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Tiramisu aux biscottes 100% végétal

26 Juin

Bonjour !

Je vous avais déjà proposé une recette de tiramisu crémeux il y a bien longtemps, mais avec les années le prix de la purée d’amande a nettement augmenté, et de plus ma version de tiramisu préférée, c’était plutôt le tiramisu mousseux, celui qu’on prépare habituellement avec des blancs d’œuf battus en neige.

J’ai donc profité d’un ingrédient qui à l’époque n’avait pas encore été découvert : l’aquafaba. Et tant qu’à faire, j’ai trouvé une autre manière de remplacer les boudoirs ! Venez avec moi, je vous explique tout ça.

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Pour remplacer les boudoirs (qui n’existent pas dans le commerce en version 100 % végétale), la solution classique est d’utiliser des biscuits : petit brun ou speculoos par exemple.

Mais je vais vous donner mon astuce : vous pouvez les remplacer par… des biscottes ! Si on sucre généreusement le café dans lequel on les trempe et qu’on laisse le tiramisu reposer toute une nuit pour que le tour des biscottes devienne bien moelleux, tout le monde n’y verra que du feu !

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Pour remplacer le mascarpone, j’ai utilisé comme base du yaourt de soja égoutté. Attention : le yaourt met environ 8 h à s’égoutter, donc il faut penser à mettre le yaourt à égoutter dès le matin si vous voulez préparer le tiramisu le soir. Ou alors vous faites comme moi et vous avez toujours du yaourt égoutté au frigo car il vous sert à préparer du fromage blanc 100 % végétal.

Pour remplacer les blancs d’œuf, j’ai battu en neige de l’aquafaba. C’est une astuce désormais classique en cuisine végétale, et vous l’avez vue par exemple dans mes recettes d’îles flottantes, de bavarois à la poire, de mousse au citron et bien sûr de mousse au chocolat.

Pour que les blancs en neige d’aquafaba soient très épais et fermes, il y a deux astuces à connaître :

  • Il faut utiliser de l’aquafaba réduit : on le place dans une casserole sans couvercle et on chauffe jusqu’à ce que le niveau du liquide ait diminué de moitié. On verse dans le saladier et on laisse refroidir avant de fouetter.
  • Il faut fouetter très longtemps : fouetter d’abord à vitesse moyenne puis, quand l’aquafaba commence à mousser, fouetter environ 10 minutes à vitesse maximale. Pour cela, le plus pratique est d’utiliser un robot pâtissier qui va fouetter tout seul pendant qu’on fait autre chose.

Maintenant que je vous ai expliqué la création de ce dessert, place à la recette détaillée !

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Ingrédients pour 4/6 personnes (moule à gratin de 15×20 cm)
– 400 g de yaourt de soja nature
– Une grande boîte de pois chiche cuits au naturel (poids net 650 g), dont on utilisera seulement le liquide
– 100 ml de café OU 1 sachet de café instantané OU 1 expresso
– 2 cuillerées à soupe de sucre (20 g), pour le café
– 50 g de purée d’amande blanche
– 50 g d’huile de coco désodorisée
– 75 g de sucre (sucre glace si vous êtes pressé·e), pour la crème
– 1 petite pincée de bicarbonate
– Facultatif, 1 petite pincée de sel
– Facultatif, un peu de rhum ou un peu d’extrait de vanille
– 5 biscottes
– 3 cuillerées à soupe de cacao en poudre


Préparation – ce qu’on fait environ 24 h avant la dégustation

– Pendant toute une journée (ou toute une nuit), égoutter le yaourt de soja à travers un linge plutôt fin (étamine, serviette de table…) posé sur une passoire, elle-même au-dessus d’un grand bol. On obtiendra environ 200 g de yaourt égoutté (et 200 g de « petit lait », que personnellement je jette).
– Facultatif : Peser une petite casserole vide.
– Déposer sur la petite casserole une passoire afin de récupérer le liquide de la grande boîte de pois-chiche.
– Retirer la passoire : on doit obtenir 120 g en plus par rapport à la casserole vide. Si on n’a pas de passoire, ce n’est pas grave. Dans tous les cas, évaluer la hauteur occupée par le liquide et trouver un moyen de s’en rappeler, par exemple en photographiant la casserole.


– Faire cuire à petit bouillon, sans couvercle, jusqu’à ce que que le liquide ait réduit de moitié.


– Si on pèse la casserole (une fois qu’elle a tiédi, pour ne pas abîmer la balance), on doit obtenir 60 g de liquide.
– Conserver cet aquafaba réduit au frigo.

Préparation – ce qu’on fait le jour du montage du tiramisu, environ 12 h avant la dégustation
– Dans une assiette creuse, verser le sachet de café instantané ou l’expresso. Mesurer le volume ou la masse de l’expresso.
– Ajouter assez d’eau chaude (pas besoin qu’elle soit bouillante) pour obtenir un volume total d’environ 100 ml ou une masse totale d’environ 100 g.
– Ajouter 2 cuillerées à soupe de sucre (20 g) puis laisser refroidir complètement dans une assiette creuse.


– Monter l’aquafaba réduit en neige ferme. Il faut fouetter à vitesse maximale pendant environ… 10 minutes !


– Pendant ce temps, faire fondre l’huile de coco désodorisée avec la purée d’amande dans un saladier (si on utilise un four à micro ondes) ou une casserole de taille moyenne (si on utilise une plaque de cuisson). Bien mélanger pour obtenir un liquide homogène.


– En dehors du feu, ajouter le yaourt égoutté, les 80 g de sucre (glace ou en poudre), la petite pincée de bicarbonate et éventuellement le sel, le rhum et/ou la vanille.
– Bien mélanger. On doit obtenir une crème parfaitement lisse, épaisse et très sucrée. Si la crème a encore la légère acidité du yaourt, ajouter à nouveau une minuscule pincée de bicarbonate, bien mélanger et goûter à nouveau.


– Quand l’aquafaba est monté en neige ferme, on doit pouvoir réaliser le test de retourner (brièvement) le saladier sans que le mélange n’en tombe.


– Incorporer délicatement l’aquafaba en neige à cette crème, avec une spatule, comme quand on prépare une mousse au chocolat.


– Au fond du petit plat à gratin, étaler délicatement au fond une couche pas très épaisse de ce mélange crémeux.


– Ajouter une couche de biscottes complètement trempées dans le café sucré.


– Par-dessus, verser le reste de mélange crémeux et l’étaler délicatement.


– Couvrir et laisser une nuit au frigo, pour que les biscottes deviennent uniformément moelleuses, que la crème devienne ferme et que le goût de soja se fonde dans celui des autres ingrédients.

Préparation – ce qu’on fait juste avant la dégustation
– Saupoudrer la crème de cacao en poudre, en utilisant une passoire à thé.

– Utiliser une grande cuillère pour servir les parts de tiramisu.

