Pourquoi consommer de l’huile de coco ?

13 Juil

Bonjour !

Les produits du cocotier sont utilisés pour des usages très variés, alimentaires ou non. Je me suis seulement attachée à l’usage alimentaire d’un de ses produits, l’huile de coco ou de coprah. Pourquoi ? Parce que dans mon alimentation autant que possible végétale, bio, locale et peu transformée, il fallait une alternative au beurre.

Remarque : Pour le sucre, je reste globablement fidèle au sucre de canne et éventuellement au sirop de riz (ou d’érable en cas de voyage en Amérique du Nord). Le sucre de coco me semble assez controversé d’un point de vue écologique et, vue la mode actuelle, d’un point de vue social.

Comme discuté dans mon article sur l’huile de palme, il existe plusieurs matières grasses végétales solides à température ambiante et utilisables en alimentaire (huile de coco, de cacao, de palme, de palmiste notamment) et toutes proviennent forcément d’arbres poussant dans un pays chaud, donc loin de la France métropolitaine. La seule possibilité pour rendre solide des huiles liquides à température ambiante est l’hydrogénation, or c’est un procédé interdit en bio (à cause de la présence de dihydrogène) et qui peut créer des acides gras trans (très mauvais pour la santé).

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Fabrication de l’huile de coco

Les huiles vierges sont obtenues, sans modification de la nature de l’huile, exclusivement au moyen de procédés mécaniques et d’un traitement thermique. Elles peuvent avoir été purifiées (= raffinées) uniquement par lavage à l’eau, décantation, filtrage et centrifugation. 

Ainsi, pour obtenir l’huile vierge de noix de coco, on presse ou on centrifuge la chair de noix de coco mature et fraîche. Le tourteau, résidu fibreux obtenu après séparation de l’huile, est appelé farine de coco et peut aussi être utilisé en alimentaire. L’huile vierge de coco peut éventuellement être raffinée par traitement à la vapeur d’eau.

L’huile de coco non vierge est généralement de l’huile de coprah, c’est à dire obtenue à partir de chair de coco mature longuement séchée, la coprah. Elle peut être obtenue soit par pressage à chaud, soit par extraction chimique à l’aide de solvants – ce dernier procédé est interdit en bio. Comme cette huile est souvent produite dans des conditions insalubres, elle est ensuite raffinée, blanchie et désodorisée : on parle alors d’huile de coco RBD. On obtient ainsi une huile totalement neutre au goût et à l’odeur, mais également très pauvre en micronutriments comme les polyphénols.

Le beurre de coco est composé de chair de noix de coco mixée. Il contient donc à la fois les nutriments de l’huile de coco (lipides) et ceux du tourteau/farine de coco (fibres, protéines, minéreaux). On peut l’acheter sur internet (marque Dr Goerg, Nutiva…) ou le préparer chez soi avec des paillettes de noix de coco séchée, un mixeur, une spatule et un peu de patience.

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Avantages de l’huile de coco par rapport aux huiles liquides

L’huile de coco supporte la cuisson : sa température de fumée, c’est à dire la température à ne pas dépasser sous peine de transformer certains composants de l’huile en composés toxiques, serait de 177 °C pour l’huile de coco vierge et 232 °C pour l’huile de coco raffinée. Ainsi, comme l’huile d’olive, elle est donc utilisable en friture plate (à la poêle) puisque la température ne dépasse pas 180 °C dans la poêle. Et elle peut éventuellement être utilisée, selon son raffinage, en friture profonde (en friteuse ou en casserole, comme pour cuire des frites) où la température peut atteindre 200 °C.

L’huile de coco ne rancit pas vite car elle contient très peu d’acides gras poly-insaturés. On peut donc la conserver plusieurs mois à température ambiante. Au bout de longs mois de stockage dans des conditions chaudes et humides (par exemple la salle de bain), l’huile peut développer une odeur de fromage bleu et voir le développement d’une moisissure gris-vert (Penicillium roqueforti ?) : dans ce cas, pour moi ça va directement à la poubelle !

