Bonjour !
Voici un nouvel article pour la rubrique « Le coin des petits » avec cette fois la diversification alimentaire du Pinto. Pour mémoire, voici ici l’article correspondant pour le Béluga.
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Le développement du Pinto de 6 à 12 mois

A 6 mois, quand il est allongé sur le dos, il est capable de se retourner sur le ventre. Il continue à nous aiguiller sur ses envies façon « tu chauffes, tu brûles » : il râle tant qu’on ne fait pas ce qu’il souhaite, et se tait immédiatement, voire nous fait de grands sourires, dès qu’on le fait. Dès fois, j’imagine qu’il pense qu’on est durs à la comprenette et que nous éduquer lui prend de l’énergie… En vêtements (uniquement body, pyjama et chaussettes pour le moment), il met du 12 mois.
A 6 mois et demi, il attrape fermement et porte tout à sa bouche. Il apprécie qu’on fasse les même sons que lui, en écho. Il peut dormir de environ minuit à 6h, sans le réveil de 4h du matin ! Ce n’est cependant pas arrivé souvent… Il se met à plat ventre, pousse sur ses bras et en le faisant se déplace légèrement vers l’arrière ou le côté. Pendant quelques jours, il crie de manière stridente, visiblement pour exercer cette nouvelle capacité et pas parce qu’il souffre – nous par contre ça nous fait mal aux oreilles, heureusement ça a duré moins d’une semaine !
A 7 mois, il commence à se retourner du ventre sur le dos.
A 7 mois et demi, il pèse quasiment 9 kg. Les couches taille M sont trop petites, je reprends donc mes anciennes couches lavables à poche multitaille, mais les inserts en microfibre taille M/L sont trop larges à mon goût (13 cm) et je ne trouve plus sur internet d’inserts S/M en microfibre comme les quelques uns que je possède déjà. J’utilise donc mes langes les plus moches, pliés en 4 puis en 3 : un lange rentre bien dans la poche avec ce pliage et fait certes un assez gros popotin mais tient toute la nuit. Ses 4 incisives du haut poussent en même temps : il a 6 dents ! Il se tient bien assis quand on le pose, et apprécie beaucoup cette position pour manipuler des objets. Il se réveille à nouveau plusieurs fois la nuit (contre une seule fois au milieu de la nuit les semaines précédentes) et veut s’endormir avec moi le soir – ou à défaut dans les bras de son père mais sur moi (pas sur son matelas) quand il le pose dans le lit. Une fois bien endormi et généralement après une longue tétée, je le fais glisser sur son matelas. L’endormir au sein est une solution de facilité pour moi : je me cale en position semi assise, je le mets au sein et j’utilise mon smartphone pour surfer sur internet – il doit se prendre une certaine dose d’ondes dans la tête du coup par contre…
A 8 mois, avec la canicule, il ne tête pas beaucoup plus en journée mais plus souvent la nuit. Je l’habille simplement en body ou combishort, de jour comme de nuit. Je change le vêtement à chaque bain, qu’il prend généralement à la mi journée et désormais tous les jours (contre 2 ou 3 fois par semaine avant), voire 2 fois par jour quand il fait trop chaud.
A 9 mois, il essaye de se mettre debout, par exemple en s’agrippant aux bords de la baignoire pendant le bain. Je l’aide, pour ne pas le frustrer, mais ne l’encourage pas spécialement parce qu’on m’a dit qu’il est mieux pour le développement qu’un bébé marche à quatre pattes avant de marcher sur ses deux jambes.

