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Faire des pièces de trésor en chocolat

10 Juil

Bonjour !

Dans le commerce, on peut très facilement acheter des pièces « en or » en chocolat : ce sont des pièces en chocolat au lait emballées dans un papier doré. Si on veut une version sans lait, il y a les pièces « en or » en chocolat noir (70 % de cacao) auprès de la chocolaterie Bruntz.

Et si on veut réaliser soi-même des pièces en or entièrement comestibles ? Voici le cheminement de ma réflexion et de mes tests.

Si vous voulez juste la recette, allez directement à la conclusion de l’article !

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Idée 1 : Mélanger du colorant « or » à du beurre de cacao

Cette solution était proposée dans un ancien kit de la marque Scrapcooking. Il comprenait du colorant or mélangé à du beurre de cacao et du sucre et déposé au fond de moules pour pièces en chocolat. On avait juste à faire fondre le chocolat de notre choix et à le verser dans ces moules, pour obtenir des pièces en chocolat dont une face était « dorée » avec écrit en « bronze » la valeur de la pièce.

Mon avis : Cette solution était certes pratique, mais une fois les chocolat démoulés, la face « dorée » n’était plus du tout brillante.

Le résultat de cette technique est donc décevant, mais ce n’est pas du tout un problème de qualité du colorant ! Le problème est que l’aspect brillant d’un colorant est perdu quand on incorpore le colorant dans la masse d’un chocolat, d’une crème ou d’une meringue. Vous pouvez le voir clairement sur cette vidéo de Geneva cakes qui compare un glaçage royal coloré en doré dans la masse ou en surface ou sur la photo ci-dessous. A gauche, le pot de poudre doré et son couvercle, à droite un mélange de cette poudre dans du lait (végétal).

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Idée 2 : Utiliser un spray colorant pour peindre des pistoles en chocolat

On peut trouver dans le commerce du spray colorant « or rosé » de la marque Scrapcooking. Il est composé de vanille avec alcool, E172 (oxyde de fer), E433 (émulsifiant) et dioxyde de carbone (gaz propulseur) et, sur photo, je trouve sa teinte d’un doré tout à fait convenable. 

Il existe aussi, sous la même marque, le spray colorant « or ». Mais attention, il comporte deux ingrédients supplémentaires : E170 (carbonate de calcium, qui ne pose aucun problème) et E104 (jaune de quinoléine, qui peut avoir des effets indésirables sur l’activité et l’attention des enfants).

Voici une idée du résultat obtenu par ce type de spray sur un gâteau au chocolat.

Je n’ai pas testé cette solution car cela ne me semblait pas la solution la plus écologique, mais si j’avais dû tester j’aurais choisi le spray « or rosé ».

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Idée 3 : Utiliser un colorant en poudre pour peindre des pistoles en chocolat

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Choix du colorant en poudre doré

Le colorant « or » en poudre le plus facile à trouver dans le commerce actuellement est de la marque Scrapcooking : le colorant de surface « or rosé » en poudre et le colorant de surface « or » en poudre.

Le colorant en poudre « or rosé » Scrapcooking est uniquement composé de E172, c’est à dire d’oxyde de fer.

Le colorant en poudre « or » Scrapcooking est, quant à lui composé de E172 (oxyde de fer) mais aussi de E102 (tartrazine) et de dextrose (= glucose).

Comme pour les sprays de la marque, la composition de ces deux poudres est donc nettement différente. Pourtant le résultat visuel ne me semble pas très différent. Vous pouvez le voir sur cette vidéo de Geneva cakes : dans cette vidéo, la teinte « or rosé » est celle obtenue en mélangeant le colorant « or » à de l’alcool, et la teinte « or » en mélangeant le colorant « or » à de l’eau.

Vahiné propose aussi du colorant or en poudre, appelé « Dec’or ». Il est composé de E555 (anti-agglomérant), E171 (dioxyde de titane) et E172 (oxyde de fer).

Enfin, Florensuc propose aussi du colorant or en poudre, composé de E170 (carbonate de calcium, qui ne pose aucun problème), E104 (jaune de quinoléine, qui peut avoir des effets indésirables sur l’activité et l’attention des enfants), E172 (oxyde de fer).

En conclusion, j’ai choisi le colorant en poudre « or rosé » de la marque Scrapcooking.

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Application du colorant en poudre doré 

Maintenant qu’on a du colorant en poudre, comment le répartir uniformément à la surface des pièces ? On peut utiliser tout simplement du colorant en poudre versé dans un aérographe manuel, comme dans cette vidéo de « Los Pastelitos de Kali » à partir de 10 minutes ou cette vidéo de Cerf Dellier à partir de 2 minutes. Le résultat est joli, mais je crains que la poudre ainsi déposée ne résiste pas aux frottements, et se transfère sur les doigts dès qu’on saisit l’aliment.

Comme déposer le colorant en poudre en s’assurant qu’il y reste fixé sur la pièce ?

Recette avec de la poudre, de la gomme laque et de l’alcool

Cet article de Decosil propose de fabriquer une peinture pour chocolat en mélangeant « 50 parties d’alcool pur pour les aliments et environ 10 parties de colorant métallique en poudre pour les aliments » puis en ajoutant « 50 parties de gomme laque liquide pour les aliments ». Mon avis : La gomme laque, aussi appelée shellac, n’est pas un ingrédient végane. Je ne vais donc pas tester cette recette.

Recette avec de la poudre et de la gomme arabique

Cet article de Dauphin gourmet contient une recette de vernis alimentaire à la gomme arabique. Je l’ai essayé en diminuant les quantités et sans chauffer, car je sais que la gomme arabique s’utilise aussi à froid.

Mon essai : Dans un tout petit récipient, j’ai mélangé 2 cuillerées à café de sucre/1 sachet (7,5 g) de sucre vanillé, 2 cuillerées à café (7,5 g) de gomme arabique et 1/4 cuillerée à café de colorant en poudre « or rosé ». Puis j’ai ajouté 1 cuillerée à soupe (15 g) d’eau tempérée. J’ai obtenu une peinture épaisse.

J’ai appliqué cette peinture au pinceau sur des pistoles en chocolat.

Je l’ai aussi appliquée sur un biscuit speculoos, pour voir si ça pouvait le transformer en lingot d’or.

Sur le chocolat, la peinture dorée ne reste pas en place : elle se concentre à certains endroits des pistoles. J’ai essayé de renouveler l’application de peinture pour couvrir une plus grande surface de pistole en chocolat, mais cela n’a pas été concluant.

Le séchage de cette peinture a pris plusieurs heures.

Sur le speculoos, l’effet doré n’est pas vraiment visible.

