Pourquoi devenir végétarien ? Raison 1 : l’environnement

8 Fév

Cet article est le premier d’une série sur les raisons pour lesquelles on peut vouloir être végétarien. Je commence par la raison écologique, non pas parce que c’est la plus importante (à chacun de voir) mais parce que ça a été un sujet d’actualité pendant tout le début de l’hiver, avec le sommet de l’ONU pour le climat, tenu en décembre à Copenhague. A cette occasion, certains d’entre vous ont peut-être aperçu cette bannière sur des blogs, pour alerter sur l’importance de la consommation de viande (poisson inclus) sur le changement climatique.

J’ai voulu éviter la simple traduction de vieux chiffres portant sur l’élevage aux USA, et je vous présente ici ce que j’ai pu trouver de plus récent et adapté à la France, en cherchant sur des sites internationaux comme celui de la FAO (branche de l’ONU qui promeut l’agriculture), des sites français gouvernementaux, des sites de professionnels de l’élevage en France et des articles publiés dans des revues scientifiques (notamment cet article). J’ai passé beaucoup, beaucoup de temps à tout lire et à résumer, ce qui explique le délai mis pour publier cet article. Avec ça vous avez de quoi démarrer une vraie discussion sur l’impact écologique d’une alimentation contenant de la viande et des produits laitiers. Ensuite, à vous de décider de conserver ou de changer la fréquence à laquelle vous consommez ces produits !

EDIT du 07/07/2010 : l’ONU vient de publier un rapport évaluant l’impact de la consommation et de la production par l’Homme. La conclusion est que 2 paramètres sont critiques pour notre survie sur la planète :

  • les énergies fossiles : seule solution selon l’ONU, économiser l’énergie (les énergies renouvelables comme le solaire sont trop gourmands en métaux)
  • l’alimentation : seule solution selon l’ONU, diminuer substantiellement la consommation de produits d’origines animales.

Pour ceux qui aiment les graphiques, voici l’impact de nos consommations et productions sur différents paramètres (figure extraite du rapport de l’ONU). La dernière colonne montre de quoi est composé notre impact total l’environnement :

Maintenant, analysons la situation française. Un Français moyen consomme chaque année 74 kg de viandes (soit plus de 200g par jour) et 22 kg de produits aquatiques. Cette consommation est stable, contrairement à la consommation mondiale, qui explose, à cause de la demande des pays émergents. Ceci a conduit la FAO a émettre un rapport pour alerter sur le fait que l’élevage est un des premiers responsables des problèmes d’environnement mondiaux aujourd’hui, et que les coûts environnementaux par unité de production animale doivent être réduits de moitié, ne serait-ce que pour aggraver le niveau des dégâts. On va voir ensemble quels sont ces dégâts et comment on peut y remédier, à notre échelle de consommateur individuel.

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L’élevage utilise énormément de ressources

1 – L’élevage utilise beaucoup de ressources en eau

L’eau potable est une ressource précieuse qui se fait de plus en plus rare. et fait déjà l’objet de tensions internationales. A l’échelle mondiale, l’élevage représente 8 % de toute la consommation humaine d’eau, majoritairement pour l’irrigation des cultures fourragères. Les quantités d’eau nécessaires varient énormément selon le type d’aliment produit. Elles sont particulièrement élevées pour la viande et les produits laitiers (le bétail consomme des aliments qui ont été irriguées et de l’eau pour sa propre boisson) : 3900 L pour 1kg de poulet, 5000 L pour 1kg de fromage, 15 500 L pour kg de boeuf, à comparer à 1800 L pour 1kg de graines de soja.

Les besoins en eau dépendent aussi du type d’irrigation nécessaire : une alimentation végétarienne dont les aliments sont irrigués à l’eau de pluie consomme 26 fois moins d’eau qu’une alimentation contenant de la viande (c’est le cas aux États-Unis), tandis qu’une aliment végétarienne dont les aliments nécessitent une irrigation intensive ne consomme « que » 4,4 fois moins d’eau qu’une alimentation contenant de la viande. En France, si on est végétalien pendant une journée, on économise 5400 L d’eau.  (Si vous voulez refaire le calcul, voici les données : 1 L d’eau pour 1 kcal d’origine végétale, 5 L d’eau pour 1 kcal d’origine animale, un Français consomme environ 2500 kcal par jour, dont 46% d’origine animale.) Bref, tout ça pour dire que si vous êtes végétalien, vous pouvez prendre un bain chaque jour tout en sauvant la planète ! Car remplacer un bain par une douche de 4 minutes économise 150 L d’eau

2 – L’élevage nécessite énormément de surface terrestre

  • Surface agricole : Il faut 6 à 17 fois plus de surface pour produire des protéines à partir d’animaux que pour les produire à partir de soja.  La figure ci-dessous vous montre la surface utilisée pour produire certains d’aliments :

  • Déforestation70% de la forêt amazonienne a déjà été défrichée pour donner des pâturages ou des cultures fourragères. En quoi l’élevage français a-t-il à voir là-dedans ? Hé bien, pour nourrir son bétail, la France importe 22% de la production brésilienne de tourteaux ! Si on consomme de la viande française on cautionne la déforestation en Amazonie.

3 – L’élevage est très gourmand en énergie

En Europe, la production de protéines d’origine animale nécessite de 6 à 20 fois plus d’énergie fossile que les protéines issues du soja. Une grande partie est liée à la production des engrais. En particulier, les engrais azotés sont directement produits grâce à la combustion d’énergie fossile.  Les engrais contiennent aussi du potassium et du phosphate, produits à partir de ressources non renouvelables. 52% des engrais azotés et phosphorés employés en France le sont pour satisfaire aux besoins de l’élevage.