A 10 mois, il marche à quatre pattes. Il s’entraine à monter une, deux, trois marches – nous avons mis des barrières à nos descentes d’escaliers, mais pour les montées nous le surveillons simplement. Il s’entraine aussi beaucoup à se mettre debout, en partant de la position 4 pattes jambes tendues. Occupé à ces essais et à la marche à 4 pattes, il est moins dans l’interaction avec autrui, à part quand il est dans le porte-bébé par exemple. Comme il a enfin plus de 9 mois et pèse plus de 9 kg, on passe en siège auto face à la route à la place du siège coque et les trajets se passent infiniment mieux ! D’autant plus s’il est un peu fatigué et si on lui donne un truc à grignoter. « Ainsi font » et « Savez-vous planter les choux » sont également des chansons qui lui plaisent beaucoup (effet calmant notoire mais pas toujours suffisant en voiture malheureusement).
L’automne arrive, avec à nouveau les pyjamas par-dessus le body. Mais comme il marche désormais à 4 pattes, c’est plus confortable qu’il ait le pyjama seulement la nuit. En journée, c’est chaussettes, T shirt manches longues (avec pressions à l’épaule ou dans le dos pour l’enfiler facilement) et pantalon type sarouel à taille élastiquée, sans pression entre les jambes. Quand il fait plus frais, petite veste à fermeture éclair, bonnet en coton, chaussons souples (fabriqués en France en polaire ou en coton/chanvre, de la marque Les belles créations d’Anna – il faut passer par la page d’accueil pour voir les modèles en stock). Comme d’habitude, tout est acheté d’occasion sur ebay ou réutilisé du Béluga ou reçu en cadeau, à part les chaussons souples. Et je suis contente que les achats d’occasion me permettent d’économiser pour acheter en neuf et fabriqué localement les pièces que je ne trouve pas d’occasion. En porte bébé, pour ne pas que les chaussons tombent, je place des jambières (type Babylegs) de son mollet à la moitié du chausson.
A 11 mois, il dit parfois « dada » pour demander à faire « à dada » sur nos genoux et il apprend à jouer à « tiens l’objet ; donne-moi l’objet », ce qui devient rapidement un de ses jeux préférés (avec l’option je retiens l’objet pour que tu n’arrives pas à le prendre). Son mot préféré reste le prénom de son frère, qu’il répète à longueur de journées. Il me nomme de temps en temps (mamamm) mais son père est pour le moment l’homme sans nom… Il aime toujours les comptines à geste. Il met du 18 mois en pyjama, Tshirt et pantalon ; 36 mois pour les bodys Petit Bateau (mes préférés car ne bougent pas au lavage), 24 mois pour les autres bodys, probablement à cause de la couche lavable un peu plus épaisse que les couches jetables.
A 11 mois et demi, il met moins les objets à la bouche, c’est à dire très souvent mais pas systématiquement. Il tend la main pour qu’on la lui saisisse. Il aime beaucoup essayer de me donner un aliment dans la bouche, même si en général l’aliment tombe avant d’arriver dans ma bouche. Il arrive à monter seul un étage d’escalier – on se place une marche derrière lui pour le cas où il tomberait.
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Ma journée type avec le Pinto de 6 à 12 mois
Il se réveille vers 7h20. Il ne prend pas forcément de petit déjeuner – il a suffisamment tété la nuit… Il joue calmement dans la salle à manger. Je lance la machine à lavée le linge, je vide le lave vaisselle et je petit déjeune généralement salé, avec un reste du diner de la veille (et les mêmes compléments alimentaires que pendant la grossesse, pendant toute la durée de l’allaitement).
Il a besoin de faire la sieste environ 1h30 après son réveil. Il dort généralement un cycle : 40 minutes. Souvent c’est en promenade dehors, en porte-bébé s’il est avec moi, en poussette s’il est avec ses grands-parents. Quand on rentre, on étend le linge, en général il joue à côté de l’étendait – quand il râle on joue à caché-coucou avec chaque linge à étendre, je chante une comptine (ou je le pose sur le couvercle de la machine pour qu’il joue avec les boutons tactiles pendant que je reste tres proche afin de parer toute chute).
On déjeune tôt, vers 11h ou 11h30. Je cuisine, on s’assoit ensemble à table, il mange ses morceaux, éventuellement pré-piqués sur une petite fourchette, et je lui donne les cuillerées d’aliments semi liquide et le verre d’eau. Après soit je nettoie immédiatement le sol à l’éponge soit je laisse les débris sécher pour les retirée ensuite à la balayette ou à l’aspirateur.
Vers 12h30 il a un coup de fatigue, on monte dans la chambre faire une grosse tétée repos. Puis il a un regain d’énergie, on joue dans la chambre, j’en profite pour ranger le linge propre de la veille, puis je lui propose de prendre le bain. Ensuite on joue un peu puis je l’endors pour la sieste : dans la chambre aux volets clos, dans mes bras pendant que je marche, souvent en tétant. Il dort deux ou trois cycles : 1h20 ou 2h. Je reste allongée avec lui au moins 1h, pour qu’il tète (très longtemps) et pour que je me repose. Cet été en période de canicule, il n’arrivait toujours pas à s’endormir à la maison l’après-midi à cause de la chaleur donc je l’endormais en porte-bébé dehors, à l’ombre des arbres.
Je prépare le goûter et j’avance la préparation du dîner puis, à16h, on part chercher le Béluga à l’école. De 16h30 à 18h on est au parc, il goute d’une ou deux bouchées et il a souvent besoin de faire un dernier cycle de sieste, en porte bébé.
On mange vers 19h. Si le Pinto n’a pas fait une sieste en fin d’après-midi il est grognon. Dans tous les cas, à 20h il commence à être sérieusement fatigué et quand je le monte dans la chambre à 20h15 il s’endort très rapidement, au sein, pendant que je suis allongée dans le lit. Il tète souvent pendant 40 minutes voire beaucoup plus (1h30 – j’en profite pour utiliser mon téléphone ou dormir). Quand il se décroche du sein, je le pose sur le ventre dans son lit, en cododo à côté de moi (j’ai empilé 2 matelas de 60×120 sur un tatami « de chevet » de 60×140 pour arriver au niveau de notre futon).
Pendant la nuit, ses réveils sont très variables : il peut se réveiller toutes les 1h30 quand il est mal (maladie, douleurs dentaires, canicule…) et généralement je le rendors au sein car c’est le plus silencieux et le plus rapide. Il a dans tous les cas un réveil vers 4h et un à 6h pour lequel il tète longtemps.
En terme d’activité physique, apparemment je marche environ 9 km par jour, principalement avec lui au bras ou en porte-bébé. J’ai actuellement comme porté-bébé le Manduca, mais je serai heureuse de reprendre mon favori, le Boba 4G que j’ai prêté à une amie qui a eu un bébé (le Manduca est un porte bébé physiologique pas conçu des la naissance, donc à choisir préférez l’ergobaby et son réducteur ou le Boba 4G). Côté veste, je continue d’utiliser avec enthousiasme ma Rainsnow de Zoli, aussi jolie (j’ai le modèle Lagon) que pratique : clairement elle m’est indispensable pour promener le Pinto sans avoir à l’engoncer dans un manteau ou une combinaison pilote, et je compte bien continuer de l’utiliser sans l’insert de portage quand j’aurai repris le boulot. Édit : si vous préférez utiliser votre propre manteau, vous pouvez acheter une extension de manteau de la toute nouvelle marque Bohmis, actuellement à 62 euros au lieu de 85 euros pendant la campagne de financement Ulule. Une fabrication locale, des tissus bio et véganes, ca me paraît une solution intéressante aussi !