 

Recette avec de la poudre et un alcool fort

Cette recette de Zodio propose de  délayer la poudre irisée dans une cuillerée d’alcool à 45° ou 50° (rhum ou vodka par exemple), d’utiliser ce mélange pour peindre en doré au fond de moules à pièces en chocolat, puis de laisser sécher une dizaine de minutes pour que l’alcool s’évapore avant d’y verser le chocolat fondu. On peut voir l’étape de mélange de la poudre dans l’alcool dans cette vidéo de l’atelier de Roxane ou dans cette vidéo de Laetitia Kessous à partir de 5:28.

Mon essai : J’ai mélangé 1 cuillerée à café de rhum, 2 gouttes d’extrait de vanille liquide et 1/16 cuillerée à café (1 dash) de colorant en poudre « or rosé ». J’ai obtenu une peinture très liquide, qui forme des volutes dorées magnifiques quand on la mélange – comme les élixirs des 3 sorciers.

J’ai appliqué cette peinture au pinceau sur des pistoles de chocolat, sur une pastille de Vichy (pour voir si ça la transformait en mini lingot d’or) et sur des pralines (pour voir si ça les transformait en pépites d’or).

Sur le chocolat, le mélange s’étale très bien et scintille (probablement sous l’effet de l’évaporation de l’alcool) puis sèche en 10 minutes et donne un bel effet doré brillant. Sur la pastille de Vichy, l’effet n’est pas convaincant. Sur les pralines, on obtient une jolie couleur bronze.

Et dans tous les cas, le doré reste bien accroché : il ne s’enlève pas quand on manipule les pistoles ni les pralines.

Remarque : J’ai mis de l’extrait de vanille par prudence, par crainte qu’on sente le goût du rhum même si l’alcool s’évapore lors du séchage, mais je ne pense pas que ce soit nécessaire.

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Par acquit de conscience, j’ai aussi essayé deux autres recettes :

  • Le mélange 50/50 de peinture à la gomme arabique et de peinture au rhum : On obtient une meilleure accroche au chocolat, mais encore un peu de problème de répartition de la peinture et le doré n’est pas très brillant.
  • Le mélange 1/3 2/3 de peinture à la gomme arabique et de peinture au rhum : L’accroche du chocolat est bonne,  mais le doré n’est pas très brillant.

La photo ci-dessous montre : 1 la recette à la gomme arabique, 2 la recette au rhum, 3 la recette moitié gomme arabique moitié rhum, 4 la recette 1/3 gomme arabique 2/3 rhum.

Et voici la comparaison de tous mes essais :

Pour les pièces en chocolat, c’est clairement la recette au rhum qui donne le meilleur résultat.

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Conclusion : recette pour faire des pièces en or en chocolat

Je vous recommande de fabriquer une peinture alimentaire « or » obtenue en mélangeant du colorant en poudre dans un peu de rhum (ou autre alcool fort), éventuellement additionné de quelques gouttes d’extrait de vanille.

C’est la proportion de poudre dans le rhum qui fera votre peinture liquide ou épaisse. Le minimum de poudre est « 1 tad » (1/8 de cuillerée à café) de poudre pour 2 cuillerées à café de rhum, et cela donne une peinture très liquide.

J’ai appliqué cette peinture au pinceau, mais je suppose que si vous réalisez une peinture très liquide vous pouvez aussi l’appliquer à l’aide d’un aérographe manuel.

En laissant sécher une dizaine de minutes, l’alcool s’évaporera et laissera le doré fixé à la surface de vos pièces.

Selon votre matériel, soit vous peignez l’intérieur de moules à chocolat, vous laissez sécher et vous versez du chocolat fondu, soit vous peignez des pistoles en chocolat du commerce.

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Et si on veut faire des pièces (en chocolat) en argent ? Je n’ai pas testé, mais il existe du colorant sous différentes marques. Comme pour le doré, je vous recommande de bien lire la liste des ingrédients. On trouve par exemple du colorant en poudre argenté sous les marques :

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Bon dimanche !

Tiramisu aux biscottes 100% végétal

26 Juin

Bonjour !

Je vous avais déjà proposé une recette de tiramisu crémeux il y a bien longtemps, mais avec les années le prix de la purée d’amande a nettement augmenté, et de plus ma version de tiramisu préférée, c’était plutôt le tiramisu mousseux, celui qu’on prépare habituellement avec des blancs d’œuf battus en neige.

J’ai donc profité d’un ingrédient qui à l’époque n’avait pas encore été découvert : l’aquafaba. Et tant qu’à faire, j’ai trouvé une autre manière de remplacer les boudoirs ! Venez avec moi, je vous explique tout ça.

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Pour remplacer les boudoirs (qui n’existent pas dans le commerce en version 100 % végétale), la solution classique est d’utiliser des biscuits : petit brun ou speculoos par exemple.

Mais je vais vous donner mon astuce : vous pouvez les remplacer par… des biscottes ! Si on sucre généreusement le café dans lequel on les trempe et qu’on laisse le tiramisu reposer toute une nuit pour que le tour des biscottes devienne bien moelleux, tout le monde n’y verra que du feu !

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Pour remplacer le mascarpone, j’ai utilisé comme base du yaourt de soja égoutté. Attention : le yaourt met environ 8 h à s’égoutter, donc il faut penser à mettre le yaourt à égoutter dès le matin si vous voulez préparer le tiramisu le soir. Ou alors vous faites comme moi et vous avez toujours du yaourt égoutté au frigo car il vous sert à préparer du fromage blanc 100 % végétal.

Pour remplacer les blancs d’œuf, j’ai battu en neige de l’aquafaba. C’est une astuce désormais classique en cuisine végétale, et vous l’avez vue par exemple dans mes recettes d’îles flottantes, de bavarois à la poire, de mousse au citron et bien sûr de mousse au chocolat.

Pour que les blancs en neige d’aquafaba soient très épais et fermes, il y a deux astuces à connaître :

  • Il faut utiliser de l’aquafaba réduit : on le place dans une casserole sans couvercle et on chauffe jusqu’à ce que le niveau du liquide ait diminué de moitié. On verse dans le saladier et on laisse refroidir avant de fouetter.
  • Il faut fouetter très longtemps : fouetter d’abord à vitesse moyenne puis, quand l’aquafaba commence à mousser, fouetter environ 10 minutes à vitesse maximale. Pour cela, le plus pratique est d’utiliser un robot pâtissier qui va fouetter tout seul pendant qu’on fait autre chose.

Maintenant que je vous ai expliqué la création de ce dessert, place à la recette détaillée !

