Archive | février, 2020

Soirée pizza végane

23 Fév

Bonjour !

Aujourd’hui, je vous propose mes astuces pour faire une soirée pizza végane, ou plus précisément, un bar à pizza végane. On prépare des portions de pâte individuelle, un bol de sauce tomate, plein de garnitures et chacun personnalise sa pizza.

C’est ludique, facile à organiser (si on n’est pas trop nombreux) et cela permet à chacun de s’intéresser vraiment à ce qu’il y a sur sa pizza et d’oser sortir des garnitures classiques.

Vous allez me dire : comment faire pour le fromage, quand les invités ne sont pas véganes ? Vous pouvez bien sûr acheter un substitut végétal, qui est apparemment de plus en plus commun en magasin bio comme en supermarché. Mais personnellement, les rares fois où j’en ai testé, je n’ai pas été convaincue. Donc ma solution, c’est de proposer à la fois un coulis de tomate enrichi d’huile et de sel, et du parmesan végétal à saupoudrer sur le tout. Minimalist baker partage cet avis (en anglais) : avec un bon coulis de tomate, des légumes poêlés et du parmesan végétal, on obtient une pizza délicieuse. Et d’ailleurs, la pizza napolitaine vendue dans le berceau mondial de la pizza, Naples, ne contient pas de fromage : elle est garnie de sauce tomate, ail et basilic frais (et c’est déjà très bon) !

Le résultat ne sera pas dégoulinant et élastique comme dans les publicités américaines, mais en général cela ne manque pas aux invités quand on leur propose des pizzas à garnir soi-même… car chaque convive a déjà tendance à accumuler plein d’éléments sur sa pâte, donc il n’y a plus vraiment de place pour le fromage !

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Ingrédients pour 3/4 personnes et 2 plaques de cuisson d’un four moyen (2 grandes pizzas, 4 moyennes ou, comme sur les photos, 6 petites)

Pâte à pizza
– 450 g de farine de blé
– 1 cuillerée à café de sel
– 1 sachet de levure déshydratée
– 2 cuillerées à soupe d’huile
– 250 ml d’eau (ou plus, selon la farine utilisée)

Coulis de tomate enrichi
– 200 g de coulis de tomate
– 6 cuillerées à soupe (80 g) d’huile d’olive
– 1/2 cuillerée à café de sel
– 2 pincées d’herbes de Provence et/ou d’origan
– 2 pincées de sucre (pour que la sauce ne soit ni acide, ni amère, ni sucrée).

Garnitures qui serviront aussi à l’apéritif
Au choix : champignons de Paris en tranches, artichauts à l’huile coupés en morceaux de 5 mm d’épaisseur, olives noires, graines de tournesol décortiquées, noix de cajou grillées et salées…

Garniture grasse
Au choix : huile pimentée, huile de sésame grillée, huile d’olive, pesto vert végane, mozza de psyllium (1/2 cuillerée à café un peu bombée de sel, 2 pincées d’ail semoule, 3 cuillerées à soupe + 1 cuillerée à café de psyllium en poudre, 180 g de yaourt de soja nature, 70 g d’huile neutre)…

Garniture moelleuse
– 200 g d’oignons (ou autre légume de saison)
– 1 cuillerée à soupe d’huile
– 2 pincées de sel
– éventuellement 1 pincée d’épices (paprika fumé par exemple)

Parmesan végétal
– 35 ml de poudre d’amande ou d’une autre graine oléagineuse (12 g)
– 1/4 cuillerée à café de sel
– 1 cuillerée à café de levure diététique en paillettes
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Préparation
– Mélanger les ingrédients de la pâte à pizza, dans un grand saladier ou dans la cuve d’un robot pétrisseur.
– Pétrir jusqu’à obtenir une pâte au toucher velouté et non collant.
– Laisser lever environ 1h, avec un couvercle ou un torchon humide posé sur le saladier pote ne pas que la pâte sèche.
– Facultatif : Pendant ce temps, préparer la mozza de psyllium. Mixer finement le sel et l’ail semoule avec le psyllium, dans un petit blender puis réserver cette poudre. Mixer le yaourt et l’huile (on peut utiliser le même petit blender) puis faire chauffer ce mélange jusqu’à à quasi ébullition. Ajouter le mélange de poudre, bien mélanger à la cuillère puis mixer par à coups (dans le même blender ou au mixeur plongeant) jusqu’à obtenir une pâte très élastique. La transférer dans un bol mouillé et laisser refroidir.
– Préparer la garniture moelleuse. Émincer les oignons (ou couper les légumes en morceaux pas trop gros) et les faire cuire à l’étouffée avec l’huile. Saler et ajouter des épices selon votre goût, par exemple une pincée de paprika fumé.
– Préparer le coulis de tomate enrichi : mixer tous ses ingrédients dans un blender, ou avec un mixeur plongeant.
– Préparer le parmesan végétal : mixer ses ingrédients dans un blender ou en les écrasant entre les doigts.
– Étaler la pâte de la manière voulue : 2 grandes pizzas de la taille d’une lèchefrite chacune, ou 4 à 6 mini pizzas.
– Placer les pâtes sur une feuille de cuisson (tapis en silicone ou papier cuisson) et les garnir.
– Déposer les pizza et leur feuille de cuisson sur une lèchefrite qui attendait, bien chaude, dans le four préchauffé à 210 °C.
– Laisser cuire 5 à 10 minutes, le temps que les bords de la pâte cuisent. Servir immédiatement, en coupant des parts avec des ciseaux de cuisine.