Les consommateurs de poisson ne sont hélas pas en reste. Pour avoir des protéines de poisson, il faut 14 fois plus d’énergie fossile que pour avoir des protéines issues de soja. En Europe de l’ouest, le poisson est généralement issu de la pêche au chalut, ce qui a des effets très négatifs sur l’environnement (surexploitation des stocks de poisson) et, de fait, a des rendements de plus en plus faibles (il y a de moins en moins de poissons, quoi). Du coup, à l’heure actuelle 1kg de poisson nécessite 3,4 L de carburant (pour faire avancer le chalutier).

Et pour compenser la diminution des stocks de poissons causés par la surpêche, de plus en plus de poisson est obtenu par aquaculture, avec les mêmes impacts écologiques (besoin de territoire, rejets de biocides et de substances eutrophisantes) que l’élevage. Les poissons carnivores posent un problème encore plus grave, puisque leur propre alimentation est à base de poisson. Enfin, l’aquaculture pose un problème supplémentaire par rapport à l’élevage : elle risque de modifier l’équilibre génétique des populations de poissons sauvages.


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L’élevage pollue beaucoup

1 – L’élevage perturbe directement les sols et l’eau

On vient de voir que le bétail consommait beaucoup d’eau et de surface, et donc ces ressources ne sont plus disponibles. Mais les problèmes causés par le bétail ne s’arrêtent pas là :

  • Le sol est directement dégradé par le surpâturage, car il entraine une érosion voire une désertification (si la terre était aride). 20% des pâturages mondiaux sont actuellement dégradés de cette manière.
  • Le cycle de l’eau est directement perturbé : d’une part par l’important prélèvement d’eau lié à l’élevage, mais aussi par le surpâturage, qui cause la compaction des sols et donc la diminution des infiltrations d’eau, la dégradation du bord des cours d’eau, l’assèchement des rivières et la diminution du niveau des nappes phréatiques. Enfin, la déforestation induite par l’élevage accélère le ruissellement et réduit les précipitations lors de la saison sèche. Et quand le cycle de l’eau est modifié, ce sont de nombreux écosystèmes qui sont en danger, comme les récifs coralliens, qui sont asphyxiés à cause du ruissellement accéléré.

2 – L’élevage rejette de nombreuses substances néfastes

  • Rejets de gaz à effets de serre : Selon le rapport 2006 de la FAO, l’élevage est responsable de 9% du CO2 (principalement par la déforestation), 37% du méthane (par la digestion des ruminants et la fermentation des lisiers) qui a un potentiel de réchauffement global 49 fois plus élevé que le CO2, 65% des émissions d’hémioxyde d’azote (par le fumier principalement) qui a un potentiel de réchauffement global 296 fois plus élevé que le CO2. Mais concrètement, ça donne quoi pour un seul repas ? Voici les chiffres en image :

Vous trouverez ici les valeurs pour un certains nombre d’aliments courants. Et pour tout vous dire, les estimations actuelles sont bien plus importantes, car en 2006 la FAO n’avait pas pris en compte certains aspects, comme l’aquaculture, la respiration du bétail (qui représente maintenant 20% de la biomasse terrestre), la chaîne du froid, etc. Les rejets de gaz à effet de serre dûs à l’élevage sont maintenant estimés à la moitié des rejets humains mondiaux !! Et ils représentent clairement au moins 1/3 des rejets humains français. Il faut alors que la consommation quotidienne de viande par personne diminue à 90g par jour et par personne (contre 200g actuellement) pour que les gaz à effets de serre se stabilisent au niveau actuel.

  • Rejets de nitrate et phosphate : Ils proviennent majoritairement des engrais, qu’ils soient naturels (lisiers) ou synthétiques. Ils polluent les nappes phréatiques, en particulier en Bretagne et en Alsace, mais aussi l’air et les sols. Côté chiffres, la production de protéines issues de la viande cause une émission de phosphates 7 fois plus élevée que l’émission causée par des protéines issues de soja.
  • Rejets d’ammoniac : L’élevage (en particulier les déjections du bétail) cause 64 % des émissions d’ammoniac, qui sont une des principales causes des pluies acides. D’autre part, les rejets acides (ammoniac, oxydes de soufre, oxydes d’azote) causent une acidification des sols et de l’eau. En Europe, en Amérique du Nord et en Asie, ces rejets dépassent ce que l’environnement est capable d’absorber, ce qui a un impact négatif sur la biodiversité et sur la qualité de l’eau. Ceci est surtout dû à l’élevage, puisque la production de protéines animales cause 7 fois plus de rejets acidifiants que la production de protéines de soja.
  • Rejets de biocides : Ce sont les pesticides appliqués aux cultures, les désinfectants et pesticides utilisés dans la ferme d’élevage et les désinfectants utilisés dans le traitement des aliments issus d’animaux. A l’échelle mondiale, l’utilisation de biocides est 6 fois plus élevée pour la production de protéines d’origines animale que pour la production issue du soja (en comptant le traitement du soja pour en faire un aliment prêt à manger). Le problème des biocides est qu’ils n’agissent pas sur une cible précise, donc leur rejet met en danger les écosystèmes et la santé humaine. Dans le cas des antibiotiques, cela cause actuellement un problème de santé publique mais aussi un problème de santé vétérinaire. Je n’ai pas trouvé les chiffres pour la France, mais aux États-Unis 50% des antibiotiques consommés (et donc rejetés) dans le pays le sont pour l’élevage. Et pour les pesticides, ils causent un réel problème de santé des agriculteurs, en plus d’être présents dans l’eau et dans nos aliments et d’être de moins en moins efficaces (les nuisibles deviennent forcément résistants au bout d’un moment, à l’heure actuelle c’est 37% des récoltes mondiales qui sont perdues à cause des nuisibles).
  • Rejets de cuivre : Il est présent en très faible quantité dans les engrais et les additifs alimentaires pour animaux. Une production de protéines à partir d’animaux émet au moins 100 fois plus de cuivre qu’une production végétale. Ceci a des effets néfastes sur certains animaux et sur une variété de plantes.