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Ingrédients pour 4/6 personnes (moule à gratin de 15×20 cm)
– 400 g de yaourt de soja nature
– Une grande boîte de pois chiche cuits au naturel (poids net 650 g), dont on utilisera seulement le liquide
– 100 ml de café OU 1 sachet de café instantané OU 1 expresso
– 2 cuillerées à soupe de sucre (20 g), pour le café
– 50 g de purée d’amande blanche
– 50 g d’huile de coco désodorisée
– 75 g de sucre (sucre glace si vous êtes pressé·e), pour la crème
– 1 petite pincée de bicarbonate
– Facultatif, 1 petite pincée de sel
– Facultatif, un peu de rhum ou un peu d’extrait de vanille
– 5 biscottes
– 3 cuillerées à soupe de cacao en poudre


Préparation – ce qu’on fait environ 24 h avant la dégustation

– Pendant toute une journée (ou toute une nuit), égoutter le yaourt de soja à travers un linge plutôt fin (étamine, serviette de table…) posé sur une passoire, elle-même au-dessus d’un grand bol. On obtiendra environ 200 g de yaourt égoutté (et 200 g de « petit lait », que personnellement je jette).
– Facultatif : Peser une petite casserole vide.
– Déposer sur la petite casserole une passoire afin de récupérer le liquide de la grande boîte de pois-chiche.
– Retirer la passoire : on doit obtenir 120 g en plus par rapport à la casserole vide. Si on n’a pas de passoire, ce n’est pas grave. Dans tous les cas, évaluer la hauteur occupée par le liquide et trouver un moyen de s’en rappeler, par exemple en photographiant la casserole.


– Faire cuire à petit bouillon, sans couvercle, jusqu’à ce que que le liquide ait réduit de moitié.


– Si on pèse la casserole (une fois qu’elle a tiédi, pour ne pas abîmer la balance), on doit obtenir 60 g de liquide.
– Conserver cet aquafaba réduit au frigo.

Préparation – ce qu’on fait le jour du montage du tiramisu, environ 12 h avant la dégustation
– Dans une assiette creuse, verser le sachet de café instantané ou l’expresso. Mesurer le volume ou la masse de l’expresso.
– Ajouter assez d’eau chaude (pas besoin qu’elle soit bouillante) pour obtenir un volume total d’environ 100 ml ou une masse totale d’environ 100 g.
– Ajouter 2 cuillerées à soupe de sucre (20 g) puis laisser refroidir complètement dans une assiette creuse.


– Monter l’aquafaba réduit en neige ferme. Il faut fouetter à vitesse maximale pendant environ… 10 minutes !


– Pendant ce temps, faire fondre l’huile de coco désodorisée avec la purée d’amande dans un saladier (si on utilise un four à micro ondes) ou une casserole de taille moyenne (si on utilise une plaque de cuisson). Bien mélanger pour obtenir un liquide homogène.


– En dehors du feu, ajouter le yaourt égoutté, les 80 g de sucre (glace ou en poudre), la petite pincée de bicarbonate et éventuellement le sel, le rhum et/ou la vanille.
– Bien mélanger. On doit obtenir une crème parfaitement lisse, épaisse et très sucrée. Si la crème a encore la légère acidité du yaourt, ajouter à nouveau une minuscule pincée de bicarbonate, bien mélanger et goûter à nouveau.


– Quand l’aquafaba est monté en neige ferme, on doit pouvoir réaliser le test de retourner (brièvement) le saladier sans que le mélange n’en tombe.


– Incorporer délicatement l’aquafaba en neige à cette crème, avec une spatule, comme quand on prépare une mousse au chocolat.


– Au fond du petit plat à gratin, étaler délicatement au fond une couche pas très épaisse de ce mélange crémeux.


– Ajouter une couche de biscottes complètement trempées dans le café sucré.


– Par-dessus, verser le reste de mélange crémeux et l’étaler délicatement.


– Couvrir et laisser une nuit au frigo, pour que les biscottes deviennent uniformément moelleuses, que la crème devienne ferme et que le goût de soja se fonde dans celui des autres ingrédients.

Préparation – ce qu’on fait juste avant la dégustation
– Saupoudrer la crème de cacao en poudre, en utilisant une passoire à thé.

– Utiliser une grande cuillère pour servir les parts de tiramisu.

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Remarques

  • L’eau chaude du café permet de dissoudre le sucre qu’on verse dedans. Si vous n’êtes pas pressé, vous pouvez utiliser de l’eau tiède.
  • Le sucre glace se dissout plus rapidement dans la crème que le sucre en poudre. Si vous n’êtes pas pressé, vous pouvez sans problème utiliser du sucre en poudre.
  • Si vous avez un robot pâtissier qui peut fouetter seul, c’est l’idéal et vous pouvez préparer la crème pendant qu’il fouette l’aquafaba.
  • Si vous avez un fouet électrique qui se tient à la main, je vous recommande de préparer d’abord la crème, et ensuite de monter l’aquafaba en neige. En effet, la crème peut patienter à température ambiante (ne la placez pas au frigo, sinon elle va figer) pendant que vous ferez faire des pauses au moteur de votre batteur électrique pour qu’il arrive au bout des 10 minutes de montée en neige ferme. Du coup, vous pourrez sans problème utiliser du sucre en poudre à la place du sucre glace pour cette recette, il aura amplement le temps de se dissoudre dans la crème.
  • Le bicarbonate permet de neutraliser l’acidité du yaourt. En effet, le mascarpone n’est pas acide. Je suppose que n’en aurait pas besoin si on utilisait du tofu soyeux à la place du yaourt.
  • L’huile de coco est nécessaire pour donner de la tenue au mélange. En effet, ajouter du sucre au yaourt égoutté le rend liquide, comme je l’avais découvert lors de mes tout premiers tests de glaçage pour gâteau. Il est donc important de le raffermir en utilisant une huile qui est solide à la température du frigo. L’idéal est de choisir de l’huile de coco désodorisée pour qu’elle soit neutre en goût dans ce dessert. Personnellement j’utilise de la Végétaline, de l’huile de coco désodorisée et complètement hydrogénée (donc sans acide gras trans) parce que c’est ce que j’avais acheté pour faire des roses des sables au chocolat et qu’un paquet de Végétaline dure très longtemps.
  • Si c’est la canicule chez vous, pas besoin de faire fondre l’huile de coco : elle sera suffisamment molle pour qu’un mélange vigoureux à la cuillère l’incorpore à la purée d’amande puis au yaourt égoutté.
  • Version sans amande, avec purée de noix de cajou : Remplacer la purée d’amande blanche par de la purée de noix de cajou et parfumer la crème ou le café avec 2 gouttes d’extrait d’amande amère (ou d’amaretto, mais le tiramisu sera alors légèrement alcoolisé).
  • Version sans amande, avec noix de cajou décortiquées : Je ne l’ai pas testé, mais le tiramisu de Rose citron semble très réussi.
  • Version sans gluten : Je suppose qu’on peut remplacer la couche de biscotte par une double couche de « pain des fleurs », comme dans ce délicieux gratin d’aubergine.
  • Le cacao en poudre peut être sucré ou non sucré, selon ce que vous avez en stock. On le parsème au moment du service, pour qu’il n’ait pas le temps d’être humidifié par la crème du tiramisu… à part si vous souhaitez souffler des bougies : dans ce cas on veut justement que le cacao soit humidifié pour ne pas s’envoler quand on souffle !
  • Version sans cacao en poudre : Dans son impressionnant livre « Incroyable mais vegan !« , Marie Laforêt propose de remplacer le cacao en poudre par du chocolat noir pâtissier râpé à la râpe fine (l’idéal étant une râpe Microplane). On peut alors râper le chocolat sur la crème avant de placer le tiramisu au frigo : il n’y a pas besoin d’attendre le moment du service comme pour le cacao en poudre.
  • Dessert sans four à servir tout de suite : Le tiramisu est un dessert classique, qui a l’avantage d’être préparé sans four. Par contre, il faut laisser reposer le tiramisu au moins une nuit avant de le servir.Et si vous cherchez un dessert qui se prépare sans four ET qu’on peut servir immédiatement, faites plutôt un brownie sans cuisson.

