Bonjour !
Mieux vaut tard que jamais… Avec 3 ans de retard, voici mon (très long) mémo sur la période de 4 à 5 ans du Béluga. Cet article est la suite de celui sur la période de 3 ans et demi à 4 ans.
Au milieu de cette période, on déménage à Marseille et j’accouche du Pinto.
Et à la fin de cette période, je lis cet article en anglais, dans lequel une mère témoigne qu’elle voulait tellement répondre à tous les besoins de son enfant… qu’en plus de négliger ses propres besoins, elle ne répondait pas au besoin de l’enfant de se fier aux décisions de l’adulte. C’est une erreur que nous (moi-même et les grands-parents du Béluga) avons fait pendant toutes les premières années du Béluga : être trop centré sur lui, sur sa satisfaction, lui demander en permanence de choisir ce qu’il préfère (dans le cadre imposé par l’adulte, tout de même !). C’est grâce au témoignage de cette mère que j’ai compris que l’insatisfaction très fréquente du Béluga, et ses demandes incessantes à ce qu’on fasse plus de choses pour lui, étaient en partie liée à notre comportement. Bien sûr, entre comprendre et appliquer il y a un gouffre, parce que si on agit d’une manière c’est aussi qu’on a des raisons inconscientes pour cela, mais c’est déjà un déclic.
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Les repas du Béluga de 4 à 5 ans

Je vous ai détaillé ici ce que mange typiquement le Béluga pendant cette période.

Ce n’est pas hyper diversifié, on est encore typiquement dans la période de néophobie alimentaire. On met du germe de blé dans sa soupe, ça nous rassure d’ajouter cette source de micronutriments.

On ne le force pas à manger : on avait essayé précédemment d’insister pour qu’il avale au moins une bouchée du plat, mais il en était arrivé à avoir un réflexe de vomissement au moment où l’aliment touchait sa langue.

Un essai de petites galettes végétales d’après le livre « Petit végétarien gourmand », seul ouvrage existant sur ce thème à l’époque
Par contre, au bout d’un moment le poids du Béluga stagne, donc on lui dit qu’il faut qu’il mange plus… et il le fait ! Ouffff.

« Tartines » de betterave sur chips
Quelques mois plus tard, je découvre l’ouvrage qui a complètement changé notre manière d’envisager l’alimentation du Béluga : « Mettez fin à la querelle des brocolis » de Dina Rose. Je vous l’ai présenté ici et je ne remercierai jamais assez Dina Rose de l’avoir écrit et Clotilde Dusoulier de me l’avoir fait découvrir ! Il a réellement rendu nos repas à nouveau détendus, malgré un Béluga vraiment difficile sur le plan alimentaire. Ce livre est indisponible en version papier (il existe au format ebook) mais, en accord avec l’autrice, je parle de ses principes clés dans Nourrir son enfant autrement.
Les participations du Béluga à la cuisine sont encore rares.

Quand le Béluga a changé d’école, on a découvert avec joie que le formulaire de la cantine comportait une case « sans viande », que l’on a évidemment cochée. Puis on a compris que « sans viande » ne signifie évidemment pas « sans poisson ». Puis on a compris que la viande n’était pas remplacée, simplement retirée de l’assiette. Du moins quand c’était la viande du plat principal et qu’elle était facile à retirer (les lardons restaient donc inclus dans ses plats). Et au bout de plusieurs mois, la maîtresse du Béluga nous a dit que le Béluga émettait le souhaite de manger comme les autres. Je n’étais pas étonnée : non seulement les enfants n’aiment souvent pas être différents des autres, là le Béluga avait carrément des éléments en moins que les autres. Bref, on a considéré que c’était son choix éclairé et sur le formulaire on a donc coché « sans porc »… histoire de quand même montrer qu’on favorise un menu alternatif.
Pour finir sur le thème des repas, j’emmène le Béluga voir une pédodentiste, pour ce que je pense être un premier contact. Mauvaise surprise : le Béluga a des caries ! Je vous parlerai de ça dans un article séparé.
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Les chaussures du Béluga de 4 à 5 ans

