Archive | novembre, 2018

Nos calendriers de l’Avent 2018

30 Nov

Bonjour !

Ce n’est pas un jour habituel de publication, mais j’avais envie de partager avec vous nos calendriers de l’Avent 2018, au cas où vous n’auriez pas encore préparé le vôtre.

D’habitude, je remplis de petits mots et « bons pour » un calendrier de l’Avent réutilisable contenant déjà un petit sapin en bois et une décoration à y ajouter chaque jour. Je vous en avait parlé en détails ici.

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Cette année, j’ai profité d’une commande de vêtements d’occasion pour acheter, d’occasion aussi, un petit calendrier de l’Avent parfait pour le Pinto, qui a 2 ans : le calendrier de l’Avent « La forêt » de Grund, édité en 2010. Chaque case contient un mini livre cartonné à lire (vraiment mini : il y a une seule phrase, répartie en 4 pages) puis à accrocher au sapin familial.

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Et en passant dans un supermarché, j’ai eu un coup de cœur pour le calendrier Lego Friends 2018, qui contient une mini décoration à construire et à accrocher au sapin familial : parfait pour le Béluga, qui a 6 ans ! Notamment pour le côté « petite surprise à construire » similaire aux oeufs surprise Kinder, que nous n’achetons pas malgré les demandes ponctuelles du Béluga.

J’ai validé que ça lui plairait en lui montrant le calendrier. Au passage, il y avait aussi un calendrier Lego Star Wars à côté, mais j’ai prévenu le Béluga que c’était le Lego Friends que je proposais d’acheter, et je savais qu’il ne serait pas frustré car il n’est pas fan de l’univers Star Wars.

C’est donc certes un objet neuf, mais les lego sont réutilisables, ça lui fait des petites surprises à construire comme dans les œufs Kinder, et surtout ce coffret est impeccable pour continuer à montrer au Béluga qu’il a le droit de profiter de jouets violets et roses. En effet, les Lego Friends sont visiblement pensés pour plaire aux filles, mais je trouve que le contenu de cette boîte, sur le thème des décorations de Noël, est tout à fait unisexe, et l’illustration de la boîte n’est pas trop fifille (visiblement, c’est une exception pour ces produits). Et bonus, elle montre des personnages pas forcément à la peau blanche : ça compense un peu la sous représentation injustifiée des minorités ethniques dans les visuels en France !

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On reprendra sans doute notre calendrier en bois l’année prochaine, mais je suis contente de faire une exception pour cette année. Et c’est peut être un hasard, mais ces calendriers ont tous les deux une surprise à double effet : un cadeau pour l’enfant (mini livre à lire, mini surprise à construire) qu’il peuvent ensuite partager avec la maisonnée (les deux sont prévus pour être utilisés en décoration d’arbre de Noël). Je trouve que symboliquement c’est chouette.

Et bien sûr, ces calendriers du commerce ne nous empêcheront pas d’ajouter des petits mots bonus, par exemple apportés par Gino, notre lutin de Noël

Bonne journée !

Repas de fin novembre

25 Nov

Bonjour !

Je suis ravie de pouvoir vous montrer l’aperçu du projet qui me remue les neurones depuis un an : Nourrir son enfant autrement, un gros livre qui compile tout ce que j’ai appris sur l’équilibre nutritionnel d’une alimentation végétale et les moyens d’aider son enfant à construire une relation saine avec la nourriture, additionné des témoignages de Mélanie Mardelay, Omry et Aurélie du blog De chair et de lait. La parution en librairie est pour janvier, j’ai hâte de vous le présenter complètement ! En attendant vous pouvez voir quelques pages ici.

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Risotto et mâche

En bas, un reste de risotto aux cèpes séchés que j’ai fait réchauffer au four micro ondes, en haut de la mâche avec des graines de tournesol et une pincée de sel, à manger avec le risotto.

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Megadara


Avec le retour du froid, on ressort les plats un peu épicés et réconfortants. Contre toute attente, le Béluga en a mangé sans sourciller, à part les oignons grillés. La recette du megadara est ici.

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Tajine et kesra

La recette du tajine de légumes est ici. Pour la kesra, je mélange 500 g de semoule de blé (dur) fine, 1 cuillerée à café de sel , éventuellement 1 cuillerée à café de carbonate de calcium et 100 ml d’huile neutre (colza cuisson) puis j’ajoute environ 200 ml d’eau. Je pétris puis sépare en 2 boules de pâte. Une à la fois, je les étale sur 1 cm d’épaisseur juste avant de les faire cuire dans une poêle antiadhésive, en retournant la galette quand elle est un peu dorée dessous (indice : le dessus est alors devenu mat). En fait, je les étale directement dans la poêle en appuyant avec mes doigts… (Coucou Résé, tu as vu, j’ai mis le temps mais tu as ma recette !)

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Soupe et granola salé

En automne-hiver, je me régale de soupes, j’adore ! Ici, soupe parsemé d’un granola salé réalisé par Au vert avec Lili à base d’avoine, sarrasin et graines de courge. Merci Lili !

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Steak de lentilles et pomme de terre sautées

Voici mes steaks hachés à base de lentilles, parfaitement réalisés par ma belle-mère. Ici réchauffés avec un reste de pommes de terre sautées. Admirez la belle forme ronde de ses steaks !

Du coup j’ai utilisé mon emporte pièce rond pour obtenir moi aussi de beaux steaks ronds, même quand (pour une raison que j’ignore !) ma pâte à steaks est trop molle, comme ci-dessous :

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Hot dog express

Un soir seule avec les enfants, fatigue et flemme de cuisiner. Je sors un reste de baguette, je décongèle des saucisses de tofu (Mini Viennoises, que j’achète au rayon frais du magasin bio et conserve au congélateur, car je n’ai pas souvent la possibilité d’aller au magasin bio). Du ketchup et du beurre de cacahuète forment les assaisonnements de nos hot dogs tout simples, et on les accompagne de bâtonnets de carottes, ici des carottes multicolores. Et voilà, le repas est fini !

