Tag Archives: Plastique fou

Boutons en plastique fou de pot de yaourt

18 Jan

Bonjour !

Et voici le cinquième article de ma série sur le plastique fou récup… c’est qu’on s’amuse bien, avec le Béluga ! Il suffit d’une paire de ciseaux et de notre stock de pots de yaourt patiemment collectés, et on teste des créations qu’il suffit de passer 5 minutes au four pour voir se transformer. Facile, visuel, pas cher et pas salissant : que demander de plus ?

Aujourd’hui, on fait de la récup de récup. Vous vous souvenez des fonds de pot de yaourt (ou de gobelet jetable) que je vous ai conseillé de conserver si vous découpez l’intérieur des fleurs en plastique fou ? Avec ces fonds de pot, on va fabriquer des boutons ! Ou des breloques, si vous êtes pour la fantaisie.

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Tutoriel de boutons en plastique fou récup

Matériel

  • Pour chaque bouton, le fond d’un pot de yaourt nature ou de crème dessert en plastique 6 (PS)
  • Une paire de ciseaux
  • Une perforatrice
  • Facultatif : du papier de verre fin, des crayons de couleur
  • Un four réglé à environ 120 degrés
  • Une feuille de papier cuisson (a réutiliser pour tous les ateliers de plastique fou)
  •  Pour aplatir les objets après cuisson : une planche à découper et un objet plat qui ne craint pas le chaud (un couvercle métallique de pot de confiture, le fond d’un mug, un gant en silicone…)

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Étapes

Récupérer uniquement le fond du pot.

Découper dans la forme et la taille voulue. Pour la taille, le plastique fou voit sa taille à peu près divisée par 3. Pour la forme, comme on découpe dans le fond du pot, elle ne sera pas trop modifiée : un carré restera un carré.

Si on souhaite décorer le plastique avec des crayons de couleur, le poncer avec du papier de verre fin.

Percer des trous à la perforatrice, autant de trous que vous voudrez à votre bouton.

Si le plastique a été poncé, c’est le moment de le décorer avec des crayons de couleur.

Déposer l’objet sur une feuille de papier cuisson qui se trouve sur la lèchefrite du four. Le four est réglé à environ 120 degrés.

Transférer le bouton encore chaud et mou sur un support plat qui ne craint pas la chaleur et immédiatement appuyer dessus avec un objet qui ne craint pas la chaleur pour bien aplanir le bouton.

Laisser refroidir et durcir. Cela prend moins d’une minute.

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Remarques

  • Taille des boutons : Comme vous l’avez vu plus haut, un bouton de 2 cm de diamètre avant cuisson fait 8 mm après cuisson. Et comme vous le voyez ci-dessous, un bouton de 4 cm de diamètre avant cuisson fait 1,5 cm après cuisson.

  • Variante breloque : Laissez libre cours à votre fantaisie pour la forme de la découpe, le nombre et l’emplacement des trous ! Ici, les rubans sont ceux récupérés à l’intérieur de certains hauts féminins.

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Bon samedi !

Fleurs en plastique fou de pot de yaourt

11 Jan

Bonjour !

Voici le quatrième article de ma série sur le plastique fou récup. Aujourd’hui, on fabrique de petites fleurs. Ou des shurikens, si vous n’êtes pas fleur !

Au départ, je voulais faire des étoiles, mais la déformation du pot de yaourt lors de la cuisson fait que les pointes s’arrondissent comme de jolis pétales. Alors va pour des fleurs ! Quant aux shurikens, l’invention en revient au Béluga.

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Tutoriel de fleur en plastique fou récup

Matériel

  • Pour chaque fleur, un pot de yaourt nature ou de crème dessert en plastique 6 (PS)
  • Une paire de ciseaux
  • Facultatif, si on veut ensuite suspendre les fleurs : une perforatrice
  • Un four réglé à environ 120 degrés
  • Une feuille de papier cuisson (a réutiliser pour tous les ateliers de plastique fou)
  •  Pour aplatir les objets après cuisson : une planche à découper et un objet plat qui ne craint pas le chaud (un couvercle métallique de pot de confiture, le fond d’un mug, un gant en silicone…)

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Étapes

Couper le pot de yaourt en deux, à mi hauteur. Pour cela, je plante une pointe des ciseaux dans le plastique puis je découpe à partir du trou ainsi formé.

Conserver seulement la partie basse (celle qui contient le fond du pot).