Les chaussures, c’est une problématique récurrente pour les familles véganes. En plus des critères habituels de confort et de prix, d’utilisation autonome par l’enfant (pas de lacets), il faut trouver un produit sans cuir et, comme on essaye aussi d’éviter l’exploitation des animaux humains, on essaye de trouver une paire fabriquée dans des conditions éthiques, ou alors d’occasion mais très peu portée. Autant vous dire : pour les enfants, je n’ai jamais réussi à cocher tous ces critères, à part pour les bottes de pluie (facile à trouver d’occasion en très bon état) !
Depuis que le Béluga marche, on privilégie les chaussures qu’il peut essayer avant de les acheter afin de vérifier qu’elles lui vont bien.
Sandales : Le Béluga porte des Wanabee Crocus 150 Junior en pointure 27. On a pu les essayer en magasin (Go sport), elles sont confortables, elles ont une pièce à l’avant qui protège le bout des orteils en cas de chute, elles sont faciles à mettre par le Béluga, sans cuir… mais vu leur prix abordable, elles sont sans doute fabriquées à l’autre bout de la planète dans de mauvaises conditions pour les employé-es.
Baskets : Comme précédemment, le Béluga porte des New Feasy de Domyos, en pointure 28. Puis, comme ce modèle n’existe pas pour les pointures d’après, on a essayé les chaussures de tennis TS730 d’Artengo en 29 mais le Béluga les trouvait peu confortables. Ce sont alors les chaussures de marche sportive Switch d’Adidas à scratch en 30, qui lui ont convenu. Comme les autres chaussures, on a donc trouvé des paires sans cuir, confortables, que le Béluga aime et peut enfiler et enlever en toute autonomie, par contre elles sont fabriquées loin et dans des conditions éthiques complètement inconnues donc sans doute très mauvaises.
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Les cheveux du Béluga

Depuis que le Béluga est tout petit, il refuse d’aller dans un salon de coiffure et demande à ce que ce soit moi qui lui coupe les cheveux. J’ai donc acheté une paire de ciseaux pour cheveux et regardé des tutoriels sur internet… sauf que le Béluga déteste qu’on lui tienne les cheveux, donc il faut lui couper les cheveux avec un minimum de coups de ciseaux. Bref, le résultat n’est pas terrible… Ce qui me permet de rappeler au Béluga que je ne suis pas coiffeuse, et qu’il peut à tout moment aller dans un salon de coiffure, ne serait-ce que pour accompagner son papa. Refus buté (et c’est encore le cas à l’âge de 8 ans…).
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« J’ai peur ! »

Le Béluga dit de nombreuses fois par jour : « J’ai peur ! ». Depuis que je sais qu’avoir des peurs exacerbées est normal à son âge, je réagis avec patience. Je lui réponds « Ah. » puis, si la cause de la peur n’est pas évidente « De quoi as-tu peur ? » ou d’autres fois « Que sens-tu dans ton corps ? ». La plupart du temps, il ne me donne pas de réponse.
Je lui dis aussi que les peurs sont normales à son âge, que ça passera quand il grandira, que moi aussi j’avais peur du noir étant petite. Tout ceci ne fait pas diminuer la fréquence de ses affirmations de peur.
La lecture de « Arrête d’embêter ton frère, laisse ta sœur tranquille » d’Elizabeth Crary, en prévision de l’arrivée du bébé, me rappelle des points utiles mêmes quand on a un seul enfant, notamment le fait qu’il est de ma responsabilité de parent d’apprendre aux Béluga à gérer et surmonter ses émotions. Et la peur en est une.
Je décide donc de dire au Béluga, qui a par exemple peur de traverser un couloir : « Tu as peur mais tu vas y arriver. » Et ensuite je renforce son bon comportement lui disant : « Tu avais peur mais tu as réussi à traverser le couloir, tu es courageux. » Et ça marche : une fois je l’entends dire, alors qu’il doit traverser un bout de chemin où se trouve des fourmis : « J’ai peuuuur… mais je vais y arriver. » Et il y est arrivé :).
Je lui dis également que la peur est utile : elle permet de nous protéger d’un danger. Je lui propose donc une méthode pour gérer une peur qui arrive :
- De quoi ai-je peur ?
- Quel est le danger ?
- Ce danger peut-il vraiment m’arriver actuellement ?
- Si oui : Quelle solution peut me protéger de ce danger ? Si non : Je mets ma peur dans une petite boîte et je fais ce que j’ai à faire.
Exemple : Il a peur des fourmis, parce qu’elles peuvent lui piquer les pieds. Je lui demande alors quelle solution il peut trouver. Il propose : « M’éloigner des fourmis. » J’acquiesce et lui propose des solutions complémentaires, comme mettre des chaussures fermées.
Autre exemple : Il a peur du noir, car il peut ne plus voir son chemin. Il n’a pas d’idée de solution alors je propose d’avoir une veilleuse, allumer le couloir, etc.
Encore un exemple : Il a peur des bourdons, car ils peuvent le piquer. Sauf que là on est dans la chambre, porte et fenêtres fermées. Alors le danger ne risque pas d’arriver, on met la peur dans une petite boîte et on dort !!
Bref, ma méthode est surtout utile pour moi, lui ne semble pas du tout capable de l’appliquer…
Le Béluga a aussi peur quand on lit certaines histoires. On fait alors une pause et on en parle. Il a peur à certains moments des dessins animés, comme dans Kirikou et la sorcière, dont il connait pourtant l’histoire puisque nous l’avons en livre. On fait alors une pause, le temps qu’il se rassure en se rappelant que dans le livre l’épisode finit bien. Il continue à dire qu’il a peur mais semble maîtriser son émotion. Je note cette astuce livre-film à répéter pour l’entrainer, sauf qu’on n’avait pas d’autre exemple de livre correspondant à un dessin animé qui l’intéresse.
En tout cas, on lui a expliqué que dans tout dessin animé long métrage il y avait forcément un moment où on est content, un moment où on a peur, un moment où on est en colère et un moment où on est triste. Il a bien enregistré et refuse donc de regarder de nouveaux dessins animés long métrages… y compris La reine des neige qui sort à ce moment-là.
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Le Béluga et son petit frère

