Archive | janvier, 2021

Spaghetti à la bolognaise de lentilles

31 Jan

Bonjour !

Voici ma version de la sauce « bolognaise », toute simple, facile à préparer et qui passe très bien pour une grande tablée. Et si on n’est pas une grande tablée, le reste de sauce se conserve très bien quelques jours au frigo ou quelques semaines/mois au congélateur.

Dans cette sauce gourmande, on peut voir des légumineuses (lentilles) mais il y a aussi des légumes très discrets : oignon, tomate, et soit carotte (photo ci-dessus), soit betterave (photo ci-dessous).

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Ingrédients pour 2/3 portions (250 g de pâtes sèches)
– 100 g de lentilles vertes sèches
– 1 oignon (100 g)
– 1 gousse d’ail
– 4 cuillerées à soupe d’huile d’olive
– 4 cuillerées à soupe d’huile de colza cuisson
– 1 carotte OU 1 petite betterave (100 g)
– 200 ou 230 g de coulis de tomate (200 ou 230 ml)
– 400 g d’eau (400 ml)
– 1 cuillerée à café de sel
– 1 feuille de laurier

Préparation
– Facultatif : Plusieurs heures avant, faire tremper les lentilles.
– Couper en petits morceaux l’oignon et l’ail.
– Dans une casserole, faire frire l’oignon et l’ail dans l’huile.


– Pendant ce temps, égoutter les lentilles (si on les avait faites tremper), éplucher et râper la carotte avec une râpe à trous moyens ou fins.
– Quand l’ail et l’oignon sont dorés, ajouter les lentilles égouttées, la carotte râpée, le coulis de tomate, l’eau, la cuillerée à café de sel et la feuille de laurier.

Cette photo montre 3 fois la quantité de la recette (version carotte), préparée dans une grande casserole de 3 L

Cette photo montre la quantité normale de la recette (version betterave), réalisée dans une casserole de 1 L

– Couvrir et baisser le feu au minimum.
– Laisser cuire 1 h, en mélangeant de temps en temps. Ajouter de l’eau si besoin.
– Quand la sauce est presque cuite, on peut éteindre le feu et la laisser finir de mijoter à couvert grâce à la chaleur accumulée.
– Enlever la feuille de laurier avant de manger la sauce.

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Remarques

  • Conservation de la sauce : La sauce se conserve sans problème 3 jours au frigo dans une boîte hermétique. On peut aussi la congeler.
  • Version sans gluten : On peut utiliser des pâtes sans gluten, ou servir cette sauce avec de la polenta.

Bon dimanche !

Repriser les vêtements

30 Jan

Bonjour !

Mes enfants sont arrivés au stade où ils trouent beaucoup leurs pantalons au niveau des genoux. Et de mon côté, j’ai aussi des hauts qui finissent par se trouer. Alors j’ai fini par chercher sérieusement des ressources sur le reprisage des vêtements.

Il y a avait un article très complet sur le reprisage sur le blog Fabriqué en Utopie, mais il est maintenant inaccessible. Un autre article listant différentes techniques, sur le blog Machine à coudre, est aussi inaccessible. Je les conserve ici pour au cas où un miracle les remettrait en ligne, et je vous partage maintenant ce que j’ai conservé de mes lectures et mes essais.

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Réparer un petit trou avec une broderie

Voici quatre propositions, en fonction de la taille du trou et de votre inspiration :

Si le trou est rond et très petit, je choisis un fil de la même couleur que le tissu, et je répare en faisant une sorte d’étoile à de nombreuses branches. On sort l’aiguille avec le fil d’un côté du trou et on la pique de l’autre côté du trou, puis on recommence en décalant à chaque fois un tout petit peu vers le gauche (ou la droite si on préfère, mais le même côté pour toute la broderie). L’aiguille fait donc un peu le même mouvement du feutre lors de ce dessin au spirographe.

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Si la déchirure est très récente et pas encore déformée, ou que le trou est vraiment très petit et qu’on veut juste renforcer le tissu éviter qu’il ne s’agrandisse, on peut réparer par plusieurs lignes de « pointillés » (point devant ou point droit), comme montré dans cet article de Coupe couture. On utilise alors un fil d’une épaisseur cohérente avec celle du tissu : plutôt fin pour un T-shirt, plus épais pour un pantalon de jogging en coton molletonné.

Dans l’exemple ci-dessous, les deux petits trous étaient déjà un peu visibles donc j’ai utilisé un fil contrasté, pour que les trous soient moins visibles.

Et pour détourner encore plus le regard, j’ai cousu un écusson sur la jambe d’à côté, qui était très abimée.

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Si le trou est un peu plus grand, il faut recréer le maillage du tissu manquant. Comme dans la technique précédente, on fait des « pointillés » dans un sens, mais la différence est qu’ensuite on ajoute des « pointillés » perpendiculaires, comme quand on tisse un tissu ou un bracelet en perles. On utilise un fil de la même couleur que le tissu et d’une épaisseur cohérente avec l’épaisseur du tissu.

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Si on a l’inspiration, on peut aussi broder une goutte, un cœur ou autre. Voici des vidéos montrant comment broder une étoile ou un smiley soleil, un cœur ou une fraise, une sorte de tresse ou une feuille. Dans ce cas, l’idéal est d’utiliser du fil à broder (très épais). Comme on en utilise de petites longueurs, on peut utiliser des fins d’écheveaux récupérés auprès de personnes qui brodent ou qui font du canevas.

Il existe un mini métier à tisser appelé Speedweve, qui permet de repriser en tissant des rectangles à l’aide de fil à broder. Il y a différentes tailles de Speedweve, établies d’après le nombre de crochets du métier à tisser.

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Réparer un trou avec un écusson

Voici la technique que j’utilise le plus souvent quand les trous ne sont pas minuscules.

Quand j’ai commencé à repriser les trous avec des pièces, j’ai d’abord acheté ce qui était disponible autour de moi : au marché (mais hélas le stand de mercerie a maintenant disparu du marché) et au supermarché. Il existe deux types d’écussons pour les reprises : les écussons classiques, à fixer au tissu par des points de couture, et les écussons autocollants et/ou thermocollants. Mais de mon expérience, si je ne couds pas les bords de l’écusson, même thermocollant, il se décolle après lavage du vêtement : vous pouvez le voir sur la photo ci-dessus. C’est sans doute lié au fait que je les place généralement aux genoux, une zone qui est fréquemment pliée. Donc je couds toujours les bords des écussons au tissu à réparer, même pour les écussons censés être autocollants ou thermocollants.

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Quand j’ai compris que la technique de l’écusson à coudre fonctionnait bien pour moi, j’ai cherché à acheter des écussons qui me plaisaient plus que ceux vendus en supermarché, à la fois en ce qui concerne les motifs et le lieu de fabrication. De mon point de vue, les écussons thermocollants ne sont pas un bon choix parce qu’ils sont très épais, à cause de la colle. Ils sont donc difficiles à coudre : il faut un dé en métal et un peu de force. Mais c’est le seul type d’écusson proposé à la vente par les marques qui fabriquent en France, donc je les achète quand même… Il faut par contre toujours veiller à choisir des écussons de taille adaptée à la taille du vêtement, et de forme assez large et haute pour bien entourer le trou à repriser. Voici les marques d’écussons que j’ai repérées.

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Si j’ai bien compris, toute personne qui possède une machine à broder peut réaliser des écussons. Donc il faudrait que je fouille sur Etsy pour sélectionner les boutiques vendant des écussons fabriqués en France… Mais je ne sais pas comment filtrer les résultats de recherche selon le pays de fabrication du produit (et pas juste la nationalité de la boutique).