Découper des triangles (isocèles) dans la paroi verticale : chaque triangle restant formera un pétale.

On peut perforer un des pétales pour former ensuite une petite fente dans laquelle on pourra passer une ficelle ou un mini ruban pour suspendre la fleur. Si on préfère un trou rond après cuisson, il faut perforer à 3 reprises pour avoir avant cuisson un trou très allongé en hauteur. Je vous l’ai montré ici.

Si on veut écrire un message sur la fleur, passer le fond du pot au papier de verre (grain moyen-fin) puis écrire au crayon sur la partie poncée.

Déposer l’objet sur une feuille de papier cuisson qui se trouve sur la lèchefrite du four. Le four est réglé à environ 120 degrés.

Transférer la fleur encore chaude et molle sur un support plat qui ne craint pas la chaleur et immédiatement appuyer dessus avec un objet qui ne craint pas la chaleur pour bien aplanir la fleur.

Laisser refroidir et durcir. Cela prend moins d’une minute.

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Variantes

Fleur évidée : Découper le fond du pot de yaourt avant de découper les pétales (gardez ce fond de pot, on l’utilisera dans l’article de samedi prochain !). On obtient alors l’objet de droite, avant cuisson :

Et après cuisson, on obtient une fleur au centre évidé :

Coupelle fleur : Retirer le cadre carré en haut du pot de yaourt (photo 1). Découper des triangles, qui formeront les futurs pétales (photo 2). Laisser dans le four (photo 3) juste le temps que les pointes des pétales commencent à s’enrouler sur eux-mêmes (photo 4).

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Tutoriel de shuriken en plastique fou récup

On procède comme pour faire des fleurs, mais au lieu de découper des triangles isocèles, découper des triangles rectangles. (Merci les maths !)

Matériel

  • Pour chaque shuriken, un pot de yaourt nature ou de crème dessert en plastique 6 (PS)
  • Une paire de ciseaux
  • Facultatif, si on veut ensuite suspendre les fleurs : une perforatrice
  • Un four réglé à environ 120 degrés
  • Une feuille de papier cuisson (a réutiliser pour tous les ateliers de plastique fou)
  •  Pour aplatir les objets après cuisson : une planche à découper et un objet plat qui ne craint pas le chaud (un couvercle métallique de pot de confiture, le fond d’un mug, un gant en silicone…)

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Étapes

Couper le pot de yaourt en deux, à mi hauteur. Pour cela, je plante une pointe des ciseaux dans le plastique puis je découpe à partir du trou ainsi formé.

 

Conserver seulement la partie basse (celle qui contient le fond du pot).

Découper verticalement  dans la paroi verticale : chaque rectangle obtenu donnera une pointe de shuriken.

Découper chaque rectangle obtenu dans la diagonale, puis retirer le triangle ainsi découpé.

Voilà à gauche le résultat pour un futur shuriken à 5 pointes, à droite pour un shuriken à 4 pointes.

Déposer l’objet sur une feuille de papier cuisson qui se trouve sur la lèchefrite du four. Le four est réglé à environ 120 degrés.

Transférer le shuriken encore chaud et mou sur un support plat qui ne craint pas la chaleur et immédiatement appuyer dessus avec un objet qui ne craint pas la chaleur pour bien aplanir le shuriken.

Laisser refroidir et durcir. Cela prend moins d’une minute.

Bon samedi !

Soleil en plastique fou de pot de yaourt

4 Jan

Bonjour !

Je ne pouvais pas vous laisser trop longtemps avec ce tutoriel qui utilise des éléments que tout le monde n’a pas à la maison. La suite de ma série sur le plastique fou récup est à base de pots individuels de yaourt ou de crème dessert, décorés sans marqueur permanent.

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Pour celleux qui arrivent directement ici, j’ai partagé avec vous mes premières expériences en plastique fou fait maison, avec un couvercle d’emballage alimentaire en polystyrène (PS, plastique numéro 6). Et depuis, le Béluga et moi avons le réflexe de chercher le numéro du plastique dès que nous avons un emballage en main. Et nous nous sommes aussi aperçus qu’il existe une autre source de plastique 6, encore plus répandue que certains couvercles de boîte à sushi et certains gobelets : les pots de desserts individuels (yaourts, crèmes dessert) !