Comme il fait frais, le Pinto qui a juste un body et un pyjama fin pourrait avoir froid (je suis une « mère couvre toi ») donc je lui ai mis ce surpyjama DPAM que j’adorais déjà pour le Béluga
Les jouets favoris du Pinto de 6 à 12 mois
Comme vous venez de le lire, le Pinto joue beaucoup en interaction avec les adultes. Il aime qu’on réponde à ses sourires, qu’on lui chante des chansons, qu’on le chatouille, qu’on lui envoie des bisous avec la main… Il a aussi des jouets, et voici ses préférés.
Il aime toujours Sophie la girafe, les jouets spécial siège auto (Snappy le crocodile de Playgro et Freddy la luciole de Lamaze), le grelot en cage de bois, les papiers à froisser. Il reste occasionnellement intéressé par son portique ainsi que son mobile musical, que j’ai désormais accroché au chariot de marche et d’activités EverEarth qu’il a reçu en cadeau de naissance mais n’utilise pas encore (mais que moi j’utilise pour ranger ses jouets courants, grâce au filet ingénieusement placé derrière !).

Puis il se met à beaucoup apprécier un slinky arc-en-ciel du Béluga, même après qu’il s’est brisé en deux.
Il aime aussi un livre en tissu fourré de plastique qui fait un bruit de froissé, le P’tit tambourin de Vtech, la petite boîte à musique que j’ai beaucoup écouté pendant la grossesse et une autre offerte par ses grands parents.