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Crème minute à la poire

Une poire épépinée et épluchée, une belle cuillère de purée d’amande blanche, et zou au mixeur pendant 30 secondes pour obtenir une crème veloutée à déguster immédiatement. Miam !

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Crème simplissime au chocolat

Pour cette crème, c’est tout le contraire : on la prépare la veille. Il suffit de faire fondre du chocolat avec le double de son poids en lait végétal, et sucrer au goût. Par exemple, pour 2 portions : 100 g de chocolat pâtissier, 200 g de lait de soja nature, 2 cuillerées à soupe de sucre. Une fois que tout est bien homogène, on verse dans deux ramequins et on laisse au frais pendant plusieurs heures.

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Graines de courge caramélisées

J’ai rapporté d’Italie de petites barres aux graines de courge, et ça m’a donné envie d’en faire à mon tour. Au final, c’est comme une nougatine avec des graines de courge à la place des amandes effilées, et ça va très bien avec de la pomme en dessert. On peut aussi l’enrober de chocolat. Ça vous intéresserait, la recette ?

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Bon dimanche !

La propagande sexiste des éditions Fleurus : exemple de « L’imagerie dinosaures et préhistoire »

18 Nov

Bonjour !

D’habitude, pour mon article du dimanche je m’en tiens au thème principal de mon blog, la cuisine. Mais là je souhaite vraiment attirer votre attention sur un sujet capital : comment on peut rendre les enfants sexistes en leur offrant des livres d’une maison d’édition très répandue : les éditions Fleurus. Alors si vous ne devez retenir qu’une chose, c’est que les livres Fleurus sont à éviter au maximum. Je vais vous expliquer pourquoi avec l’exemple d’un de ces livres, portant sur les dinosaures et la préhistoire. Je conclus bien sûr avec des propositions alternatives pour aborder ce sujet avec un enfant (je les ai mises en gras pour que vous puissiez les voir sans lire tout mon texte).

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Vous savez peut être que je boycotte les éditions Fleurus, j’ai expliqué pourquoi dans cet article. Le problème, c’est que cette maison d’édition honteusement rétrograde est très largement distribuée dans les magasins. Diverses personnes offrent donc au Béluga des livres Fleurus, en toute bonne foi, pour lui faire plaisir et lui permettre d’en apprendre plus sur un sujet qui peut l’intéresser.

Mais les livres des éditions Fleurus, même parus récemment, construisent sans le dire une vision du monde qui non seulement est totalement biaisée (raciste et sexiste) mais qui en plus est carrément fausse (en désaccord avec les connaissances actuelles).

Vu que je ne peux pas tarir à la source ces achats néfastes, j’ai décidé d’apprendre au Béluga à s’en protéger.

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Le livre

Il ‘agit d’un livre publié en 2016, qui est la reédition interactive du titre « L’imagerie des dinosaures et de la préhistoire ». Et la présentation du livre original annonce clairement la cible de cet ouvrage. Jugez par vous-même :

« Avec l’imagerie des dinosaures et de la préhistoire, l’enfant s’évade dans le monde sauvage des dinosaures. Il va pouvoir découvrir les différents types de dinosaures, comme l’énorme quetzalcoatl volant, ou encore le terrible tyrannosaure…

Cette collection vendue à plus de 20 000 000 d’exemplaires dans le monde comprend 40 titres sur des thèmes aussi différents que la mer, la musique, la préhistoire, la nature, les princesses… »

D’après la présentation officielle, c’est donc un livre rempli de références à un monde terrifiant, que vous pouvez acheter sans réfléchir car la collection a beaucoup de succès, et si vous voulez acheter un livre à un autre type d’enfant il y a dans cette collection des ouvrages sur d’autres thèmes. En bref : ce livre est pour les garçons, les filles n’ont pas à s’informer sur la préhistoire.

Et je confirme l’efficacité de cette démarche sexiste : en tant qu’enfant, je n’ai jamais reçu de livre, jouet ou figurine sur le thème de la préhistoire, et à l’époque ça ne m’a pas dérangée – alors que c’est une époque qui me concerne tout autant qu’un garçon. Maintenant que je suis adulte, je regrette d’avoir eu toute mon attention de petite fille détournée vers des activités uniquement domestiques (loisirs créatifs, poupées, lego « pour fille », etc) et me sentir ignare sur des thèmes fondateurs comme la préhistoire et sur des sujets importants pour la vie de tous les jours comme le bricolage ou la mécanique. Il n’est jamais trop tard pour se cultiver, bien sûr, mais pourquoi défavoriser ainsi les enfants, filles comme garçons, en leur interdisant de fait l’accès à des pans entiers du savoir ? Attention, je sais que mes parents ont fait de leur mieux, avec tout leur amour et sans aucune volonté de m’interdire des choses. Mais je note que, si on n’adopte pas une posture active sur le sujet, on ne peut que reproduire les stéréotypes sociaux qui nous enferment tous et toutes.

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La couverture du livre

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Je pose une première question au Béluga : « A ton avis, ce livre est-il destiné à tous les enfants ? » Réponse du Béluga : « Non, ce n’est pas pour les petits car ça peut leur faire peur ».

Deuxième question : « D’après toi, ta copine E serait elle contente qu’on lui offre ce livre ? ». Là le Béluga est embêté car il pense que je veux donner son livre à E… Je corrige : il s’agit de savoir si acheter un autre exemplaire de ce livre pour l’offrir à E serait une bonne idée. Le Béluga pense que oui.