A noter, je n’encourage en aucun cas l’achat de yaourts en pots individuels pour réaliser ce bricolage ! Si vous n’en utilisez jamais, je vous félicite chaudement et vous conseille de demander à vos proches de garder leurs pots de yaourt individuels pour vous. Cela permettra au passage de les informer en douceur du fait que les pots de yaourt individuels sont un déchet non recyclable (et largement évitable).

Si vous avez le choix, préférez les pots sans étiquette collée autour. Cela évite l’étape de décollage d’étiquette, que je trouve fastidieuse.

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Pour mémoire, avec le Béluga cela fait plus d’un an qu’on reste de temps en temps le plastique fou récup. Et avec les pots de yaourt, notre premier essai a été déroutant. On avait découpé un rectangle dans la paroi verticale du pot et dessiné normalement dessus… mais lors de la cuisson le plastique s’est déformé de manière très étrange !

Après recherche sur internet, il s’est avéré que c’est tout à fait normal (voir ici, en anglais). En effet, le plastique a été déformé en hauteur pour former les parois verticales du pot de yaourt, et il va donc beaucoup se ratatiner dans la hauteur lors du passage au four. Voyez donc la comparaison avant/après passage au four :

Pour un pot de yaourt en plastique 6, la transformation la plus simple est donc de simplement poser le pot sur un papier cuisson, sur une lèchefrite dans le four réglé à 120 °C, jusqu’à ce qu’il devienne un carré, puis d’immédiatement l’écraser (s’il n’est pas déjà bien plat) pour obtenir une petite plaque en plastique carrée d’environ 1 mm d’épaisseur. Elle peut devenir une mini ardoise (à utiliser avec un feutre pour tableau blanc) ou une mini pancarte (à poncer au papier de verre fin si on veut la décorer avec des crayons de couleur).

Mais on peut aussi fabriquer divers petits objets ! Ce que je vous propose aujourd’hui, c’est de faire des soleils en plastique fou. Ou d’autres objets qui y ressemblent, comme ce « soleil » qui me fait plus penser à un Pokémon :

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Tutoriel pour faire des soleils en plastique fou

 

Matériel

  • Pour chaque soleil, un pot de yaourt en plastique 6 (PS)
  • Une paire de ciseaux
  • Facultatif, si on veut ensuite suspendre les soleils : une perforatrice
  • Un four réglé à environ 120 degrés
  • Une feuille de papier cuisson (a réutiliser pour tous les ateliers de plastique fou)
  •  Pour aplatir les objets après cuisson : une planche à découper et un objet plat qui ne craint pas le chaud (le fond d’un mug, un gant en silicone…)

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Étape 1 : Retirer le cadre carré

A l’aide de ciseaux, découper le cadre carré des pots afin d’obtenir un pot bien rond en haut. Il n’est pas nécessaire de s’embêter à découper au bord du carré. On peut aussi bien carrément découper le pot en deux dans la hauteur, cela ne changera quasiment rien au final ! (Preuve en photos ci-dessous)

Je préfère faire cette étape à la place des enfants, car le plastique du cadre carré est assez épais. En fait, il est de la même épaisseur que le futur soleil.

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Étape 2 : Faire les rayons

Découper le pot en 4 quartiers, en allant jusqu’au fond du pot. Puis découper chaque quartier en 3 rayons. Ou juste découper au pif un certain nombre de rayons, environ 12.

Puis couper la base d’un rayon sur deux pour le retirer. Si on avait 12 rayons, on en retire donc 6 et il y reste 6.

Je vous montre ici ce que ça donne pour 4 variantes. Les pots de droite ont été coupés au ras du carré alors que ceux de gauche ont été coupés à mi hauteur. Et les deux pour du bas ont gardé leur 16 rayons.

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Étape 3 : Passer au four

Déposer les pots sur une feuille de papier cuisson qui se trouve sur la lèchefrite du four. Le four est réglé à environ 120 degrés.

Si vous pouvez, regardez le spectacle !

A la fin, normalement tout s’aplatit.

Je sors les objets en sortant le papier cuisson. Je pose le tout sur la planche à découper et j’aplatis immédiatement ce qui a besoin de l’être.

Et voilà !

Avec les soleils du bas, vous voyez l’intérêt de retirer un rayon sur deux. Avec les soleils de gauche, vous voyez aussi le peu d’impact du niveau de découpage du carré.

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Variantes

Soleil à suspendre : Avant de cuire le soleil, utiliser une perforatrice pour faire un trou dans un rayon. Après cuisson, il deviendra une fente.