Un peu plus tard, il se passionne pour tout ce qu »il arrive à prendre en main et à porter à la bouche : les emporte-pièce de la cuisine, tous les objets qu’on lui autorise (donc rien de trop petit ni de coupant/pointu) et, en terme de jouets, la boîte à formes de Goki remporte un énorme succès : il soulève le couvercle, manipule les formes et apprend à détruire les piles qu’on lui construit avec. C’est vraiment un super jouet qui avait aussi beaucoup plu au Béluga.

Ensuite, on nous donne le chouette jouet musical Coucou la musique de Nathan, une version qui apparemment n’est plus commercialisée, dommage) que le Pinto apprécie beaucoup : il ouvre et ferme ses volets qui diffusent alors de courts extraits musicaux.

Le Pinto a également envie de fourrer ses doigts au milieu d’un bol de riz ou de semoule… Comme ce n’est pas autorisé, j’essaye de répondre à ce besoin en lui proposant des dispositifs plus faciles à ranger/nettoyer une bassine de fèves sèches (qui me sert habituellement à précuire une pâte à tarte sans qu’elle ne gonfle), en le plaçant dans une grande caisse de rangement où je verse des lentilles sèches (que j’utiliserai ensuite pour cuisiner, après trempage et rinçage), en le laissant farfouiller sans la terre (surtout vers 11 mois car il met moins de choses à la bouche). Idéalement il faudrait que je l’emmène à la plage, je suis sûre qu’il adorerait mettre ses doigts dans le sable ! (il n’y a pas de bac à sable par ici, peut-être à cause du mistral ou/et de l’incivisme général).
Et pendant toute cette période, le Pinto se régale avec de petites balles (entre 5 et 10 cm de diamètre). A la fin, il aime aussi beaucoup jouer avec un ballon de baudruche gonflé (on ne le gonfle pas trop afin de faciliter sa prise en main et limiter les risques d’éclatement).
A 11 mois, un de ses jouets préférés est notre grande passoire fine. Peut être parce qu’elle est à la fois volumineuse et maniable (légère, avec poignée) et qu’elle est à la fois quasi transparente mais pas tout à fait ?
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Matériel pour la diversification alimentaire du Pinto
La chaise haute

Le Pinto, dans sa chaise haute, admire notre galerie familiale (un mur de la salle à manger est dédié aux dessins, dont on profite ainsi avant de les jeter)
J’ai réutilisé la chaise Stokke du Béluga avec le kit bébé et son coussin, et les tous premiers temps, le harnais car le Pinto faisait brusquement de grands mouvements avant-arrière qui m’effrayaient. On a rapidement éliminé le harnais, puis le coussin avant puis le coussin arrière (galère à nettoyer et pas nécessaires à son confort).
Mon bilan sur les chaises hautes : Les modèles standard, encombrants et utiles pendant une courte période, me semblent à éviter – sauf si vous avez la place et qu’on vous en prête une évidemment. Nous, dans un petit appartement et sans chaise haute prêtée, on avait acheté la chaise Stokke car l’idée de la chaise évolutive nous plaisait, l’aspect autonomie de bébé ainsi que le côté plutôt décoratif de l’objet. Avec le recul, on aurait aussi bien pu/dû acheter un siège de table à fixer directement sur la table pour les premiers temps, peut-être un réducteur de chaise pour ensuite, et seulement après (comme cadeau collectif de l’anniversaire de 1 an par exemple) la chaise Stokke, sans kit bébé. Ces 3 articles permettent un encombrement minimal, une utilisation pratique et correspondant à l’autonomie du bébé (être attablé avec ses parents, monter seul sur la chaise une fois qu’il en est capable) et, cerise sur le gâteau, ils sont faciles à trouver et peu coûteux sur le marché de l’occasion, ce qui permet de garder ses sous pour d’autres produits et de ne pas surcharger l’empreinte écologique de la famille.
La chaise haute d’appoint
Elle sert pour les sorties au resto ou les autres bébés qui viennent manger à la maison : J’ai acheté d’occasion (ebay je t’aime) un réducteur de chaise super léger et peu encombrant, sans tablette, de la marque Polar gear. Ses inconvénients : la sangle qui attache le réducteur au dossier est haute, ce que je trouve moins efficace que quand elle se pose en base du dossier ; si le bébé veut se pencher fortement par le côté, il peut faire un peu glisser le réducteur donc il faut le retenir. Mais dans l’ensemble j’en suis très satisfaite. La marque Munchkin propose un produit équivalent, qui me semble encore mieux conçu (vraie poche pour ranger de petits objets, deux sangles pour accrocher le rehausseur a l’assise de la chaise).
A noter, les modèles de rehausseurs de chaise tout en plastique, avec tablette amovible, sont bien aussi. Un peu plus encombrants, mais comme ils sont plus stables ils peuvent même être de bons substituts à la chaise haute, quand le bébé se tient assis « correctement » (donc pas quand il a moins de 9 mois ou s’il est de nature agitée). J’ai testé la marque The First years, comme toujours d’occasion, et elle est parfaite pour chez les grands parents.