On prévient le Béluga de la grossesse peu de temps après l’avoir appris nous-même, car Doudou remarque que le comportement du Béluga a déjà changé. Par contre, pour anticiper une éventuelle fausse couche lors du premier trimestre (20 % de risque en moyenne !), on lui précise que pour le moment ce n’est pas encore un vrai bébé dans mon ventre.
Petit à petit, le Béluga joue plus souvent à être un bébé : boire dans un biberon (on en avait gardé un à porté de main exprès), faire semblant de téter et de se faire changer la couche… Il demande aussi à être porté souvent, mais pas plus qu’avant. En tout cas, après quelques mois, ce n’est plus moi qui le porte : je lui explique qu’avec le ventre ce n’est plus possible. Il m’arrive exceptionnellement de le porter, sur une petite distance, sur mon dos, s’il se met préalablement debout sur un point en hauteur (chaise par exemple) pour ne pas que j’aie à le soulever.
A 6 mois de grossesse, le Béluga dessine des ventres avec un bébé dedans.
A 8 mois de grossesse, le Béluga est très attiré par ma poitrine, sans doute parce que la production de lait se met en place et dégage des odeurs dont il se rappelle. On lui a lu quelques albums pour le préparer à l’arrivée du bébé. Moi je dors énormément, au moins 1h30 de sieste par jour – heureusement que le Béluga est à l’école !
A 9 mois de grossesse, le Béluga aimerait savoir quand son frère va (enfin se décider à) naître. Nous aussi ! (Le Pinto est né à la dernière limite possible pour un accouchement naturel : une demi heure avant le rendez-vous de déclenchement d’accouchement parce qu’après une semaine de dépassement du terme il ne restait plus assez de liquide amniotique.)
A la maternité quand le Béluga vient rencontrer son petit frère, et quasi à chaque fois que nous recevons un cadeau de naissance, le Béluga reçoit un cadeau. Pour la première rencontre, c’est un cadeau offert par nous, ses parents, « pour fêter l’arrivée du Pinto ». Pour les cadeaux de naissance, ce sont généralement nos proches qui ont la délicatesse de penser au grand frère.
Une fois le Pinto né, le Béluga a très souvent envie de le voir, lui parler, le toucher. Je n’aime pas qu’il lui arrive vite dessus et se colle à lui puis reparte à toute vitesse, cela me semble stressant pour le Pinto. Le Pinto, de son côté, est très attiré par le Béluga, il le regarde intensément et le suit du regard quand il s’éloigne. Nous ne manquons pas de souligner que le Pinto semble beaucoup aimer son grand frère.

J’ai noté ce lien vers le site Les super parents pour gérer les jalousies et rivalités dans la fratrie, mais à ce moment-là nous n’avons pas encore de problème à ce niveau. Et surtout je me sens équipée grâce à la lecture de trois super livres :
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Le Béluga et l’école en moyenne section

