nombreux autres bons moments.

J’aime beaucoup les couleurs douces, les dessins arrondis et l’ambiance « à l’ancienne » de ce livre. Petit plus, j’apprécie que lorsqun’il apprend que le petit lapin a fait une bêtise, le loup lui propose une réparation.

Pour compléter mon avis, voici celui du site Ricochet et celui du blog Enfant végé.

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Qui a mangé mes cornichons ?

Ce livre d’Audrey Bouquet est imprimé en Bulgarie et paru en 2018 aux Éditions l’Âge d’homme (lien vers la fiche du livre). Comme les deux livres précédents, ce livre me semble bien adapté de 3 à 6 ans.

Pour moi, ce livre est la version plus actuelle d' »Un loup dans le potager ». L’histoire est bâtie sur le même principe mais les illustrations sont dans un style plus moderne et dynamique (couleurs plus vives, expressions exagérées), le texte est en rimes et le vocabulaire est différent. Entre les deux albums, mon préféré est « Un loup dans le potager », mais c’est « Qui a mangé mes cornichons ? » qui a les faveurs du Béluga.

Dans la forêt, les animaux ont tous peur de Carny le loup…. « Aoooooooouuuuh ! » Mais ce qui les occupe en ce moment, c’est que chaque nuit quelqu’un vole « des légumes, des fleurs et même des fruits ». Après avoir tenté en vrai de démasquer le voleur, ces animaux prennent leur courage à deux mains pour demander l’aide du terrible loup…

Vous devinez la chute : En fait Carny est devenu végétalien (oui oui, vous avez bien lu, il y a écrit « végétalien » dans ce livre) ! Et pour maintenir sa réputation terrifiante, il demande aux animaux de garder son secret. En échange, les animaux lui apprennent à jardiner pour ne plus qu’il ait à voler sa nourriture.

Pour compléter mon avis, voici celui du site Ricochet.

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Je peux te manger ?

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Ce livre de Coline Pierré est imprimé en France et publié en 2019 aux éditions La plage (lien vers la fiche du livre).

Il est illustré par Maëva Tür, qui avait illustré mon livre « Bonbons vegan« , grâce à sa technique de gravure sur gomme. Le rendu est coloré et poétique.

L’histoire se place directement dans l’imaginaire : « Quelque part dans un livre pour enfant se trouve une forêt… ». Dans cette forêt vivent des animaux de toutes sortes qui ont quitté leurs habitats respectifs et vivent tous ensemble, se nourrissant de steaks de tofu au barbecue.

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Un jour, un loup arrive et souhaite se nourrir classiquement, mais chaque animal a un bon argument pour ne pas être mangé. Il mange donc des poissons, jusqu’au jour où l’un d’eux apprend à parler et lui explique qu’on ne mange pas ses amis. Je ne vous dévoilerai pas la chute, mais vous vous en doutez je pense…

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Pour finir cet article, je vais vous expliquer pourquoi, après réflexion, je n’apprécie finalement pas le livre T-Végi : le petit tyrannosaure dévoreur de légumes. Dans ce grand album aux couleurs acidulées, les amis d’un tyrannosaure végétarien se moquent de lui mais comprennent ensuite qu’on peut être végétarien et costaud.

Ce que j’aime dans cet ouvrage, c’est la profusion de plats végétaux aimés par Alex, le tyrannosaure surnommé T-Végi : un gâteau aux carottes et à la pastèque, des brocolis, un jus pomme banane, etc. Cela peut éventuellement donner envie à un enfant végé qui ne jure que par les pommes de terre, les pâtes et les crèmes dessert au soja.

Un autre aspect qui peut être utile, c’est le message que même si nos copains se moquent de nous, cela peut être complètement infondé, et de plus ils peuvent ne pas le penser vraiment. Ceci dit, d’autres livres jeunesse diffusent un message similaire, y compris avec le même schéma narratif d’un personnage moqué qui accomplit un exploit et gagne alors le respect de ses congenères. Je pense par exemple aux histoires de Kirikou.