L’huile de coco est solide jusqu’à 20-25 °C car elle contient beaucoup d’acides gras saturés. On peut donc l’utiliser comme margarine, dans des sablés ou pour épaissir des crèmes et des tartes sans cuisson.

L’huile de coco est riche en acide laurique, mais il n’y a pas de preuve scientifique d’un effet particulier de cette substance pour la santé.

Remarque : Je trouve l’huile vierge de coco plus hydratante que les huiles liquides à température ambiante. J’en garde un petit pot en permanence dans le salle de bain : pour m’hydrater, me démaquiller, masser le Béluga ou lui appliquer en cas de petites rougeurs sur le siège (en cas de grosses rougeurs, je passe à la Crème pour le change de Weleda).

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Inconvénients de l’huile de coco par rapport aux huiles liquides

L’huile de coco est riche en acides gras saturés mais il n’y a pas de preuve scientifique imposant d’éliminer totalement les huiles contenant des acides gras saturés de notre alimentation, même pour diminuer le cholestérol ou prévenir les maladies cardiovasculaires. Ceci dit, il est recommandé de consommer de préférence des acides gras insaturés. Ainsi, quand on remplace 1 % (en calories) de notre alimentation en acides gras saturés par 1 % en acides gras polyinsaturés, le risque de contracter une maladie cardiovasculaire diminuerait de 2 ou 3 %.

L’huile de coco a un certain coût écologique : non pas pour sa production, qui est apparemment particulièrement durable, mais pour son transport jusqu’aux consommateurs du Nord. Pour modérer ce désavantage, on peut choisir de l’huile de coco vierge bio et  peut-être demander au fournisseur de nous décrire le parcours du produit : Les noix sont-elles pressées sur place ou dans le pays même ? Comment sont-elles transportées ? Y a-t-il raffinage et comment ? L’huile est-elle conditionnée sur place ou est-elle transportée en très gros conditionnement ?… Si quelqu’un a d’autres idées, je suis preneuse !

L’huile de coco provient de circuits longs. En effet, comme l’huile provient de pays lointains, il est difficile d’établir un circuit court entre le producteur de noix de coco, le producteur d’huile, le distributeur et le consommateur d’huile. Pour modérer ce désavantage, sans l’effacer totalement, on peut acheter ce produit auprès de fournisseurs engagés dans une démarche équitable et leur demander de préciser leur démarche pour cette filière de production : Combien y a-t-il de producteurs de coco ? Quelle est la taille des sites de production ? Les producteurs sont-ils aussi les fabricants d’huile ? Les prix sont-ils garantis ou suivent-ils les cours ?… Si quelqu’un a d’autres idées, je suis preneuse !

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Recette de margarine sans PLV

Même avec une alimentation végétale, la plus locale et moins transformée possible, je souhaite garder un maximum de mes repères alimentaires, et notamment le rituel de tartine pain grillé-beurre-confiture chocolat chaud de mes matins calmes. Pour le chocolat chaud, j’ai déjà trouvé ma version végétale express. Pour le beurre, pendant un moment j’ai utilisé le Cocos+olive, mélange composé pour moitié d’huile de coco et moitié d’huile d’olive : j’ai adoré son goût très particulier, mais je ne pouvais pas partager ce pot avec n’importe qui. D’autre part, j’avais ma version de « beurre » sans acide gras saturé, mais avec sa consistance de mayonnaise, elle n’était pas assez fonctionnelle.