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Remarques

  • L’eau chaude du café permet de dissoudre le sucre qu’on verse dedans. Si vous n’êtes pas pressé, vous pouvez utiliser de l’eau tiède.
  • Le sucre glace se dissout plus rapidement dans la crème que le sucre en poudre. Si vous n’êtes pas pressé, vous pouvez sans problème utiliser du sucre en poudre.
  • Si vous avez un robot pâtissier qui peut fouetter seul, c’est l’idéal et vous pouvez préparer la crème pendant qu’il fouette l’aquafaba.
  • Si vous avez un fouet électrique qui se tient à la main, je vous recommande de préparer d’abord la crème, et ensuite de monter l’aquafaba en neige. En effet, la crème peut patienter à température ambiante (ne la placez pas au frigo, sinon elle va figer) pendant que vous ferez faire des pauses au moteur de votre batteur électrique pour qu’il arrive au bout des 10 minutes de montée en neige ferme. Du coup, vous pourrez sans problème utiliser du sucre en poudre à la place du sucre glace pour cette recette, il aura amplement le temps de se dissoudre dans la crème.
  • Le bicarbonate permet de neutraliser l’acidité du yaourt. En effet, le mascarpone n’est pas acide. Je suppose que n’en aurait pas besoin si on utilisait du tofu soyeux à la place du yaourt.
  • L’huile de coco est nécessaire pour donner de la tenue au mélange. En effet, ajouter du sucre au yaourt égoutté le rend liquide, comme je l’avais découvert lors de mes tout premiers tests de glaçage pour gâteau. Il est donc important de le raffermir en utilisant une huile qui est solide à la température du frigo. L’idéal est de choisir de l’huile de coco désodorisée pour qu’elle soit neutre en goût dans ce dessert. Personnellement j’utilise de la Végétaline, de l’huile de coco désodorisée et complètement hydrogénée (donc sans acide gras trans) parce que c’est ce que j’avais acheté pour faire des roses des sables au chocolat et qu’un paquet de Végétaline dure très longtemps.
  • Si c’est la canicule chez vous, pas besoin de faire fondre l’huile de coco : elle sera suffisamment molle pour qu’un mélange vigoureux à la cuillère l’incorpore à la purée d’amande puis au yaourt égoutté.
  • Version sans amande, avec purée de noix de cajou : Remplacer la purée d’amande blanche par de la purée de noix de cajou et parfumer la crème ou le café avec 2 gouttes d’extrait d’amande amère (ou d’amaretto, mais le tiramisu sera alors légèrement alcoolisé).
  • Version sans amande, avec noix de cajou décortiquées : Je ne l’ai pas testé, mais le tiramisu de Rose citron semble très réussi.
  • Version sans gluten : Je suppose qu’on peut remplacer la couche de biscotte par une double couche de « pain des fleurs », comme dans ce délicieux gratin d’aubergine.
  • Le cacao en poudre peut être sucré ou non sucré, selon ce que vous avez en stock. On le parsème au moment du service, pour qu’il n’ait pas le temps d’être humidifié par la crème du tiramisu… à part si vous souhaitez souffler des bougies : dans ce cas on veut justement que le cacao soit humidifié pour ne pas s’envoler quand on souffle !
  • Version sans cacao en poudre : Dans son impressionnant livre « Incroyable mais vegan !« , Marie Laforêt propose de remplacer le cacao en poudre par du chocolat noir pâtissier râpé à la râpe fine (l’idéal étant une râpe Microplane). On peut alors râper le chocolat sur la crème avant de placer le tiramisu au frigo : il n’y a pas besoin d’attendre le moment du service comme pour le cacao en poudre.
  • Dessert sans four à servir tout de suite : Le tiramisu est un dessert classique, qui a l’avantage d’être préparé sans four. Par contre, il faut laisser reposer le tiramisu au moins une nuit avant de le servir.Et si vous cherchez un dessert qui se prépare sans four ET qu’on peut servir immédiatement, faites plutôt un brownie sans cuisson.

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Avez-vous envie de vous mettre en cuisine pour préparer ce tiramisu ?

Bon dimanche !

Guimauve sans oeuf, sans gélatine

17 Jan

Bonjour !

Dans mon livre Bonbons vegan se trouve une recette de guimauve avec des ingrédients simples : du sirop d’agave, du sucre, de l’aquafaba et de l’agar-agar. La recette que je vous propose aujourd’hui est une variante indiquée dans le livre, et c’est désormais ma recette de base.

La texture de ces guimauves 100 % végétales n’est toujours pas élastique, mais elle est bien moelleuse grâce au remplacement de tout le sucre par du sirop d’agave. Et, contrairement à ce que je pensais, on obtient tout de même une guimauve bien blanche.

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Ingrédients pour environ 48 cubes de guimauve (1 petit plat à gratin)
– 90 g d’eau (90 ml)
– 2 cuillerées à soupe d’eau de fleur d’oranger (30 ml)
– 2 cuillerées à café d’agar-agar (4 g)
– 2 cuillerées à café d’huile neutre
– 300 g de sirop d’agave (210 ml)
– 90 ml d’aquafaba (90 g)
– 30 g d’amidon de maïs (60 ml)
– 50 g de sucre glace (100 ml)

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Préparation
– Dans une toute petite casserole, mélanger l’eau, l’eau de fleur d’oranger et l’agar-agar à l’aide d’une petite cuillère. Puis laisser reposer.


– Utiliser l’huile et un pinceau (ou des doigts bien propres) pour huiler l’intérieur d’un petit plat à gratin de 20 cm de long, 15 cm de large et 5 cm de haut (j’ai celui-ci).
– Dans une petite casserole, verser le sirop d’agave et insérer un thermomètre sonde de cuisson. Faire chauffer jusqu’à 120 °C.
– Pendant ce temps, dans un saladier qui ne craint pas la chaleur, battre en neige ferme l’aquafaba. L’idéal est d’utiliser un robot pâtissier.
– Quand le sirop d’agave a atteint 120 °C (attention, vérifier que c’est bien le sirop et pas le fond de la casserole qui atteint cette température), retirer la casserole du feu et la sonde de la casserole.
– Sur le feu, mettre la toute petite casserole à chauffer. Bien remuer à la cuillère pour homogénéiser le contenu.
– Quand le contenu de la toute petite casserole est à ébullition, compter encore 30 secondes de cuisson, tout en mélangeant, puis  éteindre le feu.
– On va maintenant ajouter aux blancs en neige le contenu des deux casseroles en commençant par le sirop d’agave, mais attention ! Pour ne pas faire retomber la mousse, il faut l’ajouter très très progressivement : avec un tout petit filet, ou cuillerée à soupe par cuillerée à soupe, tout en fouettant à vitesse maximale. Et pour que le mélange se fasse au mieux, il faut verser le liquide sur la mousse, pas sur le fouet ni sur les parois du saladier.


– Racler la casserole de sirop d’agave avant de commencer à ajouter le contenu de la toute petite casserole, toujours très très progressivement.
– Dès que tout a été ajouté et que le mélange est bien homogène, stopper le fouet et transvaser la mousse dans le moule huilé.
– Lisser rapidement la surface et laisser le mélange solidifier pendant au moins 1 h.


– Démouler délicatement le mélange sur une planche à découper. Pour cela, passer un couteau sans dents tout autour de la guimauve, puis retourner le plat fond vers le haut et replacer le couteau entre la guimauve et le plat de sorte de faire rentrer un peu d’air pour que la guimauve tombe sur le planche à découper.
– Découper la guimauve selon votre goût. Personnellement je coupe en 4 tranches dans la largeur, puis en 6 tranches dans la longueur, puis en 2 dans l’épaisseur.

 
– Huiler légèrement une lèchefrite ou une grille, puis y déposer la guimauve sans que les morceaux ne se touchent. Laisser sécher pendant 12 h.


– Retourner délicatement les morceaux de guimauve et laisser sécher encore 12 h, ou plus selon la texture qui vous plait.
– Dans une assiette creuse, mélanger le sucre glace et la fécule, puis y rouler délicatement la guimauve.
– Placer la guimauve dans une passoire à mailles fines puis la secouer doucement au-dessus de l’assiette creuse afin d’éliminer l’excédent de poudre autour de la guimauve.


– Manger la guimauve dès qu’elle est prête, c’est  là qu’elle est la meilleure !

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Remarques

  • La toute petite casserole est importante pour faciliter le mélange de l’agar-agar dans la toute petite quantité de liquide. J’utilise une « casserole à beurre ».
  • L’aquafaba est le liquide assez épais présent dans les conserves de pois chiche au naturel. On peut le conserver au congélateur mais il a tendance à perdre sa texture. Dans ce cas, je le décongèle et le fais bouillir plusieurs minutes à découvert avant de l’utiliser.
  • Le sirop d’agave apporte sa saveur à la guimauve. Si vous ne l’aimez pas, vous pouvez utiliser la recette de base de mon livre : dans une casserole de 1,5 L de contenance, verser 100 g de sirop d’agave et 200 g de sucre blanc puis faites chauffer sans remuer pour que le sucre fonde puis cuise jusqu’à atteindre 120 °C. Il est important de choisir une grande casserole pour que le sucre en poudre soit en couche assez fine pour bien fondre sinon le dessous sera fondu et caramélisé avant que le dessus ne soit fondu).
  • Variante de goût : Remplacer les 2 cuillerées à soupe d’eau de fleur d’oranger par 2 cuillerées à café d’extrait de vanille, versé dans l’aquafaba avant le sirop d’agave. Et je compte tester de remplacer l’eau dans la petite casserole par 100 g de coulis de fruits, pour faire des guimauves à la framboise par exemple.
  • Variante sans sirop d’agave : Je pense que la recette fonctionne aussi bien avec du sirop de glucose, mais je n’ai pas vérifié.
  • Le fouet électrique est nécessaire pour cette recette car il faut battre très longuement l’aquafaba, à vitesse moyenne puis à vitesse maximale. Ainsi on incorpore un maximum d’air et on obtient une mousse très légère et volumineuse. Si vous avez un robot pâtissier, c’est l’idéal pour cette recette il fouette tout seul et on peut s’occuper tranquillement des autres étapes. J’ai aussi remarqué qu’il donne une mousse particulièrement volumineuse. Ceci dit, la recette est réalisable aussi avec un fouet électrique normal, il faut simplement être prêt à faire une pause pour reposer le moteur s’il chauffe, être bien concentré·e pour gérer les ajouts et ne pas s’étonner si vous obtenez au final un peu moins de guimauve que sur mes photos.
  • Séchage plus rapide : Utiliser un déshydrateur à thermostat réglé sur 35 °C, pendant environ 4 h puis retourner les cubes et sécher encore 5 h. La durée de séchage dépend de la taille des morceaux de guimauve.
  • Conservation de la guimauve : Si les morceaux ont été suffisamment séchés, on peut stocker la guimauve dans une boîte hermétique. Cependant, au fil du temps les cubes de guimauve deviennent moins moelleux. Et si la guimauve n’a pas été assez séchée, elle va rendre de l’eau à cause de l’enrobage et tout va s’agglutiner. C’est pour cet ensemble de raisons que je recommande de consommer la guimauve dès qu’elle est prête.
  • Oursons à la guimauve : Je n’ai pas encore essayé, mais je vais m’inspirer de cette recette et de celle-ci pour faire des oursons à la guimauve. Bien sûr, ils ne seront pas élastiques comme ceux à la gélatine puisque l’élasticité vient de la gélatine.