A gauche, blouse d’école Biblouz, à droite blouse de peinture Atelier de Ghimi
Les blouses de maternelle du Béluga ont été achetées chez Biblouz, qui les fabriquait en France à partir de tissu bio et de tissu recyclé. Biblouz a depuis fermé ses portes, malheureusement. Je vous ai mis en photo une blouse supplémentaire que j’avais acheté à la fin, avec des boutons classiques, celles que l’on a réellement utilisées étaient avec pressions afin que l’enfant puisse facilement les ouvrir et les fermées. Elles avaient de plus, brodé sur la poitrine, le prénom de l’enfant.
Le tablier de peinture du Béluga a d’abord été un modèle standard offert par un ami. Pour l’année suivante, il était devenu trop petit et j’ai alors acheté un tablier de peinture fabriqué en France, par l’atelier de Ghimi. Il ferme à l’arrière avec un scratch. Après un an d’utilisation, il est encore en parfait état pour être réutilisé par le Pinto, dès la petite section.
En prévision de notre déménagement à Marseille pendant l’été, nous inscrivons le Béluga dans une école privée confessionnelle située à quelques centaines de mètres de chez nous. C’est à l’époque une décision pour une seule année scolaire, car on nous a informés que la maîtresse de moyenne section de l’école publique locale pose problème. Et je ne voudrais surtout pas que le Béluga, sans copains à cause de notre déménagement, développe un mal-être à l’école et que, parce que je suis en congé maternité puis parental pour cette année scolaire, j’en vienne à déscolariser le Béluga. En effet, je ne pense absolument pas m’épanouir dans l’Instruction En Famille (IEF), notamment parce que j’ai trop souffert psychologiquement pendant mon premier congé maternité. Et je pense que l’IEF est un mode de vie qui ne correspondrait ni à Doudou ni à moi. Bref, le choix d’une école privée est quand même une épine dans mon pied de prof de l’enseignement public…
Heureusement, la maîtresse de moyenne section de l’école privée est une perle. Mais l’avant-dernier jour d’école avant la trêve de Noël, le Béluga a de gros pleurs et pousse des hurlements « Je ne veux pas y aller ! ». Cependant il se laisse habiller. Au moment de sortir, il se cache derrière le canapé et nos paroles ne le calment pas (« vous êtes plus mes parents ! ») donc on le coince et on le prend doucement dans les bras pour que Doudou l’amène à l’école. Le Béluga dit qu’il refusera d’en descendre. On est tristes pour lui.
Je pouvais techniquement garder le Béluga à la maison ce jour-là, mais je pense que ça aurait été une mauvaise décision car :
- Nous ne sommes pas prêts à faire de l’IEF. Or si on le déscolarise un jour, comment justifier qu’on ne le fasse pas les fois suivantes ?
- C’est l’occasion qu’on apprenne (lui-même, Doudou et moi) à gérer les grosses crises de frustration du Béluga. Il n’en a fait que dans deux contextes : les soins médicaux et ce jour-là l’école. Il n’en fait jamais dans les magasins (ceci dit, on ne l’y emmène quasiment jamais, et en tout cas jamais après une journée de classe), ni pour les repas (on négocie et on lâche prise). Or je pense qu’il est crucial que son cerveau apprenne à gérer émotionnellement de rares moments où il doit surmonter une grosse envie impossible, sans pour autant devenir fou.
- Pendant que je l’habillais, il criait et pleurait mais se laissait habiller (soulevait la tête pour enfiler le pull, etc). Signe qu’au fond de lui il sentait qu’il pouvait se laisser aller à ses émotions mais qu’il irait quand même à l’école ?
Dur dur, donc… On l’a bien sûr accompagné de la manière la plus bienveillante possible, en reconnaissant ses émotions, en étant doux dans nos gestes, et (mais je pense que ce n’était audible que pour nous) en expliquant un peu que ça nous arrivait aussi et que l’école avait aussi des avantages.
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Le sommeil du Béluga de 4 à 5 ans