3 – L’élevage met en danger la faune et la flore

La faune et la flore mondiale sont mises en danger par  l’élevage, pour différentes raisons :

  • la destruction des habitats via la déforestation, l’usure des sols et la diminution des infiltrations d’eau
  • la pollution via le rejet de nombreuses substances néfastes
  • le changement climatique via l’augmentation des gaz à effet de serre
  • la surpêche
  • la sédimentation dans les régions côtières via le ruissellement des eaux
  • l’eutrophisation dûe aux rejets excessifs de phosphates et nitrates. Ces problèmes sont importants pour l’élevage de bêtes à viande comme pour les troupeaux laitiers

Ainsi, la FAO note que 306 des 825 écorégions terrestes sont actuellement menacées par l’élevage. Ceci inclut 23 des 35 zones identifiées sur la planète pour leur biodiversité exceptionnelle et la grave dégradation de leur habitat. Cette observation date de 2006 et comme le bétail mondial a augmenté depuis, ces chiffres se sont probablement déjà aggravés.

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L’élevage est une ressource peu rentable

Vous savez maintenant que l’élevage a des effets très importants sur l’environnement. Or l’OMS recommande la consommation de viande pour ses apports nutritionnels, en particuliers protéiques. Mais pour produire 1 kg de viande de boeuf on utilise 10 kg de protéines végétales. Que signifie ce chiffre ? Que si on avait consommé directement ces protéines, on aurait eu 10 fois plus de protéines ! (et beaucoup moins de dommages environnementaux) En effet un boeuf, pendant ses 3 ans de vie, consomme en tout 0,8 hectares de pâturage pendant 3 saisons, 6 tonnes d’ensilage et de foin, 90 kg de céréales, 260 kg de tourteaux et 45 kg de minéraux.  Une partie de cette alimentation est utilisée comme “briques de construction” et se retrouve donc dans la carcasse, une petite partie est rejetée (urine et excréments) et la majorité est utilisée comme énergie pour fonctionner (se déplacer, digérer, toutes les fonctions vitales quoi). Du coup, les tonnes de nutriments consommés par l’animal ne vont pas se retrouver dans ses 800kg de carcasse : ils lui ont servi à vivre.

Donc le boeuf adulte arrive à l’abattoir, avec son corps de 800 kg. Là, il est abattu puis découpé, et on obtient… 308 kg de viande seulement. Le CIV indique que pour le boeuf, le veau et l’agneau, seulement 30 à 40 % de la carcasse est de la viande consommable (muscle et tripes).

Le reste ce sont les os, la graisse, les nerfs, le cuir, les poils, le sang…  qui sont donc des déchets. La production annuelle de viande en France est de 5 millions de tonnes de viande… et  4 millions de tonnes de déchets agroalimentaires,  qui s’additionnent bien sûr aux déchets produits durant la vie des animaux (excréments, gaz à effet de serre, etc). J’ai détaillé le raisonnement pour le boeuf, mais c’est à peu près la même chose pour les autres sources de viande (1kg de viande de porc nécessite 5kg de céréales, 1kg de viande de volaille nécessite 3kg de céréales).

D’autre part, la production de viande bovine française engendre un transport supplémentaire car la viande produite en France ne correspond pas aux goûts du consommateur. En effet, il préfère de la viande bien rouge et pas chère . Ceci conduit la France à exporter ses jeunes bovins engraissés et importer des vaches de réforme (notamment laitières).

Bien entendu, les professionnels essayent au maximum de valoriser les déchets, c’est à dire d’en retirer un peu d’argent – on les comprend, vue la masse que ça représente ! Chaque année, la France produit pratiquement 600 000 tonnes de farines de viande et d’os, auquel il faut ajouter environ 160 000 tonnes issues des volailles (abats, plumes…) et plus de 200 000 tonnes de graisse. Pendant des décennies, ces farines et graisses animales ont été utilisées dans l’alimentation humaine ou animale. Mais depuis la maladie de la vache folle, il est interdit de nourrir les animaux avec des farines animales, même en petite quantité. Ceci pose 2 problèmes cruciaux. Le premier est a destruction de ces déchets. Il y en a trop pour les stocker, donc la solution est l’incinération. Ainsi, la plupart des farines animales sont simplement incinérées dans les cimenteries, avec l’impact écologique que vous imaginez.  Le second problème de l’interdiction de consommer les farines animales est leur remplacement dans l’alimentation animale. – Pour les fidèles qui lisent tout le texte, une mini pause sous forme de blague – En effet, les farines animales sont riches en protéines… Dans l’alimentation animale, elles sont donc remplacées par des tourteaux de sojaimportés en quasi-totalité car la France n’a pas les capacités d’en produire suffisamment. Bilan : la valorisation des farines animales rapporte peu, elle est même offficiellement considérée comme un énorme gaspillage économique et nutritionnel. C’est pourquoi depuis 2008 l’Union Européenne étudie la possibilité d’autoriser à nouveau les farines animales pour l’alimentation animale…