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Bon début de semaine ! Et merci beaucoup pour vos commentaires, je vais y répondre dès que possible !

Frappuccino simplissime

24 Mai

Bonjour !

Vous connaissez le frappuccino, cette boisson fraîche, lactée, mousseuse et très gourmande ? Si vous aimez cette boisson, vous allez adorer cette recette simplissime et express, que vous pouvez décliner en version vanille, chocolat ou caramel !

A partir de la technique du dalgona coffee, j’ai trouvé l’astuce pour obtenir une mousse tellement moelleuse pour se régaler sans ressentir le besoin d’ajouter de la crème fouettée. Elle est pas belle, cette mousse crémeuse ?

Et le mieux, c’est que l’ensemble de cette boisson gourmande se prépare en 5 minutes,  de manière très ludique, avec des ingrédients très simples à trouver !

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Ingrédients pour 1 verre normal
– 1/2 dosette de café soluble (presque 1 cuillerée à café)
– 1,5 cuillerée à soupe de sucre
– 1,5 cuillerée à soupe d’eau
– 125 ml lait végétal au choix, à la température du frigo
– Si désiré, une saveur à ajouter au lait végétal :

  • Frappuccino nature : 1 cuillerée à café de sucre, sauf si le lait végétal a déjà un goût sucré
  • Frappuccino à la vanille : 1 sachet de sucre vanillé OU utiliser du lait végétal vanillé
  • Frappuccino au chocolat : 1,5 cuillerée à café de chocolat en poudre OU 1/2 cuillerée à café de cacao en poudre et 1 cuillerée à café de sucre OU utiliser du lait végétal chocolaté
  • Frappuccino au caramel : 1 cuillerée à café bombée de nappage caramel

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Préparation
– Dans un saladier, verser le café soluble, le sucre et l’eau. Mélanger.


– Si on veut aromatiser le lait à la vanille, au chocolat ou au caramel, mélanger vivement l’arôme au lait végétal, dans le verre de service. Le lait aromatisé doit être bien homogène. Le placer au frigo.


– Dans le saladier, battre en neige le mélange au fouet électrique à vitesse maximale pendant environ 2 minutes, jusqu’à ce que tout le liquide soit devenu une mousse marron très clair qui marque clairement le passage du fouet, comme sur la photo :


– Attention, étape clé : verser doucement le lait végétal, sans mélanger du tout sinon on va casser la mousse !


– Verser le contenu du saladier dans le verre. Racler le fond du saladier avec une cuillère pour tout transférer dans le verre. C’est la magie : à ce stade, on a l’impression que c’est un gros gloubi blouga mais tout se mettra bien en place dans le verre !


– Servir avec une paille, pour pouvoir associer comme on veut les deux parties de la boisson.

Frappuccino au caramel

 

Frappuccino au chocolat

 

Frappuccino à la vanille

 

Frapuccino nature

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Remarques

  • Pour un grand verre, doubler les quantités : 1 dosette de café soluble, 3 cuillerées à soupe d’eau, 3 cuillerées à soupe de sucre, 250 ml de lait végétal.
  • Le café soluble : Si comme moi vous n’y connaissez rien, vérifiez que vous achetez bien du café soluble en lisant son mode d’emploi : il doit indiquer qu’il suffit de mélanger une dosette de café dans une tasse d’eau chaude.
  • Version sans caféine : Je suppose qu’on peut utiliser du café soluble décaféiné, mais je n’ai pas essayé. Et si vous n’aimez pas le café, je vous propose une autre recette : la fraîcheur lactée menthe-chocolat.
  • Version frappée : Je suppose qu’on peut remplacer 50 ml du lait par de la glace pilée déposée dans le verre avant d’y verser le contenu du saladier, mais je n’ai pas essayé.
  • Version sans sucre : Je n’ai pas testé, mais je pense qu’on peut remplacer le sucre par un édulcorant à base d’érythritol ou d’allulose, comme le Sugarly de Canderel ou la poudre de monk fruit.

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Voilà, j’espère que cette recette vous plaira !

Ma paille-cuillère en inox vient du site sans-bpa.com, qui ne vend plus ce modèle court mais propose ce modèle.

Bon dimanche !

Mikado simplissimes

4 Avr

Bonjour !

Vous avez des sticks bretzels apéritifs ? Du chocolat ? Alors vous êtes à 10 minutes d’avoir un paquet de Mikado en train de solidifier au frigo !

Cette recette simplissime est parfaite à réaliser avec des enfants. Je vous laisse décider si vous en profitez pour faire un honteux chantage du type : « quand on aura fini tes devoirs, on va fabriquer des Mikado »…

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Ingrédients pour 20 mikado
– 50 g de chocolat pâtissier
– 1 cuillerée à soupe (rase) de Végétaline ou d’huile de coco désodorisée
– 1 pincée de bicarbonate de soude
– 2 cuillerées à soupe (rases) de sucre glace
– 20 sticks de bretzels apéritifs

Préparation
– Faire fondre le chocolat pâtissier avec l’huile, le bicarbonate et le sucre glace.
– Tremper les bretzels dans ce mélange. Ou plutôt, verser des cuillerées de mélange chocolaté sur les bretzels.

– Tenir quelques instants le mikado à la verticale au-dessus du bol de chocolat, pour laisser tomber l’excédent. 
– Disposer dans un bol ou un plat creux.
– Recommencer pour chaque bâtonnet, et veiller à ce que les mikados ne se touchent pas une fois dans le bol. Ici, on a pu mettre 5 mikado par bol, donc il nous a fallu 4 bols.


– Laisser solidifier, par exemple en plaçant les bols 15 minutes au frigo. Et voilà, c’est prêt !

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Remarques

  • Le bicarbonate permet d’adoucir le chocolat. Si on n’en met pas, il faut ajouter plus de sucre glace pour avoir un résultat vraiment doux.
  • La Végétaline est en fait composée de 100 % d’huile de coco (coprah). Dans cette recette, elle sert à obtenir un mélange fluide. Si on mettait seulement le chocolat et le sucre glace, on aurait un mélange pâteux, qui donnerait une couche de chocolat épaisse et irrégulière sur le Mikado.
  • Version sans huile de coco : On peut remplacer l’huile de coco par 2 cuillerées à soupe de margarine végétale, mais le résultat sera moins agréable : la coque de chocolat, après refroidissement, restera un peu molle.
  • Mes bols sont des Duralex. Ils sont fabriqués en France et sont très solides (il y a quelques jours j’en ai malencontreusement fait tomber un par terre et il a survécu sans une fêlure !).

Je termine par une petite explication de l’origine de cette recette. Saviez-vous que les Mikado Chocolat noir contiennent quand même des produits laitiers ? Ca ne me manquait pas plus que ça, les Mikado… mais quand j’ai vu les Choco baguettes de Bisson, ça m’a carrément donné envie et j’en ai acheté 2 paquets ! Ils sont très bons, mais en fait il ressemblent plus à des Fingers.

Et moi, du coup, j’avais envie de Mikado. Alors qu’à cela ne tienne, j’en ai fabriqué.

Bon week-end !

Risotto magique

29 Déc

Bonjour !