Ceci est une photo d’illustration : le Béluga ne dort pas du tout comme ça !
Avant l’entrée en maternelle du Béluga, je l’endormais au sein dans son lit dans sa chambre puis, à son premier réveil vers 1 h du matin, il se levait et allait seul dans notre chambre, où nous avons toujours son lit à barreaux accolé au lit parental. Il se rendormait seul dans ce lit. Quand le réveil sonnait le matin, il avait sa tétée du matin.
Le mois de sa première rentrée en maternelle (à 3 ans), le Béluga a déclaré avoir peur du noir donc on était obligé de se lever à 1h du matin pour le ramener dans notre chambre. Au bout de deux semaines, épuisés, on lui a donné un choix : garder le modèle d’avant la rentrée (situation visiblement intenable pour lui) ou s’endormir des le début dans le lit de cododo mais dans ce cas s’y endormir seul (tétée puis je sors de la chambre et ne revient que pour câlin ou verre d’eau s’il m’appelle). Il a choisi cette nouvelle solution et s’est ainsi sevré de l’endormissement au sein. Cette situation à duré 6 mois, jusqu’à ce que je sois enceinte et que je tombe donc de sommeil à son heure de coucher. Jusqu’à la fin de cette année scolaire, je me couchais donc en même temps que lui, ce qui fait qu’il s’endormait en cododo. Entre temps, on a fait un sevrage très progressif mais définitif.
On a remarqué que si le Béluga ne dort pas en cododo avec matelas au pied de notre lit ou le long de notre lit (sans être au niveau de notre matelas), il se réveille une fois par nuit, vers 3h, pour faire 30 secondes de câlin puis retourner dans son lit. Au bout de 3 semaines environ, j’arrive à passer à une réassurance uniquement verbale : il dit « Maman ? », je reponds « Oui tout va bien, dodo » et il se rendort.
Pendant l’été, on déménage à Marseille (youpiii). On installe le même système qu’à Paris : le lit officiel du Béluga (un lit une place avec deuxième matelas dessous pour facilement y faire dormir une deuxième personne) dans la « chambre des enfants », et lit d’appoint (un petit futon) accolé au nôtre dans la « chambre des parents », ce qui lui permet de dormir avec nous sans que ce soit dans notre lit. Le Béluga ne se réveille plus la nuit mais bouge énormément – on le retrouve régulièrement la tête au pied de son lit.
Le Béluga dort environ une nuit par semaine chez ses grands-parents (et y passe ensuite la journée). Cette nuit chez eux, on la lui propose et il en dispose, avec possibilité de changer d’avis même au dernier moment puisque nous habitons près de chez eux. Souvent, la nuit d’après, de retour à la maison, il demande à être encore plus près de nous (dormir collé contre moi, ce que je n’accepte qu’en dernier recours, ou s’endormir avec sa main dans la mienne). Le Béluga a alors spontanément abordé ce fait avec nous et proposé que les grands-parents le ramènent plus tôt : non pas après le diner du jour qui suit (ce qui signifie plus de 24 h passées chez eux) mais avant le dessert, afin qu’il puisse refaire le plein de nous (ses parents) et ainsi ne pas avoir besoin de dormir collé à nous. Waouh, quelle bonne solution, trouvée tout seul sans que nous ayons demandé quoi que ce soit !! (on avait quand même dit factuellement et calmement qu’on était embêté qu’il veuille dormir collé à nous, les soirs où il nous l’avait demandé).
Pendant le séjour à la maternité, le Béluga dort avec son papa dans notre chambre. Après l’arrivée du Pinto à la maison et les nuits hachées qui vont avec, le Béluga et son papa au sommeil léger migrent dans la chambre des enfants, avec le lit du Béluga en version lit à 2 places.
3 mois et demi après la naissance du Pinto, le papa dort (toujours) mal car le Béluga bouge et se colle à lui pendant la nuit. Nous l’emmenons au Jardin aquatique pour aborder ce problème. Après la consultation, on applique les recommandations : un bain avec du gros sel pour se relaxer le soir, un petit traitement homéopathique pour marquer le coup, et effectivement le Béluga dort seul dans sa chambre ! Il ne s’endort pas tout seul par contre, mais cela ne me gêne pas : pendant son endormissement, je chante et berce le Pinto entre nos deux chambres.
Le Béluga porte toujours une couche la nuit. Comme je l’ai déjà expliqué, on n’a plus trouvé de couches lavables confortables à sa taille donc on est maintenant en couches jetables. Je vais donc une fois tous les 15 jours à l’hypermarché du coin pour acheter un paquet de couches jetables écologiques Love & Green taille 6. Pourquoi j’en achète si souvent ? Pour acheter seulement un paquet à la fois, dans le secret espoir que chaque paquet sera le dernier…