Et tant qu’on est dans le sujet des déchets produits lors de l’utilisation des animaux d’élevage (qui s’ajoutent aux déchets produits lors de la croissance de ces animaux), abordons le sujet des produits laitiers (lait, fromages, beurre). L’industrie laitière produits 2 types de déchets :

  • les déchets agroalimentaires de l’industrie laitière : 9 millions de tonnes de déchets produits par an en France, pour 25 millions de tonnes de lait produit. Ces déchets, c’est surtout sont surtout le petit lait ou lactosérum, extrait lors de la fabrication du fromage. Il est principalement valorisé en tant que supplément nutritif dans l’alimentation animale (allaitement des veaux, alimentation des porcs, bovins et volailles) et dans de nombreux produits pour alimentation humaine (produits à base de céréales et nombreux autres produits comme le Nutella).
  • les déchets vivants de l’industrie laitière : les animaux mâles et les femelles non nécessaires (trop vieilles ou en excès par rapport au renouvellement du troupeau). Ces animaux servent alors de bêtes à viande, et leur quantité est importante : la moitié des bovins destinés à la consommation sont issus du troupeau laitier. La consommation de produits laitiers est donc indissociable de la production de viande rouge.

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Conclusion et solutions

Vous avez vu que la consommation de viande, poissons et produits laitiers nécessite énormément plus d’eau, d’énergie, d’engrais et de pesticides qu’une alimentation végétalienne. En voici le résumé (ce tableau est tiré de l’article scientifique, en anglais, que j’ai trouvé le plus utile pour ce sujet, et qui est en plus téléchargeable gratuitement ici) :

Et cette différence, ce que vous choisissez de manger, compte vraiment pour l’environnement. Pour finir de vous en convaincre, je vous propose de calculer votre empreinte écologique. Ainsi vous saurez clairement quels sont vos  propres comportements qui on un effet sur l’environnement. J’ai fait le test moi-même, l’alimentation a une influence qui peut dépasser celle de vos déplacements en avion. Faites le calcul pour vous-même, c’est très simple !

Vous comprenez maintenant pourquoi la contribution du bétail aux problèmes environnementaux est énorme. Ce que vous voyez aussi, c’est que le bétail peut donc massivement aider à résoudre les soucis écologiques de la planète. Pour cela la FAO propose par exemple de donner leur vrai prix aux ressources naturelles et en arrêter de subventionner les pratiques agricoles néfastes pour l’environnement… Vous imaginez que ces 2 mesures ne seront pas tout de suite acceptées par les agriculteurs. En attendant, il faut compter sur les avancées technologiques (elles permettraient de réduire jusqu’à 20% de l’impact de la viande) mais aussi, c’est officiel, réduire sa consommation de produits animaux. Alors si vous vous inquiétez pour la planète, le mieux est de retrousser vos propres manches et cuisiner végétarien, voire végétalien, au moins 1 repas par semaine. Vous trouverez facilement ici des blogs qui proposent des recettes simples et gourmandes… Même la mère de Calvin s’y est mise : ici ^^ (J’adore Calvin & Hobbes, pas vous ?)

Pour ceux que ça intéresse, l’impact environnemental de l’élevage a déjà rendu végétariens un certains nombre de scientifiques distingués, comme Patrick O. Brown, de penseurs, comme Rajendra Kumar Pachaudri, et de personnalités politiques, comme probablement François de Rugy.

Et juste pour préciser, l’agriculture raisonnée ou biologique ne permet malheureusement pas de réduire suffisamment l’impact environnemental des produits animaux (ce type d’agriculture permet une économie en engrais de synthèse et en biocides, mais rien sur les autres paramètres). A ce sujet, une petite blague un peu triste.

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Recette : sushi party !

Vous avez eu cette recette en avant-première ici, alors je la complète avec une astuce pour bento express. Déposer dans votre bento le reste de votre riz vinaigré, étalez un peu de wasabi si vous aimez, et recouvrez de lamelles de garnitures. Et là tadam, vous avez fait un chirashi végétarien ! Trop facile ;).

Aubergines et tomates marinées sur riz vinaigré, quartiers de mandarine, seitan grillé et salade d'endives

Et bien sûr, les garnitures végé ont plein d’avantages par rapport au chirashi saumon :
– elles se préparent à l’avance et peuvent rester hors du frigo sans risque de se rendre malade,
– elles sont moins chères que le poisson cru,
– elles peuvent être préparées par des enfants (rappel de la recette : ouvrez la barquette de légumes marinés/coupez un morceau aux ciseaux/posez-le sur le sushi).

Et le gros avantage par rapport au chirashi de poissons assortis : les garnitures sont à la fois variées et toutes bonnes :).

Bonne semaine !

Recette de cuisine durable

58 Réponses to “Pourquoi devenir végétarien ? Raison 1 : l’environnement”

  1. Mériaux 9 février 2010 à 09:16 #

    veuillez me transmettre les prochains articles re latifs à ce sujet.
    JL Mériaux

    • vegebon 9 février 2010 à 10:20 #

      Bonjour, je n’ai pas bien compris votre requête. Voulez-vous des précisions sur certains points de l’article ? N’hésitez pas à me signaler les points qui vous semblent inexacts ou pas assez justifiés.
      Si ce qui vous intéresse ce sont les prochains articles de la série « causes du végétarisme », alors il suffit de venir visiter mon blog dans les prochaines semaines : un article paraitra tous les 15 jours sur ce sujet.

