Archive | 00:01

Livres pour enfant sur le consumérisme

13 Juin

Bonjour !

J’ai décidé de partager avec vous mes livres pour enfants préférés sur des sujets, classés par thème. Il s’agit de livres pour jeunes enfants, entre 1 et 8 ans. La liste de ces articles se trouve ici.

Aujourd’hui, voici une petite sélection sur le fait de vouloir consommer plus que ce qui nous est nécessaire.

.

Un confetti de paradis

Ce livre de Florence Langlois est imprimé en France et paru en 2010 chez Albin Michel Jeunesse. Il est malheureusement épuisé, mais vous le croiserez peut-être en bibliothèque ? Il est recommandé de 3 à 6 ans.

Je vous ai déjà parlé de cet album ici. J’aime vraiment son histoire simple et positive, qui permet aux plus jeunes de comprendre tous les travers du consumérisme (perte de bonheur et impact délétère sur l’environnement et, par effet boomerang, sur nous-même).

On comprend aussi dans ce livre que chacun a le choix de revenir à une situation plus soutenable, le tout parfaitement adapté pour les jeunes lecteurs.

.

La princesse réclame

Ce livre de Christine Naumann-Villemin, illustré par Marianne Barcilon, est imprimé en Italie et publié en 2011 aux éditions Kaleidoscope en collaboration avec l’Ecole des loisirs (lien vers la fiche du livre).

Il est recommandé de 3 à 6 ans, mais personnellement je le trouve plutôt adapté de 4 à 8 ans. Comme pour d’autres livres de l’Ecole des loisirs, il existe en mini format broché, et en grand format relié.

Cet ouvrage est pour moi un indispensable ! Le personnage principal est Eliette et tout l’univers du livre est rose, mais je pense qu’il est assez drôle pour plaire aussi aux enfants qui n’ont pas l’habitude du rose et des livres de princesses.

Eliette découvre à la télé une publicité pour un parc d’attraction, et fait des pieds et des mains pour y aller avec sa cousine Alice. Là-bas, elle découvre tout un tas de publicités qui expliquent qu’il est indispensable d’avoir tel ou tel gadget pour être une vraie princesse. Parmi les gadgets, une trottinette à paillettes, un pistolet à prouts, des cartes à collectionner…

Eliette obtient tout ça pour son anniversaire… mais elle découvre ensuite avec déception que ces gadgets se cassent vite et ne sont pas si extra. Je vous laisse le petit suspense de la fin.

Dans ce livre, on comprend l’impact de la publicité de manière ludique et légère, en rigolant sur les objets assez délirants qui paraissent soudainement indispensables au bonheur.

Il y a d’autres livres dans cette collection, mais je ne les connais pas. Par contre, de la même autrice, j’ai apprécié Un petit frère pour Nina.

.

Le vide

Ce livre d’Anna Llenas est imprimé en Chine et paru en 2016 chez Les 400 coups (lien vers la fiche du livre). Il est recommandé à partir de 7 ans.

Je vous cite cet album car je le trouve très chouette, mais le Béluga ne l’a pas trouvé intéressant donc à voir si de votre côté il plaira ou pas.

Anna Llenas est l’autrice de l’album La couleur des émotions, que nous aimons et dont nous apprécions le jeu dérivé Le monstre des couleurs. Ici, les illustrations suivent le même principe : ce sont des photos colorées d’objets et de papiers dessinés et peints. J’aime beaucoup.

Dans ce livre, on suit Julia, qui ressent un vide à l’intérieur d’elle, et cherche à le combler avec tout un tas d’objets ou d’activités (smartphone par exemple).

Mais son vide devient de plus en plus grand et angoissant… Julia comprend ensuite que tout le monde a un vide, et qu’on n’est pas obligé de le combler, au contraire… Je ne vous dévoile pas tout, pour vous laisser le plaisir de la découverte.

Pour compléter mon avis sur ce livre, voici celui de La voix des livres.

.

Pour terminer sur le sujet du consumérisme, j’ai trouvé intéressante cette interview de Daniel Pennac sur Playground. En voici un extrait : « Les jeunes aujourd’hui, les enfants déjà tout petits dans le berceau sont considérés par la société de consommation comme des clients. On produit des publicités pour les pousser à consommer. A consommer des tablettes, à consommer des portables, à consommer des vêtements. Consommer, consommer, consommer. Et ça c’est leur culture, c’est la culture quotidienne. (…) Le problème c’est que l’enfant, tout petit dans son berceau, va croire que son désir est un besoin fondamental. Il va croire que son bonheur dépend de la satisfaction d’un désir qu’il prend pour un besoin fondamental. Le travail des adultes c’est de dissocier ces notions : de désir et de besoin. Et le bonheur, le vrai bonheur, on peut l’atteindre en apprenant à comprendre, c’est ça qui rend heureux. (…)  Qu’est ce qui fait l’éducation ? C’est l’exemple. »

.

Bon week-end !