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Avez-vous envie de vous mettre en cuisine pour préparer ce tiramisu ?

Bon dimanche !

Parmesan végétal en poudre

18 Juil

Bonjour !

Voici la recette de parmesan que j’utilise depuis plusieurs années. C’est une recette classique (je ne l’ai pas inventée), composée d’ingrédients faciles à trouver, prête en 1 minute, facile à emporter et qui se conserve longtemps dans un bocal. Bref, un super basique !

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Ingrédients pour 1 bocal de 200 ml
– 150 ml de poudre d’amande (60 g)
– 3 cuillerées à soupe de levure de bière en paillettes (10 g)
– 1 cuillerée à café de sel fin (6 g)

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Préparation
– Verser tous les ingrédients dans le bocal.


– Bien mélanger. C’est prêt !

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Remarques

  • Quantités pour 2 portions : Dans un petit bol, déposer 5 cuillerées à soupe de poudre d’amande avec 1,5 cuillerée à soupe de levure de bière et 1/2 cuillerée à café de sel fin. Sable le mélange avec les doigts pour mélanger et réduire les paillettes de levure en poudre.
  • La levure de bière en paillettes se trouve au rayon diététique des supermarchés, par exemple sous la marque Gerblé. Le goût de la levure en paillette varie selon les marques et selon si elle est maltée ou non.
  • Version solide, à râper : Je n’ai jamais essayé, mais dans son super livre « Incroyable mais vegan« , Marie Laforêt propose d’ajouter de l’huile de coco fondue au parmesan en poudre puis de verser le mélange dans un petit moule. Une fois démoulé, ce bloc doit être conservé au frigo jusqu’au dernier moment.

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Ce mélange remplace facilement le parmesan en poudre à saupoudrer sur des pâtes.

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J’aime aussi beaucoup saupoudrer ce parmesan en poudre sur une pizza 100 % végétale du commerce (je commande la pizza végétarienne/aux légumes en la demandant sans aucun fromage). Il est facile d’en emporter discrètement une petite dose, et il a le double avantage de donner plus de goût à la pizza et d’absorber l’excès d’humidité du coulis de tomate, évitant ainsi qu’il ne détrempe la pâte à pizza.

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Bon dimanche !

Glaçage miroir simplissime au cacao

20 Juin

Bonjour !

Après avoir réalisé des glaçages miroir orange et noir pour mon fraisier Ninjago, j’ai eu envie de réaliser un glaçage miroir au cacao pour napper un gâteau au chocolat.

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Les recettes traditionnelles de glaçage miroir au cacao comportent de la gélatine et de la crème. Mais de nombreuses créatrices culinaires, comme Laurianne, du blog Perle en sucre et Elsa, du blog Envie d’une recette végétalienne ?, ont proposé des versions 100 % végétales, en remplaçant la gélatine par de l’agar-agar et la crème de vache par de la crème végétale.

Personnellement, je n’achète pas de crème végétale du commerce : je la prépare à la minute en fonction de ce que je veux cuisiner (vous avez mes recettes ici).

Pour ce glaçage miroir, j’ai donc mis au point une version sans crème du commerce. Et j’en ai profité pour simplifier la procédure : on mélange tous les ingrédients dans une seule casserole et on fait bouillir le tout ! Puis on laisse tiédir et on verse sur l’entremet bien froid (pas besoin qu’il soit congelé).

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Ingrédients pour une petite quantité de glaçage
– 100 g de lait de soja nature (voir Remarques pour une version sans soja)
– 1 g d’agar (1/2 cuillerée à café)
– 50 g de sucre
– 25 g de cacao en poudre non sucré

Ingrédients pour glacer généreusement le dessus et les côtés d’un entremet de 24 cm de diamètre
– 300 g de lait de soja nature (voir Remarques pour une version sans soja)
– 3 g d’agar (1,5 cuillerée à café)
– 150 g de sucre
– 75 g de cacao en poudre non sucré

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Préparation

  • Commencer à préparer le glaçage une fois que l’entremet est à la température du frigo.
  • Dans une casserole, mélanger tous les ingrédients et porter à ébullition, tout en remuant. Le mélange doit bouillir pendant 30 secondes à 1 minute.

  • Filtrer le mélange à travers une passoire fine (j’utilise une passoire à thé) posée sur un bocal.

  • Laisser tiédir le mélange, en remuant de temps en temps le bocal afin d’homogénéiser sa température (remuer doucement pour ne pas créer de bulles). Si on triple les quantités, il faut prévoir environ un quart d’heure pour que le mélange descende à la bonne température. La bonne température est quand le bocal est chaud mais qu’on peut le prendre en main sans se brûler : le mélange a alors la température d’un bain trop chaud (environ 45 °C).

  • Placer délicatement le gâteau sur une grille, elle-même posée sur un grand plat (j’utilise un moule à tarte).

  • Verser rapidement le mélange tiède sur l’entremet bien froid. Le glaçage va en recouvrir le dessus et les parois, et l’excédent va tomber dans le grand plat.

  • Placer l’entremet glacé (encore posé sur sa grille, mais sans le plat à tarte) au frigo afin que le glaçage se solidifie.

  • Quand le glaçage est solidifié, on peut facilement récupérer l’excédent et le refaire fondre.

  • Retirer le gâteau de la grille et le placer sur le plat de service. Le replacer au frigo.