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La Forge Ringelstein vend des écussons inspirés de Pokemon, de manga et d’Harry Potter, mais ils ne sont pas fabriqués en France. Pour commander plusieurs écussons différents, il faut envoyer un mail à l’adresse de contact de la boutique sur Vinted.

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La marque Écussons de France vend des écussons thermocollants 100 % brodés, fabriqués en France, pour environ 3 euros la pièce. Les modèles que j’aimerais bien essayer sont les étoiles (or, argent, blanc, rouge ou bleu foncé) et le wow!. Il y a sur le site des écussons de nombreux styles (dont un certain nombre que je ne comprends pas !). Attention, la marque fabrique aussi des écussons montés sur velcro, qui ne sont pas appropriés pour réparer un trou. Pour commander plusieurs écussons différents, il faut apparemment envoyer un message de contact et lister ce que l’on veut afin que le gérant envoie un devis.

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La marque Ratatam ! propose aussi des écussons 100 % brodés fabriqués en France. (Au passage, cette marque ne vend pas que des produits fabriqués en France : ce sont principalement les écussons, les ballons d’intérieur en PVC et le diabolo.) J’ai choisi ce bel écusson scarabée turquoise et doré et cet écusson soleil levant (doré, bleu turquoise et orange, vous l’avez vu dans une photo précédente). Comme ces écussons coûtent 8 euros pièce, je les réserve pour un vêtement dont on profite intensément ou longtemps (un vêtement d’adulte par exemple, ci-dessous un de mes pulls préférés).

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Pour coudre un écusson :

  1. Le positionner pour qu’il englobe bien le(s) trou(s).
  2. Fixer cette position, soit en faufilant (en cousant quelques grands points avec un fil sans nœud), soit en (thermo)collant si l’écusson a cette propriété.
  3. Coudre l’écusson au tissu, avec un fil ayant environ la même couleur que le bord de l’écusson. Pour l’écusson scarabée doré, je n’avais pas de fil doré mais un fil jaune-vert qui s’est très bien camouflé dans le doré, et aussi dans le bleu de mon pull. Voici la photo de l’envers au cours de ce reprisage.

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Il y a plusieurs années, j’ai aussi acheté des écussons/patchs Pokemon (sur Etsy, je crois). Ils ne sont pas du tout fabriqués en France, mais ils ont été très efficaces pour faire adopter à mes enfants un vêtement neutre qui ne les intéressaient pas au départ comme le bonnet de la photo ci-dessous. Bonus, ces écussons ne sont pas thermocollants donc la couture a été facile ET je les récupèrerai quand le vêtement sera trop usé.

On a aussi des écussons papillon achetés sur la boutique Be the one. Ils sont magnifiques et très peu chers (le prix dépend de la taille), et donc malheureusement sans doute fabriqués dans de très mauvaises conditions… Le petit papillon gris a été choisi par le Béluga et il est parfait pour réparer ce pyjama. Avant de coudre l’écusson, j’ai cousu les bords du trou pour éviter qu’il ne s’agrandisse.

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J’ai un œil sur la marque Macon & Lesquoy, qui fabrique au Pakistan mais vend des écussons pleins de fantaisie. Le prix est de 10 euros le lot de deux écussons assortis, par exemple soleil/lune, comète/planète, lunes, étoiles, étoiles filantes, soucoupes volantes, fantômes, loutre/feuille, écureuil/arbre, souris, yeux

Enfin, je n’hésite évidemment pas à récupérer les écussons des vêtements trop usés avant de les jeter dans un point de collecte.

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Réparer un très grand trou

Je ne les ai pas encore testées, mais voici les techniques que je compte utiliser quand je serai face à un grand trou sur un pantalon qui mérite d’être réparé et que je ne souhaiterai pas utiliser un grand écusson.

  • Version très discrète pour un pantalon troué aux deux genoux. Le tutoriel est sur le blog Chifoumilly. On replie les jambes du pantalon au niveau des genoux et on coud comme des ourlets. Attention, l’inconvénient de cette technique est que cela raccourcit le pantalon : il faut donc avoir envie de l’utiliser comme pantacourt ou de le donner à une personne plus petite.
  • Version discrète expliquée sur le site Petit citron. On ajoute un nouveau tissu sous le tissu troué afin de combler le trou puis on coud des « pointillés » pour plaquer le tissu troué dessus.

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Bon week-end !

Repas de fin janvier

24 Jan

Bonjour !

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Bento restes

J’ai une nouvelle boîte bento ! De la marque Cuitisan, elle est en inox, avec couvercle hermétique en plastique, et elle a l’avantage d’être très légère, tout en étant multifonction : elle passe aussi bien au frigo, au congélateur, au four traditionnel (sans son couvercle) et au four micro-ondes (sans son couvercle). C’est donc bien pratique pour alléger mon sac quotidien. Dedans, il y a à gauche un reste de poêlée chou vert, carotte, oignon avec du tofu fumé ; à droite un reste de choucroute (pommes de terre et chou fermenté). En dessert, du flan à la vanille fabriqué en détournant une préparation pour crème brulée de la marque Alsa (car leur préparation pour flan à la vanille n’est pas 100 % végétale) : j’ai appliqué la recette avec du lait de soja au lieu du lait et de la crème, et je n’ai pas utilisé le sucre caramélisé.

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Poêlée de chou et carottes

Ici vous voyez le contenu de la poêlée lors de son premier service. Au passage, on avait oublié d’ajouter le tofu fumé. On a accompagné la poêlée de riz.

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Bento ragoût

En plat, le ragoût aux lentilles de Hafida. Pour manger avec, du « pain italien ». En dessert, des tranches de kiwi et du flan au chocolat Ancel (à la différence d’Alsa, les flans de la marque Ancel sont 100 % végétaux) préparé avec du lait de soja.

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Bento choucroute

Ce que je trouve dommage avec la boîte Cuitisan, c’est que pour ce modèle rectangulaire, étroit et profond (parfait pour ranger dans mon sac), il n’y a pas la contenance d’environ 800 ml qui correspond à mon appétit. J’ai donc le modèle 980 ml, qui est trop grand pour que je l’utilise en mode bento, c’est à dire rempli à ras bord de sorte que les aliments restent bien en place malgré les mouvements de la boîte. Voici donc une choucroute toute mélangée. Pour l’accompagner, vous reconnaissez le pain italien, et en dessert le flan à la vanille et des tranches de kiwi.

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Repas galettes

On achète régulièrement des galettes de sarrasin toutes prêtes pour se faire un repas rapide. Le Pinto les mange simplement noyées dans la margarine, le Béluga ajoute du tofu fumé, et ma version préférée est garnie de patates douces sautées, de dip de tournesol allongé d’un peu d’eau et de graines de courge. En accompagnement, j’aime mange de la mâche.

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Légumes rôtis

En ce moment, c’est Doudou qui assure la majorité de la cuisine. Tous les plats de cet article ont été réalisés par lui ! Soit venus de son esprit comme ce plat de légumes racine servi avec du riz, soit cuisinés d’après les recettes de mon prochain livre ou de Nourrir son enfant autrement. Je suis vraiment contente que chez nous les tâches domestiques soient enfin réparties d’une manière qui me convient – et me permet de ne plus être constamment au bord de l’implosion. Comme vous le savez, cela a été un très long parcours à l’issue incertaine, alors quel soulagement qu’on y soit arrivés ! Pour le coup, le confinement et le télétravail ont été de vrais atouts, car Doudou a pu voir de ses propres yeux que je n’exagérais pas quand je lui serinais que notre répartition était inégale, et qu’il était possible de la reéquilibrer si on s’organisait différemment.

