Bonjour !
Voici un article commencé il y a 4 ans, mais que je tenais à publier seulement une fois l’allaitement du Béluga terminé, afin de mettre tout ce que j’avais à dire dans un seul article que vous pourrez zapper si le sujet ne vous intéresse pas.
Mais que vous soyez femme ou homme, jeune ou âgé, sachez que vous avez une influence sur la capacité des femmes à allaiter : par votre regard dans la rue, par vos remarques à vos proches. Et comme pour la parentalité en général, bienveillance (et aide aux tâches ménagères) sont d’une valeur inestimable.
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Faut-il allaiter ?
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Voici ci-dessous un certain nombre de raisons objectives, mais soyons honnêtes : quand on a des enfants (et aussi dans d’autres situations), il n’y a pas que la raison qui compte ! Il y a surtout la réalité : de quoi est-on capable ici et maintenant, en fonction de nos convictions mais aussi de notre état de fatigue, du soutien de nos proches, etc ? Comme la Poule pondeuse, je suis convaincue qu’être un bon parent n’est PAS faire quelque chose parce que sur le papier ça semble l’idéal, mais plutôt de faire de son mieux en étant honnête avec soi-même et ses enfants – c’est important de leur montrer que nous aussi on fait des erreurs, et qu’une erreur ça se gère. Donc les raisons, c’est pour information ; comme vous vous doutez allaiter c’est le top, mais il faut aussi avoir en tête qu’allaiter n’est pas la seule voie pour être un bon parent !
Raisons d’allaiter
Côté bébé, le lait maternel a une composition idéale, validée par des milliers d’années de sélection évolutive. Même si les laboratoires travaillent pour améliorer sans cesse les préparation pour nourrissons et que celles-ci permettent une santé correcte aux bébé, le lait maternel offre une protection immunitaire, contient des oméga 3 si la mère en consomme, etc.
Côté maman, allaiter facilite la contraction de l’utérus (nécessaire pour qu’il reprenne une taille normale), retarde le retour de couche (yesss !), facilite généralement la perte de poids (le stockage des graisses pendant la grossesse est une prévision pour l’allaitement) et diminue les risques de cancer.
Côté organisation, une maman qui mange un peu plus (comme pendant la grossesse) coûte évidemment moins cher que l’achat continuel de boîtes de lait. L’allaitement permet aussi de voyager léger (pas de biberon, de doseuse de poudre, de bouteille d’eau) et de ne pas avoir de souci d’hygiène de l’eau ou des biberons (pas d’arbre à biberons à acheter ni à stocker), de température ou de dissolution du lait, ni de psychose pour un bébé qui ne finit pas ses biberons (au sein, on ne sait pas combien de lait est exactement tété, alors on se fie à son comportement et à sa courbe de poids – attention ce n’est pas la même pour les bébés allaités).
Côté karma, l’allaitement est l’idéal sur le plan écologique, voire sur le plan religieux (islam par exemple) et éthique (heureusement il existe maintenant des substituts de lait maternel véganes).
Fausses bonnes raisons de ne pas allaiter
Être moins fatiguée : Cette photo montre une maman allaitante et sa lassitude, mais on pourrait faire la même avec une maman au biberon. Et qu’on ne vienne pas me dire que grâce au biberon, la maman peut passer le relais : c’est une fausse raison parmi tant d’autres ! Relayer la maman, ça peut être promener le bébé pendant 2 heures pour qu’elle fasse une grasse matinée ou une sieste. Ne nous leurrons pas, biberon ou sein, c’est la maman qui nourrit dans l’immense majorité des cas.
Boire de l’alcool : L’alcool met un peu de temps à passer dans le sang puis dans le lait de la mère. On peut donc faire téter le bébé au moment de boire, et ensuite éviter de le faire téter pendant les 5 heures qui suivent. Le pic d’alcool dans le lait survient 1h30 après la boisson. Pour éviter d’avoir à faire téter le bébé, on peut avoir préalablement tiré son lait pour constituer un petit stock, ou utiliser une autre nourriture adaptée à l’âge du bébé. A noter, il faut moins d’alcool pour être saoûl-e une fois qu’on a perdu l’habitude de boire. Et en tout cas, même si le bébé tétait du lait de sa mère alcoolisée, son alcoolémie sanguine serait moins élevée que si la mère buvait pendant la grossesse.
Donner une place valorisante au papa : Laissons parler les hommes, avec Papallaitants et cet extrait (en anglais) de Mon beau-père et moi 2. La réponse se trouve aussi en photos ici : la place du père n’a pas grand chose à voir avec le type d’alimentation du bébé.
