Mes magazines pour enfant préférés

6 Juil

Bonjour !

Pendant les vacances des enfants, vous aurez peut-être envie d’acheter un magazine jeunesse. Voici mes magazines préférés pour enfants de 1 à 7 ans, avec un critère spécial : pouvoir les trouver dans n’importe quel kiosque à journaux.

Je vous en propose un pour les 1-3 ans, un pour les 2-5 ans et, pour les 4-7 ans, trois magazines car chacun est sur un thème différent. Edit : pour les 8-11 ans, il faut que je vous ajoute un commentaire détaillé sur celui que je recommande : Astrapi.

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Popi

En bref, Popi est un magazine bien pensé pour les enfants de 1 à 3 ans. Je n’aime pas certaines petites choses, mais je n’ai pas trouvé mieux pour cette tranche d’âge.

Popi est un magazine mensuel (il parait tous les mois). Il est édité par Bayard et destiné aux enfants de 1 à 3 ans.

Ce magazine est très pratique à parcourir par l’enfant, avec son format carré, sa couverture ni trop rigide, ni trop souple, et surtout son système d’onglets illustrés permettant de reconnaître et d’accéder directement à chaque rubrique.

Popi commence avec deux double-pages sur un instant de vie de Popi. Popi est un ours en tissu et il figure ici sur quatre grandes photos avec une légende toute simple pour les expliquer.

La double page suivante est une très courte histoire de Petit Ours Brun. A gauche, le texte avec certains mots remplacés par des dessins, pour que l’enfant participe à la lecture. A droite, une grande illustration. Personnellement, je déteste l’univers de Petit Ours Brun, que je trouve très sexiste et volontiers empreint de violence éducative ordinaire (VEO). Heureusement, ici l’histoire est extrêmement courte et il y a un effort notable pour qu’elle soit moins sexiste que les histoires traditionnelles de Petit Ours Brun.

La double page d’après est un imagier. Je ne vous le photographie pas car il est tout à fait classique (et cet article comporte déjà plus de 40 photos…).

Ensuite, c’est généralement l’histoire de Lili Souris. Un système très astucieux permet de détacher le personnage de Lili Souris et de la faire passer dans les deux double pages de l’histoire, éventuellement grâce à de petits volets à soulever. Attention, il faut souvent prévoir des ciseaux (ou un cutter) et/ou du scotch (ou de la colle) pour mettre en place les volets. Et une fois l’histoire lue, on perd généralement le petit personnage de Lili Souris, mais ce n’est pas grave car il y a tout le reste du magazine à lire et relire.

L’histoire suivante est la rubrique « Les aventures de Marcel ». Elle est très classique en terme de présentation (de grandes illustrations et quelques phrases de texte dessous) et de personnages (un petit garçon, sa maman, son papa, sa sœur, tous blancs de peau, minces, valides). Pas de coup de cœur en ce qui me concerne, mais ce n’est pas pire qu’ailleurs.

On trouve ensuite une de mes rubriques préférées : «  Le petit monde ». Il s’agit de deux double-pages avec un dessin aux mille détails. C’est chouette à regarder avec l’enfant, et il y a un réel effort pour être inclusif : on y voit des personnes de différentes couleurs de peau, des jumeaux, des personnes âgées, etc.

Sur la quatrième de couverture, une petite bande dessinée clôture le magazine. Ce sont les aventures de Cocotte et Le loup. Le loup essaye toujours de croquer Cocotte la poule, mais elle trouve toujours un stratagème pour le tenir en échec, et même le ridiculiser. Au passage, je ne suis pas d’accord avec la phrase située tout en bas de la couverture, « Après Popi, je lis Pomme d’Api » : moi je n’aime pas le magazine Pomme d’Api !

Le magazine Pop inclut aussi, au centre, un petit livret détachable destiné aux parents, avec des conseils de parentalité. Et parfois, il y a un bonus pour enfant à détacher, par exemple un « calendrier de l’avent de câlins » quand le Béluga était bébé. On avait a-do-ré !

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A noter, le magazine Picoti, édité par Milan, est un autre choix intéressant pour les enfants de 1 à 3 ans. Par rapport à Popi, Picoti contient plus d’histoires au format classique (une grande illustration et une phrase par page) et elles sont un peu plus longues. Comme dans Popi, on trouve aussi un imagier et un livret détachable destiné aux parents. Il y a également une page animée – mais à la différence de chez Popi, elle est toujours prédécoupée donc entièrement utilisable même sans ciseaux ou colle.