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Galette de Oh Faon !

En bonne fan d’amande, ma douceur préférée pour l’épiphanie, c’est la galette traditionnelle. Cette beauté provient de la pâtisserie Oh Faon ! et comme j’avais acheté la version pour 4 personnes alors qu’on n’était que deux à en manger, je m’en suis régalée les jours suivants au petit déjeuner.

Et tant qu’à aller chez Oh Faon, j’ai aussi pris un exemplaire de tous les gâteaux individuels qui restaient en stock !

Au fond à gauche, le délicieux Pécan Bueno (vanille et noix de pécan), au fond à droite le classique Grodoudou (chocolat et praliné), au milieu l’acidulée Startelette (citron, vanille et tonka), devant à gauche le raffiné et délicieux M.I.L.K. et devant à gauche l’originale Balade en guarrigue (romarin, pignon, amande). J’espère un jour goûter les 3 autres nouveautés : Monte Blanco, Lucky loukoum et Général Mogador.

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Bon dimanche !

L’EMDR et ma phobie des bébés qui pleurent

23 Jan

Bonjour,

Cela fait un moment que je cherche comment vous parler de la thérapie EMDR que je suis depuis un peu plus d’un an et qui m’apporte tellement. Lors de la séance de cette semaine, j’ai vraiment eu l’impression de passer un cap et je vais vous raconter ça. Pour que vous compreniez le contexte, je vais d’abord vous parler de ma phobie des bébés qui pleurent, et de comment j’ai géré cela avec l’arrivée de mon premier enfant. Si vous voulez juste avoir un aperçu de ce à quoi ressemble l’EMDR, allez directement à la deuxième partie de l’article.

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Première partie

Comme tout le monde, je n’aime pas être témoin de la souffrance d’autrui, surtout pas celle d’un bébé. Mais quand j’entends un bébé qui pleure, cela me met dans un état de détresse tel que je dois immédiatement m’éloigner, c’est irrépressible. Si je ne le fais pas assez vite, j’ai l’impression que je vais vomir. Et je garde tous ces bébés qui pleurent dans ma mémoire.

Quand j’étais enceinte du Béluga, je me suis inquiétée auprès d’une sage-femme de mon incapacité à gérer un bébé qui pleure. Elle m’a répondu avec assurance que, quand ce serait mon bébé qui pleure, je saurai d’instinct ce qu’il a. Ce n’est pas arrivé. Quand le Béluga pleurait, c’était alerte rouge dans ma tête, une panique qui m’empêchait d’utiliser mon cerveau (sachant que toutes mes interactions sociales passent consciemment au peigne de mon cerveau). J’ai petit à petit appris à suivre une checklist de besoins de bébé à vérifier : douleur ? faim ? froid ? peur ? couche sale ? fatigue ? mais mon premier congé maternité a été une expérience difficile, entre l’épuisement « normal », l’inquiétude et ma phobie des pleurs.

En parallèle, le Béluga passait toutes ses journées accroché à moi : je pouvais le laisser seul, posé sur un tapis, pendant 10 minutes sur toute une journée. Le reste du temps, il était en interaction avec moi, dans mes bras ou en écharpe. Cela ne me gênait pas de le porter tout le temps, puisque que cela évitait qu’il pleure. Et quand je ne résolvait pas ses pleurs avec les bras, c’était avec le sein. Bien sûr, dans mon empressement à lui offrir une tétée il y avait cette peur de l’affamer à nouveau (on a été à la limite de l’hospitaliser à 10 jours de vie à cause d’une mise en route chaotique de l’allaitement, j’en parle ici), mais c’est surtout ma phobie des pleurs de bébé qui jouait.

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Deuxième partie

Depuis deux ans, je vois un psychologue qui est merveilleux pur moi. Les 9 premiers mois, on a traité la question de l’autisme : diagnostic et accompagnement. Puis j’ai mis sur la table une question que j’avais déjà essayé de traiter, sans aucun succès, avec trois psychologues précédents : ma relation avec mes parents. Quand je dois voir mes parents je ressens de la tension, du rejet, et en général je fais des cauchemars. Pourtant, ils m’ont élevée de manière tout à fait normale et j’étais un bébé obéissant et souriant.

Avec l’EMDR, on liste des souvenirs douloureux et on les évoque un par un afin de laisser sortir les émotions qui n’ont pas pu être exprimées à l’époque. Cela permet de désactiver la douleur de se souvenir. Je n’ai volontairement pas cherché à en apprendre sur l’EMDR de manière théorique, donc tout ce qui suit vient seulement de ma propre expérience et ne sera peut-être pas très bien dit.

Pour mes souvenirs douloureux avec mes parents, le psy a compris qu’ils étaient des répétitions de souvenirs douloureux venant d’une période de ma vie où je ne parlais pas encore. On a donc commencé le « protocole des empreintes précoces ». On a évoqué successivement la période où j’étais dans le ventre de ma mère, puis l’accouchement, puis la période néonatale…

J’ai une très grande confiance dans mon psy, mais quand même, j’étais dubitative à l’idée de me souvenir d’une manière ou d’une autre de ces périodes. D’ailleurs, pour la période dans le ventre de ma mère, je n’avais aucun ressenti quand on évoquait cette période. Mais ensuite, waouh ! J’ai eu cette sensation d’être tirée par la mâchoire (déjà ressentie dans le souvenir moins lointain de mon entrée à l’école), et il se trouve que j’ai été sortie du ventre avec des spatules. Peut-être que cela n’a aucun lien. Un des avantages de l’EMDR, c’est justement qu’on ne cherche pas à comprendre les raisons des choses, on accueille les émotions et ça suffit à guérir.

Puis j’ai ressenti ce qui me semble être le reflet de deux semaines passées en couveuse, de l’ennui et surtout une immense et terrible solitude, l’impossibilité de me lier à mes parents, puis le besoin non comblé de rester tout le temps dans les bras de mes parents. Et  puis, un choc, une image soudaine de moi bébé, dans un lit à barreaux dans une chambre totalement noire, à hurler en espérant en vain que ma mère vienne (en lien ou pas, j’ai « fait mes nuits » à 3 mois, pile quand ma mère a repris le travail). A chaque fois, les émotions sortent, les larmes coulent et « nettoient » ce souvenir. A part l’accouchement, il nous a fallu plusieurs séances pour « retraiter » chaque souvenir.

Il y a 3 semaines, on a évoqué la période « bébé » (6 mois – 2 ans). Quand le psy me demande d’évoquer cette période, cela m’évoque un bébé en couche, allongé sur le dos, sur une table à langer, et autour tout est indistinctement gris/noir. Le psy demande ce que je ressens, non pas la Sandrine de l’époque (un piège dans lequel je suis tombée au début), mais la Sandrine de maintenant.

Qu’est ce que la Sandrine adulte ressent quand elle évoque ce « souvenir » ? Je ferme les yeux et il tapote sur mes genoux en alternance, gauche droite. Régulièrement, il fait des pauses pour que je dise ce que je ressens. Puis il me demande d’ouvrir les yeux pour suivre le mouvement de sa main qui passe de droite à gauche. Il y a toujours cette alternance gauche-droite, qui sert apparemment à empêcher le cerveau d’utiliser ses circuits de traitement habituels du souvenir.

Lors de la première séance sur ce « souvenir », le bébé s’est rapidement transformé en alien, à la tête bleue et aux bras tentaculaires, horriblement effrayant ! J’ai eu la sensation de faire une attaque de panique. Le psy m’a proposé, entre autres, de mettre une vitre entre le moi de maintenant et le bébé pour me sentir plus en sécurité. C’est néanmoins resté une évocation très effrayante.