Le chou rouge, c’est magique ! Il transforme l’eau en potion violette, il fait de la mousse turquoise quand on y ajoute du bicarbonate, et donne un liquide puis un risotto bleu indigo quand on mélange le tout. Et si on préfère une couleur rose, pas de problème : il suffit d’ajouter quelques gouttes de jus de citron ou une lampée de vin blanc.

Enfant, je ne connaissais pas le chou rouge. Jeune adulte, je l’ai découvert chez les parents de Doudou : cru, en salade avec des dés de pomme. Et maintenant, quand je vois un chou rouge chez le maraîcher, je n’hésite plus à en acheter un entier, en pensant aussi au risotto magique, à la purée de pommes de terre mauve et au chou confit aux pommes. Miam !

Bon, je préfère vous prévenir cependant : je n’ai que des photos pourries pour illustrer cet article… Une photo beaucoup plus belle a été réalisée par Marie Laforêt et accompagne cette recette dans notre livre Cuisiner en couleurs.

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Ingrédients pour 3 personnes
– 500 g de chou rouge (un demi chou rouge)
– 1 L d’eau
– 100 g d’oignon (un oignon)
– 2 cuillerées à soupe d’huile d’olive
– 1 cube de bouillon de légumes ou 1 cuillerée à café de bouillon de légumes en poudre
– 150 g de riz (riz à risotto ou riz de Camargue semi-complet)
– 1/4 de cuillerée à café de bicarbonate de sodium

Préparation
– Laver le chou et découper les feuilles en morceaux. Personnellement je coupe les feuilles en 2 ou 3 bandes dans la longueur, puis j’empile les bandes et les coupe en morceaux d’environ 1 cm de large.
– Dans une grande casserole sur feu moyen, déposer les morceaux de chou et l’eau, de préférence bouillante.
– Faure cuire jusqu’à ce que l’eau soit devenue violet foncé.
– A ce stage, on peut récupérer les morceaux de chou, à l’écumoire ou en versant le mélange dans une passoire posée sur un saladier. Je vous propose deux recettes pour utiliser ces morceaux.
– Préparez vos mirettes et ajouter le bicarbonate dans l’eau, en le versant à un seul endroit. Il va former de la mousse turquoise ! Puis mélanger tout le liquide afin d’obtenir une eau de couleur bleu foncé.
– Préparer le risotto de manière classique : éplucher l’oignon et le couper en tout petits morceaux. Dans une casserole, le faire blondir avec l’huile, puis ajouter le riz et une louche de liquide (ici l’eau bleue). Ajouter le bouillon en poudre puis, progressivement, l’eau bleue jusqu’à ce que le riz soit cuit.
– On peut servir le risotto seul ou avec un accompagnement. En hiver, j’aime proposer de la courge en accompagnement, comme ici :

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Remarques

  • Si vous avez oublié d’ajouter le bicarbonate dans l’eau : ajouter un peu moins de 1/4 de cuillerée à café de bicarbonate dans le risotto et mélangez extrêmement soigneusement (= délicatement mais assez longtemps pour que tout le bicarbonate soit bien mélangé).

  • Risotto violet : Ne pas ajouter de bicarbonate dans l’eau violette.
  • Risotto rose clair : Remplacer une louche de bouillon par 200 ml de vin blanc. Ou ajouter quelques gouttes de jus de citron.
  • Risotto rose vif : Réaliser la recette sans chou rouge (ou alors en version rose clair) et préparer du jus de betterave : soit en râpant une betterave crue, soit en mixant une betterave crue ou cuite avec un peu d’eau puis en filtrant le mélange, soit en utilisant le jus d’un sachet de betteraves sous vides (choisir un sachet bien rose/violet). Puis incorporer quelques cuillerées à soupe de jus de betterave en fin de cuisson du risotto.
  • Utilisation du reste de chou rouge cuit : purée mauve. Avec un mixeur plongeant, mixer finement les morceaux de chou rouge. On peut incorporer cette purée liquide à des pommes de terre écrasées, pour donner une purée mauve au léger goût de chou. On peut congeler le reste de purée/coulis de chou rouge et l’incorporer à d’autres mélanges, en remplacement d’une partie de l’eau, comme ci-dessous une pâte à pizza.

En fait, dans cette pâte à pizza le chou rouge était mixé cru (100 g cru mixé avec 100 g d’eau à la place des 150 g d’eau habituellement mis pour 300 g de farine)

  • Utilisation du reste de chou rouge cuit : chou confit aux pommes, pour 4/6 personnes. Emincer finement un oignon. Dans une casserole, faire blondir l’oignon dans 2 cuillerées à soupe d’huile, puis ajouter les morceaux de chou rouge cuit, une feuille de laurier, de la muscade et 75 ml de vin blanc. Ajouter la chair d’une grosse pomme (ou 2/3 petites) coupée en petits dés et faire cuire à couvert jusqu’à ce que tout soit cuit et délicieux, et qu’il n’y ait quasiment plus de jus.

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Pour finir, voici le résultat si, après le risotto, on mange une salade légèrement acidulée (ici c’était du céleri rave râpé en sauce sucrée salée) :

Bon dimanche !

Cupcakes tout chocolat

19 Oct

Bonjour !

Aujourd’hui, je vous propose une recette très festive. Parce que vendredi prochain, nous avons quelque chose à fêter, vous et moi… Alors vous avez la recette en avance pour pouvoir faire vos courses et préparer ces petits gâteaux pour vendredi prochain. On pourra alors les manger le même jour, histoire de faire la fête ensemble malgré la distance.

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Les cupcakes, en général, ce n’est pas mon truc. Le glaçage est souvent trop sucré pour moi, et en France, il est rare d’en trouver végétaliens (on peut en trouver par exemple chez Vegan Folie’s). Mais depuis que j’ai goûté mon premier cupcake, tout début 2010, j’ai envie de le refaire. Regardez ce joli cupcake 100 % américain, il fait envie, non ?

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Et maintenant, voici ma version :

Je pense que je me suis plutôt pas mal débrouillée ! Avec en plus une recette vraiment rapide, facile et sans ingrédients compliqués. Le glaçage est simplissime, sans margarine : il doit sa tenue à la matière grasse du chocolat pâtissier. Et le gâteau est une simple application de mon gâteau César, en diminuant un peu le sucre pour compenser le sucré du glaçage.

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Ingrédients pour 23 mini cupcakes

Glaçage
– 75 g de lait de soja nature
– 20 g de sucre
– 1 pincée de bicarbonate
– 100 g de chocolat noir pâtissier

Gâteaux
– 150 g de farine de blé (ici T80)
– 100 g de sucre
– environ 20 g de cacao en poudre
– 1/2 cuillerée à café de bicarbonate (ou 1/2 sachet de poudre à lever)
– 50 g d’huile neutre (ici colza cuisson)
– 150 g de lait de soja nature
– 1 cuillerée à café de jus de citron ou 1/2 cuillerée à soupe vinaigre de cidre (ou rien si on utilise de la poudre à lever)

Décoration
18 pistoles de chocolat noir pâtissier

Préparation

Préparation du glaçage
– Faire fondre les ingrédients du glaçage dans une casserole, à feu doux.
– Transférer dans un saladier à bords hauts et laisser tiédir puis placer au frigo jusqu’à refroidissement complet. Le mélange va épaissir et prendre la texture d’une pâte à tartiner.

– Quand les gâteaux ont refroidi, monter le glaçage en « chocolat chantilly » avec un fouet électrique.


– Utiliser une grande cuillère ou une spatule pour transférer le glaçage fouetté dans une poche à douille munie d’une douille en étoile.


– Conserver au frigo.

Préparation des gâteaux
– Préchauffer le four à 180 °C. Huiler les alvéoles des moules à muffin en silicone.
– Dans un saladier, mélanger les ingrédients secs : farine, sucre, cacao, bicarbonate (ou poudre à lever).
– Ajouter l’huile et le lait et bien mélanger.
– Ajouter le jus de citron ou le vinaigre, mélanger vite et bien et immédiatement verser la pâte dans les alvéoles des moules. Attention, on remplit seulement les alvéoles à la moitié (maximum aux 2/3) car la pâte va gonfler. Si des alvéoles sont vides, y mettre un fond d’eau.


– Immédiatement transférer sur une grille dans le four chaud. Cuire 12 minutes environ, jusqu’à ce qu’une pique plantée au milieu ressorte sans pâte collée dessus.
– Laisser tiédir 12 minutes environ.


– Démouler en retournant le moule et en pressant doucement au fond.

– Placer les gâteaux sur une volette à pâtisserie (tête en haut) ou un torchon propre (tête en bas), puis les laisser sécher un peu et refroidir complètement.