Je demande alors au Béluga d’observer les couleurs présentes sur la couverture. Il n’y a ni rose, ni violet, qui sont des couleurs présentes sur la quasi totalité des articles destinés aux filles. Il n’y a quasiment pas de jaune, de turquoise et autres couleurs claires. Il ne s’en rend pas (encore) compte, mais cette couverture comporte clairement des couleurs que notre société actuelle associe aux garçons, et pas une seule touche de couleur actuellement associée aux filles.

Et bien sûr, comme l’a remarqué le Béluga, ce qui est dessiné peut être effrayant : un tyrannosaure qui court toutes dents dehors, soit vers nous soit vers le stégosaure qui marche tranquillement un peu plus loin, ce n’est clairement pas un personnage habituel de l’univers féminin. C’est un choix d’autant plus dommageable que :

  • il est faux de représenter un tyrannosaure à côté d’un stégosaure puisque ces dinosaures ne vivaient pas à la même époque, comme expliqué dans cette liste de 10 idées reçues sur les dinosaures.
  • Les dinosaures, même carnivores, ne passaient pas leurs journées à se battre : ils prépareraient leur nid et couvaient leurs œufs, dormaient, etc.

Il aurait donc été très facile de trouver des illustrations moins agressives, susceptibles de plaire tant aux garçons qu’aux filles, et historiquement justes. Le choix de cette couverture montre donc déjà le sexisme et le manque de réalité scientifique de cet ouvrage pourtant présenté comme documentaire.

Et ce n’est pas un problème isolé : en effet, le Béluga a déjà un autre livre de cette même maison d’édition sur le même thème (quand je vous dis que l’éducation sexiste a aussi comme inconvénient de limiter les centres d’intérêt des personnes… tu es un garçon, tu n’as droit qu’aux dinosaures, aux chevaliers, aux robots et aux véhicules !) et comme le montre sa couverture, il est traité exactement de la même manière, et en particulier clairement interdit aux filles (un allosaure toutes dents dehors s’en assure) :

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Le chapitre sur les dinosaures

Les pages portant sur les dinosaures reflètent encore la vision qu’on avait des dinosaures jusqu’au 19ème siècle, comme d’effrayants colosses à la peau épaisse et grise, passant leurs journées à attaquer ou à se défendre. Or on sait maintenant que cette vision a été imaginée uniquement à l’aide des ossements de dinosaures, ce qui était très insuffisant pour obtenir une image réaliste des animaux. Les savants de l’époque ont donc utilisé leur imagination pour compléter, ce qui est normal, sauf que maintenant cette vision totalement imaginaire des dinosaures est actuellement présentée dans l’imagerie populaire comme un fait indiscutable.

Par exemple, l’aspect des dinosaures a pendant longtemps été imaginé en plaquant directement sur leur squelette (méthode « shrink wrapping« ) une peau ressemblent à celle des reptiles actuels. Sauf que si des savants du futur récoltaient les squelettes des animaux actuels (chat, cygne, etc) et utilisaient cette méthode pour imaginer leur apparence, ils seraient très loin de deviner leur apparence réelle. Ceci est expliqué sur cet article de Scientific American (en anglais, mais les images sont parlantes) avec des dessins issus du livre « All Yesterdays: Unique and Speculative Views of Dinosaurs and Other Prehistoric Animals ». On peut aussi voir d’autres dessins impressionnants issus de ce livre dans cet article au ton plus humouristique.

Et effectivement, comme les animaux actuels, on sait maintenant que les dinosaures sont plus proches des oiseaux ou des mammifères que des reptiles actuels, comme expliqué et illustré ici avec humour (en anglais). Certains dinosaures avaient des poils, des motifs colorés, et que certainement beaucoup d’entre eux avaient des plumes (comme expliqué ici) et probablement des parties graisseuses entre la peau et les os. On est donc maintenant loin du physique agressif et cuirassé véhiculé par ce livre.

D’autre part, les pages sur les dinosaures souffrent d’un autre préjugé dépassé : les dinosaures y sont quasi uniquement montrés en train de manger ou de se battre. De fait, le comportement des dinosaures a d’abord été imaginé par des hommes qui ont eux-même été élevés avec l’idée (fausse) que dans le monde naturel il n’y a que de la violence, aucune coopération entre animaux (alors qu’on sait depuis longtemps que ce n’est pas vrai, comme le montrent les travaux de Kropotkine). Comme les animaux d’aujourd’hui, les dinosaures avaient aussi des comportements sociaux et prenaient du temps pour dormir ou préparer leur nid.

Certains dinosaures couvaient même leurs œufs, comme l’oviraptor, qu’au départ on l’imaginait en prédateur voleur d’œufs ! Cet exemple est heureusement précisé dans une phrase du livre, mais l’illustration associée est complètement à côté de la plaque : elle montre encore l’oviraptor tenant un œuf dans ses mains comme s’il allait le manger ! Une illustration correcte (et cohérente avec le texte !) aurait été de représenter l’oviraptor couché sur son nid en train de couver, comme une poule préhistorique. Ça aurait été en accord avec la réalité scientifique, mais ce n’était sans doute pas assez « garçon » pour les éditions Fleurus ! Avec ça, comment voulez-vous que les garçons éprouvent un quelconque intérêt pour ce qui concerne les enfants ? Et encore, là on ne parle que des dinosaures, pas encore des hominidés…

L’oviraptor selon les éditions Fleurus : finalement, il le mange ou il le couve, son oeuf ?

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Et maintenant on fait comment pour se documenter de manière réaliste sur les dinosaures ? Voici ma liste de chouettes ouvrages pour enfant sur les dinosaures.