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Remarques

  • La petite quantité indiquée en début de recette suffit si on veut glacer seulement le dessus d’un entremet de 24 cm de diamètre. L’entremet doit alors être placé dans un moule à charnière ou un cercle à entremet, pour ne pas que le glaçage coule sur ses parois).
  • Le cacao en poudre non sucré : J’utilise de préférence du cacao alcalinisé (appelé en anglais dutch-processed cocoa powder). C’est typiquement celui de la marque Van Houten (qui existe aussi en version bio), qui a justement inventé ce procédé. A la différence du cacao en poudre vendu dans la plupart des magasins bio (appelé en anglais natural cocoa powder), le cacao en poudre alcalinisé a une couleur marron foncé et un goût fort en chocolat.
  • Version sans soja : Remplacer les 100 g de lait de soja nature par 10 g (1 grosse cuillerée à café) de purée d’amande blanche et 90 ml d’eau.
  • Filtrer le mélange permet d’éliminer les éventuels grumeaux et surtout les petites bulles qui restent dans le mélange. On peut ainsi avoir un glaçage visuellement bien lisse. Voici le résultat sans filtration du glaçage, pour un entremet dont je n’avais glacé que le dessus :

  • Dans le doute, il vaut toujours mieux préparer trop de glaçage que d’en manquer au moment de recouvrir le gâteau ! L’excès de glaçage peut alors être récupéré, remis à fondre dans une petite casserole avec une ou deux cuillerées d’eau puis coulé dans un moule pour être servi comme un flan bien ferme et chocolaté.

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Bon dimanche !

Chantilly végétale à la margarine et au Chantifix

25 Avr

Bonjour !

Chaque année, quand les fraises reviennent j’ai très envie de manger de la chantilly. Ça vous fait ça, vous aussi ? J’ai déjà fait de la chantilly de coco et des nuages d’aquafaba.

Mais pour une recette 100 % végétale ET sans saveur coco ET crémeuse ? Les chantilly végétales en brique ou en bombe (marque Schlaggix par exemple) ne sont pas simples à trouver. Il y a un certain nombre d’années, j’ai donc partagé avec vous cette recette de chantilly végétale (et sans soja) d’après celle de Valérie Cupillard. Mais cette recette utilise du beurre de cacao, pas simple à trouver non plus…

Aujourd’hui, je vous propose  une recette que j’avais mise au point pour mon prochain livre, avec uniquement des ingrédients que vous pouvez trouver en supermarché et une préparation simplissime. Le goût et la texture ne sont pas exactement comme une chantilly de vache, mais ça dépanne pour accompagner des fraises ou obtenir un petit dessert de fête express.

Chantilly utilisée comme glaçage moelleux d’un muffin pomme-crème de marron

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Ingrédients pour 1 petit bol
– 1 sachet de sucre vanillé
– 1 cuillerée à soupe de sucre glace
– 1 sachet de fixateur de chantilly
– 1 minuscule pincée de sel
– 4 cuillerées à soupe de margarine végétale (55 g)
– 3 à 4 cuillerées à soupe de lait de soja nature

Préparation
– Placer le lait au frigo. Si possible, placer aussi au frigo un grand bol et le bout du fouet électrique.
– Dans le grand bol, mélanger le sucre vanillé, le sucre glace, le fixateur de chantilly et le sel, en utilisant une cuillère.
– Ajouter la margarine et mélanger en utilisant une fourchette ou le fouet électrique à faible vitesse.
– Quand le mélange est homogène, augmenter la vitesse du fouet et ajouter une cuillerée à soupe de lait de soja.
– Quand le lait est incorporé, ajouter la deuxième, puis la troisième cuillerée de lait.

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– Quand le mélange est bien blanc est mousseux, goûter et ajouter si besoin du sucre glace et/ou une 4ème cuillerée de lait. Voilà, c’est déjà fini !


– Conserver au frigo. La chantilly se ramollit rapidement hors du frigo.

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Remarques

  • Le lait de soja contient naturellement un émulsifiant qui permet au mélange de rester homogène. Si on le remplace par du lait d’amande maison (1 cuillerée à café de purée d’amande blanche + 3,5 cuillerées à soupe d’eau) la chantilly est moins stable.

  • Le fixateur de chantilly sert à obtenir une chantilly assez ferme. Si on n’en utilise pas, le mélange ressemble à une mayonnaise. On trouve le fixateur de chantilly en supermarché et dans certains magasins bio, sous forme de sachets au rayon pâtisserie. Celui de la marque Vahiné est appelé Chantifix et il a la composition suivante : sucre, amidon modifié, carraghénanes, arôme.
  • On peut pocher cette chantilly mais il faut impérativement la placer au frais jusqu’à la dégustation. Avec une margarine tartinable, dès que la chantilly est hors du frigo elle devient molle.

  • Quantités pour napper un pot de crème au chocolat pour en faire un dessert liégeois, ou pour rendre encore plus gourmand un frappuccino : 1/2 sachet de sucre vanillé (1 cuillerée à café), 1/2 sachet de fixateur de chantilly (1,5 cuillerée à café), 1 grain de sel, 2 cuillerées à soupe de margarine végétale, 2 cuillerées à soupe de lait végétal et éventuellement 1,5 cuillerée à café de sucre glace.

On ne voit pas beaucoup de chantilly sur cette photo car je n’ai pas pensé à photographier avant de commencer à manger

  • Certaines photos de cet article montre une grande quantité de chantilly, car l’accessoire fouet électrique de mon mixeur plongeant a rendu l’âme et je refuse d’en acheter un nouveau alors que le reste (mixeur plongeant et robot hachoir) fonctionne encore. J’ai donc fouetté le mélange au robot pâtissier, mais pour cela j’ai dû doubler les quantités de la recette.

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Je continue tranquillement à faire des essais de temps en temps pour espérer trouver une recette à base d’ingrédients encore plus faciles à trouver, y compris en magasin bio. Au passage, vous avez deux recettes de chantilly végétale qui ont l’air très bien dans cet article du blog Perle en sucre (avec du lait de soja à la vanille et de l’huile de coco ou une référence précise de margarine). J’ai aussi envie de tester l’utilisation de fécule, en m’inspirant notamment de la crème mousseline de Mélanie Mardelay ou de ma crème mousseline. La quête continue !

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Bon dimanche !

Guimauve sans oeuf, sans gélatine

17 Jan

Bonjour !

Dans mon livre Bonbons vegan se trouve une recette de guimauve avec des ingrédients simples : du sirop d’agave, du sucre, de l’aquafaba et de l’agar-agar. La recette que je vous propose aujourd’hui est une variante indiquée dans le livre, et c’est désormais ma recette de base.

La texture de ces guimauves 100 % végétales n’est toujours pas élastique, mais elle est bien moelleuse grâce au remplacement de tout le sucre par du sirop d’agave. Et, contrairement à ce que je pensais, on obtient tout de même une guimauve bien blanche.