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J’ai donc créé une margarine végétale sans huile de palme, sans soja, sans produit transformé mais avec une consistance et un goût compatibles avec les utilisations traditionnelles du beurre, notamment en tartine. Voici la logique :

  • 40 % (m/m) d’huile de coco, qui lui donne sa solidité
  • 20 à 30 % d’huile liquide au goût assez neutre et à la couleur jaune, qui lui donne son fondant et sa couleur. Attention : il faut la choisir en fonction de l’utilisation de la margarine : l’huile de tournesol désodorisée peut être chauffée, mais pas l’huile de colza vierge ni l’huile de carthame.
  • 10 à 20 % de purée d’oléagineux, qui sert d’émulsifiant, d’opacifiant et qui donne aussi un petit goût
  • 20 % d’eau, puisque le beurre traditionnel en contient environ 20 %.

On peut faire une version sans oléagineux en utilisant du lait végétal à la place de l’eau et de l’huile liquide à la place de la purée d’oléagineux.

Pour cette recette, j’utilise donc une petite quantité d’un produit qui vient de loin, puisqu’il est impossible de faire autrement. Mais ce qui me réconforte c’est que le résultat est vraiment solide et doux comme un beurre, qu’il est plein de nutriments, et que je peux en préparer juste la quantité nécessaire pour quelques semaines de tartines, au lieu de trainer pendant des mois le même pot de margarine du commerce. Je n’ai jamais essayé de confectionner des pâtes feuilletées, mais je suis convaincue que ça fonctionne.

margarine-reconstituee

Ingrédients pour 100 g (1 petit pot)
– 2 grosses cuillerées à soupe (40 g) d’huile de coco
– 2 cuillerées à soupe (30 g) d’huile de tournesol désodorisée (OU d’huile de colza si la margarine ne sert pas pour la cuisson)
– 1/2 cuillerée à café (2 g) de purée de sésame blanc
– 1 grosse cuillerée à café (8 g) de purée d’amande blanche
– 1 cuillerée à soupe + 1 cuillerée à café (20 g) d’eau
– Facultatif : 1 pincée de sel

Préparation
– Faire fondre l’huile de coco : je place l’huile de coco dans un bol, je dépose le bol dans un saladier contenant de l’eau bouillante, je couvre le tout et j’attend quelques minutes  en remuant de temps en temps.
– Dans un bol, mélanger soigneusement tous les ingrédients dans l’ordre : huile de coco, huile liquide, oléagineux, eau, ingrédients facultatifs.
– Le mélange doit être parfaitement homogène, donc on peut utiliser un mixeur plongeant pour s’assurer qu’il ne subsiste aucun petit amas d’huile de coco – s’il en reste, ça se verra quand le mélange aura refroidi, on pourra alors faire fondre le tout et re-mixer).

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Version à l’huile de tournesol désodorisée

– Verser dans un petit pot, si possible avec couvercle.
– Placer au réfrigérateur. On peut l’y conserver plusieurs semaines.

tartine1

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Remarques

  • Attention au choix de l’huile liquide : Si vous voulez utilisez cette margarine en cuisson (gâteau, poêlée), il faut choisir l’huile en fonction de son goût et de sa couleur, mais aussi en fonction de sa capacité à supporter la chaleur. Lisez l’étiquette de votre bouteille d’huile pour savoir si elle peut ou non être utilisée en cuisson. Personnellement je n’utilise cette margarine que pour étaler sur du pain grillé donc je peux y mettre des huiles végétales riches en acides gras poly-insaturés comme l’huile de colza vierge.
margarine-colza

Margarine à l’huile de colza

margarine-incolore

Margarine sans huile naturellement colorée

  • En cas de besoin urgent, on peut accélérer la prise de la margarine en la plaçant quelques minutes au congélateur.
  • Version transportable : Vous partez en vacances dans un endroit où vous n’aurez pas la possibilité ou l’envie d’acheter un pot entier de margarine végétale et vous n’avez pas de quoi maintenir la chaîne du froid pendant le trajet ? Préparez cette margarine sans ajouter d’eau, elle peut ainsi être conservée hors du frigo sans risque de multiplication microbienne. Pour le transport, comme le mélange pourra être sous forme liquide à cause de la température, mieux vaut privilégier un récipient bien hermétique et l’entourer d’un sac plastique ou un tissu. Une fois arrivé à destination, on peut l’utiliser pur, mais l’idéal est d’incorporer les 20 g d’eau (4 cuillerées à café) – si besoin, placer le mélange huileux dans un bain marie d’eau chaude – puis de stocker au frigo.
margarine-sans-eau