Montage des cupcakes
– Napper les gâteaux de glaçage crémeux, grâce à la poche à douille.


– Ajouter une pistole de chocolat noir. J’ai essuyé les pistoles avec un torchon propre pour qu’elles soient bien foncées.


– Conserver au frigo.

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Remarques

  • Le chocolat chantilly est une invention d’Hervé This et je vous en ai parlé dans ce vieil article sur les mousses au chocolat (maintenant je fais la mousse au chocolat comme ça). On peut remplacer le lait de soja par tout autre lait végétal, en diminuant la quantité de sucre si le lait végétal est déjà sucré.
  • La quantité de cacao en poudre est à adapter en fonction de votre goût et surtout n fonction de la couleur de votre poudre. Si elle est marron foncé, comme le cacao Van Houten, le cacao a été alcalinisé et son goût est intense. Si elle est marron clair, comme souvent avec les marques équitables, elle n’a pas été alcalinisée et son goût est moins intense : il faut alors en mettre plus. Je vous parle de cette nuance ici.
  • Version chocolat & vanille : J’ai initialement testé ma recette de glaçage sur la recette de « fluffy white cupcakes » du livre « Vegan lunch box » de Jennifer Mc Cann. On peut les voir dans la photo ci-dessous. J’avais alors doublé la quantité de glaçage. C’était bon, mais ma gourmandise vote pour la version tout chocolat.
  • Quantités doublées : Pour le glaçage, 150 g de lait de soja nature, 40 g de sucre, 1 belle pincée de bicarbonate et 200 g de chocolat noir pâtissier. Pour les gâteaux, 300 g de farine de blé, 200 g de sucre, environ 40 g de cacao en poudre, 1 cuillerée à café de bicarbonate, 100 g d’huile neutre (ici colza cuisson), 300 g de lait de soja nature et 2 CC jus de citron/1,5 cuillerée à soupe de vinaigre de cidre. Décoration : 18 pistoles de chocolat pâtissier. On obtient 30 mini muffins et 6 muffins de taille standard.

Une boîte pour mes collègues de boulot, l’autre pour les collègues de Doudou. Ça a été un gros succès !

  • Conservation : Si les cupcakes sont préparés la veille, les placer dans une boîte hermétique et les conserver au frigo.

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Les photos des étapes de préparation de la recette ne sont pas terribles, parce qu’en plus de les avoir prises en vitesse comme d’habitude, elles n’ont pas été prises à la lumière du soleil. Voyez-vous, en ce matin de vacances, le Pinto est réveillé depuis 6h… alors j’en ai profité pour préparer ces gâteaux avec lui entre 7h15 et 7h45. Quand je vous dis que c’est une recette simple et rapide. 🙂

Maintenant Doudou et levé et il est sorti avec les enfants, donc j’ai pu vous faire des photos plus chouettes.

Bon week-end !

Mousse au citron 100% végétale

24 Mar

Bonjour !

La mousse au citron ce n’est pas un classique dans ma famille, mais c’est un dessert qui m’intrigue depuis l’enfance quand je l’ai découvert dans un petit livre de recettes publié par l’Unicef. Et bien sûr, je voulais le recréer avec des ingrédients végétaux, peu transformés et assez simples à trouver. C’est chose faite !

Il y a exactement un mois, vous avez eu ma recette de mousse citron amande, que tout le monde aime, et qui est ma version préférée car elle est très douce. Mais aujourd’hui, je vous propose une version de mousse au citron végétale sans oléagineux, avec des ingrédients encore plus simples à trouver dans un supermarché.

Cette mousse est parfaite pour les fans de citron ! Pour la faire plus douce, il suffit de diminuer la quantité de jus de citron. Je vous explique tout ça.

Mousse au citron 100 % végétale, avec lait de soja

Ingrédients pour 3/4 personnes
– 1 citron jaune, zeste et jus (j’utilise la moitié du jus, sinon c’est trop acide à mon goût)
– 100 g de sucre (environ 165 ml)
– 1 cuillerée à soupe de fécule (8 g)
– Un peu plus de 1/8 cuillerée à café d’agar-agar en poudre (1 grosse pincée + 1 petite pincée)
– 100 g de lait de soja nature
– 2 cuillerées à soupe d’huile neutre (ici de l’huile de colza cuisson)
– 50 g d’aquafaba (environ 3 cuillerées à soupe)

Préparation
– Prélever le zeste du citron avec une râpe fine (une râpe Microplane est idéale car les zestes obtenus sont très fins). Je râpe au-dessus de la casserole qui servira pour la suite.

– Couper le citron en deux et le presser pour récupérer son jus. On utilise la totalité (50 g, environ 3 cuillerées à soupe) pour une mousse très citronnée, moi je mets seulement 30 g (2 cuillerées à soupe).

– Dans une casserole, mélanger le zeste et le jus de citron, le sucre, la fécule et l’agar-agar puis ajouter l’huile et le lait de soja. Il ne doit pas y avoir de grumeaux. Si besoin, utiliser un fouet pour bien mélanger.

– Sur feu moyen-fort, porter à ébullition en mélangeant sans cesse. Poursuivre la cuisson pendant environ 1 minute après épaississement du mélange, en continuant de mélanger vigoureusement.

– Éteindre le feu et laisser tiédir le mélange. Pour que le tiédissement soit plus rapide, poser la casserole hors de la plaque, laisser la casserole découverte et remuer vigoureusement son contenu à plusieurs reprises.
-Pendant ce temps, battre en neige l’aquafaba.

Aquafaba fait maison et conservé au congélateur, puis décongelé et battu en neige

Aquafaba issu d’une conserve de pois chiche, battu en neige

– Incorporer délicatement la neige à la crème citronnée, comme pour une mousse au chocolat. Je commence par mélanger une petite quantité de neige. Puis j’incorpore délicatement le reste, en passant la cuillère près des parois. Et voilà !

– Verser dans des ramequins et laisser solidifier pendant au moins 1h.

– Conserver au frais et consommer le jour même ou le lendemain.

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Remarques

  • La couleur légèrement jaune de la mousse est due à la cuisson des zestes de citron jaune ainsi qu’à l’utilisation de sucre de canne blond.
  • L’agar-agar sert à éviter que la mousse ne se sépare en deux phases. Si vous n’avez pas de cuillères doseuses pour mettre un peu plus de 1/8 cuillerée à café, mettez-en une grosse pincée et une petite pincée.
  • Au moment d’incorporer la neige, le mélange doit être assez chaud pour être encore souple, mais pas trop chaud pour qu’il solidifie rapidement dans les ramequins. Avec les quantités que j’indique, en préparant d’abord la crème, puis en battant l’aquafaba en neige tout en remuant vigoureusement de temps en temps dans la casserole, la température est impeccable. Si vous mettez du temps à battre l’aquafaba en neige, vous pouvez poser un couvercle sur la casserole pour que le tiédissement soit plus lent. Si au contraire, vous avez battu l’aquafaba en neige avant de chauffer le mélange au citron, transférez-le après cuisson dans un saladier afin qu’il tiédisse plus vite.
  • Version sans soja, avec purée d’amande. Comme indiqué ici, utiliser le zeste et le jus d’1 citron jaune, 100 g de sucre, 1 cuillerée à soupe de fécule (8 g), un peu plus de 1/8 cuillerée à café d’agar-agar en poudre (1 grosse pincée + 1 petite pincée), 25 g de purée d’amande blanche, 75 ml d’eau et incorporer la crème obtenue à 50 g d’aquafaba (environ 3 cuillerées à soupe) monté en neige.

A gauche, la mousse citron-amande, à droite la mousse citron-soja. Les deux sont délicieusement mousseuses et 100 % végétales.

Bon dimanche !

Bavarois à la poire 100% végétal

16 Déc

Bonjour !

C’est la saison des poires, j’ai enfin pu réaliser mon projet de bavarois à la poire ! J’y pense depuis mon article sur les mousses aux fruits, mais comme je suis une tête de mule, je refusais de faire mes tests avec des poires en conserve – par souci écologique mais aussi parce que les poires fraîches ont plus de goût. Et des tests, il m’en a fallu un paquet pour vérifier qu’on ne pouvait pas faire mieux (selon mes propres critères) que la recette que j’ai le plaisir de partager avec vous aujourd’hui ! Du coup c’est la fin de la saison des poires…

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Pour le fond de tarte, j’ai suivi le classique parfum speculoos. Sauf que je n’achète généralement pas de speculoos, donc je les ai remplacés par de la chapelure fine, du sucre, de la cannelle et un petit peu plus de matière grasse, comme dans ma recette de tarte au chocolat simplissime.