  2. Olivepiquante 9 février 2010 à 13:07 #

    Encore un article instructif et espiègle!
    Merci miss!
    Bizzzz

    • vegebon 9 février 2010 à 13:24 #

      Merci ! 🙂 Allez maintenant dis la vérité, tu en as lu quel pourcentage ? (Si tu l’as lu en entier c’est que tu voulais éviter de bosser ton concours, fais gaffe ^^.)
      Au fait, as-tu trouvé les 3 petites blagues disséminées dans le texte ?

  3. PoisChiche 11 février 2010 à 15:02 #

    coucou,
    je viens faire un tour de temps en temps sur ton blog, et je veux te feliciter pour la qualite de tes articles ! cest chouette de trouver ce condenser dinformations redige en francais avec en plus les sources disponibles ! jai beaucoup apprecie cet article, la cause environnementale est ce qui ma fait devenir vegetarienne, mais cest toujours un peu flou quand jessaye de lexpliquer a mon entourage, mais je pense que ca va etre plus facile maintenant ! (jaime aussi beaucoup tes recettes, je suis devenue une adepte des galettes de lentilles ^o^ ) Bref bon courage pour ce blog (jimagine le temps que ca doit te prendre!) et bonne continuation !

    • vegebon 11 février 2010 à 16:18 #

      Merci infiniment pour ton commentaire ! Ca me fait très plaisir de voir que mon blog est utile pour quelques personnes. 🙂

  4. Julie 11 février 2010 à 21:45 #

    Tu t’en es très bien sortie avec ton article… Ou devrais-je dire dossier 😉 C’est un véritable article de fond très bien construit ! Je n’ai rien à rajouter… Tu as tout dit ! 😀

    • vegebon 11 février 2010 à 22:03 #

      Merciiii !
      Je suis contente de ne pas avoir oublié un élément important – et que tu m’avertisses si c’est le cas un jour ^^.
      En tout cas j’ai trouvé génial l’article de recherche qui compare les protéines animales aux protéines de soja, et pas juste aux légumes, qui n’apportent pas les mêmes nutriments. Il contient même un paragraphe qui compare l’impact écologique des fromages par rapport aux faux fromages vegan !

  5. Katie33mW 12 février 2010 à 16:27 #

    Did you use a help of a comparison essay service for your good enough topic? I think that you really have great research essay accomplishing skills. Thank you very much for sharing this!

  6. mamapasta 15 février 2010 à 08:57 #

    je rajouterais que même la très controversée OMS préconise de ne pas dépasser 1g de proteine par kg /jour /personne et ce pour 50% au max d’origine animale, traduction, un homme de 70 kg ne doit pas manger plus de 70g de protéines / jour et pas plus de 35g de protéines animales.
    35g = 100g de viande + 30g de fromage + 1/4 de litre de lait……On doit friser le triple!

  7. Le citron 18 février 2010 à 14:10 #

    Oh….
    J’avais déjà eu un bel aperçu en lisant « Faut-il devenir végétarien pour sauver la planète… » Mais là…
    Merci pour cette piqure de rappel !!!

    • vegebon 18 février 2010 à 15:55 #

      Je n’avais pas trouvé d’article récent sur la question, c’est pourquoi j’ai fait mes propres recherches. Est-ce que ta lecture était ceci ?
      Merci pour ton commentaire, et à bientôt pour les autres raisons qui peuvent mener au végétarisme !

  8. Plaisir vegan 22 février 2010 à 21:34 #

    Cet article est une mine, un trésor !!!
    Chapeau pour ton boulot d’analyse et de synthèse, tu as dû y passer un temps fou, mais le résultat est absolument extra.
    Accepterais-tu que je le copie-colle sur mon blog (en mentionnant la source, évidemment !) ? Pas sur mon blog de cuisine, l’autre, auquel tu pourras accéder en cliquant sur mon pseudo 😉
    Merci d’avance, et encore bravo !

    • vegebon 22 février 2010 à 21:40 #

      Merci beaucoup !! Pas de souci pour faire circuler l’article, surtout si tu cites la source. 🙂 Effectivement j’ai pris beaucoup de temps pour lire, et au moins autant pour résumer toutes mes lectures… Mais si ça intéresse des gens, ça en valait la peine !

  9. Lili Végétatout 28 février 2010 à 23:12 #

    Rhooo à chaque fois que je passe par ici, je retombe sur ce bento qui me fait trop envie !! Je crois que, même si je mange chez moi, je vais ressortir mes p’tites boîtes, j’en ai bien envie ^^

    • vegebon 1 mars 2010 à 07:16 #

      Oui, je suis désolée pour le délai de publication… J’ai eu énormément de boulot ces dernières semaines. Mais là le blog passe en haute priorité et un nouvel article doit sortir ce soir :).