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Remarques

  • Variante express pour une grande pizza à pâte épaisse : 300 g de farine de blé blanche, 3/4 cuillerée à café de sel, 1 sachet levure déshydratée, 1 cuillerée à soupe d’huile d’olive, 150 ml eau (185 ml si on utilise de la farine bise), laisser lever 30 minutes seulement avant d’étaler et garnir.
  • Quantité de coulis de tomate enrichi pour une grande pizza : mixer 100 g de coulis de tomate, 3 cuillerées à soupe (40 g) d’huile d’olive, 1/4 cuillerée à café de sel, 1 pincée d’herbes de Provence et/ou d’origan, 1 ou 2 pincées de sucre.

Je termine cet article avec une remarque sur le Béluga, fan de la pizza à la mozzarella. Fidèle à la stratégie géniale de Dina Rose, je ne m’empêche pas de mettre au menu, de temps en temps, de la pizza végane. Et si le Béluga ou le Pinto ne veut pas manger du plat qui est au menu, pas de problème : il n’ont pas à le manger, ni même à mettre un petit morceau dans sa bouche ! Il faut juste qu’ils s’y intéressent un moment, par exemple en explorant le plat et en disanr au moins deux mots de compte-rendu, par exemple « c’est chaud » et « ça ne me rappelle aucun autre aliment ». Et comme à chaque repas, ils peuvent manger autant qu’ils veulent de leur aliment de réserve (des pistaches non salées ici). Cette démarche a donné de fabuleux résultats chez nous : les repas sont détendus et le Béluga nous étonne désormais par les nouveaux aliments qu’il goûte – qu’il les aime ou pas n’a aucune importance. Pour la pizza végane en particulier, il n’est toujours pas fan, mais pour les pâtes au chou fleur, il mange maintenant la garniture avec plaisir !

Bon dimanche !

Repas de début février

16 Fév

Bonjour !

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Assiette ivoirienne

On a de nouveaux voisins, d’origine ivoirienne et ils ont fêté leur emménagement avec une beau repas plein de bonnes choses à manger. J’ai osé prévenir qu’il n’était pas la peine de prévoir de la viande et autres produits animaux pour nous, et que les accompagnements nous conviendraient très bien. Et ils ont prévu un large choix végétal en salé : de la banane plantain frite, des beignets à je ne sais plus quoi (mais très bons), du taboulé, du riz parfumé (délicieux), de l’attieke (semoule de manioc) avec une sauce à la tomate fraîche. Merci les voisins !

Les desserts prévus n’étayent pas véganes, j’ai contourné le souci en apportant ma contribution au repas : un gâteau douceur à la noix de coco et des biscuits décorés.

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Purée et accompagnements express

Dans le frigo : un simple reste de purée de pomme de terre, et une casserole de soupe non encore mixée. J’ai mis dans ma boîte la purée, des carottes et autres légumes piochés dans la casserole de soupe, et ajouté des pois chiche et du brocoli cuits et stockés au congélateur. Avec des clémentines et des amandes pralinées, cela a finalement fait un repas satisfaisant.

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Risotto et légumes pour poêlée

Un reste de risotto aux cèpes séchés, et un peu de légumes surgelés du commerce. Il n’y a donc exceptionnellement ni légumineuses ni oléagineux, mais ce n’est pas grave car j’en consomme à tous les autres repas. En dessert, une pomme, un cookie et une gourde de purée de pomme.

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Riz aux lentilles et chou au sésame

A gauche, du riz cuit avec 1/3 de son poids en lentilles corail, ou plutôt des lentilles corail au riz car je fais d’abord cuire les lentilles pendant 5 minutes avant d’ajouter le riz, histoire que les deux aient fini de cuire en même temps. A droite, du chou blanc cuit à l’étouffée et assaisonné d’huile de sésame grillé et d’ail semoule. Au centre, quelques morceaux d’un steak de lentilles. En dessert, une clémentine.

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Galettes à la fondue de poireaux

Pour la chandeleur, le Béluga a garni sa galette de tofu fumé, le Béluga a mangé les siennes réchauffées avec de la margarine, Doudou et moi garnies de fondu de poireau à la béchamel. Si j’en avais eu, j’aurais volontiers préparé une garniture de patates douces, crème de tournesol et graines de courges. J’ai préparé les galettes avec 100 g de farine de sarrasin, 50 g de farine de blé (T80), 1/4 cuillerée à café de sel, 1 cuillerée à café de carbonate de calcium, 2 cuillerées à soupe d’huile (25 g d’huile de colza), 300 g de lait de soja nature non sucré et 150 g d’eau.

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Poêlée complète

Pour cette poêlée express, j’ai utilisé des légumes surgelés non assaisonnés (sachet de « légumes pour poêlée »), un reste de riz, un reste de maïs en conserve et des cacahuètes grillées. C’était rapide, coloré et bon !

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Coleslaw et steak de lentilles

Toit est dans le titre ! La recette du coleslaw est ici et celle du steak est .

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Flower burger

Sur mon trajet maison-travail se trouve un restaurant de burgers végétaliens et colorés, Flower burger ! Merci à Au vert avec Lili, grâce à qui j’en ai découvert l’existence. Ci-dessus, un Elf burger, qui est apparemment une création temporaire.

Ci-dessous, un autre exemple, cette fois avec un bun noir. Vous remarquez à côté des frites, une petite salade, une boisson et un sachet de fruits à croquer de chez Mc Donald’s… Parce que ce jour-là était un jour de dentiste pour le Béluga, et on a un accord qui stipule que cela donne le droit à un repas chez Mc Donald’s. J’ai profité de la proximité de Flower Burger avec le Mc Donald’s République pour manger un burger avec mes frites héhé !