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Le chapitre sur la préhistoire

On peut voir dès l’ouverture de ce chapitre que, contrairement à ce qu’indique le titre du livre, le sujet ici n’est pas la préhistoire, mais « les hommes préhistoriques ». Ou plutôt, des hominidés. C’est bien « hominidés » le terme correct, et je ne vois pas pourquoi les enfants en seraient pas capables de le prononcer, puisque quelques pages plus tôt dans ce même livre on trouve des noms de dinosaure comme « quetzalcoatlus » ou « compsognathus » !

Page d’ouverture du chapitre sur les hominidés

Mais pour les éditions Fleurus évidemment, c’est le terme « hommes préhistoriques » puis tout simplement « hommes » qui est utilisé à chaque phrase. Et ceci est totalement en accord avec les illustrations pour le coup, avec une impressionnante exclusion des femmes. J’ai décidé d’en parler avec le Béluga.

J’ai proposé au Béluga de compter le nombre d’hominidés dans les premières pages du chapitre, pages 46 à 49. On observe 28 hominidés.

Puis j’ai proposé de compter combien d’entre eux étaient des femmes, des hommes, des enfants. D’abord, il faut les reconnaitre : comment ? Soit avec un zizi visible (hommes, garçons), soit avec des seins visibles (femme).

Sur les quatre premières pages de ce chapitre, on observe 21 hommes, 4 femmes, 2 enfants de sexe masculin et 1 enfant de sexe non connu.

Homo habilis d’après Fleurus : 9 individus de sexe masculin pour 1 individu de sexe féminin

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Je pose alors ingénument la question au Béluga : « Ca veut dire qu’il y avait moins en femmes que d’hommes pendant la préhistoire ? ». « Oui » répond le Béluga… Hé non, il y en avait sans doute autant que d’hommes, comme à l’heure actuelle !!

Pour continuer l’étude, je propose au Béluga d’observer les activités assurées par les 4 femmes représentées dans ces premières pages. Il y a d’abord Lucy, représentée sans contexte, juste pour illustrer la reconstitution de son squelette. La deuxième femme garde son fils, la troisième casse des noix et la quatrième s’occupe de son fils. Et bien sûr, ça continue à l’identique dans les pages suivantes.

Homos erectus d’après Fleurus : 8 hommes adultes pour 1 femme, cloitrée dans sa cabane pour s’occuper des enfants

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Dans la suite du chapitre, une fois que les hominidés portent des vêtements, il est moins facile de distinguer hommes et femmes. Un œil attentif permet cependant de distinguer que les hommes sont représentés le front bien dégagé, soit avec les cheveux en arrière, soit comme s’ils avaient des barrettes invisibles retenant leurs cheveux de tomber sur le front. Les femmes, quant à elles, ont dans ces pages le front en partie couvert par leurs cheveux. Mais j’interprète, voici l’observation brute : dans ces pages, on observe que les hominidés s’occupant de la cuisine et des enfants ont le front en partie couvert par leurs cheveux, tandis que les hominidés assurant toutes les autres activités ont le front bien dégagé. Aucun texte ne vient poser des mots là dessus, mais le message discriminant (pour ne pas dire sexiste) est transmis grâce aux illustrations.

Mais je ne suis pas allée dans ces détails avec le Béluga. Et je ne lui ai pas non plus proposé le même jeu en version texte : si on compte le nombre de fois où apparait le mot « femme » dans le chapitre, on n’en trouve que 7 mentions (à la différence du mot « homme », omniprésent). Sur ces 7 occurrences, il y en a 1 pour Lucy, 2 dans une phrase sur la cuisine, 2 dans une phrase sur le corps (statuettes de femme), 1 dans une phrase sur les enfants et 1 dans une phrase sur la couture…

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Avec le Béluga (qui a 6 ans et demi), on a simplement parcouru la suite du chapitre et noté les activités assurées par les personnages ostensiblement masculins (présentés torse nu) ou féminins (présentés torse couvert alors que les hommes sont torse nu). Le résultat est clair : les personnages ostensiblement féminins sont uniquement représentés à côté d’enfants ou d’une installation de cuisine (même pas pour construire l’installation, juste pour l’utiliser) ou d’une installation permettant de coudre/tisser. C’est tout !

D’après Fleurus, la femme préhistorique n’est même pas capable d’assembler quelques morceaux de bois et de cuir.

Illustration sur l’invention de l’aiguille : 3 femmes adultes, un enfant probablement fille. Et dans le texte, ce n’est plus « l’homme invente » mais « on invente ».

Les premiers vêtements selon Fleurus : les personnages sont des femmes, et le code couleur rose nous montre bien, si le reste ne suffisait pas, que le tissage n’est pas une activité pour les hommes.

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Et j’oubliais la page sur les parures – appelées « bijoux » pour une raison que j’ignore (pour ne pas dire : parce que parure ne devait pas sonner assez féminin). Et évidemment chez Fleurus, le port des parures est illustré par un personnage aux traits particulièrement fins et aux seins tellement gros qu’on les voit très clairement sous son vêtement épais. Le message est donc clair : garçons, ceci n’est pas pour vous ! Ce qui est contraire à la réalité historique, puisque les parures ont été retrouvées sur des individus des deux sexes ainsi que sur des enfants.

Les femmes n’ont même pas la possibilité d’être associées à l’art rupestre, selon Fleurus. Ce qui est faux d’après les connaissances actuelles : « Les réalisations artistiques de la Préhistoire ont autant de chance d’être féminines que masculines. L’étude des mains négatives dans l’art pariétal montre qu’une grande partie serait tout simplement féminines. »

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Et pour finir sur les illustrations de ce chapitre, qui sont donc parfaitement en accord avec ce texte sexiste qui invisibilise les femmes et les relègue à la sphère domestique ou esthétique, j’allais oublier de vous montrer cette image. On y voit deux nanas bien coiffées qui se prélassent dans la charrette en mini robe et prennent la pose : deux parfaites potiches de la préhistoire !