En tout cas, on ne met pas de pression au Béluga pour arrêter, déjà parce que j’ai lu que jusqu’à 5 ans chez les garçons ce n’était pas un trouble, et parce qu’on a eu une petite mésaventure à ce sujet… Un jour, des amis sont venus à la maison et nous ont appris que leur fils, plus jeune que le Béluga, ne mettait plus de couches la nuit. On a bien entendu transmis l’info au Béluga. Et cette nuit-là, le Béluga est venu toquer à notre porte pour qu’on l’aide à aller aux toilettes. Pour une raison incompréhensible, je ne me suis pas réveillée, donc c’est Doudou qui lui a répondu. Sauf que Doudou, la nuit, il est en mode « ours » donc il ne vaut mieux pas le réveiller… Il a vertement dit au Béluga de retourner dormir et de faire pipi dans sa couche. Le Béluga a alors allumé la lumière de notre chambre… et Doudou lui a crié dessus pour qu’il retourne se coucher immédiatement. Et pendant tout ce temps, moi je dormais ! Quand on a reconstitué ces évènements le matin, on était bien désolés, et évidemment on n’a plus rappelé au Béluga que ce serait bien qu’il retire sa couche la nuit. (Il l’a fait à 5 ans et demi.)
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Les livres du Béluga entre 4 et 5 ans
Avec le déménagement, nous sommes un peu plus près d’une bibliothèque et je prends donc une carte pour pouvoir varier notre stock de livres jeunesse. Voici certains ouvrages qui nous ont marqués :
Des livres pour câliner
- Est-ce que tu m’aimeras encore ? de Catherine Leblanc : Pour rassurer l’enfant, oui on l’aimera toujours, même en cas de bêtises, si on meurt ou si naît un second enfant.
- Gros câlin de Nicolas Oldland : Pour rigoler de cet ours qui câline tout ce qu’il croise, pour son message de non-violence et pour découvrir le concept de câliner les arbres.
- La grande fabrique de mots d’Agnès de Lestrade et Valeria Docampo
Des livres pour préparer l’arrivée du Pinto
Des livres pour rire
- Bientôt l’hiver de Voutch : Je vous en ai parlé ici.
- Ze vais te manzer de Jean-Marc Derouen : J’ai une opinion partagée sur cet album rigolo mais dont l’humour se fait au détriment des personnes qui zozotent. D’un autre côté, cela permet d’aborder ce souci avec légèreté, mais je me dit qu’il aurait été intéressant d’ajouter un petit encart à la fin du livre pour évoquer le zozotement.
- Mal élevés ! de Valeria Petrone : Rigolo pour parler des règles de politesse, même s’il y a le stéréotype éculé du cochon sale.
Des livres sur les papa
- A croquer ? de Tatsuya Miyanishi : Pour le tyrannosaure qui s’attendrit et devient papa d’adoption pour un temps
- Tango à 2 papas et pourquoi pas de Béatrice Boutignon : Je ne pensais pas emprunter cet album (l’histoire est cousue de fil blanc pour les adultes), c’est le Béluga qui l’a choisi. Et pourquoi pas ! Pour évoquer les familles homoparentales, on a l’album Familles.
Des livres sur notre relation aux animaux
- Le neige express de Naokata Mase : Pour rêver à l’histoire magique du renard… (et on découvre à la fin que son aliment préféré est le tofu frit !)
- Nsoko l’orphelin de Colette Hellings : Pour évoquer le braconnage, et les animaux qu’on réintroduit dans la nature.
- Zoo fermé pour travaux de Jean-François Dumont : Pour montrer qu’on n’a pas besoin de zoo pour rigoler au sujet des animaux. Ceci dit, ma meilleure réponse à ce sujet est que les zoos ne servent plus à rien depuis qu’on a la télé, les magnifiques documentaires animaliers et les webcams de faune (connaissez-vous cette géniale webcam d’un nid de cigognes ? on est super fans !)
Des livres de « développement personnel »
- La grosse faim de p’tit bonhomme de Pierre Delye et Cécile Hudrisier : Pour toutes les étapes qui vont jusqu’au pain, et le message qu’on peut se débrouiller si on est persévérant. Je préfère ce livre à la classique histoire de la petite poule rousse.
- Le Doudou méchant de Claude Ponti : En plus de l’univers si spécial de Claude Ponti, cet ouvrage donne deux messages : on peut arrêter d’écouter un ami de mauvais conseil ; quand on est méchant, c’est souvent parce qu’on est blessé quelque part.
- La contrebasse de Stéphane Henrich : Son message est que les enfants ne sont pas obligés de suivre les passions que les parents projettent sur eux. Par contre le rythme de l’histoire ne me semble pas idéal, et le Béluga me semble un peu trop jeune pour apprécier le message. A emprunter quand il aura 6 ans.
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Les jeux du Béluga entre 4 et 5 ans