Ce qui me gêne vraiment dans cet ouvrage, c’est sa conclusion : « Alex était ravi. Car pour la première fois, il était fier d’être lui… T-Végi ! » N’est-ce pas terrible d’imaginer qu’Alex n’a jamais été accepté avant, y compris tout simplement par ses parents ? D’autre part, je n’aime pas du tout qu’Alex s’identifie totalement à une étiquette (ici le végétarisme, mais c’est valable pour tout) au point de perdre toutes les autres facettes de sa personnalités, jusqu’à son propre prénom ! Si quelqu’un m’offrait cet album, je m’empresserais de coller un petit papier pour modifier cette phrase (puis je le donnerais à une récolte de livres pour enfant, car nous on en a bien assez). On pourrait par exemple remplacer cette phrase par : « Alex était ravi… Car ses amis se régalaient autant que lui ! » En tout cas, si Nourrir son enfant autrement est réédité, j’y remplacerai la recommandation de « T-Végi » par celle de « Qui a mangé mes cornichons ? » ou « Je peux te manger ? ».

Bon week-end !

Purée de pommes de terre et haricots blancs

7 Avr

Bonjour !

(Heureusement que j’avais préparé à l’avance quasiment tous les articles de ces dernières semaines, parce que d’ici fin avril je vais continuer à avoir un emploi du temps surchargé… Pardon pour mon retard de réponse à vos commentaires !)

L’astuce la plus simple pour consommer plus de légumineuses est de les mixer dans un plat. Vous connaissez les nuggets de pois chiche, les steaks de lentilles ou de haricots noirs, les soupes veloutées grâce à l’ajout de légumineuses, voici aujourd’hui la purée aux haricots blancs.

Les haricots blancs ont une texture moelleuse qui se prête bien à une purée, et leur couleur beige rosé ne change pas trop de la couleur blonde des pommes de terre.

Avec cette recette, on a quasiment le goût et la texture d’une purée de pommes de terre, tout en profitant d’une belle quantité de légumineuses !

 

Ingrédients pour 4 personnes
– 400 g de pommes de terre, crues (poids épluché)
– 200 g de haricots blancs, cuits (poids égoutté)
– 1/2 cuillerée à café de sel (plus si les haricots blancs ne sont pas salés)
– Facultatif : 1 cuillerée à café de carbonate de calcium
– De la matière grasse : 2 cuillerées à soupe de purée de noix de cajou ou d’amande blanche, ou d’huile de colza cuisson
– Du liquide : commencer avec 50 g d’eau (si la matière grasse est de la purée d’oléagineux) OU de lait de soja nature (si la matière grasse est de l’huile)

Préparation
– Faire cuire les pommes de terre dans une casserole d’eau bouillante salée. Je les coupe en 2 ou en 4 pour accélérer la cuisson. Il faut que les pommes de terre soient bien lavées, mais pour l’épluchage c’est au choix : à l’économe avant cuisson, ou au doigt après cuisson (attention, les pommes de terre seront chaudes !).
– Faire cuire les pommes de terre jusqu’à ce qu’elles soient tendres. Chez moi, ça correspond à une dizaine de minutes à la cocotte minute ou une vingtaine de minutes sans pression. Bien sûr, la durée dépend de la taille des morceaux de pommes de terre.
– Pendant ce temps, placer les haricots blancs, le sel et le carbonate de calcium dans le plat de service de la purée. Les mixer finement avec un mixeur plongeant.


– Égoutter les pommes de terre cuites, les éplucher si ça n’a pas été fait avant cuisson et les placer dans un moulin à légumes posé sur le plat de service.
– Mouliner les pommes de terre, tout en ajoutant le liquide. Ajuster la quantité de matière grasse et de liquide pour obtenir une texture et un goût de purée qui vous plait.

 

 

Remarques

  • Cuisson des pommes de terre : La cuisson à l’eau fait que certains nutriments des pommes de terre vont migrer dans l’eau de cuisson. Mais c’est cette cuisson qui permet ensuite d’obtenir une purée moelleuse. On peut profiter des nutriments perdus en utilisant l’eau de cuisson pour préparer une soupe. En plus, si on utilise directement cette eau encore chaude, la soupe cuira plus vite. Exemple de soupe facile : un oignon, 3 carottes, un bol de haricots blancs cuits et du bouillon de légumes en poudre.
  • Proportion de haricots blancs : J’ai déjà essayé de mélanger autant de pommes de terres que de haricots blancs, mais cela donne une purée dense dans laquelle le goût de haricots blancs est plus perceptible.