Pour la mousse gélifiée aux poires, dans les recettes classiques on mixe des poires pour en faire un coulis, on ajoute un gélifiant et on incorpore délicatement à ce mélange de la crème montée en chantilly. J’ai fait de nombreux essais (avec ou sans lait de soja, avec ou sans aquafaba, en variant la température et la manière de mélanger les préparations…) et la recette qui me semble le plus réussie garde la méthode classique, en remplaçant la chantilly par de l’aquafaba monté en neige et, pour compenser le manque de crémeux de l’aquafaba, en enrichissant le coulis de poire avec de la purée d’amande blanche.

Pour la présentation, on peut bien sûr presser le fond de tarte et couler la mousse dans un moule à bûche (j’adore le visuel de cette bûche d’Epices et moi). Ici on ne mange pas de bûche à Noël (fans des 13 desserts !) donc je l’ai classiquement préparé dans un moule rond, avec un miroir à la poire sur le dessus. Je pense que cette mousse à la poire serait très bien aussi pour préparer une charlotte, mais pour le moment je n’ai pas de solution facile, végétale et zéro déchet pour les biscuits à la cuillère.

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Ingrédients pour 6/8 personnes (un moule de 18 cm de diamètre)

Fond de tarte parfum speculoos
– 60 g de sucre
– 60 g d’eau
– 60 g d’huile de coco désodorisée
– 100 g de chapelure très fine
– 1/4 à 1/2 cuillerée à café de cannelle en poudre

Mousse à la poire
– 500 g de chair de poire (environ 700 g de poires)
– 100 g d’eau
– 2 à 4 g d’agar-agar en poudre (1 à 2 cuillerées à café) – voir les remarques
– 100 g de sucre
– 50 g de purée d’amande blanche
– 100 g d’aquafaba

Miroir à la poire
– 100 g de chair de poire
– 80 g d’eau
– 20 g de sucre
– 0,5 g (1/4 de cuillerée à café) d’agar-agar en poudre

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Préparation

Préparation du fond de tarte parfum speculoos
– Dans une casserole sur feu très doux, verser le sucre et l’eau, et chauffer en mélangeant jusqu’à ce que le sucre soit dissout.
– Dans un bol, déposer la margarine (ou l’huile de coco et l’eau) puis ajouter le sirop et mélanger.
– Ajouter la chapelure, la cannelle et former une boule de pâte.
– Tasser bien le tout dans le fond d’un moule à charnière (ou un cercle à pâtisserie posé sur le plat de service) de 18 cm de diamètre chemisé de papier cuisson.


– Placer au frais. Cela permettra de solidifier plus vite le bavarois.

Préparation de la mousse
– Éplucher les poires, retirer le centre et couper la chair en dés.
– Dans une casserole (j’utilise la même que pour le fond de tarte), déposer les morceaux de chair de poire et et faire cuire à couvert pendant quelques minutes, jusqu’à ce que ça sente bon.
– Ajouter l’eau et l’agar-agar, mélanger et porter à ébullition.
– Maintenir l’ébullition pendant 30 secondes tout en remuant.
– Couper le feu, ajouter le sucre et la purée d’amande et mixer le tout pour avoir un coulis bien lisse.
– Transvaser dans un grand saladier et laisser tiédir jusqu’à ce que le coulis ait une température d’environ 55 °C (chaud mais pas brulant). On peut garder la casserole vide mais pas lavée pour la suite (pour y faire cuire le miroir à la poire).
– Pendant ce temps, monter en neige l’aquafaba dans un autre saladier, plus petit.
– Incorporer délicatement la neige au coulis de poire, en mélangeant à la spatule comme quand on réalise une mousse au chocolat.


– Ajouter un peu de sucre si besoin.
– Verser immédiatement sur le fond de tarte froid puis laisser prendre au frais pendant au moins 30 minutes. Cette durée dépend de la température du fond de tarte, de la taille du moule, etc. Vérifier en touchant doucement le centre que tout est bien solidifié.

Miroir à la poire
– Dans un blender, mixer soigneusement 100 g de chair de poire avec 20 g de sucre et 80 g d’eau. On doit obtenir un liquide bien homogène, sans aucun morceau : du nectar de poire.
– Dans une casserole (j’utilise encore la même casserole, toujours pas lavée), verser le nectar de poire, un tout petit peu d’eau (30 g environ, utilisé pour rincer le blender) et les 0,5 g d’agar-agar. Sur feu moyen/vif, porter à ébullition tout en mélangeant.
– Laisser tiédir quelques minutes. Pendant ce temps, vérifier que toute la surface du bavarois est solide avant de verser délicatement le miroir dessus.
– Placer au frais au moins 15 minutes avant de servir. On peut sans problème préparer ce dessert la veille, il se conserve et s’emporte très bien.

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Remarques

  • La cuisson des poires permet de désactiver les enzymes responsables de l’oxydation du fruit. Et on en profite pour activer l’agar.
  • Version avec poires au sirop : C’est franchement moins bon, mais on peut utiliser environ 460 g de poires au sirop égouttées (donc une boîte de 850 g poids net, 465 g poids égoutté OU 2 boîtes de 425 g poids net, 225 g poids égoutté). Égoutter les poires tout en conservant le sirop. Comme les poires au sirop sont déjà cuites, ce n’est pas la peine de cuire les poires avant d’ajouter les autres ingrédients dans la casserole. Pour le miroir, j’ai essayé de le préparer avec uniquement du sirop de la conserve et de l’agar, mais ça manque vraiment de saveur.
  • La quantité d’agar-agar dans la mousse est de 4 g s’il faut une solidification rapide de la mousse, ce qui est important quand on prépare le dessert 1h avant de le servir. Si on le prépare ce bavarois plusieurs heures à l’avance ou la veille, il faut utiliser deux fois moins d’agar pour la mousse : 2 g (1 cuillerée à café).
  • Version sans amande : Je suppose qu’on peut remplacer la purée d’amande par de la purée de noix de cajou, mais je n’ai pas testé. Pour cette recette, je déconseillerais par contre d’utiliser une purée de noisette ou cacahuète car leur saveur risquerait de prendre dessus sur celle de la poire.
  • Miroir à la poire super express : On peut utiliser du nectar de poire du commerce, qui est composé d’environ 100 g de chair de poire, 20 g de sucre et 80 g d’eau. Dans une casserole, porter à ébullition 200 ml de nectar de poire avec 0,5 g d’agar-agar.
  • Délai entre la mousse et le miroir : Si on n’attend pas assez pour que la mousse soit bien solidifiée, le miroir va couler à pic quand on le versera. J’ai testé pour vous :
  • Version sans miroir : Le glaçage miroir apporte une texture supplémentaire que je trouve agréable, et une petite solidité bienvenue s’il faut transporter le bavarois. Ceci dit, il est facultatif, comme le montre la version ci-dessous.

  • Version poire – chocolat : A la différence des bavarois à la gélatine, on ne peut pas empiler les couches gélifiées à l’agar : elles n’adhèrent pas vraiment les unes aux autres. A mon avis, ça peut marcher avec une mousse au chocolat classique (chocolat, aquafaba) mais je n’ai pas testé. Par contre j’ai testé une version simplissime où le chocolat est juste présent en décoration et dans le fond de tarte, pour un léger contraste de couleur et de goût qui met en valeur la poire. Pour le fond de tarte, comme pour ma tarte au chocolat simplissime, faire fondre 50 g de chocolat avec 50 g d’eau et 25 g de sucre, puis mélanger avec 100 g de chapelure très fine (je mixe du pain sec ou des biscottes au blender) et étaler au fond du moule. Pour la décoration, après avoir versé le miroir à la poire, attendre environ une minute et toucher délicatement la surface pour vérifier que le glaçage est tiède mais plus chaud, puis parsemer le dessus de pépites et/ou de pistoles de chocolat.

  • Version individuelle : Étaler la pâte en disques individuels, en utilisant des moules à nonettes, puis les placer au frigo. Couler la mousse dans des moules à muffin, si possible des moules en silicone ayant une jolie forme. Quand la mousse a bien pris (attendre au moins 1h), démouler délicatement chaque forme et la placer sur un disque. Je ne réalise alors pas de glaçage miroir.

J’ai aussi des montages hasardeux mais tout à fait délicieux avec mes essais de de mousse à la poire et de bavarois au chocolat :

Il faudra d’ailleurs que je partage avec vous ma recette de bavarois au chocolat… Vous préférez que ce soit en cette fin décembre, ou plus tard parce que vous en avez assez de voir des recettes de dessert en ce moment ?