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Tranches de pomme

Avec une pomme et un couteau, on peut découper une spirale de pelure, puis faire apparaître des étoiles au milieu des tranches de pomme. Et avec un petit emporte-pièce, on peut retirer le trognon en ajoutant un dessin dans la tranche. Le Pinto approuve.

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Gâteau au chocolat et pop corn caramélisé

Je ne sais pas si vous avez entendu parler des E3C, ces nouvelles épreuves du bac censées avoir les avantages de l’ancien bac ET ceux du contrôle continu. Comme l’immense majorité des profs et autres personnels confrontés à ces épreuves, je vois surtout qu’elles cumulent les inconvénients des deux méthodes, sans justification suffisante, et qu’elles sont imposées sans aucun accompagnement face aux difficultés, dans une précipitation délétère pour tout le monde. Mais notre ministre refuse de le reconnaître. Alors on essaye d’agir au mieux, de manière constructive, mais c’est vraiment une période sombre.

Pour essayer de réconforter et d’apporter un peu de lien, j’apporte à manger. Ici, un gros saladier de pop corn croustillant (cette recette sans le chocolat) et un gâteau au chocolat très simple. En voici la recette : 200 g de farine de blé (300 ml), 250 g de sucre, entre 25 et 50 g de cacao en poudre non sucré, 1 sachet de poudre à lever (1 cuillerée à soupe), 100 g d’huile neutre et 200 g de lait de soja nature.

 

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Banane séchée et chantilly de coco

Quand on était en vacances à Anduze, on a visité la chocolaterie bean to bar Chocobio et on avait acheté, entre autres, de petites tranches de banane séchées à moitié couvertes de chocolat noir. Je peux vous dire que, nappées de chantilly de coco, cela fait des bouchées fameuses ! Pour faire la chantilly de coco, je verse dans un siphon 200 g de crème de coco à 90 % de matière grasse (en briquette, marque Kara, ou récupérée à la surface d’une cannette, marque Organi) et 2 sachets de sucre vanillé.

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Bon dimanche !

Pâtes au fromage 100 % végétales

9 Fév

Bonjour !

Ceci est une recette que je peux préparer dans les situations où, avant d’être végétalienne, je faisais cuire des pâtes puis je les mélangeais simplement avec du fromage râpé ou des lamelles de Comté.

Entendons-nous bien : ce n’est évidemment pas une recette qui va faire croire à un amateur de fromage qu’il mange une classique assiette de pâtes au fromage standard composée de beurre et de fromage râpé ! Mais c’est un plat très facile et extrêmement réconfortant, qui apporte la même gourmandise et la même satiété. Alors quel nom pourrait-on lui donner ? Vous avez une idée, vous ?

Je sais que je ne suis pas censée utiliser le mot « fromage » dans le titre de cette recette, alors que les industriels ont parfaitement le droit de mettre « fromage » dans le nom d’un plat plein de lygomme, juste parce qu’ils ont ajouté une minuscule quantité de « vrai fromage » à leur substitut… Alors je me creuse la tête, mais pour le moment je n’ai pas d’idée et ce sera donc « pâtes au fromage 100 % végétales », voilà !

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Ingrédients pour 1 personne
– 125 g de spaghetti, coquillettes ou autres pâtes sèches
– 1 cuillerée à soupe un peu bombée d’huile neutre, ici de l’huile de colza désodorisé/cuisson (20 g)
– 1 cuillerée à soupe un peu bombée de purée d’amande blanche ou de cacahuète (20 g)
– 1/2 cuillerée à soupe de levure de bière en paillettes
– Si on utilise de la purée d’oléagineux non salée, 1 grosse pincée de sel fin
– Facultatif : 1/4 de cuillerée à café de carbonate de calcium

Ingrédients pour 4 personnes 
– 500 g de spaghetti, coquillettes ou autres pâtes sèches
– 5 cuillerées à soupe d’huile neutre, ici de l’huile de colza désodorisé/cuisson (70 g)
– 5 cuillerées à soupe de purée d’amande blanche ou de beurre de cacahuète (75 g)
– 2 cuillerées à soupe de levure de bière en paillettes (environ 7 g)
– Si on utilise de la purée d’oléagineux non salée, 1/2 cuillerée à café de sel fin
– Facultatif : 1 cuillerée à café de carbonate de calcium

Préparation
– Dans une casserole avec couvercle, faire chauffer de l’eau.
– A l’ébullition, retirer le couvercle et ajouter les pâtes et un peu de gros sel, puis laisser cuire (sans couvercle).
– Pendant ce temps, mixer tous les autres ingrédients, soit dans le saladier de service (en utilisant un fouet à main), soit dans un grand bol (en utilisant un mixeur plongeant) soit dans un blender.
– Quand les pâtes sont cuites, les égoutter puis les mélanger à la sauce.