D’après Fleurus, quand une femme ne s’occupe pas de ses enfants, de la cuisine ou du linge, elle fait la diva avec ses copines

Et la réalité, qu’en est-elle ? C’est Doudou qui a regardé sur internet pendant que je parcourais ces pages avec le Béluga. Pour une réponse rapide, il a trouvé ce court article  sur le site du Musée de l’homme, « si la femme était moins mobile de par son rôle dans la reproduction (grossesse puis allaitement), cela ne l’empêchait pas de participer activement aux activités du groupe » y compris des activités que l’on pensait masculines (et que Fleurus représente encore comme exclusivement masculines) comme la chasse au gros gibier et l’art rupestre. Et pour une réponse plus détaillée, cet article bien illustré sur le site Hominidés.

Et maintenant on fait comment pour se documenter de manière réaliste sur la préhistoire ? Même le site de référence français sur la préhistoire, Hominidés, ne propose pas une sélection pour enfants qui soit fiable… Parce qu’au-delà du sexisme, il y a aussi un énorme problème de racisme dans les ouvrages pour enfants sur la préhistoire ! En effet, contrairement à ce que montrent quasiment tous les ouvrages vendus en France, les hominidés du Paélolithique n’étaient pas blancs de peau et avaient probablement les cheveux tressés ! (Si vous aimez la littérature scientifique, voici l’article de Ian Mathieson et col. paru en 2015 dans Nature, cet article de Sandra Wilde et co. paru en 2014 dans PNAS et cet article de Alicia R Martin et col. paru en 2017 dans Cell.)

Pour le moment, le seul ouvrage correct que j’aie trouvé est « Archéo animaux » de Lamys Hachem. Je vous le recommande, à partir de 8 ans, et il est très intéressant même pour les adultes ! Pour les enfants de moins de 8 ans, il n’y a actuellement AUCUN ouvrage francophone que je trouve acceptable.

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Bon dimanche !

Repas de début novembre

11 Nov

Bonjour !

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Bento pâtes

Les pâtes en sauce tomate de Doudou, je les aime chaudes mais aussi froides. Au début, je trouvais bizarre l’idée de manger des pâtes en sauce froide, mais finalement ce n’est pas si différent d’une salade de pâtes.  Dans le deuxième compartiment, j’ai mis du raisin et une sorte de salade de chou rouge : du chou rouge râpé, une pincée de sel et quelques oléagineux mélangés. J’ai omis la vinaigrette car cette boite n’est pas hermétique.

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Bento restes

Reste de gnocchis de courge en sauce tomate, reste d’omelette de pois chiche aux pommes de terre (plutôt bourratif mangé froid), reste de couscous, radis coupé en tranches, raisin.

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Déjeuner au Coupi bar


Mes collègues de travail m’ont fait découvrir le Coupi bar, un petit resto près de la Porte d’Ivry qui propose des sandwichs vietnamiens et d’aires plats. J’ai testé les 3 propositions salées pouvant être végétalisées : de gauche à droite, un taco, un tacobao et un banh mi avec tofu, . Pour le dessert, il y a du bubble tea dont le lait peut être végétal sur demande. Un adresse originale et sympathique, qui a une petite salle et propose aussi de la vente à emporter, comme ici.

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Choucroute de Doudou

Doudou a préparé cette délicieuse choucroute avec des oignons, du vin blanc, de la choucroute crue,  des saucisses végétales, des pommes de terre, des pommes, du poivre et du genièvre. Il faut que je lui sourire la recette pour la partager avec vous, c’est trop bon ! Le Béluga a accepté de manger quelques filaments de choucroute quand je lui ai expliqué que c’était des poils de sorcière ou de sorcier, et qu’on a ri à imaginer de quelle zone du corps ils provenaient – en chuchotant parce que la plaisanterie n’était pas tellement du goût de Doudou.

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Repas Chez Marcel et fils


Au restaurant attenant au magasin bio Chez Marcel et fils de Plan de campagne, nous faisons une petite pause avant de faire les courses du retour de vacances. J’ai choisi un bocal de boulettes végétales et leur sauce (délicieuses), du riz et des légumes. En dessert, un pudding de chia avec des fruits frais.

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Repas à l’Usyne

Pour un diner en amoureux, nous avons fait une infidélité à notre resto habituel, La baie du dragon. Mais on n’est pas allés trop loin quand même : l’Usyne est un resto qui leur est lié, qui est situé quelques mètres plus loin et à une carte en pâtir commune. Les différences sont une carte un peu plus courte pour les plats et nettement plus longue pour les thés. Pour le reste, ce sont toujours des plats asiatiques et un service chaleureux.

J’ai déguste un thé blanc Pai mu tan et commandé mon entrée favorite : des brioches vapeur farcies végétales, un délice rare (à Paris je n’arrivais pas à en trouver, ni au resto ni en supermarché asiatique).

En entrée, Doudou a pris des nems de légumes. En plat, du riz gluant et du tofu sauce saté.

Pour ma part, j’ai continué selon mes habitudes avec une sorte de bo bun végétal.

En dessert, Doudou a pris des sortes de nems à la banane. Quant à moi je vous laisse deviner ce dont je me suis régalée (et qui ne figure pas dans la catégorie « desserts » de la carte…).


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Noix et leur casse noix

Ça faisait plusieurs années que je voulais acheter un casse-noix à vis pour que les enfants puissent casser eux même la coquille des noix. J’ai eu un coup de cœur pour ce modèle champignon chez Du bruit dans la cuisine, et je l’ai acheté sans même me renseigner sur l’origine du bois et le lieu de fabrication de l’objet… Un objet rigolo donne souvent envie aux enfants de manger l’aliment associé ; le pèle pomme fonctionne beaucoup chez nous en automne-hiver et un moule à cubes de riz a permis au Béluga de se familiariser avec le riz.