Soleil en couleur, version feignasse : Utiliser des pots individuels en plastique coloré, par exemple des pots de crème dessert à la vanille. Vous obtiendrez un soleil jaune sur une face, blanc sur l’autre.

Soleil en couleur, avec papier de verre et crayons : Je ne l’ai pas encore testé car je ne possède pas de papier de verre à grain fin, mais je suis sûre qu’avec on pourrait poncer la surface du soleil pour écrire, dessiner et colorier dessus avec des crayons de couleur.

Fleur de chrysanthème (il y a sans doute un nom plus approprié, avis aux botanistes !) : laisser tous les rayons et retirer l’objet du four avant qu’il ne s’aplatisse. Ici, avant cuisson, on a poncé le fond du pot de yaourt au papier de verre moyen puis on l’a colorié au crayon jaune.

Et si vous n’avez pas de four, à priori vous pouvez faire des bracelets pour enfant. Prenez des ciseaux pour découper les pots de yaourts en anneaux. Utilisez des rubans ou du fil à broder pour les recouvrir, de la colle pour fixer le tout. Je n’ai pas testé mais la méthode est expliquée ici (en anglais mais en images, avec un pistolet à colle pour fixer les rubans sur les anneaux). Ce n’est pas spécialement écologique dans le sens où on fabrique un objet composé, qui ne sera donc pas reçyclable, et qu’on utilise de la colle non écologique. Mais si c’est pour sensibiliser à la question des déchets, cela peut peut-être en valoir la peine ?

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Voici notre tout premier soleil, réalisé par le Béluga.

Bon samedi !

Plastique fou en gobelets jetables

1 Jan

Bonjour !

je vous souhaite à tous et toutes une très bonne année 2020 ! Pour la démarrer, je vous propose un petit bricolage créatif qui a aussi l’intérêt de sensibiliser à la problématique des plastiques jetables.

Je pense aux repas collectifs ou aux goûters de fête qui utilisent encore souvent un grand nombre de gobelets jetables en plastique.

Je vous invite à regarder sous le gobelet pour voir si le petit symbole triangle contient le numéro 6 et/ou les lettres PS (polystyrène expansé). Si oui, récupérez-en un max !

On peut les transformer en décoration de Noël (c’était une de nos activités de calendrier de l’Avent cette année), mais aussi en dessous de verre, en étiquette pour emballage zéro déchet (comme ici), en magnet… C’est très ludique, plutôt facile et quasi gratuit !

En plus, une fois les fêtes passées, vous pourrez montrer vos créations aux organisateurs du repas afin d’ouvrir la conversation et de leur proposer qu’ils n’achètent plus des gobelets dans cette matière, qui ne se recycle pas. Les alternatives actuelles sont un plastique recyclable comme le plastique 1 ou PET (polyéthylène) ou, encore mieux, des gobelets compostables (l’idéal étant bien sûr de prévoir une poubelle séparée pour qu’ils soient effectivement jetés dans un compost). Ou bien sur, des gobelets réutilisables (pas de déchet, c’est le top, mais il faut un volontaire pour les laver à l’issue de la fête). Un dernier conseil si vous achetez quand même des gobelets jetables en plastique : évitez le faux ami, le plastique 5 ou PP (polypropylène) : il ne se recycle pas et il ne permet pas non plus de faire du plastique fou…

Et si par chance vous ne trouvez pas de gobelets en plastique 6 dans vos fêtes du travail, de l’école ou autre, mettez à contribution vos collègues de travail, amis ou voisins. Ceci permet de récupérer les gobelets en PS déjà achetés mais aussi de piquer la curiosité de vos proches qui vont évidemment se demander pourquoi vous vous intéressez à ces objets. Cela crée une occasion simple et positive de les informer sur les différents types de plastique et la problématique de leur retraitement.

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J’ai rédigé cet article comme dans la rubrique Histoire d’objet : en vous expliquant mon cheminement. Parce que faire du plastique fou à partir d’un gobelet jetable, c’est autre chose qu’avec un couvercle de boîte à sushi (tutoriel ici) !

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Essai – erreur N°1

Lors de mon premier tutoriel sur le plastique fou récup, je vous avais proposé de colorer le plastique en utilisant du papier de verre et des crayons de couleur.