  10. Lili Végétatout 28 février 2010 à 23:20 #

    Et ton article me fait penser à une phrase de Belle-Maman quand on y est allés pour le 1er de l’An. Elle nous a demandé : « Et vous, vous faites quelque chose pour la planète ? ». Moi : « Oui. On ne mange pas de viande, ou presque (pour Elouan, lui en mange mais seulement à l’extérieur) ». Je crois que, comme beaucoup de personnes, elle n’a pas bien compris le lien entre « écologie » et « végétarisme ». Même si, à la base, je dois avouer que mon végétarisme n’a rien à voir avec l’écologie. Mais ça fait d’une pierre deux coups comme ça ^^

    • vegebon 1 mars 2010 à 07:21 #

      Un de mes lectures disait que les gens deviennent généralement végétariens pour une raison donnée (protection des animaux, santé, environnement) mais qu’au fil des années ils s’approprient les autres raisons. C’est vrai qu’on ne les connait pas toutes au départ (notamment la raison écologique) mais que plusieurs sont convaincantes.
      En tout cas c’est chouette que tu aies pu discuter un peu de ça avec tes proches. Je suis sûre que petit à petit le végétarisme va gagner du terrain, en particulier parce que les gens ont vraiment envie de faire quelque chose pour la planète.
      Allez, je me remets au boulot sur l’article, pour que tu aies une autre photo de bento lors de ta prochaine visite ^^ !

  11. jozzy-online 1 mars 2010 à 08:34 #

    tres interessant, merci

  12. Lili Végétatout 1 mars 2010 à 13:45 #

    Oh ce n’était pas un reproche concernant le manque de publication que je te faisais hein, pas du tout ! C’est juste ton bento qui me donne envie ! :p

    En fait, le « souci » avec moi, c’est que je ne mange à la base pas de viande ni pour des raisons de protection des animaux ou de l’écologie, ni pour une question de santé. Du coup, les gens comprennent encore moins pourquoi je n’en mange pas …

    • vegebon 1 mars 2010 à 14:04 #

      Pas de souci, je ne me suis pas sentie attaquée du tout, c’est juste que ça m’embête d’avoir autant de retard par rapport à la date prévue, alors je me mets la pression toute seule…
      En fait tu ne manges pas de viande par goût ? C’est une raison valable aussi, et elle concerne un sacré paquet de gens finalement, si on considère tous ceux qui refusent de manger des légumes ^^. Du coup il faut que je l’ajoute à ma liste des raisons pour être végétarien, merci de m’y avoir fait penser !
      Et je suis contente que mon bento te plaise. Il était pour mon homme, et c’est vrai que je soigne un petit peu moins les miens… J’espère que tu auras très vite à nouveau besoin de t’en préparer :).

  13. Lili Végétatout 1 mars 2010 à 19:10 #

    Exactement, je ne mange pas de viande par goût, et ce depuis l’âge de euh … 1 an environ ^^
    Du coup, ce n’est pas vraiment une « raison » pour être végétarien, plutôt une cause. Du moins pour moi.

    Oui, c’est ça qui me fait « rire » aussi. Une personne qui dit « je n’aime pas les légumes » est une personne tout à fait normale et saine, mais une personne qui dit « je n’aime pas la viande » cache forcément un secret diabolique ! Euh …

    • vegebon 1 mars 2010 à 19:22 #

      Wow, tu as de la chance que tes parents aient accepté ça et bravé les recommandations nutritionnelles habituelles ! Moi je ne détestais pas la viande, mais en manger ne m’apportais pas un plaisir immense – par contre j’aimais beaucoup le poisson. J’imagine que c’est le cas de la majorité des femmes, va savoir pourquoi !

  14. Lili Végétatout 2 mars 2010 à 00:17 #

    Ben … disons que, d’une manière globale, je ne supporte pas la viande au goût, à l’odeur et à la vue. Un seul bout de jambon bien caché sur une pizza et ça me donne envie de vomir. Vers l’âge de 10 ans, j’ai essayé de goûter certaines choses : le poulet, la dinde, … des viandes blanches, pas trop fortes en goût. Mais ça ne me procurait aucun plaisir, que du dégoût.
    Mes parents m’ont toujours laissé manger « ce que je voulais », et c’est vrai que j’ai de la chance pour ça 🙂

  15. 100%végétal 3 mars 2010 à 17:15 #

    Quel boulot! chapeau! Ton blog est vraiment très chouette! une super découverte 🙂

    • vegebon 3 mars 2010 à 18:07 #

      Merciii ! J’aime beaucoup l’esthétique léchée de ton blog et les clins d’oeil dans tes photos :-).

  16. grenouille 6 février 2011 à 09:26 #

    J’avais déjà parcouru cet article il y a longtemps, je le re-parcours avec plaisir.

    Par contre, je pense que contrairement à ce que tu dis, beaucoup de gens aujourd’hui ne mangent pas de viande – ou en tout cas beaucoup moins de viande – pour l’écologie. Ce sont souvent des flexitariens comme moi, mais j’ai plutôt l’impression qu’il y en a pas mal.
    En ce qui me concerne, la souffrance animale ne me touchait pas du tout au départ – alors que bizarrement « j’aime les animaux », fréquente schizophrénie, pointée avec raison par les VG!! C’est venu petit à petit, ce qui a fait encore baisser ma consommation… Mais je ne suis pas totalement forte !
    Et je sais que ce n’est qu’un point de vue personnel, mais manger des animaux sauvages me semble vraiment le plus horrible : pour cette raison, baisser sa consommation de poisson hors élevage bio me semble plutôt facile.

    • vegebon 6 février 2011 à 11:21 #

      Oui je pense que de plus en plus de gens diminuent fortement leur consommation de viande pour des raisons écologiques. C’est ce qu’on a fait au départ, et on ne comptait pas aller plus loin que le flexitarisme ^^.
      Ensuite on a vu les arguments éthiques et on a fini par y être sensibles. Je suis d’accord : très souvent au départ, on se blinde sur la souffrance animale, parce qu’on croit qu’on a besoin de tuer des animaux pour vivre. C’est seulement quand on sait qu’on peut vivre sans ça qu’on s’autorise progressivement à être empathique par rapport aux animaux d’élevage.