Les noix font partie de ce qu’on a rapporté de notre séjour en Italie, avec des pâtes noires (colorées à la spiruline, je me demande quelle couleur elles prendront à la cuisson) et plusieurs paquets de biscuits végétaliens du commerce.

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Tarte au chocolat

J’ai essayé de faire une tarte au chocolat mousseuse en combinant ma pâte à tarte sans cuisson (recette ici) et une chantilly de chocolat à la Hervé This (recette ici). Cette chantilly avait certes incorporé de l’air mais reste un peu trop dense à mon goût. Dommage, car avec seulement trois ingrédients (chocolat, lait de soja nature, sucre), elle était vraiment minimaliste cette mousse. Il faut que je continue mes recherches, sans doute en mettent plus de liquide et de l’agar agar.

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Gâteau banane chocolat

Chez une amie, pendant que nos enfants jouaient ensemble, on a préparé un gâteau avec 2 bananes trop mûres. J’ai utilisé ma vieille recette de muffins banane chocolat en y ajoutant des pépites de chocolat. Les enfants ont préféré se jeter sur des biscuits, tant pis pour eux !

Bon dimanche !

Petites vacances près de Rome

10 Nov

Bonjour !

Nous avons profité d’une semaine de vacances tous les 4 à la toute fin du mois d’octobre. C’est seulement la deuxième fois (après le Gard l’an dernier à la même époque) que Doudou et moi partons pour un séjour de plusieurs nuits avec les enfants sans la compagnie de mes parents ou des siens ! On est très famille et en plus, avoir les grands parents en vacances arrange tout le monde, y compris Doudou et moi qui en profitons pour souffler quelques heures en amoureux (depuis la naissance des enfants, je pense qu’on n’a pas encore passé plus de 12h d’affilée en amoureux).

Bref, ça faisait un bon moment que Doudou et moi avions envie d’aller (retourner) en Italie. Alors, même si ce n’est pas la meilleure saison pour profiter de ce pays magnifique, on a choisi de découvrir l’automne là bas.

J’aurais aimé prendre un train de nuit, comme le Paris-Florence que nous avions emprunté il y a bien longtemps. Sauf qu’il n’y en a pas au départ de Marseille, que ce soit de jour ou de nuit. Et un long trajet en voiture était exclu car le Pinto, comme son frère au même âge, ne l’accepte pas. Et en cette saison, il n’y a pas de bateau qui relie la France à l’Italie. On a donc choisi notre destination parmi les vols directs depuis Marseille ayant des horaires compatibles avec un rythme de jeune enfant (donc pas d’arrivée à 23h à Palerme). Et c’est comme ça que nous avons atterri à Rome.

À ceci près que nous n’avions aucune envie de quitter la ville de Marseille pour aller dans une autre ville. C’est Doudou qui a trouvé la solution : les Castelli Romani, parfaits pour nos envies de promenades tranquilles comme le montre le guide touristique de la région. En fait, c’est ce qu’on préfère en vacances : visiter des parcs et des jardins, et éventuellement les bâtisses ou les ruines qui les habitent, histoire de faire le plein de calme et de verdure, avec une petite dose d’histoire ou de culture lors de la promenade.

 

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A Frascati

La ville où nous avons choisi de dormir pendant ce séjour est agréable à parcourir à pied. On trouve de jolies façades colorées, des commerces variés, une belle vue sur Rome (quand il ne pleut pas…), de somptueuses villas, un chouette parc avec jeux d’enfants… et un sympathique café végane : Il Borgo verde ! Autant dire qu’on y est allé plusieurs fois au cours de la semaine !

Nectar de poire, golden milk à la vanille, boisson à l’orge comme un café

Chocolat chaud merveilleusement épais, comme une crème dessert encore chaude

Sandwich avec crudités et crème fromagère

Et sur les hauteurs au-dessus de Frascati (il faut y aller en voiture), on s passé un moment dans un parc archéologique assez sauvage, avec plus de traces de sangliers que d’antiquités, et toujours une belle vue sur les alentours quand il n’y a pas d’orage…

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A Castel Gandolfo

On voulait visiter les jardins de la villa Barberini, résidence d’été des papes. Mais ils étaient fermés à cause du mauvais temps, on a donc visité à la place l’intérieur de la résidence. On avait un audio guide chacun, ce qui a ravi le Béluga qui a écouté en toute autonomie de nombreux morceaux. La visite était courte, ce qui était un bon point pour nous, et elle était variée : les appartements du pape avec leurs magnifiques sols en marbres de couleur et la sublime vue sur le lac d’Albano, des costumes de la cours du pape, une galerie de portraits de chaque pape avec son histoire dans l’audioguide.

Ensuite nous avons déambulé dans les rues du village et admiré la sublime vue sur le lac Albano. Comme ça ne passionnait pas le Béluga, on a inventé une chasse aux indices de trésor, en observant les recoins et en ouvrant les nombreuses petites portes de compteurs d’eau afin de récolter des indices : le numéro du compteur, la présence d’un papier, etc. On se disait qu’en mettant tous les indices ensembles à la fin et en réfléchissant bien on arriverait à trouver le trésor… et surtout pendant ce temps Doudou et moi en profitions pour admirer les rues et le paysage.

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A Tivoli

Pour cette journée annoncée comme la moins pluvieuse de la semaine, on n’est pas rentré à l’appartement pour la sieste du Pinto. On a emporté un pique-nique et prévu qu’il fasse la sieste dans le porte-bébé.

Le matin nous avons visité la villa d’Este, dont l’intérieur est vide de meuble mais riche de peintures sur les murs et les plafonds. Et surtout, pour permettre au Pinto de déambuler, on a parcouru les jardins en trempant les mains dans les innombrables fontaines.