Remarques

  • Prix : La purée d’amande bio est chère : autour de 20 euros le kg… mais c’est le même prix que du Comté bio ! La purée de cacahuète (100 % cacahuète, ne pas confondre avec le beurre de cacahuète qui contient aussi de l’huile de palme, du sucre et du sel) est plus économique : entre 6 et 10 euros le kg, soit le même prix que de l’emmental râpé classique. Ce plat n’est donc pas plus cher que son équivalent avec fromage d’origine animale, si l’on peut se permettre d’investir dans le pot de purée d’oléagineux et de l’utiliser au fil des mois.
  • Variante moins grasse : On peut remplacer l’huile par deux fois plus d’eau. Cette variante (sans huile et sans levure diététique) figure dans Nourrir son enfant autrement, sous le nom de « pâtes crémeuses à la cacahuète : Pour 3/4 personnes, on cuit 400 g de spaghetti (ou autres pâtes), puis on les égoutte et on les mélange avec une sauce obtenue en mixant/fouettant 4 cuillerées à soupe de purée de cacahuète mixée, 120 ml d’eau (8 cuillerées à soupe), 1/2 cuillerée à café de sel, et éventuellement 1 cuillerée à café de carbonate de calcium. ». Et c’est bien sûr meilleur en ajoutant de la levure de bière en paillettes à la sauce !
  • Variante avec légumes : Utiliser seulement 100 g de pâtes sèches par personne et ajouter 50 g de légumes. Une solution simple est de choisir des petits pois ou des fleurettes de brocoli (frais ou surgelés) et de les faire cuire directement dans l’eau de cuisson des pâtes. Je les ajoute dans la casserole quand l’eau recommence à bouillir, environ 5 minutes après l’ajout des pâtes.

Bon dimanche !

Aliments 100 % végétaux au supermarché

8 Fév

Bonjour !

Aujourd’hui, je partage enfin avec vous le relevé des prix des aliments que j’ai réalisé à l’automne-hiver 2019 dans les petits supermarchés Casino, Carrefour et Intermarché situés autour de chez moi.

J’ai listé ici les aliments que je suis susceptible d’acheter quand on n’a vraiment pas d’autre choix que de faire les courses dans un supermarché classique : par exemple quand on est en vacances dans un endroit où on ne trouve pas de magasin bio.

Les aliments de cette liste sont tous 100 % végétaux. Par contre, cela ne fait pas d’eux des aliments parfaits. En particulier, certains contiennent des ingrédients que je cherche généralement à éviter, comme de l’huile de palme, des arômes ou des conservateurs.

Par défaut, les prix indiqués sont ceux des aliments non bio. J’ai pu faire des erreurs : n’hésitez pas à me les signaler.

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Rayon des fruits et légumes frais

  • Ail : 3 euros les 250 g, soit 5 têtes d’ail
  • Aubergine : 2,5 euros la pièce
  • Banane : 2 euros le kilo
  • Betterave cuite, en vrac : 3 euros le kilo, et une pièce pèse 200 g
  • Brocoli : 1 euro le gros brocoli de 500 g
  • Carotte : 1,7 euros le kilo
  • Champignon : 3 euros la barquette de 500 g
  • Champignon à farcir : 5 euros le kilo, et une pièce pèse 50 g
  • Chou fleur : 2 euros pour 1 kg de blanc (contre 2,2 euros le sachet de 100 g déjà découpé, au rayon frais !). Un chou fleur contient 100 g de vert et 600 g de blanc, dont 500 g de fleurettes.
  • Citron : 3,20 euros le filet de 1 kilo, et une pièce pèse 125 g (soit 0,40 euros la pièce contre 0,80 si acheté à l’unité)
  • Concombre : 0,6 euros pièce
  • Courge : 1 euro la tranche
  • Courgette : 1 euro le kilo, et une pièce pèse 250 g
  • Épinard (pousses) : 2 euros les 100 g en sachet
  • Fenouil : 2 euros kilo et une pièce pèse 400 g
  • Framboise : 2,50 euros la barquette de 125 g
  • Mâche : 1 euro la grosse barquette de 150 g
  • Mandarine : 3 euros le kilo
  • Mélange pour pot au feu : 3 euros la barquette de 1 kg comprenant 1 oignon, 1 navet, 1 gros tronçon de poireau, 6 carottes (500g) et 1 bouquet garni
  • Navet : 3,8 euros le kilo et une pièce pèse 200 g
  • Oignon : 2,5 euros le filet de 500 g ou 4 euros le kilo en vrac et une pièce pèse 200 g
  • Orange : 2,50 euros le kilo
  • Patate douce : 2,9 euros le kilo et une pièce pèse 400 g
  • Poire : 4 euros le kilo
  • Poivron : 2,5 euros la pièce
  • Pomme : 3,50 euros le kilo et une pièce pèse 200 g
  • Pomme de terre : 3 euros le kilo et une pièce pèse 200 g
  • Potimarron : 2,5 euros pièce
  • Radis : 1 euro la botte de 250 g, avec environ 200 g de radis et 100 g de fanes
  • Raisin : 3 euros le kilo
  • Salade : 1 euro pièce
  • Tomate cerise : 1 euro la barquette de 250 g
  • Tomate ronde : 3 euros le kilo

Rayon des légumineuses et fruits secs

  • Abricots secs : 3,7 euros les 500 g
  • Figues sèches : 5 euros les 200 g
  • Lentilles corail sèches : 3,2 euros
  • Lentilles vertes sèches : 2,2 euros les 500 g
  • Pruneaux d’Agen : 2,6 euros les 250 g
  • Raisins secs : 2 euros les 250 g (contre 1,8 euros les 125 g au rayon pâtisserie !)