Margarine sans eau

  • Version sans noix : Remplacer la purée d’oléagineux par de l’huile liquide, et l’eau par de la crème ou du lait végétal ou du tofu soyeux mixé. Ca donne : 40 g d’huile de coco, 40 g d’huile liquide, 20 g de crème végétale/lait végétal/tofu soyeux mixé. La margarine se conserve un peu moins longtemps, parce que la phase grasse a tendance à se séparer de la phase aqueuse.
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Version sans noix : 40 g d’huile de coco, 30 g d’huile de tournesol désodorisé, 10 g d’huile de colza vierge, 20 g de lait végétal, 1 pincée de sel

  • Version plus jaune : Je n’ai pas essayé mais j’imagine qu’on peut ajouter une pincée de curcuma à l’huile, faire infuser un tout petit peu de safran dans l’eau ou, comme ci-dessous, remplacer la moitié de l’eau par du jus de carotte.

margarine-carotte

Vive les tartines !

margarine-petitdej

 

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Dans mon lieu de vacances où l’huile d’olive est très forte en goût, on ne peut pas la glisser dans des pâtisseries. Le crumble à la rhubarbe ci-dessous a donc été préparé avec comme matière grasse, non pas moitié huile d’olive et moitié purée d’amande comme j’en ai l’habitude, mais avec deux tiers de margarine et un tiers de purée d’amande.

crumble-rhubarbe-fraise

Pour ceux qui veulent la recette, sachez que les quantités sont pifométriques car il n’y a pas de balance ici. Au fond du plat, j’ai mis une compotée sucrée de rhubarbe, puis un peu de semoule de blé dur pour absorber l’excès de liquide (de la poudre d’amande aurait été encore mieux) et des morceaux de fraise. La pâte à crumble est composée de farine de blé T110, de sucre blond et de sucre vanillé, de purée d’amande blanche et de margarine maison à l’huile de tournesol désodorisée. L’ensemble est doré à four chaud (200 °C).

rhubarbe-fraise

Pour info, avec cette quantité de (bonnes) fraises, leur goût était indétectable dans le crumble…

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Bon dimanche !

44 Réponses vers “Pourquoi consommer de l’huile de coco ?”

  1. mamapasta 13 juillet 2014 à 10:05 #

    Chouette un nouveau dossier de Végébon…..ça m’intéresse bien car on m’a bien diabolisé les AG saturés dans la synthèse du cholestérol (exterminateur familial) mais vu la quantité déraisonnable de fibres que j’ingurgite je me dis que ça compense ( méthode Coué) donc je vais finir par craquer et m’acheter un bocal de graisse de coco bio…..alors autant avoir une recette!

    et ne me fait pas bisquer avec ton huile « de lieu de vacances » pleine de gout…..le genre de truc que j’avale à la cuillère….

    • vegebon 13 juillet 2014 à 14:15 #

      Tu as vu : c’est un dossier mais vraiment minimaliste ! Mais bon c’est une manière de redémarrer la réflexion :).
      Pour les vacances, je ne suis pas encore à Marseille à siroter de l’huile de La Fare les oliviers, je suis au Mesnil Ozenne et l’huile en question a un goût herbeux trop fort à mon goût… alors que l’huile de la Fare, mmmh, surtout cette année, elle est extra ! On l’achète en jerrican de 3 L et on la rapporte petit à petit en TGV. On a essayé de se faire livrer l’an dernier mais c’est impossible. Un jour on habitera Marseille et tu viendras nous rendre visite, on se fera des dégustations :).