Ne pas retirer les seins au papa : Alors celle-là elle est forte ! Mes seins ne sont ni au papa, ni au bébé, il sont à moi. Je les leur prête temporairement si je veux. Et effectivement quand le bébé tète toute la journée (et la nuit), mes mamelons n’ont pas envie de caresses. Mais il y a tout le reste du sein, avec sa peau douce, et là ça continue à me plaire. Comme pour le reste de notre vie, notre vie sexuelle s’est adaptée après la naissance du Béluga, certains jeux érotiques sont/ont été en pause mais il nous reste des dizaines d’années pour en profiter, une fois les enfants un peu plus grands. Et Doudou est le premier à parler autour de lui des aspects positifs de l’allaitement – au fait, il vous recommande la chanson « Brave Margot » de Georges Brassens, pour exprimer en contrepoint son avis (et partager notre amour des chansons de Georges Brassens).
Gérer une rupture d’allaitement : Comme l’explique ce rapport de l’OMS, si le personnel médical et la communauté soutiennent la mère, une remise en route de la lactation est possible.
Se faire poser un DIU (stérilet) : On peut le faire sans attendre le retour de couche, comme l’explique Martin Wincker.
Prendre des médicaments incompatibles avec l’allaitement : La plupart des notices de médicaments déconseillent de les prendre en cas de grossesse ou allaitement ou de demander conseil à son médecin, et les médecins ne sont pas tous formés sur l’allaitement, loin s’en faut. Heureusement, il existe un site de référence indiquant la compatibilité des médicaments avec la grossesse ou l’allaitement : le site du CRAT. On peut donc vérifier directement pendant la consultation médicale la compatibilité avec le traitement proposé. Et si le médicament est incompatible mais à prendre sur une période courte, il reste la solution de tirer et jeter son lait afin de maintenir la lactation, pendant que le bébé est nourri avec des stocks de laits préalablement congelés ou une préparation pour nourrissons.
Vraie bonnes raisons de ne pas allaiter
Mastectomie ou autre condition physique ou psychique très rare. Et encore, pour les impossibilités physiques, il y a des solutions, comme le montre le site Allaitement pour tous. Pour les impossibilités psychologiques, effectivement il vaut mieux donner un biberon avec bon cœur qu’un sein en étant dégoutée : comme dans ce témoignage, le plus important à mon sens c’est d’avoir une bonne relation avec son bébé et de garder sa santé mentale ! Certaines femmes décident de tire-allaiter de manière exclusive, pour que leur bébé soit nourri de leur lait mais sans contact du bébé avec leur sein.
Pour la majorité des femmes : manque de soutien. Pour corriger une mauvaise position, détecter un frein de langue gênant, informer sur le fait que l’allaitement mixte est néfaste pour la mise en place d’une lactation efficace, et surtout soulager sa fatigue et son stress. Parce que la réalité pour moi, c’est que ce sont la fatigue (fatigue normale ou fatigue dûe à des suites de couches compliquées) et le stress (phrases décourageantes sur l’allaitement comme celles listées dans cet article de Pop’n’baby, mais aussi douleur persistant après l’accouchement) qui sont les vraies causes de la baisse de lactation précoce et de la fin de l’allaitement de la plupart des femmes en France quelques semaines après l’accouchement. Ce qui à mon avis explique la sensibilité du débat sein/biberon, et l’importance de ne pas rajouter une couche de culpabilité aux mamans biberonnantes : c’est à leur entourage (famille comme professionnels de santé) de se sentir coupable ! En tout cas, mon expérience personnelle est que c’est grâce au soutien (paroles de confiance, tâches ménagères, etc) de Doudou que je n’ai pas abandonné l’allaitement quelques jours après la naissance du Béluga. Merci à Doudou, et merci aux copains qui eux ont soutenu Doudou (courses, etc) !
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Mon début d’allaitement
Les difficultés d’allaitement du Béluga nouveau-né m’ont amenée à aller à une réunion de soutien à l’allaitement. Celle qui avait lieu le plus tôt était organisée par La Leche League (LLL). Avant de rencontrer des membres de LLL, j’en avais l’image standard : un groupe de femmes dont le but dans la vie était d’allaiter, bref, pas méchantes mais un peu extrêmes et limitées quoi… La honte, quand j’y repense ! Car en fait LLL soutient tout projet d’allaitement quel qu’il soit, donc ne culpabilise pas celles et ceux qui veulent faire un allaitement mixte ou qui veulent faire un sevrage précoce. LLL leur donne les infos pour faire un choix éclairé, par exemple des astuces pour concilier allaitement et travail si le choix du sevrage précoce est en fait lié à une crainte de ne pas arriver à gérer cette situation, mais en aucun cas le choix des parents n’est jugé… et ça c’est tellement précieux et rare dans l’entourage de néo-parents !
Ma première réunion LLL, où je suis allée accompagnée de Doudou, m’a fait l’effet d’une réunion des alcooliques anonymes (ou du moins ce que j’imagine de ce type de réunion) : chacun se présente, raconte sa situation, ses soucis éventuels, et tous ceux qui ont une réponse pertinente s’expriment. Ça parait cliché et inutile, mais qu’est ce que ça fait du bien quand on a justement un problème ! Et le fait de ne pas être seul(e) à en avoir est justement très rassurant, d’autant que certains sont déjà passés par les mêmes et viennent aux réunions pour témoigner que tout va bien maintenant.