Avec des gobelets, poncer la surface est faisable mais nettement moins simple et le résultat est moins joli. Vous pouvez voir le résultat en photo :

Je vous propose donc ici d’utiliser des marqueurs permanents.

Attention, l’encre de ces marqueurs contient des solvants organiques, donc il est important d’aérer la pièce après avoir utilisé ces marqueurs.

De plus, il faut éviter de les faire utiliser par de très jeunes enfants, pour ne pas les exposer aux vapeurs de solvant émises par ces feutres ; et pour éviter l’irréparable si vient aux enfants l’idée de gribouiller ailleurs que sur le plastique fou…

Enfin, je vous recommande pas d’acheter une pochette de marqueurs permanents si vous n’en avez pas déjà chez vous, car ce sont des produits polluants. Mais vous avez probablement chez vous un feutre indélébile de couleur noire, et avec ça on peut déjà réaliser de jolies choses.

En ce qui me concerne, j’ai deux pochettes entières de marqueurs fins de couleurs variées, datant de quand la modernité était d’illustrer son cours en dessinant à la main sur des feuilles transparentes pour rétroprojecteur. (Oui, on peut dire que je suis un peu vieille, et mes marqueurs aussi.)

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Essai – erreur N°2

Avec le Béluga, nous avons commencé dans le même ordre que les tutoriels habituels de plastique fou : dessiner avant de cuire.

Sauf que les gobelets plastiques se déforment de manière très spéciale dans le four ! Je vous laisse en juger :

Le gobelet de gauche est décoré d’un dessin de Pikachu. Avant cuisson, le dessin a des proportions normales… après cuisson le personnage est tout aplati !

Pour être honnête, je le savais car cette photo a été prise en décembre 2019 et si vous remontez à la photo de gobelets décorés au crayon, qui elle date de novembre 2018, vous pouvez voir en haut à gauche un gobelet décoré de 3 têtes de Pikachu, dont deux sont tellement aplaties qu’elles sont complètement méconnaissables. Je vous la mets en gros plan ci-dessous. Les gribouillis noir du tour étaient initialement des étoiles…

La solution, c’est de dessiner avant cuisson de manière très étirée : le dessin doit être environ 4 fois plus haut que la normale. Ainsi, après cuisson il sera normalement proportionné. Voici la démonstration en images :

Il y a un seul motif que l’on peut faire très facilement avant cuisson sur un gobelet. On peut profiter des crans présents sur la paroi pour obtenir des rayures concentriques. Il suffit de colorier chaque bande, en changeant de couleur entre les bandes. Donc en alternant bande noire et bande non colorée, si vous avez juste un marqueur noir.

Sur cette production qui aurait pu devenir un dessous de verre, j’ai utilisé des marqueurs non permanents… erreur, ça bave des qu’on touche l’objet !

Cette astuce de colorier les bandes, je ne l’ai pas inventée, mais découverte ici (en anglais).

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Tutoriel pour faire du plastique fou en gobelet jetable

Maintenant que je vous ai montré mes erreurs et ce que j’en ai appris, voici comment je vous recommande de procéder. C’est très simple !

Matériel à prévoir

  • Gobelets en plastique PS 6
  • Facultatif : ciseaux et perforatrice
  • Four traditionnel (pas a micro ondes)
  • Lèchefrite
  • Gant ou maniques pour manipuler la lèchefrite
  • Papier cuisson non froissé (à défaut, huiler la lèchefrite puis laver les objets)
  • Si on n’a pas de papier cuisson, une spatule fine résistant à la chaleur
  • Planche à découper ou autre support plat résistant à la chaleur
  • Gros verre à fond épais ou livre épais ou gant isolant si le vôtre est bien épais et plat
  • Marqueur indélébile (permanent) moyen ou fin, de la couleur souhaitée

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Étape 1 : avant la cuisson

Si l’on souhaite écrire un nom ou faire un dessin, il faut que ce soit sur une partie lisse du gobelet (les couleurs ne seront pas homogènes après cuisson) et, si l’on dessine sur la paroi du gobelet. Si vous dessinez sur le fond du gobelet, vous pouvez dessiner normalement et le dessin deviendra simplement plus petit. Par contre, si vous dessinez sur la paroi verticale, le dessin va beaucoup se raccourcir en hauteur lors de la cuisson ! Ceci dit, vous avez vu plus haut que je déconseille généralement de dessiner ou écrire avant cuisson.