On joue toujours aux quilles, au Dobble à deux, occasionnellement aux planchettes Tecap (équivalent de Kapla, fabriqué en France) et à la pâte à modeler.

On joue maintenant :
- au Uno (ou aux Barbouilleurs, même principe que Uno mais 5 couleurs et des animaux au lieu de 4 couleurs et des chiffres, un seul type de carte spéciale (celui qui permet de choisir la couleur imposée) + fabriqué en France). On a acheté un porte-cartes mais le Béluga arrive de mieux en mieux à tenir 6 cartes dans ses mains.
- au Verger (la version standard, avec simplement 9 items (fruits, pièces du corbeau) au lieu de 4 dans Mon premier verger) mais assez vite on laisse ce jeu chez les grands parents car on préfère la rapidité de Mon premier verger (et j’adore la rondeur de ses pièces),
- à Vole avec nous petit hibou,
- Oudordodo
- Super mini rafle des chaussettes (Haba) : un peu sur le principe du Jungle speed mais adapté aux petits et jouable à deux. Attention, il existe un jeu différent au titre très proche, et je ne l’ai pas testé.
- le bazar d’Edgar (Haba), sympa et avec de beaux visuels, mais dont on s’est vite lassés,
- à la bataille,
- au Mistigri (je ne connaissais pas du tout ce jeu !) en détournant un jeu de memory ou simplement un jeu de 32 cartes. A 2, on utilise 10 paires dont une à laquelle on retire une carte,
- à la Confiture de bisous : un jeu simplissime fabriqué grâce à un magazine et qui a un succès fou chez nous, pour un enfant avec un parent. Dans un bocal, on place une dizaine de petits papiers pliés. Sur chaque papier on dessine un certain nombre de bisous, et on peut écrire « bon pour … bisous ». A tour de rôle, chacun pioche un papier et découvre combien de bisous l’autre joueur va lui faire.

Le Béluga est très demandeur de jeux de cartes et de jeux de société, y compris avec des règles complexes (il en voit dans la maison : la belote, la canasta, la scopa). Il apprend à jouer à Corridor, au 1000 bornes (sans la notion de coup fourré ni l’étape à 700 bornes), au Monopoly Junior (vraiment plus simple et rapide que le Monopoly classique ! Il n’y pas aucune stratégie : tout dépend du nombre affiché par le dé), à tous les jeux de la boîte Ludo-Zoo (qui n’est évidemment pas mon choix, vu cet univers imposé du zoo, mais dont je trouve les jeux variés et intéressants). On joue aussi un peu à Mastermind, avec le Béluga dans le rôle de celui qui fait une combinaison et évalue les propositions de l’autre joueur.
Le Béluga n’aime pas dessiner ni colorier, par contre il aime beaucoup trouver des items dans une image. Du coup, il apprécie l’album Cherche et colorie (éditions Ballon), que l’on a sur le thème des objets de la maison et du jardin. Le Béluga dit apprécier cet album car les objets à colorier sont petits. Il aime aussi quand on est plusieurs à colorier une même page.
Le Béluga possède déjà un stéthoscope en métal (Klein) mais, en bon fan du dessin animé Doc la peluche, il demande comme cadeau pour ses 4 ans la mallette de Doc la peluche, avec une peluche de Caline et une de Toufy.
Le Béluga a envie de Transformers et j’en trouve adaptés aux 3 ans et plus : la série « Rescue bots 2 en 1 » de Playskool.
Le Béluga ne joue toujours pas à conduire des véhicules, et pourtant ses grands parents lui proposent un sacré éventail : le chariot pour tout petit, une trottinette 1er âge, 1 trottinette enfant, une draisienne en bois, une draisienne en métal (plus légère), un vélo classique avec des petites roues, un tracteur à pédales (et sa remorque avec pelle mécanique), un quad électrique… En jeux d’extérieur, il aime toujours les jeux de ballon, une épuisette (avec laquelle il essaye d’attraper un ballon), il essaye de jouer au croquet (il aime, même s’il ne tient pas du tout la canne comme attendu normalement). Je lui achète un bateau ballon (Vilac) et je testerais volontiers le bateau à élastique, à l’occasion.
Comme d’habitude, je veille à proposer au Béluga aussi bien des objets connotés « garçon » que des jeux connotés « fille », y compris tout simplement dans leur couleur (jeux, brosse à dent, chaussettes…).