Au début, je n’étais pas tentée par aller à une réunion, j’aurais préféré une sorte de consultation individuelle, d’autant que l’animatrice me disait « tu vas voir, en plus on se fait des copines ». Des copines ? Mais j’en ai déjà et je n’ai pas le temps de les voir assez, je n’en veux pas d’autres ! En fait si, c’est super de rencontrer des gens qui sont exactement dans la même situation que soi. Et si je n’ai pas le temps de les voir en vrai, il y a une mailing list qui permet d’échanger sans langue de bois ni jugement sur tous les sujets et les questions qui nous titillent.
Mais pourquoi LLL a-t-elle cette étiquette d’association extrémiste voire asociale ? En lisant L’Art de l’allaitement maternel, j’ai compris : leur message sur les bénéfices de l’allaitement, de l’importance d’allaiter à la demande et sur les techniques de maternage proximal est actuellement prouvé par des études scientifiques et complètement dans l’air du temps. Mais la première édition de ce livre a été publié en 1958, dans un contexte totalement différent où le discours admis était « laisse le pleurer, il doit faire ses poumons » et autres aberrations (pas toutes disparues d’ailleurs, comme le montrent ces dessins de Bougribouillons). En fait, LLL traine une réputation d’extrémisme uniquement parce qu’elle avait raison avant tout le monde !
LLL n’est pas la seule association de soutien aux mères allaitantes, il en existe d’autres listées ici. Et les réunions ne sont pas le seul moyen offert par ces associations pour partager du soutien : il y a aussi les listes de discussions, mises en place par un groupe local (c’est le cas pour le groupe LLL Paris Nord) ou de manière nationale, comme la lactaliste. Échanges concrets et bienveillants garantis, et qu’est ce que ça fait du bien !! Pour moi ça a été irremplaçable, et pourtant j’avais aussi le très fort soutien de Doudou.
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Mes livres sur l’allaitement
L’art de l’allaitement maternel, de La Leche League : Ne faites pas l’impasse sur ce livre si vous souhaitez allaiter ! Je l’ai fait, un peu effrayée par l’épaisseur et le prix du livre, et je le regrette amèrement car il aurait évité toutes les erreurs que j’ai faites au début de l’allaitement du Béluga. D’autant qu’en fait il se lit très facilement et qu’il existe maintenant en version poche ! Même si vous ne le lisez pas en entier pendant la grossesse, gardez-le sous le coude en cas de questions, car il est alors une mine d’informations, de conseils et de témoignages. Il est facile d’y trouver la réponse à sa question grâce aux chapitres bien pensés (Chez vous avec votre bébé, Répondre aux besoins de la famille, Le père, etc.) et à l’index. La Leche League a aussi un site internet extrêmement utile et complet, et ses réunions sont un outil précieux. Je la voyais comme une sorte de secte de l’allaitement, j’avais complètement tort !!
Allaiter, aux Éditions Vigot : Je l’ai emprunté à la bibliothèque. Le sous-titre, « Comment choisir pour bébé ce qu’il y a de mieux », est doublement mal choisi : d’une part il est stupidement culpabilisant, d’autre part il ne rend pas compte du contenu du livre. Le livre commence par un classique chapitre sur les raisons d’allaiter, mais tout le reste du livre est une somme de conseils concrets sur tout ce qui tourne autour de l’allaitement, des premières heures au sevrage, en passant par les achats utiles et quelques conseils éducatifs. Le tout se lit très facilement grâce aux nombreux encarts et aux illustrations. Autant je n’aime pas certains autres livres de cette maison d’édition (notamment ceux sur l’alimentation de la femme enceinte et du bébé) autant celui-ci peut être intéressant, pour faire un premier tour de ce qu’il faut savoir sur l’allaitement avant de passer à L’Art de l’allaitement maternel.
Je ne recommande pas L’Allaitement, de France Guillain, un des rares livres des Éditions La Plage qui ne fait pas référence sur son sujet. Je le trouve facile à lire avec son format questions-réponses, mais vraiment trop incomplet ! Ses omissions m’ont induite en erreur au début de l’allaitement du Béluga, et il en a frôlé l’hospitalisation pour perte de poids une dizaine de jours après sa naissance !
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Cadeaux de naissance liés à l’allaitement
De nombreux sites proposent des bijoux d’allaitement, comme cette bague, permettant à une maman fatiguée de se rappeler quel sein elle a donné en dernier, donc quel sein elle devra donner en premier lors de la tétée suivante. Je n’ai jamais ressenti le besoin de ce type d’accessoire, déjà parce que le Béluga tétait à chaque fois les deux côtés (voire il changeait toutes les 5 minutes, probablement parce que j’avais peu de stock dans chaque sein) mais aussi parce que je ne vois pas l’intérêt de lire un mot sur un bijou alors qu’on peut directement tâter le sein pour voir lequel est le plus tendu, donc le plus plein. Autre bijou d’allaitement que je n’ai eu envie de tester mais qui semble bien conçu, le bracelet qui aide à noter l’heure de la dernière tétée.