Pour obtenir une décoration à suspendre, il faut faire un trou. Le plus facile est de percer un trou en haut du gobelet avec une perforatrice, avant cuisson. Attention, comme pour les dessins réalisés sur la paroi verticale, le trou perdra beaucoup en longueur lors de la cuisson : un petit rond de perforatrice deviendra une petite fente. Pour la photo ci-dessous, j’ai fait deux trous dans la hauteur et cela a donné un trou assez allongé, parfait pour passer un de ces petits rubans qui servent à suspendre certains hauts de vêtements.

Si vous souhaitez obtenir un très grand trou bien rond et situé au milieu, par exemple pour en faire une décoration à enfiler sur le branche du sapin, ou une étiquette à enfiler sur un ruban ou un bout de furoshiki, découpez le fond du gobelet avec des ciseaux. C’est assez facile :

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Étape 2 : la cuisson

Régler le four à environ 120 °C. Placer le papier cuisson sur la lèchefrite et les objets sur le papier cuisson (ou sur la lèchefrite huilée, mais il faudra ensuite laver l’objet).

Enfourner et, si votre four a une porte vitrée, regarder les gobelets se déformer. C’est assez fascinant !

Quand ils se sont transformés en disques plats, la cuisson est terminée. Cela prend environ 2 minutes.

Sortir la lèchefrite du four et déplacer les objets sur le support plat : soit avec une spatule soit, si on utilise du papier cuisson, transférant carrément le papier cuisson avec son contenu.

Si les disques ne sont pas bien plats, immédiatement appuyer dessus pendant quelques secondes avec le verre à fond épais (ou avec un autre objet plat, épais et ne craignant pas le chaud).

Laisser refroidir quelques minutes avant de donner l’objet aux enfants.

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Étape 3 : après la cuisson

Décorer les objets comme bon vous semble, avec des marqueurs permanents (aérez la pièce après usage), du masking tape, des gommettes…

Vous pouvez aussi décorer l’objet de manière éphémère, avec des feutres pour tableau blanc.

Pour le transformer en magnet, on peut y appliquer du ruban adhésif magnétique (ici acheté chez Hema, il n’est pas terrible) :

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J’espère que ces idées vous ont plu. Je ne sais pas si elles sont écolo à court terme, et j’espère qu’à long terme ce tutoriel n’aura plus de raison d’être, car il n’existera plus de gobelets en plastique 6. Mais à moyen terme, je suis convaincue que ce petit atelier permet de sensibiliser de manière positive sur un sujet que la plupart du gens évitent : les déchets.

Je vous souhaite à nouveau une très bonne année 2020 !

Plastique fou récup

2 Sep

Bonjour !

Aujourd’hui, on utilise le four mais pas pour y cuire des aliments… Connaissez-vous le plastique fou ? Il s’agit de feuilles de plastique sur lesquelles on dessine puis qu’on place au four pour qu’elles se rétractent et épaississent jusqu’à devenir du plastique bien dur.

On peut en acheter dans le commerce (ceux de la marque Sentosphere sont fabriqués en France) mais on peut aussi en faire avec un plastique récupéré ! Il faut que ce soit un plastique de type polystyrène, qu’on reconnait car il comporte le numéro 6 au centre du logo en triangle moulé à un endroit du plastique :

Le Béluga et moi avons donc passé nos vacances à scruter les emballages plastiques à la recherche du fameux numéro 6, qui est assez rare – et c’est tant mieux car c’est un plastique non recyclable apparemment. C’est finalement un restaurant japonais (Yoj et sa mangue fraîche à emporter) qui nous a fourni le matériel.

Voici comment on a réalisé cette activité, avec plein de détails pour que vous aussi puissiez la faire à votre tour si vous avez récupéré ce type de plastique. Pour le Béluga, le thème a été vite choisi, comme vous pouvez le voir ci-dessous :

Matériel à prévoir

  • Plastique PS 6
  • Marqueur indélébile
  • Ciseaux
  • Perforatrice
  • Papier de verre fin (grain 100 ou plus)
  • Crayons de couleur
  • Four
  • Lèchefrite
  • Papier cuisson
  • Moule à tarte en métal ou autre objet similaire plat, résistant à la chaleur et moyennement lourd
  • Livre épais ou planche à découper

Étape 1 : le dessin

On choisit le dessin (imprimé sur une feuille de papier ou affiché sur un écran), on pose par-dessus la feuille de plastique fou et on utilise un marqueur permanent pour dessiner les contours. Bref, on décalque le dessin choisi sur la feuille de plastique. Ou on dessine à main levée si la feuille de plastique 6 n’est pas transparente !