Et l’après-midi, on s’est promené dans l’immense villa Adriana. J’ai adoré le calme de ces étendues vertes entre les chants d’oiseau et les ruines et les plans d’eau.

Les explications étaient le plus souvent en italien ou en anglais. Sauf dans cette salle montrant une maquette du site… et un matou qui se la coulait douce sur un radiateur.

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Une mini incursion dans Rome

Sur le trajet retour vers l’aéroport, nous sommes allés voir la Centrale Montemartini. C’est un musée archéologique (annexe du musée du Capitole) situé dans une ancienne usine électrique ! On y trouve donc des statues et des mosaïques anciennes, mais aussi d’immenses machines industrielles.

La visite inclut aussi un vrai train ! Le train de Pie X, pape qui a fait installer les premières voies de chemin de fer dans les états pontificaux.

Parmi les antiquités présentes, on peut voir des objets ayant appartenues à une petite fille, dont sa poupée et une bague, ce qui est parlant pour les enfants. De manière générale, j’ai trouvé ce musée plein de potentiel pour intéresser les enfants mais pas tres adapté à eux, avec par exemple des pupitres présentant des vidéos places trop d’habits pour qu’ils y accèdent. Mais j’ai l’impression que des travaux étaient justement en cours dans certaines salles pour proposer un parcours pense pour les enfants.

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Jouets pour enfants achetés au supermarché

Passer ses vacances avec des enfants suppose aussi de trouver un moyen qu’ils s’occupent seuls pendant certains moments afin que les parents soufflent. Et vue la météo pluvieuse voire orageuse de cette semaine, le chouette parc pour enfants de la ville n’a pas été souvent une option. Et bien sûr les jeux apportes de la maison n’ont pas suffi.

Comme nous n’avions pas envie de proposer la télévision trop longtemps chaque jour, nous avons acheté quelques petits jeux au supermarché du coin.Avec donc les critères suivants : de petite taille pour pouvoir les rapporter à la maison, non salissants pour l’appartement de location (ni peinture ni pâte à modeler), et les critères habituels : sans stéréotypes sexistes qui enferment les enfants dans une vision étriquée du monde, fabriques localement autant que possible, écologiques si possibles. Ouaip. Autant te dire qu’on n’a pas pu satisfaire tous les critères…

Voici ce qu’on a trouvé :

Un set de ballons de caoutchouc avec leur gonfle ballon : fait en Italie !

Un mini pistolet avec des cartouches en mousse, dans le style des gros fusils « Nerf » que le Béluga aimerait avoir. Donc maintenant il ne nous embête plus avec les fusils puisqu’il a deja l’équivalent, certes en version mini mais ca fait un compromis acceptable pour tout le monde. Et avec ça et les ballons, on a fait un jeu pour le Béluga et le Pinto : un stand de tir comme à la fête foraine. Je gonflais le ballon et le tenais pas le gonfle ballon, le Béluga tirait dessus avec le Nerf, et apres chaque rue si le ballon était encore en place le pompais un coup pour le gonfler plus. Et on regardait ensuite le ballon voler quand la cartouche finissait pas le decrocher.

Une roue magnétique (« magnétique spun wheel ») : avec le bon mouvement du poignet on l’a fait tourne sur son support et elle s’allume. J’ai été un peu déçue car je pensais qu’elle s’allumait avec une dynamo mais la composition indiqué que la roue contient des piles.

Un mini kit pour creer des ballons (« crystal ball »), composé d’un tube de pâte et d’un petit tuyau pour en déposer une goutte et souffler pour la transformer en bulle ballon. C’est totalement chimique, mais minimaliste, plutôt impressionnant et fabriqué en Italie.

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Notre choix de gîte

Depuis que nous avons des enfants, nous partons systématiquement en gîte. Par rapport à l’hôtel ou une chambre d’hôte, les voisins ont moins de risque d’entendre le bruit des enfants, et le fait d’avoir un appartement complet nous permet d’avoir assez d’espace pour rester tranquillement à l’intérieur si le temps est mauvais.

Nous avons trouvé le gîte sur un site classique (Booking.com) en veillant à ce qu’il y ait :

  • Une cuisine, pour préparer des plats qu’on aime, qui sont équilibrés et peu coûteux. Même si on prend certains repas au restaurant, c’est toujours un peu fatigant de veiller à ce que ça ne perturbe pas les horaires de sommeil et surtout avec que les enfants restent tranquilles pendant tout le repas.
  • Un lave linge, pour pouvoir utiliser nos couches lavables et emporter moins de vêtements, on fait une machine tous les 2 ou 3 jours. Pour remplir la première machine, je n’hésite pas à emporter un peu de linge sale (en général les couches lavables de la veille du départ).
  • Peu de meubles qui semblent fragiles ou dangereux pour les enfants (pas de chaises pliables par exemple)
  • Des lits disposés de manière compatible avec nos préférences nocturnes. Donc pour Doudou et moi un lit deux places, pour le Béluga un lit une place qui soit situé dans la même chambre qu’un autre dormeur, pour le Pinto un lit une ou deux places qui ne présente pas de risque de chute et me permette d’y dormir aussi en fin de nuit (lit deux places dont un côté est contre un mur, ou matelas une place posé par terre).
  • Éventuellement une baignoire, pour le bain du Pinto. Ici il n’y en avait pas (et on a eu la flemme de demander au loueur s’il pouvait nous en prêter une) mais on a trouvé dans le gîte une grande bassine (bassine à linge) que l’on pose dans la douche pour la remplir d’eau. Si j’avais été inquiète, j’aurais emmené notre baignoire bébé pliable Stokke, comme l’an dernier.

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Notre organisation pour les repas

La prochaine fois, j’apporterai notre mixeur plongeant. C’est un indispensable pour moi (soupe, nuggets de pois chiche, steak de lentilles…) et je m’aperçois qu’il n’y en a pas souvent dans les locations.