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Tralalire

En bref, Tralalire est un magazine original qui contient tout ce qu’il faut (histoires, atmosphère ludique…) pour plaire aux enfants de 2 à 5 ans. Je préfère l’ancienne version plutôt que la version actuelle, mais de toutes façons je n’ai pas trouvé mieux actuellement pour cette tranche d’âge.

Tralalire est un magazine mensuel. Il est édité par Bayard et destiné aux enfants de 2 à 5 ans.

Le sommaire est présenté sur 3 pages, avec un petit gag entre les personnages Pouët-Pouët et Cacahuète.

La première rubrique après le sommaire est une petite bande-désignée de Lou le loup, qui interagit souvent avec sa maman. Et comme pour la bande-dessinée « Cocotte et le loup » du magazine Popi, les yeux du loup sont très expressifs et c’est rigolo de le voir passer d’un regard agressif à un regard apeuré par exemple.

Ensuite on trouve une histoire illustrée classique, sur environ 5 double-pages.

Puis vient la seconde bande-dessinée, autour du mouton Tchà. Elle s’appelle Atchoum Tchà car ce mouton éternue beaucoup. J’aime Tchà car il figure dans le super Livre des saisons de Tchà.

La rubrique suivante est la seconde grande histoire du magazine. Elle fait plus ou moins écho au thème du magazine. Dans l’exemple photographié, le thème est la rentrée des classes, la première histoire est celle d’un éléphant qui va entrer à l’école, la seconde celle d’un hippopotame qui apprend à faire pipi dans un pot. Les histoires sont chouettes, même si elles sont assez classiques : les personnages sont des animaux pour éviter d’être raciste/antiraciste, le héros est le plus souvent de sexe masculin, les filles sont le plus souvent des personnages amoureux, et l’adulte qui s’occupe d’un héros enfant est généralement sa mère. Bref, les stéréotypes habituels de la littérature jeunesse française, pfff !

Le magazine se termine sur une rubrique que je trouve très chouette, même si on ne l’applique pas chez nous. Il s’agit de Cacahouète qui va au lit en faisant un petit rituel, différent dans chaque numéro,

Pour finir mon avis sur Tralalire, voici des extraits d’un numéro plus ancien (datant de 2009). En effet, on nous a donné certains magazines d’occasion, et en fait je les préfère à la version actuelle. Voici pourquoi :

Le gag présentant le sommaire avait pour personnages Archi, un homme, et Toupeti, un enfant. On ne sait pas si Archi est son père ou juste quelqu’un qui s’en occupe avec tendresse et fantaisie.

Une des rubriques du magazine était une comptine à faire sur le corps avec ses doigts.

Et la rubrique « surprise », qui est maintenant assez variable d’un numéro à l’autre, était signée du génial Hervé Tullet, dont je vous ai parlé ici. C’est grâce à ces magazine justement que j’avais découvert son travail si original et bien pensé.

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A noter, il y a quand même certains magazines de Bayard que je n’apprécie pas du tout. En particulier, j’évite Babar, Pomme d’Api et Pomme d’Api Soleil car je n’aime vraiment pas les valeurs qu’ils transmettent.

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La petite salamandre

En bref, La petite salamandre est un magazine génial pour les enfants de 4 à 7 ans qui s’intéressent à la nature ou aux animaux. Non seulement il évite de les bassiner avec toujours les mêmes animaux exotiques qu’il ne verra jamais (à part dans un zoo), mais en plus il est super bien conçu pour leur plaire : il a un graphisme moderne et agréable et contient de quoi jouer, lire, apprendre des choses, bricoler, cuisiner… le tout en respectant la planète, les animaux et les humains. Je le recommande absolument !

La petite salamandre est un magazine bimestriel (il parait tous les 2 mois) destiné aux enfants de 4 à 7 ans. Il est édité par La salamandre, un groupe implanté en France, Belgique et Suisse, qui publie des magazines, livres et DVD sur les animaux sauvages locaux en Europe.