Pour moi, encore une fois, le meilleur cadeau est le cadeau-temps : un bon pour un repas chaud, pour 1 h de ménage, pour un remplissage de frigo…
Ou alors un bon cadeau sur un des nombreux sites vendant des vêtements et de la lingerie d’allaitement, souvent coûteux quand ils sont de qualité. Ou éventuellement un haut de peau à peau.
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S’habiller pour allaiter
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Voici un bilan tiré du congrès 2007 de La Leche League présentant de manière complète les conseils et astuces afin de s’habiller pour allaiter.
Mes vêtements d’allaitement préférés sont de la marque Pomkin. Ils sont très confortables, totalement indétectables comme vêtement d’allaitement et leur qualité n’a pas bougé d’un fil malgré un portage et des lavages intensifs pendant plusieurs années. En hiver, j’ai porté leur sous-pull grossesse/allaitement à col roulé et le reste du temps leur top d’allaitement manches courtes Lisa. Les prix sont élevés mais les vêtements sont beaux, le tissu est de bonne qualité (pas de transparence indésirable) et surtout ils peuvent donc réellement être utilisés pendant toute la grossesse et l’allaitement et même après – contrairement aux autres marques que j’ai testées (notamment les chouettes hauts Fiona de la marque Envie de fraise) et dont le tissu est joli et confortable les premières fois mais se détend fortement au bout de quelques lavages en machine. Le prix des vêtements Pomkin est donc parfaitement justifié à mon sens, par contre il faut effectivement prévoir la dépense, par exemple en demandant à en recevoir comme cadeau de naissance. J’ai aussi, une fois n’est pas coutume, profité des soldes pour augmenter mon fond de vêtements, en achetant sur le site des distributeurs, comme Mamanana, ou directement sur le site des marques fabriquant, comme Pompkin ou Boob.
J’ai aussi acheté sous la marque Pomkin mes jolies robes de grossesse et allaitement, à porter pour aller au resto (modèle Camille, 2016) ou pour des cérémonies (modèle Imani, 2012). Elles sont à la fois jolies et on peut allaiter avec sans aucune suspicion des passants, qui pensent que le bébé est simplement endormi. J’ai en particulier porté la robe Imani avec plaisir pour deux mariages (en été en allaitant, au printemps en étant enceinte) et une fête de Noël, donc je considère l’investissement comme tout à fait rentable. J’ai aussi porté avec plaisir une robe grossesse/allaitement de la marque Boob (modèle Audrey). Certaines robes de la marque Séraphine (attention, pas toutes) sont aussi jolies et utilisables la fois pour la grossesse et l’allaitement.
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Côté jolie robe permettant l’allaitement mais cette fois pas avec une totale discrétion, j’ai aussi utilisé les robes à décolleté croisé, dont il suffit d’écarter un pan pour dégager un sein. Et après tout, un bébé qui tète ce n’est pas obscène, c’est même beau, comme les montrent ces photos de Stacie Turner et ces photos amateurs. Ma robe préférée dans cette catégorie : la robe Bukit de la marque Anatopik, fabriquée en Europe, très confortable et vague sur les courbes d’après grossesse.
Côté pulls, il n’y a pas beaucoup de choix compatible allaitement et véganisme. J’ai utilisé des sweats de la marque Boob, 100 % polaire ou avec doublure polaire sous le pan de vêtement couvrant la poitrine.
Et si vous souhaitez continuer à porter vos vêtements d’avant, il est possible de les faire modifier pour les rendre compatibles avec l’allaitement ! C’est sur le site Les belles créations d’Anna et je compte essayer pour le prochain bébé.
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Autres astuces à avoir pour préparer l’allaitement
- De la documentation pour connaître plusieurs positions possibles pour la mise au sein, les problèmes courants et leur solution, comment savoir si tout va bien. En attendant d’acheter L’Art de l’allaitement maternel (oui j’insiste, il me semble indispensable), voici le guide du ministère de la santé français sur l’allaitement maternel, une petite FAQ sur l’allaitement, un article sur le début de l’allaitement et un article sur l’induction de la lactation.
- L’accord et le soutien réel du conjoint, à la fois matériellement pour pouvoir passer plusieurs journées couchée pour se reposer, si possible en peau à peau avec le bébé, et pour tenir bon sur l’allaitement même s’il y a des difficultés et qu’évidemment on psychote alors en se disant qu’il va mourir de faim dans l’heure, ou que les proches essayent de nous aider en insistant pour qu’on passe au biberon.