  • Choix de la matière grasse et du liquide : Je remplace généralement le lait et le beurre des purées traditionnelles par de la purée d’oléagineux (amande blanche ou cajou) et de l’eau. Mais on peut aussi simplement utiliser du lait de soja nature (vérifier l’absence de sucre dans les ingrédients) et de l’huile neutre, en particulier de l’huile de colza cuisson (pour sa teneur en oméga 3, on en trouve par exemple sous la marque Emile Noël ou Bio planète en magasin bio, ou Fleur de colza en supermarché).
  • Le carbonate de calcium permet d’apporter du calcium quand on ne consomme ni produits laitiers, ni eau riche en calcium, ni laits ou desserts végétaux enrichis en calcium.
  • Menu purée : On peut bien sûr servir cette purée avec des saucisses végétales, comme des Mini Weenies (saucisses à base de gluten de la marqué Wheaty) ou des Mini Viennoises (saucisses à base de tofu de la marque Taifun). Mais vue la composition de cette purée, on peut aussi servir la purée toute seule ! Pour obtenir un repas complet, il suffit d’ajouter une source de vitamine C, comme une crudité comme des carottes râpées ou un fruit frais.
  • Version sans pommes de terre : On peut remplacer les pommes de terre par un autre légume racine, comme des carottes. Avec une moitié de haricots blancs et une moitié de carottes, on obtient une belle purée orange, que l’on peut manger avec des gressins ou des mini bretzels pour mimer des bougies et s’amuser avec cette purée d’anniversaire. De manière plus « adulte », on peut accompagner cette purée de pain grillé par exemple.

  • Version sans haricots blancs : Comme je l’indique dans Nourrir son enfant autrement, on peut facilement préparer des purées de pomme de terre colorées, c’est rigolo et ça permet d’écouler certains légumes. En remplaçant les haricots blancs par du chou rouge cuit (reste de la préparation d’un risotto indigo), la purée est mauve. Avec des betteraves cuites, elle est rose. Avec des radis roses cuits, elle est rose pâle. Je suppose qu’avec du chou fleur cuit ce serait également bon, avec sans doute un petit goût de chou fleur – à tester !
  • Autres recettes avec des haricots blancs : On aime manger les haricots blancs mélangés avec de la sauce tomate de Doudou, à la manière des baked beans. En général, je les sers avec du riz, ou avec des grosses pâtes creuses (conchiglie).

 

Repas roboratif spécial haricots blancs : en version visible, et en version cachée…

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Et vous, comment aimez-vous manger les haricots blancs ? Et quelles sont vos purées préférées ?

Bon dimanche !

Livres pour enfant sur la différence

6 Avr

Bonjour !

J’ai décidé de partager avec vous mes livres pour enfants préférés sur des sujets, classés par thème. Il s’agit de livres pour jeunes enfants, entre 1 et 6 ans. La liste de ces articles se trouve ici.

Aujourd’hui, j’ai regroupé mes albums favoris évoquant le fait de se sentir ou d’être vu comme différent. C’est un sujet qui me tient à cœur, car je trouve que globalement la société française actuelle cherche soit à gommer les différences, soit à les brandir pour exclure. Sensibiliser dès l’enfance me semble donc nécessaire pour sortir petit à petit de ce modèle dommageable.

Les 6 livres de cet article sont tous des coups de cœur que j’ai achetés afin de les garder avec nous même quand ils seront épuisés en librairie et introuvables en bibliothèque (ce qui arrive trop souvent à mon goût, comme vous l’avez vu dans mes articles précédents).

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Nous sommes là

Ce livre d’Oliver Jeffers est imprimé en Chine (pfff !!) et paru en 2019 aux éditions Kaléidoscope (lien vers la fiche du livre, avec une liste de liens vers des blogs qui donnent leur avis sur ce livre).

Ce n’est pas précisément un livre sur la différence, mais un livre écrit par un papa pour rassembler tout ce qu’il pensait devoir dire à son bébé nouveau né : où est la Terre, ce qu’est la pluie, ce qu’est le corps… Et parmi ces informations clés, il y a le fait que tous les gens sont différents, et que ce n’est pas un problème.

Il y a aussi une page sur les animaux, qui ‘ne parlent pas, mais ce n’est pas une raison pour ne pas être gentils avec eux ».

Ce livre est une merveille absolue, tant au niveau des illustrations, magnifiques, que du texte, à la fois très agréable à lire, simple, profond et riche en informations. Je n’ai trouvé absolument rien à redire, ni au contenu, ni à la manière dont il est amené. Et j’aurais voulu photographier chaque page tellement chacune d’entre elle est parfaite.