Le magazine s’ouvre sur une petite BD humouristique mettant en scène Sam, la petite salamandre, et sur 3 petites fiches « quizz » à détacher (à utiliser une fois qu’on a lu le magazine).

Puis, juste après le sommaire, on retrouve Sam dans un dialogue illustré où elle rencontre un nouvel animal, qui est toujours une espèce sauvage et locale en Europe. C’est la rubrique « téquitoi ? ».

Ensuite, c’est la partie des jeux : 2 double-pages de petits jeux variés, puis une double page de jeux sur une grande scène pleine de détails.

Au milieu du magazine, on parcourt le dossier dédié à un animal : 3 double-pages assez classiques dans les magazines sur les animaux, et un grand poster (format A3) à détacher.

Les 3 double-page suivantes mettent en scène les personnages Crousti (une souris je pense) et Pioupiou. Sur la première double-page, c’est la rubrique « Ma p’tite planète », avec des gestes écolos à la portée des enfants. Il y a ensuite un page avec une recette de cuisine illustrée, une page avec un bricolage, et une double page intitulée « Les p’tits plaisirs », avec de belles idées toutes simples de choses à faire pour profiter de cette période de l’année. Par exemple pour ce numéro : jouer dans le vent, trouver des cônes d’épicéa grignotés, toucher le givre du bout de sa langue, goûter le panais…

Vient ensuite l’histoire sur deux double-pages illustrées classiques. Puis la rubrique « Nous on aime » avec des idées de livres et d’expositions, et « Les coulisses de la rédac », qui apporte des informations sur les personnes ou les étapes qui permettent de produire le magazine.

Merci à Sophie Cottarel du blog Enfant végé, pour son article qui m’a permis de découvrir ce magazine ! C’est un très gros coup de cœur pour moi. Le Béluga y a déjà été abonné et il l’appréciait, bien qu’il ne soit pas personnellement intéressé par la nature.

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Pyjamasques

En bref, Pyjamasques est un magazine à la mode, avec une grande histoire, beaucoup de jeux et d’autres rubriques. Et l’air de rien, il permet discrètement d’apprendre pas mal de choses, le tout en veillant à éviter tout préjugé sexiste. Chapeau !

Pyjamasques est un magazine trimestriel (il parait tous les 3 mois). Il est coédité par Milan France TV distribution. Il destiné aux enfants de 4 à 7 ans.

Le magazine s’ouvre avec le sommaire, accompagné d’un résumé des points clés de la série, et notamment le nom des personnages. Il est donc accessible aussi aux enfants qui ne connaissent pas le dessin animé en question.

La première rubrique est l’histoire, généralement tirée d’un épisode du dessin animé. Elle est présentée en bande-dessinée avec des cases irrégulières.

Ensuite, pour la version actuelle du magazine, se trouve la plus grosse partie : les jeux. Ils sont organisés en missions occupant chacune deux doublé-pages. Je vous montre ci-dessous un exemple de mission complète, menée par le Pyjamasque Yoyo.

Elles sont composées aussi bien de jeux avec des lettres, que de jeux assez créatifs (ci-dessus, on a colorié des fils de la toile d’araignée pour que les Pyjamasques puissent s’en échapper) et de jeux avec des chiffres (ci-dessous, il fallait compter les boules gluantes emprisonnant la chat-mobile).

Les autres Pyjamasques ont aussi leurs missions. Ci-dessous, je vous montre un extrait avec à gauche une sorte de mini sudoku avec des ballons de couleur à la place des chiffres.

A la fin de la partie jeux, où l’enfant a donc alterné entre activités très ludiques et jeux qui font appel à la réflexion, on trouve une petite affiche de félicitation, et une page de petites actualités sur le thème des héros.

D’autres rubriques suivent : « Les mystères de la nuit », où l’enfant apprend des choses sur une activité nocturne (ici les musées que l’on peut visiter la nuit), puis « La copine des Pyjamasques » avec un métier héroïque.

Eh il en reste encore ! Une double-page sur un bricolage.

Deux double-pages plus « développement personnel », avec ici des jeux pour que l’enfant sème du bonheur et du rire, et réfléchisse à ce qu’il aime (et n’aime pas).