Lors de la deuxième séance, il a fallu toute ma confiance en le psy pour que j’ose refaire face à ce « souvenir ». Heureusement, le bébé ne s’est pas transformé en alien. Par contre j’avais toujours une grande sensation de peur, et je m’imaginais comme sur une plage, face à une mer bourbeuse et très agitée. J’avais peur que cette mer ne m’emporte et que j’y reste prisonnière. J’ai passé la séance à m’imaginer accrochée de toutes mes forces à un poteau planté sur cette plage. Et comme toutes les séances, j’ai pleuré.

Et comme toutes les séances, on a terminé en me remettant d’aplomb, avec une évocation qui s’appelle le lieu sûr. Ainsi le souvenir est comme remis dans sa boîte pour ne pas qu’il me tourmente d’ici au rendez-vous suivant.

La troisième séance sur ce « souvenir » de bébé a eu lieu cette semaine. Elle a encore commencé avec ce bébé sur la table à langer, dans cette pièce vide et sombre. Le psy m’a demandé ce dont ce bébé avait besoin, mais je n’en avais aucune idée. Il m’a alors proposé que la Sandrine adulte vienne dans l’évocation du souvenir. Je me suis imaginée prendre ce bébé dans les bras et j’ai immédiatement commencé à pleurer. Et je me suis aperçue que ce bébé dans mes bras avait en fait la forme d’un coffre-fort verrouillé. Au fur et à mesure que mes larmes sortaient, dans mon évocation le coffre-fort disparaissait et on voyait apparaitre le bébé. Il n’avait pas encore une apparence normale, sa peau avait des zones grises comme le coffre-fort et quelques zones jaunes et oranges, les zones qui me semblaient plus « vivantes ».

A ce stade de la séance, je n’avais pas l’impression que l’évocation puisse encore changer. Mais à ce moment-là, le psy m’a demandé la permission de toucher mon épaule. Il a posé sa main sur ma bras et j’ai immédiatement senti une chaleur dans tout mon corps. Un immense bien-être. Qui a permis de faire sortir énormément de larmes, mais aussi de tensions dans ma mâchoire, de battement de mes paupières, et cette sensation de nausée que j’ai systématiquement quand un bébé pleure. Dès que le psy enlevait son contact, le froid revenait. Il a laissé longtemps sa main contre mon bras. Puis la vague d’émotions s’est calmée.

Et là j’ai compris, en l’ayant ressenti moi-même, ce qu’explique Aletha Solter quand elle dit que parfois les bébés ont besoin de pleurer de tout leur saoul dans nos bras accueillants. Qu’on ne comprend pas forcément la raison des pleurs mais que cela n’a aucune importance. C’est le fait de pleurer, sans contrainte de temps, dans des bras chaleureux et soutenants, qui fait un bien incroyable dans ces moments-là. Et c’est quelque chose que je n’ai jamais offert au Béluga.

Maintenant je pense que je serai capable de le faire quand cela sera nécessaire. Et je sais qu’il n’est pas trop tard pour réparer cela. Je le sais car dans des séances précédentes on a traité d’autres souvenirs, et que depuis je peux faire des câlins au Béluga sans ressentir aucune des émotions désagréables et incompréhensibles qui me perturbaient avant.

Il y a une autre chose incroyable qui est arrivée à la fin de cette séance. Pour la première fois, j’ai ressenti l’espoir. Je ne sais pas vous, mais moi je ne me souviens pas d’avoir ressenti l’espoir. J’ai l’impression de ne pas comprendre le monde dans lequel je vis, et j’ai l’impression que personne ne me comprend, surtout pas mes proches. Depuis toujours, c’est comme si je vis en temps de guerre, où je ne peux compter que sur mes efforts et mon mental. Je passe toutes mes journées à travailler d’arrache-pied pour faire avancer les choses dans le sens que je souhaite, mais je n’ai aucun espoir sur le fait que cela fonctionne. Ce qui me satisfait, c’est de me dire que j’ai essayé de toutes mes forces, donc que je n’ai pas de regrets à avoir si cela ne suffit pas pour que l’objectif soit atteint. Au passage, je prends tout ce qui est positif pour m’apporter de la joie et garder le moral. Mais spontanément (= sans avoir fait de grands efforts d’abord), je n’attends rien de positif. Un peu comme le proverbe « on n’a rien sans rien ». Et tant mieux si je suis agréablement surprise. Or à la fin de cette séance, il m’est venue la possibilité de l’espoir. La pensée que les choses de ma vie pourraient bien tourner, même si je ne déploie pas des efforts hors norme. Je suis loin d’y croire, mais c’est déjà fou pour moi d’entrevoir cette possibilité.

Je vous souhaite, à vous aussi, de trouver le soutien dont vous avez besoin sur votre chemin de vie.

Guimauve sans oeuf, sans gélatine

17 Jan

Bonjour !

Dans mon livre Bonbons vegan se trouve une recette de guimauve avec des ingrédients simples : du sirop d’agave, du sucre, de l’aquafaba et de l’agar-agar. La recette que je vous propose aujourd’hui est une variante indiquée dans le livre, et c’est désormais ma recette de base.

La texture de ces guimauves 100 % végétales n’est toujours pas élastique, mais elle est bien moelleuse grâce au remplacement de tout le sucre par du sirop d’agave. Et, contrairement à ce que je pensais, on obtient tout de même une guimauve bien blanche.

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Ingrédients pour environ 48 cubes de guimauve (1 petit plat à gratin)
– 90 g d’eau (90 ml)
– 2 cuillerées à soupe d’eau de fleur d’oranger (30 ml)
– 2 cuillerées à café d’agar-agar (4 g)
– 2 cuillerées à café d’huile neutre
– 300 g de sirop d’agave (210 ml)
– 90 ml d’aquafaba (90 g)
– 30 g d’amidon de maïs (60 ml)
– 50 g de sucre glace (100 ml)

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Préparation
– Dans une toute petite casserole, mélanger l’eau, l’eau de fleur d’oranger et l’agar-agar à l’aide d’une petite cuillère. Puis laisser reposer.


– Utiliser l’huile et un pinceau (ou des doigts bien propres) pour huiler l’intérieur d’un petit plat à gratin de 20 cm de long, 15 cm de large et 5 cm de haut (j’ai celui-ci).
– Dans une petite casserole, verser le sirop d’agave et insérer un thermomètre sonde de cuisson. Faire chauffer jusqu’à 120 °C.
– Pendant ce temps, dans un saladier qui ne craint pas la chaleur, battre en neige ferme l’aquafaba. L’idéal est d’utiliser un robot pâtissier.
– Quand le sirop d’agave a atteint 120 °C (attention, vérifier que c’est bien le sirop et pas le fond de la casserole qui atteint cette température), retirer la casserole du feu et la sonde de la casserole.
– Sur le feu, mettre la toute petite casserole à chauffer. Bien remuer à la cuillère pour homogénéiser le contenu.
– Quand le contenu de la toute petite casserole est à ébullition, compter encore 30 secondes de cuisson, tout en mélangeant, puis  éteindre le feu.
– On va maintenant ajouter aux blancs en neige le contenu des deux casseroles en commençant par le sirop d’agave, mais attention ! Pour ne pas faire retomber la mousse, il faut l’ajouter très très progressivement : avec un tout petit filet, ou cuillerée à soupe par cuillerée à soupe, tout en fouettant à vitesse maximale. Et pour que le mélange se fasse au mieux, il faut verser le liquide sur la mousse, pas sur le fouet ni sur les parois du saladier.