- Le numéro de téléphone d’un soutien même nocturne (en avoir plusieurs : association en journée, SOS allaitement pour les mamans parisiennes, connaissance en soirée…) parce que quand on est au milieu d’une grosse angoisse (pour ne pas dire panique, déprime ou crise de nerf) ça fait du bien d’avoir des paroles qui rassurent et des conseils tout simples.
- Un hydratant pour les mamelons : J’ai d’abord utilisé de l’homéoplasmine car j’en avais chez moi, mais il existe aussi de nombreuses huiles de soin des mamelons, à utiliser en prévention des crevasses, par exemple après chaque tétée. J’ai notamment utilisé celle de Pranarom.
- Un soutien-gorge d’allaitement évolutif pour commencer. On peut ensuite acheter les autres après, avec la taille et la forme (armatures ou non) qui vont bien une fois la montée de lait passée. Voici des conseils pour les acheter dès la grossesse.
- En cas de crevasses, des protège-mamelon pour supporter le contact du tissu. Je ne les ai pas acheté à temps donc pas utilisés pour le Béluga, et ça m’a manqué lors des premières semaines. Pour le prochain bébé, je les commanderai avant le terme.
- Du lait maternisé en poudre (on dit « préparation pour nourrisson ») : j’avais une version au riz mais le cas échéant je n’aurais pas hésité à prendre la version au soja.
- De quoi le donner au nouveau né : une cuillère à café normale (à remplir de quelques gouttes de lait et poser sur la lèvre inférieure du bébé) ou un autre dispositif de nutrition qui ne soit pas un biberon. C’est rassurant à avoir sous le coude quand le bébé ne tète pas, qu’il fait nuit et qu’on angoisse en se disant qu’il ne tiendra pas jusqu’au matin sans mourir de faim (oui, j’ai psychoté : j’avais pensé au lait en poudre mais pas à comment le lui donner !).
- Des coussinets d’allaitement : Les coussinets jetables sont généralement plus discrets et plus absorbants que ceux en tissu. Je testerai quand même pour le prochain bébé ceux de la marque Plim.
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Ma reprise du travail
J’ai repris le travail quand le Béluga avait 4 mois et demi. Il n’était donc quasiment pas diversifié (il suçait occasionnellement un morceau de pain ou de pomme) mais avait des besoins caloriques assez élevés. J’avais (je me mettais) donc un peu la pression pour arriver à gérer la transition entre le sein exclusif et le lait donné par la nounou.
Pour gérer la transition allaitement / travail, le site de référence à mon sens est le blog A tire d’ailes, de Véronique Darmangeat, consultante en lactation certifiée IBCLC. Il est bien organisé, pratique, riche en témoignages.
Il existe aussi un petit livre sur le sujet, « Petit guide de l’allaitement pour la mère qui travaille » de Claude Didierjean-Jouveau. Je n’ai pas eu l’occasion de lire ce livre mais je fais confiance à l’auteure, présidente de La Leche League, pour qu’il soit concret et bienveillant.
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La transition entre le sein et « la nounou »
Je dis « la nounou », mais ceci s’applique à toute personne gardant l’enfant : papa, grands parents… Il semble que l’idéal est de laisser l’enfant téter tranquillement jusqu’à la date de début de garde. Le moment venu, en l’absence de sa maman, le bébé comprendra la nécessité de trouver un autre mode d’alimentation. Personnellement, je me suis bornée à donner une fois mon lait au biberon au Béluga avant la reprise du travail, et il l’a pris. Mes proches n’ont jamais eu à le nourrir en mon absence avant la reprise du travail, en général ils l’avaient en charge entre deux tétées, ce qui suffit amplement pour partir 2 h en promenade.
Et si le bébé refuse de s’alimenter avec la personne qui le garde ? Comme l’écrit le Dr Carlos Gonzalez dans le génial livre « Mon enfant ne mange pas » (j’en parle ici), un enfant ne se laisse pas mourir de faim. Le problème peut être technique, et dans ce cas on peut lui proposer le lait dans une pipette compte goutte, un DAL fixé au doigt ou un biberon-tasse Soft Cup et, si le bébé a plus de cinq ou six mois, on peut aussi commencer sa diversification. Mais le problème est généralement affectif, donc il s’atténue au bout de quelques jours, quand le bébé a établi un début de bonne relation avec la personne qui le garde.
Avec sa toute première nounou, le Béluga a refusé catégoriquement le biberon, pendant une semaine d’adaptation où il a hurlé de longues heures chaque jour. La nounou était vraiment inquiète à l’idée qu’il ne boise pas en journée, même si je la rassurais sur le fait qu’il se rattrapait soir, nuit et matin. J’ai finalement arrêté le contrat et trouvé une autre nounou, dont le mode relationnel était beaucoup plus proche du mien (sourire, empathie et écoute du bébé). Le premier jour, comme il refusait le biberon, elle a testé de lui donner le lait à la pipette compte goutte, tout en le rassurant (il était en porte bébé), le calmant (il était en promenade) et le distrayant (elle agitait un petit jouet). Ca a marché, et ensuite elle a pu lui donner le lait progressivement de manière de plus en plus conventionnelle. Avec le recul, je me dis que plutôt de se prendre la tête à passer au biberon, il est vraiment plus important d’observer les nounous au parc pour en choisir une qui s’occupe des bébés selon les mêmes principes que nous.