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La (nouvelle) poupée du Béluga
Le Béluga joue à s’occuper de ses peluches, les faire téter, leur changer la couche, les prendre dans les bras. Par contre il n’a jamais joué plus que ça avec sa poupée en tissu, peut-être est-elle trop grande pour lui (elle est 2 fois plus grande que ses peluches favorites) ?
Un jour, je demande au Béluga s’il a envie d’avoir une poupée, il répond : « Oui, une poupée qui fait caca ». Me voilà bien… Ce type de poupée existe, et s’appelle Baby Alive, de la marque Hasbro. Elle est tout en plastique, avec piles, elle parle et coûte au minimum 60 euros… Il y a la version qui « mange » puis rejette dans sa couche de petits morceaux de pâte à modeler, et celle qui fait de même avec de l’eau ou des bouillies liquides. J’explique au Béluga que ces poupées coûtent très cher donc qu’il va falloir trouver une occasion vraiment spéciale pour l’acheter, et comme son anniversaire et Noël sont dans plus de 6 mois, je lui propose la naissance de son frère en lui expliquant que nous comptions lui offrir un cadeau à cette occasion. Il accepte.
Je me mets en quête de trouver la fameuse poupée d’occasion, à la fois par souci écologique, pour diminuer son prix et pour éviter de la recevoir avec piles (elles sont fournies dans la poupée vendue neuve) parce que je déteste les jouets qui font du bruit.
Vu que la poupée à pâte à modeler vient de sortir, je n’espère pas la trouver d’occasion. Je cible donc les poupées capables de faire pipi parmi les Baby Alive (les poupées Corolle capables de faire pipi semblent moins simples à utiliser, bien qu’elles aient l’avantage de ne pas avoir un torse et un ventre complètement rigides). Pour reconnaître la bonne poupée, celle qui « avale » et rejette sans qu’on ait besoin d’appuyer sur son ventre, je me fie à la forme de la bouche. Et je note aussi qu’il faut que la gourde soit fournie, car vendue séparée, même d’occasion, elle est très chère. Pour les sachets de bouillie et les couches jetables, pas de problème : des utilisateurs remplacent par de la bouillie instantanée pour bébé ou des soupes déshydratées, et utilisent des couches jetables pour vrais bébés prématurés – je pars plutôt sur des couches lavables pour poupée (Popolini, Pthiboo, Feti’i, Gluckskafer ou faites maison), même si elles sont un peu trop grandes pour cette poupée. Au bout de quelques jours, une annonce Ebay montre une poupée avec la bonne bouche, sa gourde et une assiette à bouillie, pour moins de 10 euros mais sans mentionner qu’elle peut faire pipi. Après contact du vendeur, la poupée en est bien capable, c’est bingo !
Par contre, c’est une poupée sexuée, tant dans son apparence et que pour ses vêtements et accessoires. C’est vraiment frustrant, car la précédente poupée du Béluga était exemplaire à ce niveau ! (Vois pouvez la voir ici, avec ses habits non genrés).

A gauche, la poupée Waldorf et ses vêtements, à droite la poupée Baby alive
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Notre fin d’année 2016
Les années précédentes, nous passions les fêtes de fin d’années dans notre famille, donc si nous décorions notre appartement, nous n’avions pas de sapin. Maintenant, nous avons un lieu de vie plus spacieux et nous y sommes pour Noël : c’est donc le moment de nous procurer un sapin. Personnellement, je n’ai jamais apprécié les vrais sapins que mes parents achetaient chaque année. Je ne me souviens pas de leur odeur, par contre je me souviens qu’ils me piquaient les doigts quand on les décoraient, puis qu’ils perdaient leurs aiguilles et qu’ensuite dans la rue il y avait plein de sapins jetés, tout jaunes et cassés à côté des poubelles. Alors clairement, j’ai choisi un sapin en plastique ! J’ai trouvé mon bonheur d’occasion (sur ebay) : un sapin de 1m20 de hauteur, en excellent état et dont une partie des aiguilles sont dorées. Je l’adore ! Comme il a des aiguilles dorées, l’ensemble est brillant même si on n’ajoute que des objets mats. On l’a décoré avec nos quelques décorations de Paris, et avec plein de petits objets des enfants : des cure pipe, des petites peluches…

Pour le réveillon du nouvel an, on invite un couple d’amis à faire une soirée tranquille avec nous. Avec le Béluga, on a utilisé du papier machine pour écrire la liste des mini jeux de la soirée, puis on a plié et ajouter des gommettes pour ménager un effet de surprise. Pour chaque mois, il y a une énigme qui permet de deviner le petit jeu ou le petit défi. Bon, on n’a pas eu le temps de faire tous les jeux avant qu’il soit 22h, l’heure où on a tous eu envie d’aller au lit…

Une activité que le Béluga adore faire en fin d’année, ce sont des cartes à gratter. On écrit sur du papier cartonné, puis on recouvre de scotch la partie à gratter et on masque avec du blanco. A noter, j’ai essayé avec un blanco à l’eau, mais il était trop liquide et peu couvrant, donc j’utilise du blanco avec solvant pas écologique.

Il ne reste plus qu’à laisser sécher avant d’offrir la carte. Ici, on écrit généralement des message de ce type :

C’est une activité réalisée à 4 mains, à la fois pour que l’adulte aide à écrire le texte, à couper le scotch et étale le blanco.

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Bon week-end !