– Racler la casserole de sirop d’agave avant de commencer à ajouter le contenu de la toute petite casserole, toujours très très progressivement.
– Dès que tout a été ajouté et que le mélange est bien homogène, stopper le fouet et transvaser la mousse dans le moule huilé.
– Lisser rapidement la surface et laisser le mélange solidifier pendant au moins 1 h.


– Démouler délicatement le mélange sur une planche à découper. Pour cela, passer un couteau sans dents tout autour de la guimauve, puis retourner le plat fond vers le haut et replacer le couteau entre la guimauve et le plat de sorte de faire rentrer un peu d’air pour que la guimauve tombe sur le planche à découper.
– Découper la guimauve selon votre goût. Personnellement je coupe en 4 tranches dans la largeur, puis en 6 tranches dans la longueur, puis en 2 dans l’épaisseur.

 
– Huiler légèrement une lèchefrite ou une grille, puis y déposer la guimauve sans que les morceaux ne se touchent. Laisser sécher pendant 12 h.


– Retourner délicatement les morceaux de guimauve et laisser sécher encore 12 h, ou plus selon la texture qui vous plait.
– Dans une assiette creuse, mélanger le sucre glace et la fécule, puis y rouler délicatement la guimauve.
– Placer la guimauve dans une passoire à mailles fines puis la secouer doucement au-dessus de l’assiette creuse afin d’éliminer l’excédent de poudre autour de la guimauve.


– Manger la guimauve dès qu’elle est prête, c’est  là qu’elle est la meilleure !

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Remarques

  • La toute petite casserole est importante pour faciliter le mélange de l’agar-agar dans la toute petite quantité de liquide. J’utilise une « casserole à beurre ».
  • L’aquafaba est le liquide assez épais présent dans les conserves de pois chiche au naturel. On peut le conserver au congélateur mais il a tendance à perdre sa texture. Dans ce cas, je le décongèle et le fais bouillir plusieurs minutes à découvert avant de l’utiliser.
  • Le sirop d’agave apporte sa saveur à la guimauve. Si vous ne l’aimez pas, vous pouvez utiliser la recette de base de mon livre : dans une casserole de 1,5 L de contenance, verser 100 g de sirop d’agave et 200 g de sucre blanc puis faites chauffer sans remuer pour que le sucre fonde puis cuise jusqu’à atteindre 120 °C. Il est important de choisir une grande casserole pour que le sucre en poudre soit en couche assez fine pour bien fondre sinon le dessous sera fondu et caramélisé avant que le dessus ne soit fondu).
  • Variante de goût : Remplacer les 2 cuillerées à soupe d’eau de fleur d’oranger par 2 cuillerées à café d’extrait de vanille, versé dans l’aquafaba avant le sirop d’agave. Et je compte tester de remplacer l’eau dans la petite casserole par 100 g de coulis de fruits, pour faire des guimauves à la framboise par exemple.
  • Variante sans sirop d’agave : Je pense que la recette fonctionne aussi bien avec du sirop de glucose, mais je n’ai pas vérifié.
  • Le fouet électrique est nécessaire pour cette recette car il faut battre très longuement l’aquafaba, à vitesse moyenne puis à vitesse maximale. Ainsi on incorpore un maximum d’air et on obtient une mousse très légère et volumineuse. Si vous avez un robot pâtissier, c’est l’idéal pour cette recette il fouette tout seul et on peut s’occuper tranquillement des autres étapes. J’ai aussi remarqué qu’il donne une mousse particulièrement volumineuse. Ceci dit, la recette est réalisable aussi avec un fouet électrique normal, il faut simplement être prêt à faire une pause pour reposer le moteur s’il chauffe, être bien concentré·e pour gérer les ajouts et ne pas s’étonner si vous obtenez au final un peu moins de guimauve que sur mes photos.
  • Séchage plus rapide : Utiliser un déshydrateur à thermostat réglé sur 35 °C, pendant environ 4 h puis retourner les cubes et sécher encore 5 h. La durée de séchage dépend de la taille des morceaux de guimauve.
  • Conservation de la guimauve : Si les morceaux ont été suffisamment séchés, on peut stocker la guimauve dans une boîte hermétique. Cependant, au fil du temps les cubes de guimauve deviennent moins moelleux. Et si la guimauve n’a pas été assez séchée, elle va rendre de l’eau à cause de l’enrobage et tout va s’agglutiner. C’est pour cet ensemble de raisons que je recommande de consommer la guimauve dès qu’elle est prête.
  • Oursons à la guimauve : Je n’ai pas encore essayé, mais je vais m’inspirer de cette recette et de celle-ci pour faire des oursons à la guimauve. Bien sûr, ils ne seront pas élastiques comme ceux à la gélatine puisque l’élasticité vient de la gélatine.

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Bon début de semaine ! Et merci beaucoup pour vos commentaires, je vais y répondre dès que possible !

Livres pour enfant sur le corps humain

16 Jan

Bonjour !

J’ai décidé de partager avec vous mes livres pour enfants préférés sur des sujets, classés par thème. Il s’agit de livres pour jeunes enfants, entre 1 et 8 ans. La liste de ces articles se trouve ici.

Aujourd’hui, voici des albums sur le fonctionnement du corps humain ou la diversité corporelle en général.

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Tu ressembles à quoi ?

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Ce livre de Judith Gueyfier est imprimé en Pologne et publié en 2018 aux éditions Rue du monde.

J’ai découvert cet album grâce à cet article de Natasha Tourabi. Sur chaque double page de ce petit livre cartonné se trouvent deux observations contraires. 

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J’aime beaucoup les illustrations douces et colorées, et la variété des corps représentés.

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J’aime aussi que ce livre soit imprimé en Pologne, ce qui est extrêmement pour un livre cartonné (la quasi totalité des livres cartonnés est imprimée en Chine).

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Le livre de nos différences physiques

Ce livre de Cévany est imprimé en France et publié en 2019 aux éditions Ailes et graines (lien vers la fiche du livre). A mon avis, il est parfait pour les enfants à partir de 4 ans. Mais grâce à son petit format facile à manipuler et à ses illustrations faciles à comprendre, on peut en profiter sans le texte dès 2 ou 3 ans.

Chaque double page présente à droite des dessins de personnes, toutes différentes. On peut les regarder sans avoir besoin de lire le texte. Sur la page de gauche, le texte nomme les particularités physiques illustrées, et permet donc d’acquérir du vocabulaire pour les décrire. Personnellement je lis chaque phrase puis on cherche sur le dessins les personnes à qui elle correspond.

C’est un petit ouvrage que je trouve très chouette.

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Les secrets du corps humain

Ce livre de Carron Brown est imprimé en Chine et publié en 2017 aux éditions Le courrier du livre Jeunesse (lien vers la fiche du livre). Il est recommandé pour les enfants de 4 à 6 ans.

C’est un chouette livre pour une première introduction au fonctionnement du corps humain, grâce à l’astuce des images « magiques » : elles donnent envie de parcourir tout le livre pour les découvrir, même si au départ on n’est pas intéressé par le thème.

Quand on éclaire la page de droite par derrière, avec une petite lampe ou en plaçant la page devant la fenêtre ou autre source lumineuse, apparait « par magie » un complément au dessin.

Et quand on tourne la page, ce dessin complémentaire est en noir et blanc, et il est accompagné d’une ou deux phrases d’explication.

Au passage, il y a une coquille dans le livre. Dans la page que je viens de vous montrer, il ne devrait pas être écrits « nerfs moteurs » mais « nerfs sensitifs ». Les nerfs moteurs correspondent au paragraphe du bas de cette page : quand le cerveau dit au corps ce qu’il doit faire.