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Ingrédients pour environ 48 cubes de guimauve (1 petit plat à gratin)
– 90 g d’eau (90 ml)
– 2 cuillerées à soupe d’eau de fleur d’oranger (30 ml)
– 2 cuillerées à café d’agar-agar (4 g)
– 2 cuillerées à café d’huile neutre
– 300 g de sirop d’agave (210 ml)
– 90 ml d’aquafaba (90 g)
– 30 g d’amidon de maïs (60 ml)
– 50 g de sucre glace (100 ml)

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Préparation
– Dans une toute petite casserole, mélanger l’eau, l’eau de fleur d’oranger et l’agar-agar à l’aide d’une petite cuillère. Puis laisser reposer.


– Utiliser l’huile et un pinceau (ou des doigts bien propres) pour huiler l’intérieur d’un petit plat à gratin de 20 cm de long, 15 cm de large et 5 cm de haut (j’ai celui-ci).
– Dans une petite casserole, verser le sirop d’agave et insérer un thermomètre sonde de cuisson. Faire chauffer jusqu’à 120 °C.
– Pendant ce temps, dans un saladier qui ne craint pas la chaleur, battre en neige ferme l’aquafaba. L’idéal est d’utiliser un robot pâtissier.
– Quand le sirop d’agave a atteint 120 °C (attention, vérifier que c’est bien le sirop et pas le fond de la casserole qui atteint cette température), retirer la casserole du feu et la sonde de la casserole.
– Sur le feu, mettre la toute petite casserole à chauffer. Bien remuer à la cuillère pour homogénéiser le contenu.
– Quand le contenu de la toute petite casserole est à ébullition, compter encore 30 secondes de cuisson, tout en mélangeant, puis  éteindre le feu.
– On va maintenant ajouter aux blancs en neige le contenu des deux casseroles en commençant par le sirop d’agave, mais attention ! Pour ne pas faire retomber la mousse, il faut l’ajouter très très progressivement : avec un tout petit filet, ou cuillerée à soupe par cuillerée à soupe, tout en fouettant à vitesse maximale. Et pour que le mélange se fasse au mieux, il faut verser le liquide sur la mousse, pas sur le fouet ni sur les parois du saladier.


– Racler la casserole de sirop d’agave avant de commencer à ajouter le contenu de la toute petite casserole, toujours très très progressivement.
– Dès que tout a été ajouté et que le mélange est bien homogène, stopper le fouet et transvaser la mousse dans le moule huilé.
– Lisser rapidement la surface et laisser le mélange solidifier pendant au moins 1 h.


– Démouler délicatement le mélange sur une planche à découper. Pour cela, passer un couteau sans dents tout autour de la guimauve, puis retourner le plat fond vers le haut et replacer le couteau entre la guimauve et le plat de sorte de faire rentrer un peu d’air pour que la guimauve tombe sur le planche à découper.
– Découper la guimauve selon votre goût. Personnellement je coupe en 4 tranches dans la largeur, puis en 6 tranches dans la longueur, puis en 2 dans l’épaisseur.

 
– Huiler légèrement une lèchefrite ou une grille, puis y déposer la guimauve sans que les morceaux ne se touchent. Laisser sécher pendant 12 h.


– Retourner délicatement les morceaux de guimauve et laisser sécher encore 12 h, ou plus selon la texture qui vous plait.
– Dans une assiette creuse, mélanger le sucre glace et la fécule, puis y rouler délicatement la guimauve.
– Placer la guimauve dans une passoire à mailles fines puis la secouer doucement au-dessus de l’assiette creuse afin d’éliminer l’excédent de poudre autour de la guimauve.


– Manger la guimauve dès qu’elle est prête, c’est  là qu’elle est la meilleure !

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Remarques

  • La toute petite casserole est importante pour faciliter le mélange de l’agar-agar dans la toute petite quantité de liquide. J’utilise une « casserole à beurre ».
  • L’aquafaba est le liquide assez épais présent dans les conserves de pois chiche au naturel. On peut le conserver au congélateur mais il a tendance à perdre sa texture. Dans ce cas, je le décongèle et le fais bouillir plusieurs minutes à découvert avant de l’utiliser.
  • Le sirop d’agave apporte sa saveur à la guimauve. Si vous ne l’aimez pas, vous pouvez utiliser la recette de base de mon livre : dans une casserole de 1,5 L de contenance, verser 100 g de sirop d’agave et 200 g de sucre blanc puis faites chauffer sans remuer pour que le sucre fonde puis cuise jusqu’à atteindre 120 °C. Il est important de choisir une grande casserole pour que le sucre en poudre soit en couche assez fine pour bien fondre sinon le dessous sera fondu et caramélisé avant que le dessus ne soit fondu).
  • Variante de goût : Remplacer les 2 cuillerées à soupe d’eau de fleur d’oranger par 2 cuillerées à café d’extrait de vanille, versé dans l’aquafaba avant le sirop d’agave. Et je compte tester de remplacer l’eau dans la petite casserole par 100 g de coulis de fruits, pour faire des guimauves à la framboise par exemple.
  • Variante sans sirop d’agave : Je pense que la recette fonctionne aussi bien avec du sirop de glucose, mais je n’ai pas vérifié.
  • Le fouet électrique est nécessaire pour cette recette car il faut battre très longuement l’aquafaba, à vitesse moyenne puis à vitesse maximale. Ainsi on incorpore un maximum d’air et on obtient une mousse très légère et volumineuse. Si vous avez un robot pâtissier, c’est l’idéal pour cette recette il fouette tout seul et on peut s’occuper tranquillement des autres étapes. J’ai aussi remarqué qu’il donne une mousse particulièrement volumineuse. Ceci dit, la recette est réalisable aussi avec un fouet électrique normal, il faut simplement être prêt à faire une pause pour reposer le moteur s’il chauffe, être bien concentré·e pour gérer les ajouts et ne pas s’étonner si vous obtenez au final un peu moins de guimauve que sur mes photos.
  • Séchage plus rapide : Utiliser un déshydrateur à thermostat réglé sur 35 °C, pendant environ 4 h puis retourner les cubes et sécher encore 5 h. La durée de séchage dépend de la taille des morceaux de guimauve.
  • Conservation de la guimauve : Si les morceaux ont été suffisamment séchés, on peut stocker la guimauve dans une boîte hermétique. Cependant, au fil du temps les cubes de guimauve deviennent moins moelleux. Et si la guimauve n’a pas été assez séchée, elle va rendre de l’eau à cause de l’enrobage et tout va s’agglutiner. C’est pour cet ensemble de raisons que je recommande de consommer la guimauve dès qu’elle est prête.
  • Oursons à la guimauve : Je n’ai pas encore essayé, mais je vais m’inspirer de cette recette et de celle-ci pour faire des oursons à la guimauve. Bien sûr, ils ne seront pas élastiques comme ceux à la gélatine puisque l’élasticité vient de la gélatine.