      Pour les animaux d’élevage contre les animaux sauvages, c’est rigolo, j’ai le sentiment inverse ;-). Je me dis que les animaux sauvages ont eu une vie « normale » avant d’être tués, tandis que les animaux d’élevage n’ont pas souvent leurs besoins physiologiques respectés. Ceci dit en bio les animaux d’élevage sont sans doute moins malheureux qu’en élevage conventionnel ! Et pour la survie des espères de poissons, je pense (j’espère) que l’élevage prendra de plus en plus d’importance par rapport à la pêche.

  17. kerloen 16 février 2011 à 15:04 #

    Génial, excellent !
    « La consommation de produits laitiers est donc indissociable de la production de viande rouge. »
    « En quoi l’élevage français a-t-il à voir là-dedans ? Hé bien, pour nourrir son bétail, la France importe 22% de la production brésilienne de tourteaux ! Si on consomme de la viande française on cautionne la déforestation en Amazonie. »
    Le lait est le moteur de l’élevage bovin, sans lait, pas de production industrielle bovine.

    Le lien vers la blague un peu triste de IV ne fonctionne plus.

    • vegebon 18 février 2011 à 09:50 #

      Tu as raison de souligner la dépendance entre élevage laitier et viande. Il faudrait que je refasse un article dessus car trop de gens l’ignorent !

      La blague d’Insolente Veggie ne figure plus sur son site, elle a dû la supprimer ? Dommage ! Je laisse le lien au cas où elle la remette en ligne.

  18. Séverine 12 janvier 2012 à 15:40 #

    Pour préparer mon intervention auprès de collégiens de 5°, j’ai fait des recherches sur le rendement protéique.
    Sur ce blog (qui est une de mes références :-)) je lis :
    « L’élevage est une ressource peu rentable

    Mais pour produire 1 kg de viande de bœuf on utilise 10 kg de protéines végétales. »

    Et ailleurs je lis :
    « Pour produire 1 kilogramme de protéines de viande de bœuf, il faut fournir à l’animal 10 kilogrammes de protéines végétales.
    http://fr.ekopedia.org/V%C3%A9g%C3%A9tarisme#Solidarit.C3.A9_avec_les_humains

    1 kg de viande de bœuf ne contient « que » 250g de protéines (25% de protéines en moyenne dans la viande de bœuf).
    S’il faut 10 kg de protéines végétales pour obtenir 250g de protéines de viande bœuf, il faut donc 40 kg de protéines végétales pour obtenir 1 kg de protéines de viande de bœuf… ce qui fait quand même une différence d’un facteur 4…
    Quel chiffre dois-je retenir ?

    • vegebon 12 janvier 2012 à 19:23 #

      Si j’avais le temps je le referais bien le calcul en protéines à partir de ce que mange un boeuf (0,8 hectares de pâturage pendant 3 saisons, 6 tonnes d’ensilage et de foin, 90 kg de céréales, 260 kg de tourteaux et 45 kg de minéraux) et ce qu’on en obtient (308 kg de viande) mais je manque de temps pour chercher le pourcentage de protéines dans chacun de ces aliments…

      D’après la FAO, il faut en moyenne fournir 7 kcal à un animal pour obtenir 1 kcal de viande – ce ratio allant de 3 pour 1 pour une volaille à 16 pour 1 pour un boeuf. D’après D. Pimentel qui cite le ministère de l’agriculture américain, il faut 13 kg de céréales et 30 kg de fourrage pour produire 1 kg de viande de boeuf et, d’après ses données précédemment publiées, 40 kcal d’énergie fossile par kcal d’énergie issue de viande bovine. D’après une autre étude, il faut 8 kg de céréales par kg de viande bovine industrielle et le rendement moyen d’un animal serait de 10 %, c’est à dire 10 kcal consommée pour 1 kcal produite.
      Bref, c’est pas simple mais d’après ces données je pense que le ratio 10 kg de protéines végétales / kg de viande est plus probable que 40 kg de protéines végétales / kg de viande.

      Dans mon lycée il y a un forum sur Alimentation et santé, je regrette que ça se passe quand je serai en congé maternité ! Mais je garde un oeil dessus pour les années suivantes… Bon courage pour ton animation, j’espère que le public sera réceptif !

      • Séverine 12 janvier 2012 à 21:41 #

        Merci de ta réponse rapide et détaillée 🙂

        « Bref, c’est pas simple mais d’après ces données je pense que le ratio 10 kg de protéines végétales / kg de viande est plus probable que 40 kg de protéines végétales / kg de viande. »

        Quand je parlais de 40 kg de protéines végétales ce n’était pas pour 1 kg « de viande de bœuf », mais pour 1 kg « de protéines de viande de bœuf » (soit environ 4 kg de viande, puisque 25% de protéines dans la viande de bœuf).
        Ah si la viande contenait 100% de protéines, ça simplifierait bien nos calculs 😉

        Je m’en vais regarder les liens que tu as mis dans ta réponse.