Rayons réfrigérés

  • Carottes râpées au citron : 1,5 euros la barquette de 250 g environ… et quasiment le même prix pour 500 g !
  • Chou râpé : 2,3 euros le sachet de 250 g
  • Galettes de sarrasin : 2,6 euros les 6 (attention, vérifier l’absence d’oeufs dans la liste des ingrédients)
  • Margarine 100 % végétale : 2,5 euros les 250 g
  • Pâte feuilletée sans beurre (avec huile de palme) : 1 euro pièce
  • Taboulé au raisins/oriental : 1,5 euros la barquette de 300 g environ
  • Yaourts végétaux : 2 euros les 8×100 g en nature ou 4×100 g en aromatisé

Rayon de l’épicerie diététique ou bio

  • Crème dessert de soja à la vanille : 1,3 euro la brique de 500g (contre 1,6 euros les 4x100g au frais)
  • Galettes de riz soufflé nappés de chocolat noir : 1,6 euros les 100 g (8 galettes)
  • Jus de citron bio : 1,5 euros les 200 g. Je choisis le jus de citron bio pour éviter les conservateurs présents dans le jus présenté en petites bouteilles en plastique vert.
  • Lait (boisson) de soja nature : 1,6 euros le litre
  • Boisson de soja vanille : 1,4 euros le litre
  • Levure diététique Gerblé : 1,85 euros la boîte de 150 g
  • Sachet repas prêt à réchauffer : 2,5 euros les 220g (attention, vérifier l’absence de produits d’origine animale dans la liste des ingrédients)

Rayon de l’épicerie salée

  • Mouliné de légumes : 1 euro le litre
  • Marrons cuits : 4 euros les 400g
  • Haricots verts très fins : 0,6 euros les 220 g (poids égoutté)
  • Ratatouille : 0,75 euros les 375 g
  • Mais : 1,9 euros les 2 boites de 140 g (poids égoutté)
  • Pois chiche en conserve de verre : 1,3 euros le bocal de 400 g (poids égoutté) contre 0,5 euros en boîte métallique
  • Haricots blancs ou rouges, lentilles : 1,45 euros en bocal de verre contre 0,5 euros en boîte métallique 
  • Riz : 1 euros les 500 g
  • Pâtes : 1 euro le kilo
  • Polenta instantanée : 1,73 euros les 500 g
  • Huile d’olive : 4 euros les 500 ml
  • Huile de colza : 2,2 euros le litre
  • Huile de friture : 3 euros le litre
  • Ketchup : 1 euro le flacon 
  • Sauce barbecue (attention, vérifier l’absence d’anchois dans la liste des ingrédients) : 1,8 euros les 285 g pour la marque Benedict, 2 euros les 217 g pour la marque Amora
  • Véganaise (marque Amora) : 2,8 euros  les 270 g
  • Bouillon cube aux légumes : 1,8 euros les 180 g
  • Olives à la grecque (elles sont récoltées mûres, pas noircies au fer) : 2 euros les 200 g
  • Sauce tomate napolitaine ou basilic : 1,2 euros les 200 g
  • Bicarbonate : 2 euros les 400 g

Rayon pâtisserie

  • Amande poudre : 1,5 euros les 125 g au rayon pâtisserie (moins cher qu’au rayon fruits secs)
  • Cassonade : 2,50 euros le kilo
  • Coulis de framboise : 2 euros les 165 g
  • Eau à la fleur d’oranger : 2,2 euros les 200 ml
  • Farine de blé blanche : 1 euro le kilo
  • Fécule de maïs (Maïzena) : 2,25 euros les 400 g
  • Ferments pour yaourt (Mon yaourt maison)
  • Levure chimique / poudre à lever : 1,2 euros les 8 sachets
  • Mélange pour cookies : 4 euros le mix pour 16 cookies à additionner de 70 g de beurre et 1 oeuf (je vais tester une alternative végétale
  • Mélange pour flan entremet (Ancel) : 1,20 euros pour 4 sachets (180 g) à additionner de 500 ml de lait (de soja, sinon ils ne se tiennent pas bien)
  • Noix de coco râpée : 2,2 euros les 200 g
  • Sucre en poudre : 1,33 euros le kilo
  • Sucre glace : 1,33 euros les 500 g
  • Sucré vanillé : 2 euros les 12 sachets

Rayon exotique ou emplacement des produits variable selon les magasins

  • Amandes fumées : 2 euros les 100 g
  • Beurre de cacahuète Crunchy : 4 euros le pot 340 g (contient de l’huile de palme)
  • Chouchous : 4 euros les 500 g
  • Crème de coco Kara : 2 euros les 200 ml (contre 1,4 euros pour le lait de coco qui est composé de 1/3 d’eau et 2/3 de crème)
  • Graines de tournesol grillées à décortiquer : 0,6 euros les 125 g
  • Gressins : 1,5 euros le sachet de 250 g – attention, ce sont les gressins à l’huile d’olive, pas les gressins apéritifs au sésame qui eux ne sont pas 100 % végétaux
  • Huile de sésame grillé : 3 euros les 250 ml
  • Sauce soja : 1,1 euros les 125 ml
  • Sauce yakitori (un peu épaisse), sauce teriyaki : 4 euros les 200 ml
  • Wraps/galettes pour fajitas : 2,4 euros les 6

Rayon apéritif

  • Cacahuètes grillées : 1 euro les 200 g
  • Pistaches : 5 euros les 160 g aux fruits secs VS moins cher au rayon apéro : 2,4 euros les 125 g (avec ou sans sel)
  • Mini bretzels : 1,4 euros les 200 g environ 
  • Chips : 1 euro le sachet familial 
  • Tortilla chips nature : 1,4 euros le sachet de 200 g
  • Curly : 1 euro le grand sachet de  90 g
  • Chipster : 1,18 euros la boîte de 75 g (contient de l’huile de palme)
  • Pop corn salé, à éclater : 1,75 euros les 200 g (peut contenir de l’huile de palme)