Dans notre sac à main, j’avais une petite pochette avec :

  • une petite fourchette,
  • un petit couteau,
  • des pailles en inox,
  • un bavoir et/ou un crochet pour transformer les serviettes de restaurant en bavoir,
  • deux petits sacs à vrac : un avec des pistaches non salées (notre aliment de réserve), et un destiné à recevoir les coquilles de pistache.

En bagage soute, pour l’alimentaire,  on a emporté :

  • une gourde,
  • un couteau pliable,
  • nos compléments alimentaires (Veg1, DHA, carbonate de calcium),
  • quelques pinces pour refermer les sachets des produits alimentaires achetés sur place (pour les ramener ensuite dans notre valise),
  • notre sachet de farine de pois chiche entamé,
  • un bocal de 250 g de purée de noix de cajou. Pendant cette semaine, la purée de noix de cajou nous a servi à remplacer le beurre sur les tartines, la crème dans la soupe et comme matière grasse dans les crêpes sucrées.

Pour les courses alimentaires, on avait vu sur Happy Cow qu’il y avait un magasin bio à Frascati. Malheureusement, il avait fermé (visiblement remplacé par un bar à jeux). Heureusement, le supermarché Carrefour Market de la ville était bien fourni en produits bio et en biscuits et yaourts véganes. Et il était ouvert 24h sur 24, ce qui a été bien pratique pour le soir de notre arrivée.

Près de chez nous se trouvait également un magasin de bonbons en vrac comportant plusieurs variétés végétaliennes, ce qui était parfait pour acheter les bonbons hebdomadaires du Béluga. Il a notamment apprécié une sucette Chupa chups « Melody pops » avec lequel on peut jouer de la musique.

Voici, de mémoire, quelques un de nos menus :

  • Tofu pané bio du commerce (sympa !), riz, tranches de courge poêlées.
  • Omelette de pois chiche aux pommes de terre, soupe de légumes (oignon, carottes, courgette, bouillon de légumes).
  • Nuggets de pois chiche, velouté de courgettes (courgettes, un peu d’oignon, bouillon de légumes, purée de cajou ajoutée lors du mixage).
  • Pique-nique : Nuggets de pois chiche froids (avec ketchup), bâtonnets de carottes, pistaches, tranches de pomme
  • Ragoût de légumes et pois chiche lointainement inspiré d’un couscous, semoule de blé
  • Pique nique : tartelettes carotte pois chiche, salade de riz avec mais et lentilles.

Pour le dessert, on a acheté des fruits frais (raisin, mandrines, pommes) et testé les nombreuses références de yaourts de soja (principalement des « bianco » qui sont sucrés et aromatisés et des yaourts aromatisés à la pêche).

Il y a aussi eu des repas au restaurant, des repas avec des plats pris à emporter (dont des pizzas naturellement végétaliennes !) et des repas « restes ».

Dans les resto, on a été surpris de l’absence de jus de fruits iuvsirop pour les enfants : il y avait seulement des sodas comme boisson sans alcool ! On a donc acheté au rayon buobdu supermarché de petites bouteilles de jus pour les emporter au resto (bouteilles individuelles en verre, avec un jus visiblement très répandu en Italie : le nectar de poire).

Et bonne surprise dans l’avion Alitalia du retour : les grignotages salés et sucrés proposés étaient végétaliens et avec une composition courte.

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Bon samedi !

PS : J’ai glissé dans cet article 3 photos montrant des sculptures antiques avec des seins pleins de lait… Les avez-vous vues ? (2 photos représentent la même sculpture)

Feta de tofu

4 Nov

Bonjour !

Je n’utilise pas souvent le tofu en cuisine. D’une part parce que je le trouve trop emballé, d’autre part parce que je ne suis pas fan de sa texture. En général, je le transforme donc en ricotta ou en cheesecake.

Voici une recette qui change : le tofu façon feta. Bien entendu, on ne retrouve pas le goût exact de la feta ! Le but est plutôt d’avoir un nouvel ingrédient à base de tofu, et celui-ci s’utilise à merveille là où on a l’habitude d’utiliser de la feta. Il se conserve plusieurs jours au frais dans un bocal d’huile et ajoute un contraste de couleur et de goût aux salades.

Pour la plupart des recettes utilisant du tofu nature, il faut presser le tofu pour lui faire rendre de l’eau, puis je faire mariner pour qu’il absorbe des saveurs. Mais cela prend du temps. Alors j’ai décidé de remplacer ces deux étapes par une cuisson douce en présence de la marinade. Ainsi le tofu perd de l’eau lors du chauffage, et la chaleur permet aussi d’accélérer l’absorption de la marinade.

En moins de 10 minutes, on transforme un bloc de tofu nature en cubes riches en goût à utiliser comme de la feta. Et ça marche aussi avec l’horrible tofu stérilisé vendu en supermarché sous la marque Bjorg !

Ingrédients pour un bocal
– 200 g de tofu ferme nature
– 2 cuillerées à café de sel
– 1/2 cuillerée à café d’herbes de Provence
– 1,5 cuillerées à soupe de jus de citron (22 g)
– Environ 150 ml d’huile, si possible d’olive

Préparation
– Découper le tofu en dés d’environ 1 cm de côté.
– Dans une casserole, mélanger tous les ingrédients à part l’huile.
– Cuire à feu doux pendant 5 à 10 minutes en remuant régulièrement, jusqu’à ce que les cubes aient absorbé tout le liquide.
– Verser dans un bocal avec la quantité suffisante d’huile d’olive pour que tous les cubes soient bien couverts d’huile.
– Conserver au frais jusqu’à une semaine. Les cubes seront encore meilleurs après un jour de repos dans l’huile.

Bon dimanche !