Rehausseur de chaise The First Years, couche Milovia
Les bavoirs
Pour le Béluga, on nous avait donné des bavoirs classiques un rectangle de tissu devant et une ficelle pour l’attacher autour du cou, ou un rectangle de plastique devant avec un récupérateur de nourriture et des pressions pour l’attacher autour du cou. On avait aussi acheté un tablier intégral en plastique. Dans tous les cas, il pouvait salir ses vêtements par le col et/ou l’ouverture des manches. Donc je vais au plus simple : des bavoirs en tissu éponge (lavage en machine et séchage facile) qui s’accrochent avec une pression (rapide et efficace) et une chaise bien proche de la table pour limiter la chute des aliments sur les genoux du bébé. Et après le repas du midi, on prend le bain ; après le repas du soir, on se met en pyjama, comme ça on peut se changer si besoin.
J’ai acheté une sorte d’attache tétine nommée Clip a gogo, que je laisse en permanence dans mon sac pour transformer une serviette en bavoir en cas de repas impromptu au resto. C’est surtout pour me faire plaisir, parce que je pourrais aussi bien mettre en permanence un bavoir dans mon sac, mais ça fonctionne bien (et c’est plus chic/mystérieux qu’un bavoir dans mon sac à main).
L’assiette
Pour le Béluga, j’avais acheté un bol à ventouse, en plastique. On en trouve désormais en bambou, mais j’ai l’impression que le bambou est sous forme de lamelles collées les unes aux autres, donc a priori pas super sain ni super écolo… En fait, comme on pratique la DME, ce que j’utilise le plus c’est un set de table à rebords, qui se fixe sur la table avec des ventouses. Ne vous faites pas d’illusion, le bébé arrive à détacher les ventouses et envoyer en l’air le contenu du set, mais il me semble que c’est un peu moins facile pour lui qu’avec un set qui se fixe sans ventouse – comme le Happy Mat d’Ezpz, que je n’ai pas essayé car franchement le prix est trop élevé. J’ai choisi le set de table en caoutchouc de la marque Hévéa. Entre nous, je sors surtout le set de table quand on a de la visite, parce que finalement entre ça et une table propre, je ne vois pas tant de différence que ça… Il y a des restes de nourriture partout (table, chaise, sol) après le repas de toutes façons ;).

Les couverts
Comme pour le Béluga, j’utilise avec bonheur des couverts en inox pour verrine (mini cuillère, mini fourchette) ou des couverts à dessert de notre service de table (cuillère à café, fourchette à gâteau). Ils sont faciles à prendre en main par le Pinto, adapté à la taille de sa bouche, les cuillère sont peu profondes ce qui lui permet de les vider aisément. Et je trouve que l’inox glisse mieux en bouche que le bois ou le bambou.