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Bon début de semaine ! Et merci beaucoup pour vos commentaires, je vais y répondre dès que possible !

Collier à croquer

10 Oct

Bonjour !

A l’approche des vacances scolaires et d’Halloween, je partage avec vous une recette que j’ai créée pour mon livre Bonbon vegan : des perles pour collier à croquer !

Extrait de Bonbon vegan, photo de Caroline Féraud

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C’est une activité facile à mettre en place avec des enfants car elle ne nécessite aucune cuisson. Attention par contre, les perles ont besoin d’une nuit pour sécher et devenir croquantes ! Heureusement pour les pressé-es, on peut manger plein de mini morceaux de pâte à bonbon tout en préparant les perles…

Ce qu’il faut pour fabriquer des perles à croquer, c’est : du sucre glace, de la gomme arabique, une paille et une douille de pâtisserie.

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Et des colorants si vous voulez des perles en couleur. Je vous en propose des 100 % naturels.

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Ingrédients pour 20 perles
– ¼ cuillerée à café de gomme arabique en poudre
– 80 g de sucre glace : 50 g (100 mL) pour les perles et 30 g (60 mL) pour saupoudrer les surfaces de travail
– 1/4 cuillerée à café de liquide : eau pour des perles blanches, jus de carotte pour des perles oranges, « jus » de betterave pour des perles roses, extrait bleu de spiruline pour des perles bleues

Matériel
– 1 petit bol par couleur
– 1 cuillère pour mélanger le contenu de chaque bol
– 1 douille de pâtisserie unie, de 10 mm
– 1 paille, plutôt fine
– 1 assiette plate

Préparation
– Dans un petits bol, déposer le liquide puis ajouter en pluie ¼ cuillerée à café de gomme arabique.
– Laisser reposer plusieurs minutes pour que la gomme se dissolve. Si cela nous aide à patienter, on peut remuer le contenu du bol.
– Avec 30 g de sucre glace (60 mL), saupoudrer généreusement l’assiette plate et le plan de travail.
– Quand le liquide du bol ne contient plus de grumeau, incorporer 50 g de sucre glace (100 ml) et malaxer pour former une boule.
– Si la pâte est friable, ajouter une goutte d’eau.
– Étaler la pâte avec la paume de la main sur le plan de travail généreusement saupoudré de sucre glace. La pâte doit faire environ 5 mm d’épaisseur.
– Appuyer la pointe de la douille pour découper un petit disque de pâte. Laisser la douille en place.
– Au centre du disque, appuyer la paille pour découper le centre de la perle.



– Retirer la paille.


– Si on le souhaite, on peut souffler fort dans la paille pour faire sortir la mini pépite de pâte qui s’y trouve… et la manger !

– Retirer la douille, puis appuyer doucement avec le bout d’un doigt dans la douille afin de faire sortir l’anneau qui deviendra une perle à croquer.

On ne la mange pas tout de suite !


– Placer l’anneau sur l’assiette saupoudrée de sucre glace.

– Recommencer avec le reste de la pâte.


– Laisser sécher au moins une nuit.
– Récupérer les perles et enlever l’excès de sucre glace en les plaçant dans un tamis (lui-même posé sur un bol pour récupérer le sucre glace).
– Enfiler les perles sur du fil élastique et le nouer pour former un collier ou des bracelets.

Remarques

  • La plupart des colliers à croquer du commerce contiennent du E120 pour colorer les perles en rose. E120, c’est le rouge carmin ou rouge cochenille, un colorant rouge/rose naturel fabriqué à partir d’insectes écrasés… On peut heureusement trouver des colliers à croquer sans E120, avec des colorants à base de plante (j’en ai acheté cet été chez Hema).
  • La gomme arabique se trouve en magasin créatif sous différentes marques. On peut aussi en commander en pharmacie, car c’est un ingrédient utilisé par les préparateurs en pharmacie. Ce sera sans doute un peu plus cher qu’en magasin créatif, et vous devez alors demander gentiment et dire combien vous en voulez (une tout petite qantité, 20 g permettent de préparer des centaines de perles).
  • Le sucre glace industriel (Daddy) est préférable si on veut des perles bien blanches. Sa texture en poudre extrêmement fine est aussi plus agréable pour cette réalisation que du sucre glace maison.
  • Pour que les perles aient une couleur pastel, il faut que le liquide de départ soit intensément coloré. En effet, on ajoute une très grande quantité de sucre glace, ce qui dilue énormément ce liquide. Sur la photo ci-dessous, les perles mauves ont été colorées avec du jus de cassis, qui est violet très foncé, et les perles grisâtres ont été « colorées » avec une infusion de safran.

Perles à croquer réalisées avec du sucre bio

Comme vous l’avez vu plus haut, le jus de carotte donne un bel orange pastel, le liquide rose foncé des sachets de betterave sous vide donne des perles roses, et un extrait bleu de spiruline donne de jolies perles bleu ciel.

Pour obtenir des perles jaunes, je pense qu’on peut colorer la pâte avec du curcuma en poudre, mais je n’ai pas essayé. Et je suppose qu’on peut faire des perles vert clair en utilisant de la spiruline en poudre, mais là non plus je n’ai pas testé.

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Bon week-end !

Frappuccino simplissime

24 Mai

Bonjour !

Vous connaissez le frappuccino, cette boisson fraîche, lactée, mousseuse et très gourmande ? Si vous aimez cette boisson, vous allez adorer cette recette simplissime et express, que vous pouvez décliner en version vanille, chocolat ou caramel !

A partir de la technique du dalgona coffee, j’ai trouvé l’astuce pour obtenir une mousse tellement moelleuse pour se régaler sans ressentir le besoin d’ajouter de la crème fouettée. Elle est pas belle, cette mousse crémeuse ?

Et le mieux, c’est que l’ensemble de cette boisson gourmande se prépare en 5 minutes,  de manière très ludique, avec des ingrédients très simples à trouver !

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Ingrédients pour 1 verre normal
– 1/2 dosette de café soluble (presque 1 cuillerée à café)
– 1,5 cuillerée à soupe de sucre
– 1,5 cuillerée à soupe d’eau
– 125 ml lait végétal au choix, à la température du frigo
– Si désiré, une saveur à ajouter au lait végétal :

  • Frappuccino nature : 1 cuillerée à café de sucre, sauf si le lait végétal a déjà un goût sucré
  • Frappuccino à la vanille : 1 sachet de sucre vanillé OU utiliser du lait végétal vanillé
  • Frappuccino au chocolat : 1,5 cuillerée à café de chocolat en poudre OU 1/2 cuillerée à café de cacao en poudre et 1 cuillerée à café de sucre OU utiliser du lait végétal chocolaté
  • Frappuccino au caramel : 1 cuillerée à café bombée de nappage caramel

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Préparation
– Dans un saladier, verser le café soluble, le sucre et l’eau. Mélanger.