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Tirer son lait
Avec une ordonnance de sa sage-femme ou de son médecin indiquant « location d’un tire-lait pour toute la durée de l’allaitement », on peut se faire livrer en quelques dizaines d’heures un appareil. Le plus économique, en attendant le remboursement des frais, est de passer par un site internet spécialisé dans la location de tire lait. Ils proposent un large choix de marques et de modèles, mais la plus efficace semble de loin la marque Medela, avec deux modèles en particulier :
- Medela Symphony : Le top des tire lait d’après ce que j’ai entendu, mais un modèle qui ne peut pas être déplacé chaque jour car assez lourd.
- Medela Freestyle : Le top des tire lait à emporter d’après ce que j’ai entendu, mais je n’ai pas pu le tester car Grandir nature, le site que j’avais comme loueur de tire lait, n’en avait pas en stock.
J’ai eu comme tire lait le modèle Calypso de la marque Ardo puis Lactaline de la marque Ameda. Aucun des deux ne m’a permis d’exprimer de gros volumes à chaque tirage, malgré les astuces classiques : regarder une photo de son bébé, écouter un enregistrement de ses bruits, être détendue, utiliser le hands on pumping pour maximiser l’expression du lait.
J’ai finalement rendu le tire lait de location car j’exprimais autant de lait avec seulement mes mains qui massaient le sein (un sein à la fois, et je changeais de sein dès que le lait ne sortais plus, puis je revenais au premier sein, etc) qu’avec le tire lait + mes mains ! Il me suffisait donc d’apporter au travail une mini glacière avec un « pain de glace » (récupéré), deux corps de biberons et deux pots de recueil à ouverture large (pots Avent, que je n’utilisais que pour le recueil car ils se vissent parfois de travers ce qui occasionne une fuite du précieux lait). Pour le prochain, je ne sais pas si je ferai directement du 100 % manuel ou si je tenterai le Medela Freestyle – en tout cas, ce sera cette marque ou rien.
Pour ne pas trop me stresser avec les volumes de lait à tirer, j’avais donné à la nounou une boîte de préparation pour nourrisson – Modilac Expert Riz, mais pour le prochain bébé, si besoin, je testerai Prémiriz. La nounou avait pour instruction de l’utiliser pour préparer le dernier biberon de la journée si mon stock de lait frais ne suffisait pas (je n’ai pas réussi à constituer de stock suffisant au congélateur) et que le Béluga avait encore faim.
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Mon allaitement « prolongé »
Mon idéal secret, purement intellectuel et jamais partagé avec quiconque, était d’allaiter jusqu’à la fin du premier hiver que le Béluga passerait en collectivité, ceci afin qu’il profite de mes anticorps pour minimiser la longue enfilage de maladies réputées atteindre les bébés quand ils commencent à passer leurs journées en collectivité.
Quand je n’ai pas eu de place en crèche pour le Béluga, j’ai compris que ce critère signifiait l’allaiter jusqu’à 3 ans et demi bien tassés. Ça fait vraiment beaucoup plus que la moyenne en France… Ok, me suis-je dit, laissons cet objectif loin dans un coin de ma tête et essayons de vivre au mieux, on verra bien où la vie quotidienne nous mènera !
De toute manière, la période où j’ai eu le plus de remarques et questions sur le moment où j’allais arrêter d’allaiter a été autour des 9 mois du Béluga, un stade où je n’étais pas prête à cesser de l’allaiter. C’était un moment où il tétait encore beaucoup, la diversification étant bien commencée mais étant loin de constituer son apport calorique majeur. Arrêter l’allaitement à ce moment là était signifiait donc remplacer le lait maternel par une préparation pour nourrisson, situation clairement défavorable pour moi ne serait-ce qu’en terme de coût et d’organisation. J’éludais donc questions et remarques, et au bout d’un moment nos proches ont cessé d’en faire : ils étaient résignés à me voir faire différemment de la moyenne et voyaient bien que le Béluga se développait merveilleusement bien de toute façon.