Bavoir à pression, cuillère à café, couverts à verrine
Le gobelet
Le Pinto ne connait pas le biberon et n’a pas réussi à utiliser la tasse à bec que je lui ai présentée au début de la diversification. Je l’ai donc fait boire au verre et il s’en sort très bien. J’utilise un de nos verres, en verre transparent afin de bien voir le niveau de l’eau (pour ne pas l’inonder). Le côté cassant n’est pas gênant car de toute façon c’est moi qui le manipule afin qu’il n’en renverse pas partout. Je ne sais pas quand je passerai à autre chose (petit gobelet en inox ou tasse à paille anti-fuite) : pour le moment le Pinto est satisfait de ce système, il se fait comprendre quand il veut boire et je lui propose régulièrement de toute façon.
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Le modèle de diversification du Pinto : la DME
Côté aliments, ce n’est pas du tout mon truc de faire des purées spécialement pour mon bébé sans aucune certitude qu’il va les manger – et hors de question pour moi de le forcer ni même de le manipuler façon « zou l’avion » pour qu’il les avale, ça relève de la Violence Éducative Ordinaire. J’avais déjà pratiqué pour le Béluga, gardé en journée par une nounou, un mélange de Diversification Menée par l’Enfant et de diversification plus classique avec des bouillies de céréales. Pour le Pinto, que je garde actuellement toute la journée, la DME a été naturelle. Je sale moins ce que je cuisine, je pèle/écrase à la main si besoin et hop son repas est prêt. On mange la même chose et comme son appétit est encore très fluctuant, si c’était un repas sans appétit je n’ai pas à choisir entre me forcer pour manger une purée qui ne m’attire pas ou la jeter à la poubelle.
Les avantages de la DME
Pas besoin de préparer des menus spécialement pour le bebe : gain de temps ! Et moins de prise de tête si l’enfant ne mange pas à un repas.
Pas besoin d’acheter des petits pots quand on est en déplacement : gain financier ! Et écologique aussi.
Pas besoin de stresser quand le bébé met un objet dans la bouche : passées les premières semaines ou les premiers mois, il a l’habitude de gérer les solides dans sa bouche et les recracher si besoin. Évidemment, on le surveille toujours du coin de l’œil et on retire l’objet s’il y a un risque de mouvement brusque (s’il se met à marcher, si d’autres enfants approchent…).
Passés les premiers temps, on peut installer l’enfant à table et le laisser manger seul pendant qu’on met la table ou tout simplement qu’on mange notre propre repas. Il suffit de rester dans le coin (idéalement à table en train de manger nous aussi, c’est plus convivial) pour remettre de la nourriture devant lui, donner à boire, intervenir si besoin.
Inconvénients de la DME
Les repas familiaux doivent être sains (ça peut être un avantage pour la famille si on profite de la DME pour manger plus sainement) : extrêmement peu salés, non sucrés. Personnellement je sale l’eau de cuisson des légumineuses et des céréales uniquement, pour le reste on ajoute du sel dans notre assiette si besoin. Et pour le sucré, nos desserts sont composés de fruits frais, sauf rare exception.
Il faut pouvoir être très attentif lors du repas les premières semaines.
Il faut nettoyer l’enfant, la table et le sol après le repas. Personnellement je limite les dégâts en donnant les spaghetti sauce tomate directement dans la main du Pinto, en lui fournissant les dés de fruit glissants (melon, poire…) sur une mini fourchette et en lui proposant devant la bouche la cuillerée de yaourt, mais il reste une vraie étape de nettoyage malgré tout.

Il faut rassurer tous ceux qui stressent à mort que le bébé s’étouffe dès qu’ils le voient s’entraîner à recracher un aliment.
Si la DME vous tente
Lisez l’excellent ebook d’Emilie Pinard, qui partage aussi gratuitement beaucoup de ressources sur son blog Bébé mange seul. Je trouve rentable d’acheter l’ebook (112 pages) car toutes les informations importantes sont rassemblées de manière ordonnée, donc il n’y a pas à craindre d’avoir raté une information.
En terme de livres papier, on trouve notamment Bébé Veggie. Je vous recommande aussi Mon enfant ne mange pas, qui permet de relativiser les craintes sur les bébés et bambins qui ne mangent pas assez (j’en avais déjà parlé dans l’article sur la diversification du Béluga).
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Les aliments du Pinto de 6 à 12 mois
A 6 mois, il avale de mieux en mieux, mais comme il salive moins il a plus de mal à humidifier suffisamment la biscotte pour l’avaler. Il aime le fenouil (cuit à la vapeur), les fraises (crues), il n’aime pas la bouillie de riz à la vanille (tandis que le Béluga en a goûté à nouveau et l’aime toujours autant, alors que préparé à l’eau c’est quand même bien fadasse).