Bon dimanche !

Îles flottantes végétales

18 Mar

Bonjour !

(Libre à vous de descendre directement à la recette si vous n’avez pas envie de lire trop de texte.)

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Les îles flottantes étaient une spécialité de mon arrière grand-mère maternelle, qui les réalisait dans une seule casserole, avec les produits de sa ferme (à part le sucre). Elle battait les blancs en neige avec une pincée de sel puis les pochait, louche par louche, dans une casserole de lait bouillant. Elle mélangeait ensuite du sucre et les jaunes d’œuf à ce lait pour réaliser la crème anglaise. Elle mettait le tout dans un grand saladier et, pendant que ça refroidissait, elle préparait du caramel à verser en filets sur les blancs. Une recette gourmande et minimaliste, en phase avec son époque en ce qui concerne l’utilisation d’aliments d’origine animale.

Un jour, le Béluga est revenu de l’école en me disant qu’il avait découvert avec plaisir les îles flottantes à la cantine et qu’il voulait que je lui en fasse… Comme je ne veux pas le couper de son histoire familiale, je lui ai expliqué que c’était le dessert fétiche de son arrière grand-mère, qu’elle-même l’avait appris de sa maman, et qu’il pourrait lui demander de lui en faire. J’ai ajouté que sa grand mère aussi pouvait lui en préparer, et que quant à moi je pouvais essayer d’en faire mais sans être sûre que ça serait exactement comme ce qu’il avait goûté, puisque je ne cuisine pas avec des œufs ni du lait.

La question des blancs

Je suis donc allée voir ce qui existait déjà en terme d’îles flottantes véganes. Joël, le génial inventeur des blancs en neige à base d’aquafaba (le liquide visqueux qu’on trouve dans les conserves de pois chiche), a une recette sur son site, et elle a notamment été reprise par K&M les Veganautes et Rose citron, mais elle contient de la gomme de guar que je n’ai pas habituellement dans mes placards. Sébastien Kardinal et Laura Veganpower ont une recette sur leur blog et une autre dans leur livre Aquafaba.

Le problème de ces recettes, c’est que la texture des îles repose sur une grande proportion de sucre glace, un peu comme dans une meringue. Du coup, c’est trop sucré à mon goût et la texture est pour moi trop éloignée de celle de mon souvenir. Et en plus, sans gomme de guar ça ne marche vraiment pas…

Essais avec sucre glace et cuisson au four

J’ai donc utilisé une méthode différente, inspirée de mes Bonbons véganes type crocodiles : la mousse d’aquafaba tient grâce à de l’agar-agar, ce qui au passage évite l’étape délicate de pochage des blancs. Voici mes premiers essais de ce type :

Encore des essais, avec agar : juste solidifiés, pochés, passés au four micro-ondes…

Au bout d’un certains nombre d’essais, j’ai eu les blancs de mes rêves !

Regardez cette texture sublime, mmmh

La version à l’agar-agar a d’énormes avantages, à la fois sur la recette à l’oeuf et sur celle au sucre glace : réalisation facile, rapide, économique, et très larges possibilités pour l’aromatiser. Et en la versant dans des moules, on obtient des îles superbes ! Par contre, il vaut mieux les consommer le jour même, car au fil du temps les îles rendent de l’eau.

Et je me suis rendue compte après coup que je n’étais pas la seule à avoir fait des îles flottantes en aquafaba + agar ! Omry en a fait aromatisées à la framboise qui ont l’air totalement délicieuses.

La question de la crème

Au départ, je pensais proposer une crème anglaise à la vanille (ou vanille -safran pour utiliser le safran que j’ai reçu a Noël). Mais la recette d’Omry, qui remplace la crème anglaise par du coulis de framboise, m’a ouverte à des tonnes de possibilités : après tout, pourquoi ne pas remplacer la crème anglaise par tout autre délice à la texture onctueuse, comme du coulis de fruits ? Ou un coulis au chocolat ? C’est gourmand, facile à préparer et ça permet de modifier tout naturellement la saveur et la couleur du dessert.

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Recette des îles flottantes végétales

Cette recette est à mon avis une bonne image de la cuisine végétale actuelle : on s’inspire d’un classique de la cuisine traditionnelle, on le réinvente avec nos propres ingrédients de base (ici aquafaba et agar-agar) et tant qu’à bousculer les traditions on en profite pour se faire plaisir avec des associations de saveurs beaucoup plus originales.

Ces îles flottantes sont un dessert rapide à réaliser et très facile à personnaliser. En effet, on peut aussi aromatiser les îles ! Je vous propose ici des îles flottantes légèrement vanillées, servies sur un coulis au chocolat : un délice qui m’a vraiment rappelé les iles flottantes de mon enfance, avec la gourmandise du chocolat en plus. Et si ça vous tente, pourquoi ne pas créer des îles flottantes « After eight » avec des blancs à la menthe et un coulis au chocolat ? Des îles flottantes 100 % framboise comme chez Omry ? Des îles à l’orange sur un coulis à la mangue ? Des îles à la vanille sur une crème à la pistache ? Il y a tellement de possibilités !

Et je peux vous dire avec fierté que le Béluga lui-même l’a validée, ce qui n’est pas peu dire.

Ingrédients pour 6 personnes, pour les îles
– 140 g d’aquafaba
– 40 g de sucre blond
– Un peu de vanille
– 2 g d’agar en poudre (1 cuillerée à café)
– 100 ml d’eau ou autre liquide aromatique (infusion, jus de fruit, coulis de fruit délayé avec un soupçon d’eau…)

Ingrédients pour 6 personnes, pour le coulis de chocolat express
– 100 g de chocolat pâtissier ou noir
– 100 g (100 ml) de lait végétal (je n’en utilise pas d’habitude mais ici j’ai trouvé une vraie différence : un goût plus doux et une texture plus homogène)

Préparation
– Mélanger le sucre et l’aquafaba, puis les fouetter longuement jusqu’à obtenir une texture mousseuse et épaisse. C’est en quelque sorte le marshmallow fluff des américains en version végétale ! – Ajouter la vanille aux blancs en neige. Essayer de ne pas tout manger tel quel…
– Dans une petite casserole, mélanger l’agar avec l’eau. Faire chauffer à couvert et laisser bouillir pendant 20 secondes, puis mélanger en raclant le fond avec une Maryse et laisser bouillir encore 20 secondes.
– Incorporer ce liquide bouillant aux blancs en neige, en le versant en filet (utiliser la maryse pour racler le fond de la casserole à la fin) tout en fouettant les blancs à vitesse maximale jusqu’à ce que tout soit bien mélangé : je fouette pendant 30 secondes.
– Verser immédiatement dans les moules : un moule à gratin de 20 cm sur 30 cm ou 6 alvéoles en demi sphère ou 6 moules à muffin. Le mélange va très rapidement commencer à solidifier.

J’ai pris la photo en 2 secondes, et pourtant ensuite j’ai eu du mal à lisser le dessus du plat car le mélange avait déjà en bonne partie solidifié.

– Laisser refroidir au moins 15 minutes. Les blancs vont légèrement diminuer de volume.
– Pendant ce temps, faire fondre le chocolat avec le lait végétal ou les autres ingrédients. Bien mélanger puis laisser refroidir à couvert. Si le coulis refroidit complètement, il va devenir semi solide, il faudra alors le délayer avec un peu d’eau chaude.
– Si possible, servir les îles flottantes le jour même. Déposer une portion de coulis dans chaque coupelle et déposer délicatement les îles par-dessus : Si les îles sont dans un moule individuel, retourner les moules sur la main (propre !) puis les faire glisser sur le coulis. Si les îles sont dans un plat à gratin, utiliser une grande cuillère pour prélever chaque portion de blanc.

Ile démoulée et servie presque 24h après confection. Crème à la vanille colorée avec de la farine de lupin.

Ile en cours de dégustation, servie sur un coulis de framboise du commerce

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Remarques

  • L’aquafaba peut être obtenu en collectant le liquide visqueux présent dans des conserves de pois chiche. Pour estimer la quantité de liquide par conserve, soustraire le poids net (= pois chiche + aquafaba) et le poids égoutté (= pois chiche seuls).