Rayon de l’épicerie sucrée

  • Fruits au sirop : 1,4 euros les abricots ou poire ou pêche en boîte de 225 g (poids égoutté, soit 410g en poids net) 
  • Compote de pomme : 1 euro les 750 g
  • Gourdes de compote : 1,8 euro les 4×90 g
  • Crème de marrons : 2,56 euros les 500 g
  • Confiture d’abricot : 1,5 euros les 320 g
  • Nociolata sans lait (bio) : 3,45 euros les 270 g – la seule alternative au Nutella validée par le Béluga !
  • Pâte de spéculos : 3 euros les 400 g (contient de l’huile de palme)
  • Cacao en poudre non sucré : 2,9 euros les 250 g
  • Pain de mie nature : 1,5 euros le paquet de 500 g (14 tranches)
  • Biscottes : 1,3 euros les 300 g (34 biscottes)
  • Céréales Country Crisp chocolat noir : 4 euros les 550 g
  • Biscuits Granola : 1,5 euros les 184 g et 1 cookie pèse 23 g (contient de l’huile de palme)
  • Biscuits Oreo classique : 1 euros les 154 g et 1 cookie pèse 11 g (contient de l’huile de palme)
  • Spéculos Lotus : 1,7 les 250 g et 1 biscuit pèse 7,8 g (contient de l’huile de palme)
  • Biscuits Palmito : 0,7 euros les 100 g et 1 biscuit pèse 8,3 g (contient de l’huile de palme)

Rayon des bonbons et chocolats

  • Bonbons Anis de Flavigny : 10 euros les 500 g
  • Bonbons Arlequin : 1,78 euros les 150 g
  • Bonbons Starmint : 1,74 euros les 200 g
  • Bonbons Ricola (à choisir sans miel ni beurre dans la liste des ingrédients) : environ 1,5 euros les 50 g
  • Bonbons Dragibus : 1,2 euros les 120 g
  • Bonbons Skittles : 1,46 les 174 g
  • Bonbons Tic Tac (éviter les couleurs rouges et oranges, qui contiennent du colorant E120) : 2,5 euros la petite boîte de 54 g
  • Bonbons fil Scoubidou, Acidofilo, Scoubifizz : 1,86 euros les 180 g
  • Bonbons Pez (contient de l’huile de palme) : 1,90 le distributeur avec des 4 petits paquets
  • Bonbons Vichy : 1,1 euros le sachet de 230 g
  • Chocolat noir pâtissier Nestle : 2 euros les 200 g
  • Pop corn sucré au caramel : 2,5 euros le pot de 125 g
  • Sucettes (éviter celles au goût lacté ou au caramel, elles contiennent alors des produits laitiers) : 2,1 euros les 192 g (16 sucettes)

Rayon des boissons

  • Bière Heineken : 5 euros les 6 canettes de 33cl
  • Eau Courmayeur (naturellement riche en calcium) : 0,5 euros le litre
  • Jus multifruits : 2 euros le litre
  • Sirop aromatisé : 3 euros la bouteille de 1 L

Rayon des surgelés

  • Julienne de légumes : 1,2 euros les 500 g
  • Légumes pour potage bio : 1,9 euros les 600 g
  • Petits pois surgelés : 1,25 euros le kilo, ce qui est beaucoup moins cher qu’en conserve
  • Poêlée de légumes : 2,4 euros les 600 g
  • Pommes noisette surgelées : 1 euro le paquet de 480 g
  • Potiron en cubes : 1,8 euros les 600 g

J’espère que cette liste pourra vous être utile pour faire les courses en passant moins de temps à scruter les étiquettes. (Valérie, c’est pour toi !)
Bien sûr, il est toujours bon d’y jeter un œil pour vérifier que le produit est bien 100 % végétal, car un producteur a le droit de modifier la composition de ses produits sans mettre en valeur ce changement.

Bien entendu, je compte sur vous pour me signaler si j’ai fait des erreurs, sur un produit ou sur son prix… Merci d’avance !

Bon week-end !

Repas de fin janvier

2 Fév

Bonjour !

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Dîner spécial enfants

Le jeudi, Doudou rentre très tard. J’ai pris le positif de cette situation en décrétant que le jeudi soir serait un dîner qui se mange avec les doigts, pour pouvoir jouer en même temps. Je pensais d’abord à un peu de cartes, par exemple, mais les enfants préfèrent qu’on dîner dans leur « cabane », construite en mettant matelas et couette sens dessus dessous… Ce soir-là, on a mangé de l’omelette de pois chiche (avec du ketchup pour les petits), des bâtonnets de carotte, et des gressins trempés dans du pâté de tournesol.

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Topinambours et sandwich

En haut, un velouté de topinambour (topinambours cuits puis épluchés, huile d’olive, sel) tellement épais (j’adore) que je l’ai mangé comme une purée, agrémenté de graines de tournesol décortiquées et de pain bis. Pour compléter, un sandwich au houmous et à la salade. En dessert, un reste de poire au sirop (du commerce) avec des pistoles de chocolat, et une clémentine.

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Bento express

Un reste de soupe, un reste de riz, un reste steak de lentilles coupé en morceaux, un mini récipient de ketchup, un reste de salade parsemée de cacahuètes pour cacher le fait que je n’ai pas eu le temps de préparer une vinaigrette. Emballez, c’est pesé ! (Et c’est lourd à cause du verre, je vais finir par en acheter une, de ces fameuses boîtes hermétiques en inox qui passent au four micro onde !).