A 6 mois et demi, quand je la lui donne, il arrive à mettre la mini cuillère (pré-remplie avec un peu de yaourt de soja ou de purée de pomme) dans sa bouche. En me voyant manger une tartine de pain de mie grillé (avec du tartare d’algues), se montre intéressé : je lui donne une languette de croûte qu’il mange. Une fois son morceau fini, cris. Je lui propose de la banane, cris. Une languette de croûte de pain de mie non grillé, silence. Une languette de croûte de pain de mie grillé, il mange avec application. Semoule, bâtonnet de carotte légèrement cuite en toute petite quantité dans une mini cuillère, bâtonnet de carotte crue, tige de fenouil crue, tranche de champignon de Paris cru, banane (mais pas pratique car glisse et avec la peau ça fait trop épais pour qu’il la tienne en main), asperge pas trop cuite et coupée en tronçon de 7 cm environ (il mange un peu mais ce n’est clairement pas son aliment préféré), concombre cru en bâtonnet (il n’aime pas), polenta sur cuillère (il adore). Premiers morceaux dans sa couche. Purée de pomme puis purée de pomme mélangée avec de la purée d’amande blanche. Riz.

A 7 mois, il aime le houmos sans puis avec purée de sésame (étalé sur un morceau de pain des fleurs), ne veut plus de purée pomme/amande, accepte la cerise (dénoyautée, coupée en 3 ou 4 et piquée sur une fourchette), la fraise (pas facile car s’écrase facilement dans sa main), les pâtes spirale, le melon coupé en bâtonnet (bof et ça semble lui donner des gaz), les feuilles d’artichaut cuit (il aime), les chips non salées de la baraque à panisses, les petits morceaux de spaghetti que je lui donne dans la bouche, et les spaghetti entiers avec lesquels il joue (je le laisse faire plutôt que jouer avec les fils électriques, qui l’attirent en ce moment !). Il adore le houmos.

A 8 mois, il continue de dévorer les mini galettes de lentilles, évite les fraises (crues), ne supporte pas le radis ni les saucisses de gluten (Weenies), engloutit les tranches de courgettes, le riz de la paëlla, les pâtes au pistou, mange un peu les abricots, très peu la pastèque.

A 10 mois, j’autorise qu’on lui fasse goûter (tres occasionnellement !) des produits animaux : du poisson grillé par exemple par un amie qui en mange au resto. Comme pour le Béluga, c’est dans le but que son système digestif découvre cet aliment afin qu’il puisse en consommer sans douleur s’il décide plus tard de ne pas être végane (et je ne me fais pas d’illusion, vue notre famille carniste et la cantine il passera très probablement par une période carniste). Il dévore la pastèque, grignote le melon (il apprécie surtout la croûte !), adore le couscous (surtout la semoule)…
A 11 mois, il adore la polenta, coupée en cubes après refroidissement ou tiède servie dans une mini cuillère que je présente devant sa bouche et qu’il enfourne ou saisit à la main pour la mettre lui-même à sa bouche. Il gère parfaitement bien tout ce qu’il met dans la bouche, y compris des aliments « dangereux » qu’il arrive exceptionnellement à prendre malgré mon interdiction (mirabelle entière avec peau et noyau !), à écraser et à en recracher les déchets (peau et noyau) – ceci dit je continue à lui retirer la peau des fruits et à éviter les formes rondes (raisins coupés en deux, pois chiche écrasés grossièrement).
Son appétit est encore très fluctuant, il tète encore à la demande mais il mange au moins une bouchée à chacun de nos 4 repas quotidiens, et en général lors d’un des repas principaux (déjeuner ou diner) il a un gros appétit. Je lui donne une fois par jour le quart d’un comprimé de Veg1 à l’orange : je le casse à la main en 2 puis en 2, et j’écrase une des quarts soit dans un petit fond d’eau soit dans une petite quantité de yaourt de soja nature.
Voilà pour ce récit pêle mêle qui me sert de carnet souvenir et vous permet peut être d’avoir, pour chez vous, des idées ou astuces à appliquer (ou à éviter ! On est tous différents).

Bon dimanche !