  • Aquafaba fait maison : Une fois qu’on est convaincu-e par l’aquafaba en conserve, je recommande vraiment de le faire maison car c’est très économique, on peut en avoir beaucoup d’un coup, et il est encore plus neutre que celui en conserve : bien transparent et sans sel ajouté. J’utilise la technique de Mélanie du blog Le cul de poule. 1/ Faire tremper longuement les pois chiche dans un grand volume d’eau (entre 12 et 24 heures chez moi, mes pois chiche doublent de volume et en fait si je laisse 24h il n’y a plus cette odeur spéciale dans la cuisine quand ils cuisent). 2/ Bien rincer puis mettre dans un autocuiseur avec 2 fois leur volume en eau (je mets 1,5 L), sans ajouter de sel. 3/ Cuire entre 1h et 2h, au feu minimum une fois que l’autocuiseur est sous pression, puis laisser refroidir dans l’autocuiseur fermé. 4/ Quand tout est refroidi (et encore mieux, si le tout a passé une dizaine d’heures au frigo après refroidissement), les pois chiche doivent être cuits et le liquide épais comme dans une conserve. Si le liquide n’est pas du tout épais en fin de cuisson, alors que tout est encore chaud, je referme et remets à cuire tel quel pendant environ 30 minutes. Je congèle ensuite l’aquafaba, ainsi que les pois chiches que je ne consommerai pas dans les jours suivants. En général je fais cuire 500 g de pois chiche secs (poids avant trempage), et une fois cuits et égouttés j’en utilie 400 g pour faire du houmous, un grand bol pour un tajine et je congèle le reste dans des moules à muffins en silicone (puis je les transfère congelés dans un sac à vrac en tissu et je récupère mes moules).
  • Tenue des blancs : C’est l’agar qui permet que la mousse garde sa forme, et 2 g d’agar sont vraiment nécessaires. En effet, il m’est arrivé d’avoir quelques petits grumeaux d’agar dans le liquide bouillant et donc de les éliminer en filtrant le liquide pour l’incorporer aux blancs en neige. Suite à cela, les blancs ont manqué de tenue. Donc si vous avez des grumeaux, rajoutez une pincée d’agar dans la casserole et refaites bouillir afin d’avoir bien 2 g dans le liquide puis placez une passoire à thé entre la casserole et le saladier de blancs en neige pour éliminer les grumeaux.
  • Forme des blancs : Pour un dessert qui en jette, j’utilise une plaque de 6 moules « fleurs » en silicone, qu’on m’avait offerte il y a des années (et qui ne me servait jusqu’alors que pour congeler des portions de pois chiche cuits…). Zéro effort et visuel raffiné garanti !
  • Conservation des blancs : Les blancs sont meilleurs consommés le jour de leur préparation. Après 24h, ils se seront un peu dégonflés et ils auront rendu de l’eau.

  • Version de coulis avec cacao au lieu du chocolat : Utiliser ma recette de crème dessert au cacao en divisant par trois la quantité d’amidon. Mélanger 40 g de sucre, 20 g de cacao non sucré (attention, le Van Houten est plus fort en goût donc il en faudra moins !), un peu de vanille et 1 cuillerée à soupe (7,5 g) d’amidon, ajouter 250 ml de lait végétal (j’utilise 25 g de purée d’amande blanche et 225 g d’eau) et cuire en remuant jusqu’à l’obtention d’un liquide un peu épais. Laisser refroidir à couvert afin d’éviter la formation d’une « peau » sur le dessus. La crème continuera d’épaissir en refroidissant. 
  • Version de coulis à la vanille : Dans une casserole, mélanger 30 g de sucre, une bonne quantité de vanille, 1 cuillerée à soupe (7,5 g) d’amidon, 1 ou 2 cuillerées à café de farine de lupin (pour la couleur jaune) et 250 ml de lait végétal (j’utilise 25 g de purée de cajou et 225 g d’eau). Cuire en remuant jusqu’à épaississement puis laisser refroidir à couvert.
  • Version à emporter : Verser les blancs dans un plat non souple : pour moi c’est un plat à gratin en verre qui se ferme avec un couvercle hermétique en plastique. Verser le coulis dans un bocal. Transporter le tout en évitant de les secouer.

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Miaaaam !

Bon dimanche !

Crème vanille safran

10 Mar

Bonjour !

Aimez-vous le safran ? Pour le moment, je l’apprécie soit avec de la courge dans le délicieux risotto à la courge de la Fée Stéphanie, soit en sucré, marié avec de la vanille comme dans les macarons de Cuisiner en couleurs.

La crème anglaise et les autres crèmes aux œufs sont naturellement colorées grâce aux jaunes d’œuf. En version végétale, on peut remplacer les jaunes d’œuf par de l’amidon (fécule de pomme de terre, etc) mais la crème a alors une couleur blanc cassé.

Ici, le safran apporte à la fois sa note suave si particulière et une belle coloration jaune. Il vaut mieux préparer la crème la veille afin que le safran (et la vanille) infusent bien. Sinon, on peut mixer le safran avec le sucre pour le réduire en poudre qui se dispersera dans la crème.

A noter, le safran est un produit local ! Depuis quelques, années on trouve plus facilement du safran fabriqué en France. Une cultivatrice s’est même installée tout près de chez les parents, et produit la marque Le safran de l’escalette.

Un de mes premiers essais d’ile flottante végétale

Ingrédients pour 4 personnes
– 1/2 dose de filaments de safran (1 pincée), éventuellement mixée avec le sucre
– 10 g d’amidon (fécule de pomme de terre, de maïs…)
– 400 ml de lait végétal riche en matières grasses : je mélange 50 g de purée d’amande blanche (ou de purée de cajou) avec 350 ml d’eau
– Beaucoup de vanille
– 60 g (ou plus) de sucre blond
– 1 mini pincée de sel

Préparation de la crème
– Si possible la veille, dans une casserole, mélanger le safran, l’amidon et le lait.
– Porter à ébullition tout en remuant, jusqu’à épaississement.
– Incorporer le sucre, le sel et beaucoup de vanille.
– Couvrir et laisser refroidir (ceci évite la formation d’une peau sur la crème). Le safran continuera à infuser jusqu’au lendemain.

 

Remarques

  • Préparation plus rapide de la crème : Mixer le safran avec une partie du sucre ou de l’amidon afin de le réduire en poudre. Il infusera ainsi plus vite et cette variante permet également de ne pas avoir de filaments de safran visibles dans la crème (on peut cependant voir quelques petits points rouges). Si on a de la vanille en gousse, on peut couper en morceaux la gousse et la mixer avec le safran.

Les petits morceaux de safran ont tendance à remonter à la surface de la crème.

  • Coloration de la crème : Le safran vient ici aromatiser et colorer la crème. D’autres solutions existent, et je vous explique pourquoi je ne les ai pas choisies ici.
    • Remplacer l’amidon par de la « poudre impérial » qui contient un colorant jaune naturel, mais on ne trouve pas cette préparation en magasin bio.
    • Utiliser une grosse pincée curcuma, mais je trouve que ça donne un goût déroutant à la crème.
    • Utiliser une cuillerée à soupe de farine de lupin, ça marche parfaitement ! Il faut juste avoir de la farine de lupin…
    • Faire épaissir la crème avec de la farine de maïs (attention, elle est de couleur jaune, à la différence de l’amidon de maïs, qui est souvent connu sous l’appellation Maïzena et qui est blanc), mais ça donne une texture moins fine à la crème : on peut sentir de minuscules grains.

Crème vanille safran épaissie à la farine de maïs

  • Version sans noix : Utiliser un lait végétal bien opaque, comme du lait de soja ou du lait d’avoine, et ajouter en même temps une cuillerée à soupe d’huile neutre.
  • Version nappée de caramel : J’ai mis dans Bonbons vegan toutes mes astuces pour réussir le caramel, et préparer un caramel liquide à conserver au frigo. On pourrait aussi napper la crème de nectar de coco, mais je trouve la mode actuelle de la noix de coco assez terrifiante pour les conséquences qu’elle a certainement dans les régions productrices.
  • Version crème dessert : Multiplier par deux la quantité d’amidon ou de farine. Selon le type d’amidon ou de farine, la crème peut devenir très épaisse, ce qui permet de la servir à la poche à douille. Ce qui permet de proposer un dessert d’hiver ensoleillé, raffiné et rapide à faire : reste de crème safran vanille maïs, tranches de pomme réalisées au dernier moment au pèle-pomme, pralin. Du crémeux, du frais et du croquant !

  • Conservation de la crème : On réalise idéalement la crème la veille car le safran et la vanille auront bien diffusé leurs saveurs. On peut conserver la crème 3 jours au frigo dans un récipient couvert.

Bon samedi !