      • vegebon 12 janvier 2012 à 22:43 #

        Oui j’ai bien compris, effectivement dans l’hypothèse d’Ekopedia ça fait 10 kg de protéines végétales pour 4 kg de viande. Je pense qu’il est plus probable qu’il faille 10 kg de protéines végétales par kg de viande. Dis-moi si ça te semble correct ou non à la lecture des liens…

  19. Séverine 12 janvier 2012 à 23:25 #

    Ils sont en anglais les liens que tu as donné.. 😦

    Je viens de regarder le diaporama d’André Méry et celui de Claude Aubert, et quand ils parlent d’un rapport de 10/1 pour le bœuf c’est toujours « 10 kg de protéines végétales pour 1 kg de protéines de bœuf ».

    Claude Aubert écrit : « … c’est avec les ruminants (vaches, moutons, chèvres) qu’il est le moins bon, puisqu’ils ont besoin de 10 à 15 kg de protéines végétales par kg de protéines animales produit sous forme de viande. » (page 61 de « Faut-il être végétarien ?)

    La façon de nourrir l’animal fait certainement varier ce chiffre (s’il ne mange que de l’herbe ou que des céréales)… et c’est vrai que j’ai trouvé d’autres chiffres encore pire :
    « Il faut 15 kilos de protéines végétales pour obtenir 1 kilo de protéines de bœuf »
    http://biogassendi.perso.sfr.fr/protveget.htm
    « Il faut 16 kilos de protéines végétales pour obtenir 1 kilo de protéines de bœuf. »
    http://www.zen-blogs.com/fr/gaspillage_alimentaire.php

    Mais ils rapportent toujours ça à 1 kg de protéines de bœuf (pour exprimer un rendement c’est un peu obligé de raisonner sur la même base je pense).

    Enfin ça fait toujours au minimum 10 fois plus de personnes qu’on peut nourrir en consommant directement les protéines végétales !

    P.S. : Les élèves sont chouettes… les plus embêtants risqueraient plutôt d’être les profs qui pourraient me reprocher que mon discours ne soit pas « PNNS-ement correct » !

    • vegebon 13 janvier 2012 à 07:39 #

      La comparaison en protéines est peut-être plus précise, mais comme tu le dis l’alimentation de l’animal (grain ou herbe) fait tellement varier ce chiffre (d’après le 3ème lien que j’ai cité) que la précision me parait difficile à tenir.
      Les données de la FAO (toujours en anglais, désolée), exprimées en kcal, sont en accord avec les données exprimées en protéines. Et le chiffre exprimé en kg de céréales (le blé complet contient 17 % de protéines) par kg de viande (25 % de protéines pour le boeuf) reste cohérent.
      Donc à mon avis, que tu présentes en kcal, en kg de protéines ou en kg d’aliments, tu peux donner un ratio de 1/10, en expliquant qu’il varie en fonction du type de viande et du type d’alimentation de l’animal.
      Merci beaucoup pour cette discussion ! Je vais fouiller dans mes livres sur l’alimentation durable pour voir ce qu’ils en disent en français…

      • Séverine 13 janvier 2012 à 20:03 #

        C’est moi qui te remercie de diffuser toutes ces informations (notamment pour les fâchés avec l’english ;-))

  20. Simon 29 mars 2012 à 22:20 #

    Merci ! toutes ces informations m’aident grandement ! le seul point qui m’est étonné est en rapport avec l’émission d’ammoniac en France: j’ai souvent lu dans des textes sur les engrais et produits chimiques qu’en France et en Europe, 95% des rejets d’ammoniac sont causés par l’agriculture. J’aimerais bien éclairé ce doute sur ce point 🙂

    Encore merci !

    • vegebon 30 mars 2012 à 17:24 #

      Bonjour Simon,
      Merci pour ta relecture attentive. Il s’agit bien d’une coquille, l’élevage est responsable de « seulement » 64 % des rejets d’ammoniac dûs à l’activité humaine : « Livestock account for 64 percent of global anthropogenic emissions Global anthropogenic atmospheric emission of ammonia has recently been estimated at some 47 million tonnes N (Galloway et al., 2004). Some 94 percent of this is produced by the agricultural sector. The livestock sector contributes about 68 percent of the agriculture share, mainly from deposited and applied manure. »
      Il me semble que 64 % correspond donc à l’ammoniac produit par les animaux, et qu’il faudrait peut-être aussi prendre en compte l’ammoniac nécessité comme fertilisant par la production des aliments pour animaux. Mais je ne suis pas compétente là-dessus, donc restons-en à 64 % :).
      Merci beaucoup pour ta remarque, n’hésite pas si tu aperçois d’autres erreurs !

      • Ariane 28 novembre 2013 à 05:18 #

        Bonsoir, désolé si la remarque a déjà été fait, mais ou sont vos sources? Je trouve votre atricle très intéressant, riche et des plus convainquant comme plaidoyer pour l’environnement et le végétarisme, mais je ne trouve ni auteur qui s’identifie, ni bibliographie, donc je ne peut l’utiliser comme source fiable pour un travail de recherche.. Quelques précisions svp?

      • vegebon 28 novembre 2013 à 07:33 #

        Bonjour,
        Merci pour votre intérêt. J’ai utilisé le fait que cet article est publié sur internet pour éviter de lister ma bibliographie en fin d’article. Chaque source est indiquée par un lien cliquable au fil de l’article.
        N’hésitez pas à me recontacter si vous avez besoin de plus de précisions ou si un lien de fonctionne plus.

      • Ariane 2 décembre 2013 à 02:51 #

        Merci! Y aurait il un nom à l’auteur?

  21. josephinebouvier 20 février 2014 à 22:08 #

    Si ça peut encourager des gens à devenir végétariens, je laisse mon article sur le sujet : http://girlos.wordpress.com/2014/01/15/pourquoi-etre-vegetarien/ !

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