Je n’ai donc pas eu besoin de tester ces réponses radicales (et jubilatoires) à la question « mais quand vas-tu cesser de l’allaiter ? ». Enfin si, juste avec mes collègues de travail qui me demandaient comment le Béluga pouvait téter sans me faire mal puisqu’il avait maintenant des dents (la première a poussé quand il avait 4 mois je crois). La réponse est simple et diablement efficace : « On peut tout à fait sucer sans mordre, y compris à l’âge adulte, n’est ce pas ?… »
Donc voilà, l’allaitement n’est pas réservé aux nouveaux nés, d’ailleurs au Canada il y a même eu une campagne gouvernementale pour promouvoir l’allaitement « prolongé ». Vous pouvez voir ici une vidéo poétique montrant l’allaitement d’une petite fille qui n’est plus vraiment un bébé mais qui reste encore toute petite et continue à profiter de téter sa maman.
Pour ma part, j’ai adoré le fait que les tétées étaient un prétexte pour faire des câlins, une solution immédiate et d’une efficacité inégalée pour calmer le Béluga, le nourrir et l’hydrater, et pour l’endormir en 5 minutes chrono dans un train ou un avion – et ceci en toute discrétion grâce aux vêtements d’allaitement :

Une fois le Béluga endormi, il suffisait de rabattre le pan supérieur de ce sweat d’allaitement de la marque Boob.
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Avec l’allaitement prolongé, se posent certains questions :
Le bébé ne fait toujours pas ses nuits, c’est à cause de l’allaitement ?
De l’expérience du Béluga et celle de Doudou enfant, on peut se réveiller de multiples fois la nuit sans être allaité. Comme vous le savez, j’ai testé le sevrage nocturne, avec la méthode la plus douce possible, celle du Dr Jay Gordon, mais le Béluga a été capable de pleurer en continu pendant 1h30, et moi je ne suis pas capable de supporter ça, à la fois parce que je sais que pleurer la nuit n’est pas favorable à son développement, mais surtout parce que tout simplement je ne supporte pas d’entendre un bébé pleurer, que ce soit le mien ou celui d’un autre. Plus tard, sans sevrage nocturne planifié, le Béluga a cessé de demander à téter la nuit. Mais il n’a pas pour autant cessé de se réveiller !
Cette page du site de LLL rassemble un certain nombre d’articles sur le sujet, si souvent évoqué, du sommeil nocturne. Et au sujet du cododo, qui est un moyen pratique d’allaiter la nuit en se fatigant un minimum, voici un article qui explore ce qui se fait autour du monde.
Le bébé tripote mes seins, j’en ai marre !
Comme le montre ce tableau de Zurbaran, c’est visiblement une attitude universelle que de tripoter le sein de sa mère quand on tète. Peut-être un geste évolutif qui favorise le réflexe d’éjection du lait ? On peut essayer de détourner ce geste en portant un collier à grosses perles colorées (voire un collier qui peut aussi être machouillé, comme ceux de la marque Chewellery), ou en proposant un à prendre en main.
Le bébé me mord
C’est généralement en période de poussée dentaire, quand il a très mal aux dents. Je n’ai pas eu ce problème avec le Béluga. La solution est visiblement d’être attentive pour voir arriver la morsure et retirer le bébé du sein avant qu’il morde. Et quand il a mordu, de le retirer du sein et d’expliquer, le plus calmement possible, qu’on peut mordre un jouet ou un morceau de tissu, mais pas le sein.
Le bébé a des caries, c’est à cause du lait maternel ?
Comme vous pouvez le lire en détails ici, il n’y a pas de lien entre caries et allaitement maternel, même nocturne, tant que le bébé a moins d’un an. L’important est plutôt de limiter fortement les aliments sucrés, surtout en dehors des repas, et de brosser les dents régulièrement. A partir de 12 mois cependant, il semble prudent de sevrer la nuit pour limiter le risque de caries.
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Le sevrage du Béluga
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Quand le Béluga a eu 3 ans et a commencé à évoquer ses 4 ans, je lui ai dit qu’à 4 ans on est grand, donc qu’on ne tète plus. A 3 ans, il ne tétait plus qu’en cas de besoin particulier de réconfort (bobo), à l’endormissement (sieste et nuit) et au réveil. A cet âge, il a commencé à ne plus faire de sieste : il tétait comme pour s’endormir, mais 20 minutes plus tard il décidait de se lever (grrr). Un jour je lui ai donc dit que comme il ne faisait plus de sieste, la tétée de sieste était finie elle aussi.
Pour le soir, je ne me souviens plus précisément comment la tétée a disparu, mais elle était déjà dissociée de l’endormissement. En effet, le Béluga avait le choix entre : 1) endormissement au sein dans sa chambre (puis lever seul pour rejoindre la chambre parental si/quand il se réveillait la nuit), 2) tétée puis endormissement seul dans son lit accolé au nôtre. Et depuis sa rentrée à l’école, il choisissait systématiquement de s’endormir dans notre chambre. J’ai donc probablement supprimé la tétée du soir en même temps que la tétée de début de sieste, et la remplaçant par un câlin.