J’ai apprécié que les illustrations de cet album montrent des personnes de différentes couleurs de peau et un enfant en fauteuil roulant. Ces personnes font partie de notre société, je trouve donc nécessaire qu’elles soient aussi présentes dans notre imaginaire.

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Questions ? Réponses ! Le corps humain

Ce livre d’Agnès Vandewiele est imprimé en France et publié en 2019 aux éditions Nathan (lien vers la fiche du livre). Il est adapté pour les enfants à partir de 5 ans.

Ce livre est un gros coup de cœur ! Déjà parce qu’il y a un très bon équilibre fille/garçon et personnes blanches/racisées. En effet, on voit dès la couverture que les deux personnages principaux sont un garçon blond et une fille noire.

Ce livre est composé de double-pages thématiques. En voici la liste : tous différents de l’extérieur, tous pareils de l’intérieur, manger, digérer, se laver, chez le docteur, le système immunitaire, grandir, la naissance, les 5 sens, les émotions. Elles couvrent donc tous les grands sujets autour du corps humain.

Pour chaque double-page, un petit jeu « cherche et trouve » permet d’intéresser l’enfant même si iel ne souhaite pas qu’on lise le texte du livre.

Actuellement, cet album est mon préféré au sujet du corps humain en général, pour un·e enfant de 5 à 8 ans. Je le trouve parfait.

Note pour moi-même : « Le corps humain » d’Emmanuel Trédez aux éditions Flammarion semble intéressant, mais je n’ai pas eu l’occasion de le feuilleter.

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La vie secrète des crottes de nez

Ce livre illustré par Mariona Tolosa Sisteré est imprimé en France et publié en 2020 aux éditions Rue du monde (lien vers la fiche du livre). Il est adapté pour les enfants à partir de 5 ans.

Si j’ai bien compris, le texte de cet album vient de 6 chercheuses espagnoles formant le collectif Ellas Educan. En tout cas, le vocabulaire est soutenu pour les paragraphes explicatifs – mais on n’est pas obligé de les lire ! Car sur chaque page, les grandes illustrations comportent de courtes bulles de texte qui se suffisent à elles-mêmes. Elles sont à la fois informatives et rigolotes.

Dans cet ouvrage aussi, j’ai apprécié la diversité des genres et des couleurs de peau.

On apprend plein de choses, tout en rigolant de ces choses dégoutantes que sont les crottes de nez et la morve.

Attention, les double pages ont souvent leur titre (et leur paragraphe explicatif), à lire en premier, sur la page de droite.

Le texte rappelle au passage les bonnes pratiques d’hygiène que sont tousser dans son coude ou utiliser une seule fois son mouchoir. Et il est bien mentionné que ce mouchoir peut être lavable  !

Dans la même collection et de la même illustratrice, ici on aime aussi La vie secrète des virus, un ouvrage qui permet d’aborder le coronavirus et les virus en général de manière claire et ludique.

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Découvrons ensemble le corps humain

Ce livre de Rosie Dickins est imprimé en Chine et publié en 2020 aux éditions Usborne (lien vers la fiche du livre). Il est adapté pour les enfants à partir de 8 ans.

Je trouve la couverture sexiste : 2 garçons pour 1 fille, avec un des garçons qui prend quasiment toute la place de la couverture et la fille dessinée tout petit qui en fait rien d’autre que regarder amoureusement ce garçon… Heureusement, le contenu intérieur du livre est beaucoup plus équilibré en terme de stéréotypes de genres.

Comme dans le livre sur l’heure de la même collection, chaque double page comporte de nombreux volets à soulever, avec de courts textes et de petites illustrations pour apprendre tout un tas de choses.

Je regrette par contre que la diversité corporelle soit peu représentée dans les illustrations : parmi les très nombreux petits personnages, il y a certes différentes nuances de couleur de peau et de couleur de cheveux, mais il n’y a notamment pas de personnes grosses, ni de personnes handicapées, et peu de cheveux crépus pour les personnage a peau noire. C’est vraiment dommage à mon avis, spécialement pour un livre qui aborde le corps humain et qui a tellement d’occasions de montrer la variété naturelle des corps.

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Cher corps, je t’aime

Ce livre de Jessica Sanders est imprimé en Chine et paru en 2019 aux éditions CrackBoom!.

Cet album est rempli de messages encourageants pour les filles. L’introduction précise que cela ne s’adresse pas seulement à toutes les personnes qui se reconnaissent comme filles, mais à tout le monde.

Les illustration sont très douces et veillent à représenter des corps des jeunes filles de toutes sortes, que ce soit pour la corpulence, la couleur de peau, le handicap, avec des vêtements variés. C’est un livre rafraîchissant et positif qui devrait plaire à toute jeune fille. 

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Edit : Grâce à la librairie inclusive LEBDO, je découvre un nouveau livre qui semble bien sur le sujet : « Corps humain » de Jean-Michel Billioud et Aurélie Abolivier, aux éditions Gallimard jeunesse.

Bon week-end !

Repas de début janvier

10 Jan

Bonjour !

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Omelette de sarrasin et pommes de terre sautées

Pour 4 personnes, on mélange 160 g de farine de sarrasin, 1 cuillerée à café de sel, éventuellement 1 cuillerée à café de carbonate de calcium, 2 cuillerées à soupe d’huile de colza cuisson et 400 ml de lait de soja nature sans sucre. Ici, on a utilisé des emporte-pièce pour découper des étoiles dans la portion une fois servie dans l’assiette. Avec des pommes de terre sautées, ça a fait notre déjeuner du 1er janvier. En dessert, des mandarines et des amandes enrobées de chocolat noir.

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Pâtes aux saucisses de tofu

Le 1er janvier au soir, on a terminé les pâtes de la veille en les mélangeant avec des saucisses de tofu.

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Steak de lentilles, pommes de terre sautées et brocoli

En ce moment, j’ai envie de pommes de terre. Ici, avec un steak de lentilles et du brocoli. Bien sûr, je me suis resservie, en pommes de terre et en brocoli notamment. Au passage, contrairement à ma recette initiale, je préfère maintenant faire cuire l’ail et l’oignon avant de les mixer avant les lentilles, sinon leur goût me semble maintenant trop fort.

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Épinards à la japonaise, riz et saucisse

Une autre assiette féculent/légume vert/simili carné, tiens donc. Doudou a acheté des tétragones, qu’on a fait « tomber » puis qu’on a bien égouttées et mélangées avec de la sauce soja, de l’huile de sésame grillé et des graines de sésame. J’adore manger ça avec du riz. Pour les légumineuses, on a continué le sachet de saucisses de tofu.

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Aloo palak

Dans mon prochain livre (dont le contrat est enfin signé !), je proposerai quelques recettes avec des épinards surgelés. J’ai donc testé les épinards façon aloo palak avec cet ingrédient. Je vous le dis pour ne pas que vous fassiez la même erreur que moi lors de mon premier essai : 100 g d’épinard frais équivalent à seulement 50 g d’épinards cuits…

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Pot au feu végétal

Doudou pense qu’on ne peut plus appeler ce plat pot-au-feu puisqu’il ne contient même pas de simili carné pour sauver les apparences. Moi je m’en moque, l’important c’est qu’on s’est régalés. Comme légumes, il y avait : pomme de terre, carotte, navet, poireau, oignon et un bulbe de fenouil. Doudou a changé son mélange d’aromates, il a promis de me donner sa recette actuelle pour que le mette à jour mon article.