Une page « SOS Pyjamasques » avec une question, la réponse mal avisée d’un « méchant » et la bonne réponse d’un Pyjamasque. J’apprécie beaucoup la page suivante, où se trouve une petite affiche à découper, qui transmet de manière attractive une bonne pratique.

Et ce n’est toujours pas fini, pour ce magazine qui vaut son pesant de cacahuètes (en même temps, il parait tous les 3 mois et comporte plus de pages que les autres) : une double page sur un « super pouvoir » d’animaux, ici celui d’animaux mâles qui s’occupent de leurs enfants.

Et pour finir, une rubrique que le Béluga adore : 6 cartes à découper avec un super pouvoir sur chacune.

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Olalar

En bref, Olalar est un magazine qui a tous les attributs d’un magazine jeunesse (histoire, jeux)… tout en parlant d’art ! Que l’on aime l’art ou que justement si l’art ne soit pas notre truc, c’est un chouette achat occasionnel car il est vraiment très accessible et ludique.

Olalar est un magazine mensuel destiné aux enfants de 4 à 7 ans. Il est produit par les éditions Faton.

Le magazine s’ouvre sur, à gauche, une illustration avec un petit jeu raccord avec le thème du numéro, et à droite le sommaire.

L’artiste du numéro est présenté d’une manière géniale : à la première personne. L’artiste explique son enfance et ce qu’il aime, et ces deux paragraphes dont illustrés par des œuvres de l’artiste. Dans la deuxième double-page, l’artiste parle de ses oeuvres et on trouve un jeu des 5 différences sur l’une d’elles.

Suit une double-page de jeu sur une œuvre de l’artiste, ici un « cherche et trouve » et un « trouve l’intrus ».

L’histoire du magazine est sous forme de bande dessinée. Les personnages sont un frère et une sœur qui visitent à chaque fois un endroit différent, généralement situé dans la région ou à vécu l’artiste. Ce peut être un site « historique » (les menhirs de Carnac, les hospices de Baune…) ou un musée (le musée de Monet à Giverny par exemple) et à chaque fois, cela donne envie d’aller y faire un tour ! C’est très fort je trouve.

Différentes rubriques suivent. Par exemple celle-ci ou l’enfant apprend à dessiner un élément, avec comme illustration des tableaux montrent cet élément. Ou une autre, sur un mot mystère, comme « atelier », « animal fantastique » ou « autoportrait », qui est expliqué avec un court texte, illustré avec une œuvre et accompagné d’un petit jeu.

Ou cette rubrique qui montre des œuvres d’art figurant un objet très courant : lit, cuillère, béret…

Et cette rubrique mignonne où des textes et des tableaux se rejoignent sur un sujet bien connu des enfants : le sommeil, les couleurs, les poissons qui nagent, la rentrée des classes…

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Voilà pour cet article, assez long, car je voulais vous montrer ce que j’aime dans les magazines que je vous recommande.

Évidemment, j’évite les magazines Papoum, Abricot et Pirouette car ils proviennent des éditions Fleurus. Si vous ne le savez pas, voici pourquoi je boycotte les éditions Fleurus et voilà en détails mon avis sur un exemple de livre.

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Bon week-end !

3 Réponses to “Mes magazines pour enfant préférés”

  1. Catherine 8 juillet 2019 à 12:00 #

    Popi chez nous aussi on avait adoré … et je m’en sers bcp ds mon metier d’orthophoniste!
    Je le conseille souvent aux parents qui ne savent pas toujours bien que lire à leur enfant, ni comment le stimuler!
    Et j’ajoute que Popi va bien au delà de 3 ans pour les enfants en difficulté dans la construction de le ur fonction langage, quelle qu’en soit la raison.
    merci pour votre article très détaillé et intéressant!
    Catherine

  2. Marie 9 juillet 2019 à 00:06 #

    Encore une fois, un article très très complet et inspirant ! J’adore, merci Sandrine!

  3. Agathe 4 juillet 2021 à 11:01 #

    Je (re) découvre cet article. Ici on a été sur Picoti, et on a enchaîné à 3 ans dans le même éditeur sur Toupie et je le trouve pas mal pour le moment (2 numéros lus), il y a une maître-nageuse dans une histoire, j’ai aimé qu’ils aient bien mis le nom au féminin. Et une histoire de prince charmant déçu car les princesses en fait se débrouille seules dans leurs aventures.

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