      • mamapasta 16 juillet 2014 à 21:33 #

        je m’en pourlèche les babines par avance…..vous qui connaissez les bonnes adresses pour les produits locaux

  2. lilithsama 13 juillet 2014 à 10:13 #

    Merci pour cette astuce et recette que je trouve géniale !
    fini les margarines du commerce je vais pouvoir la faire moi-même grâce à toi, d’autant plus que depuis que j’ai testé l’huile de coco je ne m’en passe plus non plus !

    • vegebon 13 juillet 2014 à 14:17 #

      La recette est vraiment personnalisable, donc tu vas pouvoir la faire à ton goût :). Je recommande vraiment l’ajout de purée d’oléagineux.

  3. Charlotte 13 juillet 2014 à 13:29 #

    Je n’achète jamais les margarines du commerce car je tente de vivre avec le moins d’emballages plastiques possible. Je m’étais donc faite à l’idée de ne plus tartiner de beurre sur mon pain. Mais là…. ahhhhhhhhh :)) Merci !

    • vegebon 13 juillet 2014 à 14:16 #

      Héhé on est sur la même longueur d’onde de la gourmandise :).

  4. Milounette 13 juillet 2014 à 14:46 #

    J’avoue que pour ma part, je n’ai pas l’habitude d’utiliser de la margarine (associée dans mon esprit à de la matière grasse bas de gamme) et comme je n’ai jamais été une grande fan du pain beurré, ça ne me dérange pas du tout de ne pas avoir un équivalent pour les tartines (dans la cuisine, les purées d’oléagineux ou l’huile marchent très bien). Je préfère de loin les tartines de purée d’oléagineux ou d’huile de coco! Du coup, je suis bien contente d’avoir un éclairage sur cette huile, car moi aussi je me posait des questions sur son impact écologique….cet article arrive donc à point nommé!

    • vegebon 13 juillet 2014 à 15:31 #

      C’est sur que la recette est plutôt utile aux végé d’origine bretonne ;). Pour l’huile de coco, ce n’est que ma maigre réflexion, j’espère que si quelqu’un (toi par exemple ^^) voit d’autres aspects importants, il me le dira en commentaire !

  5. Pauline S 14 juillet 2014 à 08:06 #

    Aussitôt lue, aussitôt testée : immédiatement approuvée ! Avec ce qu’il me restait sous la main : huile de noisette et « beurre de cacahuète » maison : un délice très rapide à préparer et parfait, comme tu l’écris, pour les petits matins calmes 🙂 merci mille fois pour cette belle recette, et pour toutes les infos qui vont avec !

    • vegebon 14 juillet 2014 à 14:42 #

      Super ! Ta version noisette & cacahuète doit être goûteuse :).

  6. Taia 14 juillet 2014 à 11:48 #

    Coucou Sandrine! Petite question technique: est ce que le goût est proche du beurre animal? Mari omni oblige… Ce serait bien si il prenait ça plutôt que du beurre le matin (mais je pense que c’est un peu optimiste!) Et sinon, quand est ce que vous venez prendre le goûter à la maison? Vous revenez sur Paris en août?

    • vegebon 14 juillet 2014 à 14:47 #

      Coucou Taïa ! Je n’ai pas cherché à copier le goût du beurre puisque je n’en mange plus depuis longtemps, je me suis attacjée à la texture et à un goût plutôt neutre. Si j’étais dans ta situation, je pense que je ferai comme quand j’ai proposé à Doudou de consommer du lait d’avoine à la place du lait de vache dans son bol du matin : je préparerais une petite quantité de la recette (50 g par exemple) et je lui proposerais de l’essayer, en expliquant brièvement pourquoi ce produit me plait et en insistant bien sur le fait que ça me ferait plaisir qu’il goûte mais qu’il n’y est pas obligé, et encore moins obligé de l’utiliser en remplacement du beurre ! Et si le test lui a plu, je lui proposerais d’en faire de temps en temps, toujours en petite quantité, s’il le souhaite. Et si le test ne lui a pas plu, j’utiliserais le reste soit comme du beurre persillé (pour modifier le goût) soit à la place d’une partie de l’huile dans une tartinade comme le houmos (pour masque le goût). Qu’en penses-tu ?
      Pour le goûter, ce sera avec plaisir fin août ! On est parti très (trop) vite pour mettre le Béluga au vert, sinon ça aurait été avec grand plaisir plus tôt.
      Gros bisous et bel été !