Je recommande donc ce livre sans réserve, que ce soit pour un cadeau de naissance, un cadeau de 1 ou 2 mois (si, si, quand les jeunes parents sont au fond du trou de la fatigue) ou pour un enfant jusqu’à 6 ans. Pour compléter mon avis, voici celui du site Ricochet et tous les avis cités sur la fiche officielle du livre. Merci à Chut, maman lit ! pour cette découverte !

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Bienvenus !

Cet album de Barroux est imprimé en Malaisie et publié en 2017 aux éditions Kaléidoscope (lien vers la fiche du livre). Je vous avais déjà parlé de Barroux pour son album Où est l’étoile de mer ? puis Où est l’éléphant ?.

Ici on voit un groupe d’ours blancs sur la banquise quand… crac ! Elle se fracture et laisse 3 ours dériver sur un morceau de glace, qui fond peu à peu. Ils vont atteindre plusieurs pays et à chaque fois l’accueil leur sera refusé. Barroux présente ces situations avec un excellent humour, ce n’est pas pesant ni triste. Puis les 3 ours s’établissent sur une île déserte. Et quand un groupe de singes arrive par la mer et demande l’accueil, que vont dire les 3 ours ?…

J’aime beaucoup cet un album qui se sert de l’humour pour évoquer le sujet des migrations. On peut donc se contenter de le lire pour sourire. Et si on le souhaite, on peut ensuite discuter de ce sujet, qui est vraiment bien expliqué malgré un texte très court. On y voit à la fois le point de vue des locaux et celui des migrants, les freins à l’accueil (la différence, les ressources, l’indifférence) et le fait qu’une fois bien installés, les migrants peuvent devenir des locaux.

Bref, pour moi c’est un album indispensable, surtout à notre époque où les migrations, qu’elles soient économiques, politiques ou écologiques, sont un sujet très souvent abordé dans l’actualité.

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La petite casserole d’Anatole

Ce livre d’Isabelle Carrier est imprimé en Europe et publié en 2009 aux éditions Bilboquet (lien vers la fiche du livre). Vous pouvez voir toutes ses pages sur cette vidéo de Bibliothèque inclusive. Il est malheureusement épuisé, mais on peut le trouver d’occasion à un prix raisonnable et il est au catalogue de plusieurs bibliothèques.

Dans cet album dont les illustrations sont simples et pourtant très expressives, on suit Anatole. Cet enfant traîne une petite casserole qui lui rend la vie plus difficile que ses camarades. Frustré d’être incompris, il décide de s’isoler jusqu’à ce qu’une adulte lui montre qu’elle aussi traîne une petite casserole, et lui apprenne à la gérer.

A la fin du livre, Anatole peut enfin interagir avec les autres enfants, et les autres adultes se rendent compte de ses qualités. Et pourtant, au fond Anatole est toujours le même.

Ce livre aborde de manière lumineuse la question du handicap en général, notamment ce que peut ressentir l’enfant handicapé, sans aucun des poncifs habituels, avec cette magnifique conclusion qu’avec l’accompagnement adapté, un enfant handicapé peut non seulement vivre avec les enfants non handicapés mais aussi être apprécié pour ses qualités spécifiques. C’est un gros coup de cœur pour moi.

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Les questions des petits sur les religions

Ce livre de Marie Aubinais et Martine Laffon est imprimé en Chine et publié en 2016 aux éditions Bayard (lien vers la fiche du livre).

Le sommaire est une liste de 6 questions comme « Pourquoi y a-t-il plusieurs religions ? » ou « Laquelle est la meilleure ? ».

Pour chaque question, une double page en bande dessinée introduit la question puis la conclut.

Entre ces deux double page se trouve une histoire illustrée. On peut sans problème la lire en tant que telle, sans s’occuper des bandes dessinées.

Le sujet des religions est un exemple parfait pour disciter avec un enfant de ce fait réel et important : On peut avoir des points de vue très différents de celui d’autres personnes, sans pour autant devoir diaboliser ces personnes ni devoir décider que l’une a totalement raison et l’autre totalement tort.

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Quelle est ma couleur?

Ce livre d’Antoine Guilloppé est imprimé en Chine et paru en 2010 aux éditions La joie de lire (lien vers la fiche du livre).

Je n’aime pas vraiment l’esthétique de cet album. Pourtant, après l’avoir emprunté à la bibliothèque, j’ai décidé de l’acheter pour le conserver avec nous (comme vous l’avez peut-être remarqué, rares sont les maisons d’édition jeunesse qui gardent longtemps un livre à leur catalogue). Pour moi, c’est encore un livre indispensable en France à l’heure actuelle.