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Essai de raclette végétale

On a un appareil à raclette qui n’a pas servi depuis qu’on mange végétalien à la maison… ça fait un bail. Alors j’ai voulu faire découvrir le concept aux enfants. On avait comme légumes le reste du pot-au-feu, j’ai préparé un bloc/flan à trancher d’après la recette de France végétalienne et on s’est lancés. « Évidemment » les enfants n’ont pas souhaité tester nos préparations. Le Pinto est resté prudemment en retrait de toutes ces nouveautés, tandis que le Béluga est allé chercher un reste de riz cuit et de la margarine dans la frigo, et a fait griller le tout dans son petit poêlon. C’était un moment sympa et cela m’a donné envie de trouver d’autres manières créatives d’utiliser cet appareil.

Je compte utiliser le reste des tranches comme base de sauce, comme dans le plat de restes ci-dessous (boulgour, petits pois, bloc pour raclette). La photo montre le résultat après chauffage : les tranches ont gardé leur forme mais elles sont tellement ramollies qu’elles sont « fondu » rien qu’en mélangeant le plat à la fourchette.

 

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Couscous de la mariée

Je ne devrais pas titre cette photo ainsi, car je n’ai jamais consommé le plat qui se nomme « couscous de la mariée ». Je n’ai même jamais vu à quoi il ressemble ! Mais il me tente depuis des années : quand je l’ai vu affiché à la carte du restaurant L’Homme bleu à Paris. Tout ce que je sais, c’est qu’il s’agit d’un mélange de couscous, petits pois, amandes, raisins secs, sucre, cannelle et fleur d’oranger, et qu’il est servi avec un verre de lait fermenté. Alors j’ai tout simplement mélangé ces ingrédients, et ça a suffit a faire quelque chose de bon pour moi. Mais est-ce que ça ressemble, même de loin, au couscous de la mariée du restaurant L’Homme bleu ? Je l’ignore…

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Pleurotes à la crème safranée

J’ai adapté la recette de Rose citron à mes goûts. Pour la sauce, j’ai émincé 1 oignon et l’ai fait revenir dans 3 cuillerees a soupe d’huile neutre, puis j’ai ajouté 100 ml de vin blanc et 100 ml de lait de soja nature auquel j’avais préalablement ajouté 1/4 cuillerée à café de sel (on pourrait en mettre plus) et 1/2 cuillerée à café de fécule de maïs. J’ai remué pendant que la sauce épaississait, puis je l’ai mixée et j’ai 1 pincée de safran (10 pistils, on pourrait en mettre plus) qui a infusé dans la sauce chaude (hors du feu mais couverte). Ensuite j’ai coupé le pied de 3 pleurotes eryngii en tranches d’environ 3 cm d’épaisseur et je les ai faites cuire à couvert dans une poêle contenant une bonne quantité de margarine végétale et une pincée de sel. Je les ai retournées une fois qu’elles étaient dorées dessous. Puis comme les deux faces des champignons étaient dorées mais que leur cœur ne me semblait pas assez tendre, j’ai délicatement versé la sauce dans la poêle et laissé cuire encore à couvert, sur feu très doux. On a mangé cela avec du riz, c’était vraiment un plat très sympa (et évocateur des noix de saint jacques). J’en referai volontiers !

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Arancini aux petits pois

Doudou est tellement fort pour transformer un reste de riz en petites boules dorées ! Un jour il faut que je le suive en cuisine pour comprendre comment il les faut aussi bien.

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Cookies de l’épiphanie

Mes enfants ne sont pas dans de galette ni de gâteau d’épiphanie, donc j’ai décidé qu’on pouvait  cacher la fève dans une autre préparation : ici des cookies ! Initialement en forme d’étoile mais j’avais mis pas mal de poudre à lever donc ils ont beaucoup gonflé et se sont déformés. 

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Bon dimanche !

Soirée étoilée

9 Jan

Bonjour !

Pour le réveillon du nouvel an l’an dernier, on a fait un diner sapin puis on a embarqué une petite lunette astronomique pour aller observer la lune et les étoiles avec le Béluga et le Pinto. Mais cette année, la météo était à la pluie… Alors on a fait une soirée étoilée différente.

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Fabrication de pâtes étoilées

Comme je vous l’avais confié dans cet article sur les pâtes colorées, j’ai proposé qu’on fabrique des pâtes pour le réveillon.

Pour 4 portions, on a mélangé 150 g de semoule fine, 300 g de farine de blé, 1/2 cuillerée à café de sel et environ 150 ml d’eau. J’ai testé d’ajouter 1/4 cuillerée à café de curcuma en poudre, avec cette dose la pâte était à peine jaune clair.

Puis j’ai coloré 1/4 de la pâte avec 3/8 de cuillerées à café de charbon végétal activé (on aurait pu en mettre 1/4 cuillerée à café). Au passage, ajouter cette poudre à la pâte déjà formée est une bonne idée si on veut une pâte marbrée, mais c’est un peu salissant. Par, défaut il vaut mieux l’ajouter au début avec les autres ingrédients solides.

On a laminé les 4 portions de pâte jusqu’à une épaisseur moyenne (réglage 3 de notre laminoir). On aurait mieux fait de laminer jusqu’à une épaisseur fine, vous le comprendrez après. Puis on a coupé des étoiles de diverses tailles dans la pâte noire (gris foncé) et on les a collées sur les bandes de pâte incolore à l’aide d’une goutte d’eau.

On a utilisé un mini emporte-pièce d’environ 2 cm de longueur et un emporte-pièce plus classique.

On a repassé le tout au laminoir moyen, et les étoiles se sont nettement agrandies, et déformées dans un sens.

On a a corrigé cette déformation en coupant des bandes dans l’autre sens et en les laminant au réglage fin, en tournant donc d’un quart de tour les bandes de pâte.

V s pouvez voir le résultat sur les deux bandes de gauche. On a bien récupérer la forme normale des étoiles, mais elles se sont nettement agrandies.

Puis on a coupé à nouveau les bandes et on les a laminées au réglage très fin, ce qui a encore agrandi les étoiles. C’est pour cela que, la prochaine fois, on attendra d’être au réglage fin pour former les motifs. Ils seront donc un peu agrandis et déformés en repassant au réglage fin, puis un peu agrandis en passant dans l’autre sens au réglage très fin.

Enfin, on a suivi la vidéo de Salty Seattle et découpé des « petits » carrés de pâte et on a formé les farfalle. Idéalement, il faudrait des carrés plus petits que ceux qu’on a fait pour avoir des farfalle de taille normale. Mais on craignait qu’avec les petits ce ne soit une activité trop longue.

Pour former les farfalle, on utilise 3 doigts pour former des plis au milieu du carré :

Puis on retire le doigt du milieu et on pince pour bien fixer le double pli :

Et voilà !

Il n’y a plus qu’à le refaire un certain nombre de fois… C’est comme pour faire les gnocchi, cela fait partie du plaisir, passer un long moment à bavarder ensemble en s’occupant les doigts.

On a ensuite disposé les pâtes, séparées les unes des autres, sur des torchons étalés sur un plateau et une lèchefrite.

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La chasse aux étoiles

J’ai un sachet d’étoiles en plastique phosphorescent qui date de mon enfance (elles étaient collées au plafond de ma chambre) et j’aime les ressortir de temps en temps. Ici, c’est Doudou qui a tout géré à partir de ce seul élément ! Il a imaginé qu’un robot appelé MMXXI, chargé de préparer le passage à la nouvelle année, avait besoin des enfants pour retrouver les étoiles nécessaires à son départ pour l’espace.

Chaque lot d’étoiles était caché dans la maison ou à proximité, car le temps était à la pluie. Et dans chaque cachette, il y avait aussi une énigme pour trouver la cachette suivante.

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Le repas

Pendant que Doudou animait la chasse aux étoiles, j’ai assemblé l’apéro/entrée.