Attention, le dessin doit être beaucoup plus grand que l’objet souhaité ! Le plastique fou rétrécit fortement à la cuisson : il faut compter environ 2,5 cm pour au final obtenir 1 cm.

Si on veut savoir précisément de combien le plastique rétrécit, in peut découper une bande de plastique et faire un trait tous les 5 mm puis passer directement à l’étape de cuisson. On obtiendra alors un étalon.

Étape 2 : la découpe

On découpe l’objet selon son souhait, en évitant un contour trop compliqué et en arrondissant les angles (sinon on risque de se faire mal avec quand ils seront devenus très durs).

On perfore l’objet avant cuisson si on souhaite ensuite suspendre l’objet, par exemple pour le suspendre à un collier ou un support de porte clé. On peut utiliser une perforatrice classique, le trou rétrécira fortement à la cuisson.

Étape 3 : la mise en couleurs

On peut mettre en couleurs en utilisant des marqueurs indélébiles de couleur. Mais je n’aime pas l’idée de les faire utiliser par un enfant, qui risque d’en mettre ailleurs que sur le plastique et qui va respirer l’odeur de solvant qui se dégagent de ces d’autres. J’ai donc cherché une autre solution.

Les feuilles de plastique fou du commerce ont une face lisse et une face légèrement rugueuse, sur laquelle on peut colorier au crayon. Il suffit d’un papier de verre fin pour réaliser la même chose.

Retourner la feuille de plastique, pour ne pas effacer le dessin. Si la table risque d’être abimée par le papier de verre, la protéger, par exemple en utilisant une planche à découper. Frotter la face du dessus avec le papier de verre jusqu’à ce qu’elle soit uniformément blanchie.

Colorier la surface rugueuse en utilisant des crayons de couleur. Un crayon blanc est utile si on souhaite une couleur bien blanche après cuisson sur certaines zones du dessin.

Étape 4 : la cuisson

Allumer le four à une température pas trop élevée, environ 120 °C.

Placer les pièces sur une plaque de cuisson couverte d’une feuille de papier cuisson. Une feuille jetable ou un tapis en silicone bien lisse sont préférables pour ne pas que le plastique se déforme selon les irrégularités de la plaque de cuisson ou d’une toile de cuisson Silpat.

Eventuellement, ajouter un léger poids sur les pièces pour ne pas qu’elles « cloquent » ou se replient sur elles-mêmes, par exemple une feuille de papier cuisson et un moule à tarte en métal.

Enfourner. Sortir du four au bout de 5 minutes et évaluer si la cuisson est finie : Les pièces doivent avoir fortement rétrécies, être devenues dures et d’environ 2 mm d’épaisseur. En cas de doute, remettre 2 minutes au four.

Si les pièces ne sont pas bien plates quand elles sortent du four, appuyer immédiatement dessus avec un livre épais ou une planche à découper en bois. Ci-dessous, je n’avais pas mis de poids en début de cuisson et la feuille a formé une cloque, que j’ai aplatie après cuisson mais qui reste visible  :

Étape 5 : la finition

Il est conseillé de vernir l’objet sur les deux faces afin que le dessin (sur une face) et les couleurs (sur l’autre face) ne partent pas lors des frottements avec la main ou les tissus quand les objets seront portés.

Personnellement je n’ai pas de vernis transparent et le Béluga n’a pas porte longtemps ses pendentifs Pokémon, mais il a eu quelques traces de marqueur sur les doigts, donc si le port avait été régulier j’aurais acheté du vernis. Au fait, qui a des noms de vernis transparent un peu écologique ?

Conclusion

C’est une activité relativement facile à réaliser entre adultes ou avec un enfant. Le Béluga a adoré créer des pendentifs Pokémon à nouer sur un fil de cuisine pour porter en bracelet ou en collier.

Et je viens de m’apercevoir que les pots de yaourt Sojasun (en supermarché) sont aussi fabriqués dans ce plastique, donc je vais voir si on trouve une astuce pour les utiliser malgré leur courbure ! Édit : j’ai trouvé plein de choses à faire avec, des soleils, des fleurs ou des shurikens, des boutons

Bon dimanche !