On suit les pensées d’un enfant : Pour son chien, il est son maître. Pour son maître à lui, il est un élève. Pour les autres élèves, c’est « leur copain arabe ». Pour les africains, c’est un français. Pour les extra-terrestres, c’est un terrien, etc.

Cet ouvrage se conclut sur ce message qui devrait être une évidence pour tout le monde : « il y a des Français noirs, blancs, jaunes ou comme moi ». Merci à l’auteur d’avoir écrit ce livre qui parle simple et vrai.

Pour compléter mon avis, voici celui du site Ricochet.

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Il y a d’autres livres que j’ai apprécié sur le sujet de la différence mais qu’on a simplement empruntés à la bibliothèque. Parmi ces livres, il y a des albums assez légers :

  • Jinju – ma soirée pyjama : Pour évoquer qu’il existe des différences de mode de vie (ici dormir par terre et manger salé au petit déjeuner) et que ce n’est pas grave. Je n’ai pas lu les autres albums de la série Jinju.
  • La cagoule : Un enfant visite un zoo avec sa classe. Il porte une cagoule pour cacher sa magnifique crinière rousse… L’ambiance est très rigolote et les élèves portent alors un autre regard sur ces cheveux. A noter cependant, cette histoire banalise la vie des animaux en zoo, et les présentent comme heureux et plutôt libres dans cet environnement ! Pour compléter, voici l’avis du site Ricochet.
  • Petit oursin : https://www.lci.fr/societe/petit-oursin-le-livre-pour-enfants-sur-la-diversite-qui-passe-mal-1526247.html Dans cet album, une petite fille métisse se plaint de ses cheveux crépus. Sa mère n’a visiblement aucune idée des soins à apporter à ce type de cheveux ni de l’importance d’éduquer à l’estime de soi, et n’est d’aucune aide. Puis son pere arrive et lui tresse les cheveux en y ajoutant des perles et autres jolis accessoires. Et à la fin de l’histoire, il tresse aussi les cheveux de toutes les amies de sa fille.
  • Le grand pique-nique : Ce livre sans aucun texte est très chouette. Il permet d’aborder tout plein de choses, car dans cet album sans aucun mot mais avec plein de détails, chacun des nombreux personnages a sa propre histoire. La principale porte les gâteaux précieusement transportés pour le pique-nique, et permet de parler du problème de croire sans preuve ceux qui désignent des coupables. Parmi les nombreuses histoires secondaires, un cerf-volant, un enfant qui en harcèle d’autres, malheureusement sans réaction des parents (c’est l’occasion de sensibiliser à ce problème), un autre qui mange trop de bonbons et finit par avoir une indigestion, etc. Pour compléter, voici l’avis du site Ricochet.
  • Le grand lapin blanc : Dans la forêt vivent des lapins de toutes les couleurs. Mais quelqu’un vole les légumes ! Le grand lapin blanc accuse et exclut les lapins noirs, puis les gris… jusqu’à ce qu’un lapin démasqué le voleur. Vous le devinez sans doute, c’était justement le lapin blanc ! C’est donc un scénario similaire à celui du Grand pique-nique, mais dans un album avec du texte.

J’ai aussi lu au Béluga « Horacio ne veut plus aller à l’école ». Cet album, épuisé, est à lire impérativement avec un adulte. En effet, l’ambiance est sombre et les sujets abordés sont graves, notamment les pensées suicidaires. Mais ce livre quasiment sans texte énonce clairement la définition et l’impact de la discrimination, et le moyen tout simple de passer à une situation normale (l’information des harceleurs, la main tendue aux harcelés). Pour compléter, voici l’avis du site Ricochet.

Je n’ai personnellement pas eu de coup de cœur pour Comme tout le monde, album paru aux éditions Talents hauts en collaboration avec Amnesty international (voici l’avis du site Ricochet). Et je me pose la question d’emprunter Kipik (voici l‘avis du site Ricochet).

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Et côté chanson, Aldebert (ici on est fans d’Aldebert) en a fait une sur le sujet de la différence (il est trop fort Aldebert !) : Les deux ogres. Au passage, si vous souhaitez acheter un CD avec cette chanson, il s’agit de l’édition spéciale Noël de l’elbum Enfantillages 1. (Aldebert on t’aime !!)

Et pour les enfants un peu plus grands, connaissez-vous All That We Share, cette publicité de la chaîne de télévision TV2 Danmark (ici en version sous titrée) ?

Bon week-end !