Il y avait un reste d’omelette de pois chiche coupé en carrés,  du dip de tournesol, des bâtonnets de carottes multicolores, des pistaches et des chips.

En ce moment, les petits aiment jouer à deviner quel type de carotte je leur ai fait croquer, les yeux fermés. En gros, c’est le seul moyen pour qu’ils soient intéressés de manger ces carottes inhabituelles.

Ensuite, bien sûr, on a servi les pâtes ! Avec de l’ail haché et frit dans de l’huile d’olive pour les parents, ou simplement de l’huile de colza cuisson pour les enfants (option levure de bière à gogo pour l’un d’eux).

Pour le dessert, on a mangé des pommes et  des sucreries de Noël. Pour rester totalement dans le thème des étoiles, on aurait pu couper les pommes pour découvrir leurs étoiles, comme ici ou .

Et à 21h moins 10 secondes, on a fait le compte à rebours puis on s’est souhaite bonne année… et zou, au lit les enfants !

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Bon week-end !

Repas de fin décembre

3 Jan

Bonjour !

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Déjeuner de Noël chez ma grand-mère

Cette année encore, je suis allée fêter Noël avec ma grand-mère isolée. Mais c’est bien la dernière fois, car dans moins d’un mois elle va déménager tout près de chez moi. C’est vraiment une super nouvelle ! Pour parler du repas, j’avais apporté une mini bouteille de champagne, mais en fait l’alcool est incompatible avec les médicaments de ma grand-mère. Donc pour l’apéro, c’était cocktail sans alcool. En entrée, j’avais fait mariner des lamelles de carotte dans un peu de vinaigre vin, sucre, sel (et eau) et on a fait de petits toasts, tartinés de fromage frais de soja ou de chutney de figues. En plat, on avait chacune un plat tout prêt de chez Toupargel : le mien était des « falafels » avec des pâtes perles et des légumes « à la libanaise », aussi coloré que bon, une belle surprise !

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Dîner de Noël chez ma grand-mère

Et pour le dessert, j’ai décidé d’utiliser le champagne, en version sans alcool. Je l’ai longuement fait mijoter pour évaporer l’alcool, puis j’en ai utilisé une partie pour cuire l’oiseau mort que ma grand-mère a mangé, avec des marrons. De mon côté, j’avais les marrons, une galette végétale de Toupargel (très mauvaise) et une énorme portion d’épinards (parce que les médicaments de ma grand-mère sont aussi incompatibles avec les aliments riches en vitamine K, il fallait éliminer ce sachet d’épinards surgelés) cuits avec des cacahuètes apéritives puis mixés.

Et pour le dessert, j’ai improvisé un flan au champagne, et je suis assez fière d’avoir pu faire une petite assiette originale avec ce qu’il y avait dans la supérette d’à côté. J’ai mélangé du champagne désalcoolisé avec de l’agar-agar, un peu de fécule et du sucre vanillé, puis ai versé le mélange dans des verres. Une fois pris, je les ai démoulés délicatement dans des assiettes à dessert et fait la décoration avec des tranches de kiwi et un « stylo pâtissier » à la fraise de la marque U (attention, les « stylos pâtissiers » Vahiné comme Scrapcooking contiennent de l’E120 ou carmin, un colorant rouge non végétal).

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Bento du train retour

Dans le train du retour, j’ai embarqué les restes pour me faire un repas : le bon plat aux boulettes, les épinards à la cacahuète et une mandarine en dessert.

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Bento du train aller

J’avais des restes à utiliser : du fenouil confit et de la polenta au lait de soja. Comme le fenouil confit avait un peu de jus et que je ne voulais pas me charger avec une boîte hermétique en verre, j’ai emprunté le bento du Pinto (en plastique, mais à la fois hermétique et facile à ouvrir par ses petites mains, j’ai eu le plaisir de le trouver sur Vinted). J’espère que vous avez noté que j’ai été contrainte d’acheter ce bento pour le Pinto, pas pour me faire plaisir à moi-même, n’est-ce pas… 😀 Bref, j’avais donc le grand étage pour le salé. Et dans le petit étage du bento, je me suis mis une collation : du fromage blanc de soja (yaourt égoutté + huile de colza cuisson) légèrement sucré, par-dessus une couche de noix de coco râpée pour isoler un peu, puis des céréales et des pépites de chocolat.

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Dîner du réveillon de Noël

Vues les contraintes sanitaires, en fait je suis allée voir ma grand-mère avant Noël, afin de passer le réveillon en petit comité avec Doudou et les enfants. Et les parents de Doudou, ce qui nous a déterminés à être créatifs : on a diné au jardin ! On a eu beaucoup de chance car ce soir-là la météo était douce. On avait un brasero, des bougies dans des bocaux et une guirlande électrique.

En apéro, ma belle-mère avait préparé tout plein de jolis toasts sur différents pains : avec tartare d’algues, houmous, artichonade ou pâté végétal.

En plat, on avait prévu un gratin de pommes de terre pour nous tenir chaud, et des pommes de terre cuites (enfin, finies de cuire) au braséro avec comme sauce une crème épaisse à la ciboulette. Je vous mets la photo d’un reste du lendemain.

Ensuite, ma belle-mère avait apporté une truffe fraîche que l’on a râpée sur une salade de mâche juste assaisonnée de sel et d’huile d’olive. On avait aussi deux délicieux fromages végétaux affinés : le Petit Lorrain et le Petit Alba de Petit Véganne.

La suite, c’était bien sûr les 13 desserts provençaux. Puis on est rentrés mettre nos masques et ouvrir les cadeaux au chaud. Comme l’a noté Natasha Tourabi, c’était la première fois qu’on avait un repas de Noël 100 % végétal. C’était aussi la première fois qu’on n’était pas avec la famille au complet le 24 au soir et la journée du 25. De fait, c’est le premier Noël depuis très longtemps où je ne suis pas complètement angoissée, et renfermée sur moi-même pour essayer de ne pas m’effondrer avant la fin.

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Risotto à la truffe

Avec le reste de la truffe noire, on a fait un risotto « tout simple », lié à la purée d’amande blanche.

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Soupe et fromages végétaux

En plus de nous être fait plaisir à commander chez Petit Véganne, j’ai aussi passé une commande de camemberts de soja chez l’Affreux Mage Rit. On en a commandé 6 mais pour deux personnes je trouve que 4 est la limite supérieure pour en profiter avant qu’ils ne deviennent trop affinés. En fait, pour les camemberts de soja la conservation est délicate et particulière : le camembert continue à « transpirer » donc il vaut mieux le conserver en partie à découvert. En tout cas, c’était un cadeau de Noël gourmand qu’on s’est fait à nous-même, et c’était parfait avec de la soupe ou une salade de mâche et lentilles vertes.

Et tant qu’à être dans el thème des fromages végétaux, j’ai utilisé le reste de mes vieux ferments Cahewbert pour fabriquer un camembert de cajou multicolore.  Le rose est coloré au « jus » de betterave, le jaune au curcuma, l’orange avec un mélange des deux. Le bleu est en extrait de spiruline et le vert en résidu de filtration de l’extrait bleu.

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Les pâtes étoile

Je compte vous parler samedi prochain de notre soirée du 31 décembre, mais je me doute que vous avez envie de voir le résultat de notre atelier « pâtes étoiles ». Voici ci-dessus les farfalle avant cuisson, et ci-dessous l’assiette après cuisson et mélange avec de l’ail haché et frit dans de l’huile d’olive.

Je vous souhaite une bonne année, en particulier que vous puissiez y trouver du mieux-être.

Bon dimanche !