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Bento choucroute

Je vous en ai déjà montré, des restes de choucroute, mais celui-ci était particulièrement savoureux car agrémenté de fromage patate et de graines de tournesol.
En dessert, le reste d’une pomme coupée en tranches pour le petit déjeuner du Béluga. J’ai comblé le reste de la boîte avec des amandes et des pruneaux, c’était bon aussi !

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Sandwich grillé au fromage patate

Cela faisait longtemps que je voulais tester une variante colorée du fromage de pomme de terre, en remplaçant 1 des 3 pommes de terre par 1 carotte. Le voici, réalisé à 4 mains avec le Pinto, en remplaçant aussi l’huile par de la purée d’amande blanche et en ajoutant un peu de paprika fumé.

Pour faire le sandwich grillé, j’ai classiquement beurré (margariné) deux tranches de pain et les ai assemblées en garnissant le milieu de « fromage ». Puis j’ai beurré les faces extérieures et grillé le tout à la poêle. Croqué en accompagnement d’une soupe de légumes, c’était fameux !

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Soupe de fées

Quand on fait du pot au feu pour le dimanche midi, j’aime faire comme quand j’étais petite et manger le bouillon le dimanche soir, avec des pâtes dedans. On appelait cela la soupe de fées, à cause des jolis ronds irrisés formés en surface par la matière grasse.

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Fromage blanc fantaisie

Depuis que j’ai des enfants, je me suis remise au yaourt. J’en prépare environ 1,5 kg chaque semaine, avec du lait de soja nature et un sachet de ferments, reparti dans deux bocaux en verre qui incubent une nuit au four règle à 40. Puis j’égoutte le yaourt 12h à 24h et je le fouette avec environ 10 % de son poids en huile de colza désodorisée. Cela fait un fromage blanc végétal très riche en oméga 3 ! Les enfants l’aiment avec du sirop, et maintenant simplement avec du sucre. Et si je leur propose des billes en sucre argentées ou des étoiles en sucre, c’est la fête ! Ici, étoiles en sucre Valentine et Patachou.

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Goûter d’épiphanie

Une galette des rois végétales de chez Oh faon !, un chocolat chaud soja et un chai latte soja de chez Starbucks. On n’a pas évité le zéro déchet sur ce coup, malgré mon kit à emporter (serviette en tissu, ramequin-mini verre en inox, petites cuillères et petites fourchettes en inox).

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Déjeuner à emporter

Une classique salade de riz aux lentilles et maïs, des sandwichs à la margarine et aux Végé-tranches fumées ou aux carottes râpées. En apéro, on avait des caachuètes et en dessert/goûter, des clémentines et des biscuits.

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Diner chez Aujourd’hui Demain

Vous l’avez peut-être compris grâce aux deux photos précédentes, en janvier on a pris le train en famille. C’était pour un week-end express à Paris, histoire d’être présents à l’anniversaire d’un ami. On en a profité pour découvrir le sympathique concept-store et restaurant Aujourd’hui Demain. On a fait quelques emplettes et on a notamment goûté  des aliments inhabituels, comme un steak végétal (Beyond Meat ?) avec des pommes de terre grenaille pour le Béluga.

En dessert, j’ai profité d’un bon tiramisu, le Pinto a choisi une briquette de lait végétal chocolat-banane et le Béluga un chocolat chaud végétal de compétition, avec chantilly et mini marshmallows !

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Bonne semaine !

Avant et maintenant

1 Fév

Avant, j’étais une petite fille très sage, tout le temps dans sa chambre en train de lire, de faire ses devoirs ou de faire des travaux manuels.

Avant, ma mère m’appelait « miss bougnette » car je me faisais très souvent des taches. Je me faisais aussi régulièrement des bleus, ce qui l’énervait car je ne me rappelais pas d’où ils venaient.

Avant, je ne comprenais pas vraiment pourquoi j’étais médiocre en sport, surtout les sports collectifs et les sports de rapidité. Ce n’étais pas faute d’y mettre tout mon coeur, d’avoir un physique tout à fait semblable à celui de mes camarades et de pratiquer une activité physique hebdomadaire (dans laquelle j’étais aussi loin de briller).

Avant, je ne comprenais pas pourquoi les autres tenaient tant à se regrouper avec celleux qui leur ressemblaient le plus et à faire exactement la même chose. Au collège, j’ai fait semblant d’aimer Leonardo Di Caprio, pour faire comme tout le monde. Au lycée, j’ai d’abord fréquenté le groupe « à la mode », avec qui ça se passait bien (j’étais invitée aux fêtes) mais au sein duquel je me sentais porter un masque. Alors j’ai changé pour le groupe des « marginaux », avec qui je me sentais libre d’exprimer ma fantaisie, sans craindre d’être hors norme.

Avant, le jour où j’ai dit à Doudou que, sans savoir pourquoi, je m’étais toujours sentie différente des autres, il m’a répondu d’arrêter de me regarder le nombril, parce que j’étais parfaitement normale.

Avant, on m’a fait comprendre que j’avais « brisé le cœur » d’un jeune homme. Depuis plusieurs mois, on avait un plaisir partagé à être partenaires lors d’un cours de danse. Il m’a invitée à dîner chez lui un soir et c’est quand son coloc m’a dit « Ses peluches, c’est son piège à filles » que j’ai compris qu’on n’était peut être pas sur la même longueur d’onde. Pendant le repas, j’ai donc subitement annoncé que j’étais fiancée (ce qui était vrai, mais je n’avais pas pensé à le crier sur les toits pour décourager toute tentative de séduction).