– Si on veut aromatiser le lait à la vanille, au chocolat ou au caramel, mélanger vivement l’arôme au lait végétal, dans le verre de service. Le lait aromatisé doit être bien homogène. Le placer au frigo.


– Dans le saladier, battre en neige le mélange au fouet électrique à vitesse maximale pendant environ 2 minutes, jusqu’à ce que tout le liquide soit devenu une mousse marron très clair qui marque clairement le passage du fouet, comme sur la photo :


– Attention, étape clé : verser doucement le lait végétal, sans mélanger du tout sinon on va casser la mousse !


– Verser le contenu du saladier dans le verre. Racler le fond du saladier avec une cuillère pour tout transférer dans le verre. C’est la magie : à ce stade, on a l’impression que c’est un gros gloubi blouga mais tout se mettra bien en place dans le verre !


– Servir avec une paille, pour pouvoir associer comme on veut les deux parties de la boisson.

Frappuccino au caramel

 

Frappuccino au chocolat

 

Frappuccino à la vanille

 

Frapuccino nature

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Remarques

  • Pour un grand verre, doubler les quantités : 1 dosette de café soluble, 3 cuillerées à soupe d’eau, 3 cuillerées à soupe de sucre, 250 ml de lait végétal.
  • Le café soluble : Si comme moi vous n’y connaissez rien, vérifiez que vous achetez bien du café soluble en lisant son mode d’emploi : il doit indiquer qu’il suffit de mélanger une dosette de café dans une tasse d’eau chaude.
  • Version sans caféine : Je suppose qu’on peut utiliser du café soluble décaféiné, mais je n’ai pas essayé. Et si vous n’aimez pas le café, je vous propose une autre recette : la fraîcheur lactée menthe-chocolat.
  • Version frappée : Je suppose qu’on peut remplacer 50 ml du lait par de la glace pilée déposée dans le verre avant d’y verser le contenu du saladier, mais je n’ai pas essayé.
  • Version sans sucre : Je n’ai pas testé, mais je pense qu’on peut remplacer le sucre par un édulcorant à base d’érythritol ou d’allulose, comme le Sugarly de Canderel ou la poudre de monk fruit.

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Voilà, j’espère que cette recette vous plaira !

Ma paille-cuillère en inox vient du site sans-bpa.com, qui ne vend plus ce modèle court mais propose ce modèle.

Bon dimanche !

Pommes au four

5 Avr

Bonjour !

Après les Mikado, continuons dans les douceurs simples : aujourd’hui, on fait des pommes au four. C’est moelleux, facile à préparer et ça se mange parfaitement bien avec un biscuit.

Oui c’est moche, mais c’est bon !

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Ingrédients
– des pommes
– du sucre
– de la cannelle en poudre

Préparation
– Retirer le trognon des pommes. Si vous avez un évide pomme, c’est le moment de le sortir ! Sinon, planter le couteau à la verticale autour du trognon, 4 fois, pour sortir un tronçon de section carrée.
– Découper le tronçon en 3 pour éliminer le centre, qui contient les graines.

– Inciser la peau des pommes, pour éviter qu’elle n’éclate lors de la cuisson.
– Placer les pommes évidées dans un plat à gratin, en remettant dans chacune le fond du tronçon.
– Garnir les pommes selon votre goût, par exemple avec un peu de sucre et de cannelle, puis remettre le haut de chaque tronçon.

– Cuire à environ 170-180 °C jusqu’à ce que les pommes soient fondantes.

Qui avait oublié d’inciser la peau des pommes ?…

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Bon dimanche !

Mikado simplissimes

4 Avr

Bonjour !

Vous avez des sticks bretzels apéritifs ? Du chocolat ? Alors vous êtes à 10 minutes d’avoir un paquet de Mikado en train de solidifier au frigo !

Cette recette simplissime est parfaite à réaliser avec des enfants. Je vous laisse décider si vous en profitez pour faire un honteux chantage du type : « quand on aura fini tes devoirs, on va fabriquer des Mikado »…

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Ingrédients pour 20 mikado
– 50 g de chocolat pâtissier
– 1 cuillerée à soupe (rase) de Végétaline ou d’huile de coco désodorisée
– 1 pincée de bicarbonate de soude
– 2 cuillerées à soupe (rases) de sucre glace
– 20 sticks de bretzels apéritifs

Préparation
– Faire fondre le chocolat pâtissier avec l’huile, le bicarbonate et le sucre glace.
– Tremper les bretzels dans ce mélange. Ou plutôt, verser des cuillerées de mélange chocolaté sur les bretzels.

– Tenir quelques instants le mikado à la verticale au-dessus du bol de chocolat, pour laisser tomber l’excédent. 
– Disposer dans un bol ou un plat creux.
– Recommencer pour chaque bâtonnet, et veiller à ce que les mikados ne se touchent pas une fois dans le bol. Ici, on a pu mettre 5 mikado par bol, donc il nous a fallu 4 bols.


– Laisser solidifier, par exemple en plaçant les bols 15 minutes au frigo. Et voilà, c’est prêt !

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Remarques

  • Le bicarbonate permet d’adoucir le chocolat. Si on n’en met pas, il faut ajouter plus de sucre glace pour avoir un résultat vraiment doux.
  • La Végétaline est en fait composée de 100 % d’huile de coco (coprah). Dans cette recette, elle sert à obtenir un mélange fluide. Si on mettait seulement le chocolat et le sucre glace, on aurait un mélange pâteux, qui donnerait une couche de chocolat épaisse et irrégulière sur le Mikado.
  • Version sans huile de coco : On peut remplacer l’huile de coco par 2 cuillerées à soupe de margarine végétale, mais le résultat sera moins agréable : la coque de chocolat, après refroidissement, restera un peu molle.
  • Mes bols sont des Duralex. Ils sont fabriqués en France et sont très solides (il y a quelques jours j’en ai malencontreusement fait tomber un par terre et il a survécu sans une fêlure !).

Je termine par une petite explication de l’origine de cette recette. Saviez-vous que les Mikado Chocolat noir contiennent quand même des produits laitiers ? Ca ne me manquait pas plus que ça, les Mikado… mais quand j’ai vu les Choco baguettes de Bisson, ça m’a carrément donné envie et j’en ai acheté 2 paquets ! Ils sont très bons, mais en fait il ressemblent plus à des Fingers.

Et moi, du coup, j’avais envie de Mikado. Alors qu’à cela ne tienne, j’en ai fabriqué.

Bon week-end !