A noter, à cet période je commençais ma deuxième grossesse, donc les tétées me devenaient physiquement inconfortables, ce que j’exprimais au Béluga en disant : « tu es grand, ça me fait un peu mal quand tu tètes, alors il faut que les tétées soient courtes ». Oui, je lui ai menti sur ce point, car je pense que l’inconfort venait non pas de sa succion mais de ma grossesse…
Restait la tétée du matin. Là j’ai mis à profit le « sac à surprises », un sac où je stocke des petits cadeaux (livres, petits jouets achetés ou récupérés de quand j’étais petite, nouvelle brosse à dents, gommettes…). Le Béluga a le droit de demander un objet de ce sac quand il a un besoin de réconfort que les câlins ou un jeu ne calment pas. C’est le cas des matins où il a du mal à se réveiller. Avant il avait donc la tétée et, si besoin, une surprise. Un jour je lui ai annoncé que désormais c’était tétée OU surprise. Pendant une semaine, il a choisi la surprise tous les matins, puis les jours suivants il est revenu à son rythme habituel d’une surprise de temps en temps.
Et voilà, une fin de sevrage très progressive mais pile dans les temps : deux mois avant l’anniversaire de ses 4 ans ! Et un mois après mon début de deuxième grossesse, donc comme je le souhaitais, bien avant que le second bébé n’occupe une place notable chez nous (avant les 3 mois de grossesse, j’en parle le moins possible).
Je n’ai pas ressenti le besoin de lire au Béluga des livres sur le sevrage : je préférais laisser s’atténuer doucement l’existence des tétées dans sa vie. Mais j’avais repéré deux livres, qui sont actuellement les seuls à ma connaissance à traiter spécifiquement de l’allaitement, donc j’en profite pour vous en parler. Édit : d’autres albums ont été publiés depuis.
- « Toi, moi et la tétée » de Monica Calaf : Les dessins sont originaux et assez poétiques, mais on plonge directement dedans avec un bout de sein visible (et pas très joli, je trouve) dès la première page. Pour les textes, c’est un résumé de l’histoire de l’allaitement d’un bébé écrit à la première personne. Pourquoi pas, c’est même une bonne idée de faire un livre qui montre pourquoi une maman aime allaiter ! Sauf que la maman en question fait du maternage proximal +++ donc pour moi ce livre est destiné à ce type de maman, et j’éviterais soigneusement de le montrer à une maman lambda pour évoquer le sujet de l’allaitement (elle risquerait de penser « allaitement = mode de vie extrême = pas pour moi »). Bref, je n’ai pas gardé ce livre.
- « On a volé mes tétées » de Christelle Vaudour : Les illustrations sont belles, colorées et poétiques. Mais où le sujet est plus le bien être associé aux tétées plutôt que l’accompagnement face à une situation de sevrage. Seule la dernière page dit que maintenant il y a d’autres choses à vivre. Je compte l’offrir au second bébé quand il en sera à se faire lire des histoires, et ça parlera sans doute aussi au Béluga.
.Edit : Voici actuellement mes livres pour enfant favoris sur l’allaitement, avec un livre
Pour me préparer au sevrage, j’ai par contre utilisé le livre « A propos du sevrage… quand l’allaitement se termine » de Diane Bengson. Comme tous les livres de La Leche League, il est conçu comme une boîtes à outils et un recueil de témoignages, qui permet à chaque parent de choisir sa voie en toute connaissance de cause et sans culpabilisation.
Maintenant, à 4 ans passés, le Béluga demande de temps en temps à téter. Je le laisse faire semblant de téter à condition que ce soit à travers mes vêtements et sur la peau du sein, pas sur le mamelon. Il « tète » la bouche presque fermée, ce qui me confirme qu’il a oublié comment on tète vraiment, même s’il conserve visiblement un souvenir vivace du bien-être associé à la tétée. Et c’est trop drôle, quand je me déshabille, de voir 2 paires d’yeux (le Béluga et Doudou) immédiatement attirés par ma poitrine, chacun sans doute avec une image bien différente dans la tête !
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Souvenirs divers
Le Béluga a toujours remué les jambes en têtant, même à 3 ans. Au début ça m’énervait, je pensais que c’était parce qu’il maîtrisait mal son corps (acquisition de la marche, etc) mais au fil du temps j’ai compris qu’il n’y avait rien à faire pour l’empêcher et j’ai fini par m’y habituer.
Le Béluga jouait parfois, quand il me voyait sein à l’air parce que j’étais en train de m’habiller, à téter debout à la manière d’un veau, comme sur cette belle photo.
A 40 mois, il me faisait sourire quand, à la tétée du soir, il considérait qu’il en avait assez eu, me disait « range ton tété Maman » et se tournait pour s’endormir.
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Voilà mon partage sur l’allaitement : volontairement engagé mais je l’espère pas agressif pour celles et ceux qui ne souhaitent pas allaiter, car dans le domaine de la parentalité comme du reste, chacun fait comme il veut et peut avec sa situation actuelle, qui ne peut être identique à aucune autre.
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Bon dimanche !