Avant, je travaillais d’arrache-pied pour mes études, et ça se passait bien. Mais quand j’ai commencé à travailler en tant que prof, dans un contexte professionnel complètement nouveau, ça s’est mal passé. J’ai accumulé les gaffes jusqu’à être prise en grippe par une partie de l’équipe. Bien sûr, le fait que je sois devenue maman pile à cette période n’a pas aidé, car du coup je n’ai pas pu compenser par une attention extrême et un travail forcené, comme je le faisais jusqu’alors.

Avant, j’avais une colère permanente, que je rentrais au maximum à l’intérieur de moi. J’étais énervée que les gens ne fassent pas attention aux autres, agissent en dépit du bon sens, en dépit de leurs convictions, et pire, qu’iels disent très souvent des choses qu’iels ne pensent pas, juste parce que ça leur passe par la tête à ce moment-là. Y compris les personnes très gentilles et intelligentes comme Doudou. Tout cela n’avait pas de sens pour moi, et ça me rendait dingue. D’ailleurs, de manière assez régulière, je pétais un câble pour une broutille.

Avant, Doudou et ses parents considéraient que j’étais une fille intelligente mais caractérielle, peu respectueuse des autres, « séductrice » avec les personnes qui ne me sont pas proches et capricieuse avec ma famille la plus proche. Ils me disaient toujours de faire moins d’activités, de moins travailler puisque j’étais très souvent fatiguée mentalement. Et moi je sentais bien que le problème n’était pas mes activités, qu’au contraire j’en avais vraiment besoin pour me défouler.

Avant, je ne comprenais pas pourquoi j’étais comme Bécassine quand je rencontrais une nouvelle situation : maladroite à tous les niveaux, semblant ne rien comprendre. Alors que plusieurs mois après je changeais complètement : je voyais clairement les choses et j’agissais exactement comme il le faut.

Avant, je ne comprenais pas pourquoi c’était si difficile pour moi de répondre aux commentaires de mon blog, alors que je consacre plusieurs heures chaque semaine aux articles.

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Et un jour, pour le Pinto qui passait son temps au parc à dessiner des chiffres dans le sable au lieu de jouer avec les autres, j’ai fait des recherches sur l’autisme sans déficit intellectuel (syndrome d’Asperger). Et ça m’a parlé étrangement. Maintenant je n’ai pas de diagnostic « complet » car il y a des années d’attente pour cela. Mais j’ai le diagnostic écrit par un psychologue spécialisé dans l’autisme, que je consulte chaque semaine depuis maintenant un an. Et quel soulagement !!!!!

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Maintenant, je sais que je ne suis pas pétrie de défauts indépendants les uns des autres, qui subsistent malgré l’énergie colossale et organisée que je dépense pour les gommer.

Maintenant, je sais que je n’arriverai jamais à comprendre pourquoi autour de moi tout le monde agit de manière bizarre. On n’a pas le cerveau construit de la même manière, c’est tout. Iels ont un fonctionnement tout à faire logique pour une personne neurotypique.

Maintenant, je sais que je fais manuellement et consciemment ce que la plupart des gens font de manière automatique et intuitive. Regarder dans les yeux ? Oui bien sûr que je le fais ! Je regarde un peu la pupille gauche, un peu la droite, un petit peu ailleurs sur visage (front, bouche) en fonction de la zone en mouvement, puis à nouveau l’œil droit, puis je dézoome pour regarder en même temps les deux yeux, etc. Apparemment ce n’est pas comme ça que les gens normaux font : iels regardent juste leur interlocuteur, c’est évident pour elleux.

Maintenant, je comprends pourquoi je suis si fatiguée quand je passe plusieurs heures avec plus d’une personne. En tête à tête, c’est fatigant mais je peux gérer : en limitant le nombre de rendez-vous par jour, puis en prévoyant rapidement un grand temps de calme pour faire une activité de « classement » (article de blog ou préparation de cours) afin de rassembler les morceaux de moi-même, éparpillés après avoir joué le rôle d' »antennes » pour essayer de comprendre la personne en face et lui répondre au mieux.

Maintenant, je mesure la chance d’avoir été en couple très jeune avec la même personne, ce qui m’a sans aucun doute protégée de beaucoup de problèmes.

Maintenant, je mesure ma chance d’avoir enfin trouvé un-e psy qui me convienne et me permette de me sentir tellement mieux.

Maintenant, je mesure également l’incroyable force que j’arrive à déployer depuis toujours, pour arriver à me comporter à peu près comme les autres.

Maintenant, je sais éviter les crises de colère, qui venaient d’un trop plein de contraintes au quotidien. Je me sens en droit de demander des aménagements, comme une moindre charge de travail quand je change d’environnement (le temps que je m’adapte à la nouvelle situation), des consignes explicites (car malgré mes efforts soutenus je ne capte pas tous les implicites qui sont évidents pour d’autres) et le droit de porter des bouchons d’oreille à la maison quand je sature. Ce n’est pas parce que je suis capricieuse, c’est parce que j’en ai besoin.

Au passage, ce n’est pas parce qu’on n’a pas de handicap qu’on n’a pas le droit d’exprimer ses besoins ! On devrait tou-te-s avoir assez d’estime de soi et de respect des autres pour permettre à chacun-e de demander ce dont iel a besoin, sans avoir à se justifier par une étiquette.

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Pour aller plus loin, si vous le souhaitez :

  • La différence invisible, de Julie Dachez. Une bande dessinée autobiographique de cette jeune femme Asperger, avec à la fin quelques pages très faciles à lire pour découvrir ce syndrome si différent de l’image qu’on se fait de l’autisme.

Bon week-end !