  7. Taia 14 juillet 2014 à 18:18 #

    Super, merci pour tes conseils, je vais faire comme ça! Avec grand plaisir pour fin août, je t’écrirai un mail. Bonnes vacances et profitez bien!!!

  8. lilizen 15 juillet 2014 à 01:16 #

    du bonheur cette lecture, ça me donne envie de m’y mettre demain enfin…tout-à-l’heure, car il est bien tard…de retour d’une randonnée super dans les Cévennes ce WE ! bises et merci pour tes dossiers passionnants.

    • vegebon 16 juillet 2014 à 19:24 #

      Merci beaucoup à toi, ça me motive de lire que mes articles sont utiles :).

  9. dechairetdelait 16 juillet 2014 à 17:28 #

    J’ai longtemps cherché une recette de margarine maison. Enfin, grâce à toi, la voilà !

    Je m’interroge depuis longtemps sur l’impact de l’huile de coco sur la santé. Tu écris qu’il n’y a pas de preuve de son impact sur la santé cardio-vasculaire. Bien sûr, les recommandations des institutions officielles sont toujours à prendre des pincettes mais si les acides gras saturés sont déconseillés pour les personnes ayant souffert de maladies cardio-vasculaires, il paraît logique d’exclure les deux sources végétales principales que sont l’huile de coco et le beurre de cacao. Après pour le reste, c’est une bonne raison pour éliminer les produits animaux qui en sont la source principale. Voilà une question sans doute terriblement difficile à trancher mais si tu as des sources concluant à son inocuité par rapport à du beurre, cela m’intéresse vivement.

    • vegebon 16 juillet 2014 à 22:58 #

      Le lien que j’avais choisi pour parler du lien entre lipides et maladies cardivasculaires n’était pas bien passé : le voici (je l’ai aussi réparé dans l’article). C’est une méta-analyse qui conclut que, contrairement aux idées habituellement répandues, le risque de maladie cardiovasculaire ne suit pas la quantité d’acides gras saturés dans l’alimentation. (J’avais parlé ici de l’interprétation des études de cohorte).
      La quantité d’acides gras saturés dans l’alimentation augmente le risque d’hypertension artérielle, comme indiqué dans l’article du site Passeport Santé. Ceci dit, c’est la dose qui fait le poison, donc une petite quantité d’huile de coco vierge, qui apporte aussi d’autres nutriments, n’est pas du tout la même chose qu’un apport régulier d’acides gras saturés cachés dans des aliments industriels.
      D’autre part, l’hypertension artérielle est un facteur de risque des maladies cardiovasculaires, de même que l’obésité, l’hypercholestérolémie, le tabagisme, le diabète, etc. Une maladie cardiovasculaire survient généralement quand facteurs de risque se cumulent. Donc pour une personne ayant des antécédents cardiovasculaires, il parait logique de limiter les facteurs de risques quand ils sont évitables.
      En tout cas, tu trouveras de nombreuses études à la suite de l’article complet cité plus haut, y compris les justifications des recommandations actuelles pour prévenir les maladies cardiovasculaires. Sur le plan alimentaire, en Europe, il s’agit de s’approcher du régime méditerranéen, qui est, entre autres, riche en fruits et légumes, pauvres en produits laitiers et en acides gras saturés.
      Pour la comparaison huile de coco/beurre, je n’ai pas. Par contre j’ai une comparaison huile de palme/beurre/acides gras trans ici.

      • dechairetdelait 25 juillet 2014 à 10:37 #

        Merci. Il faut que je me plonge là-dedans, ce qui n’est pas simple. Je garde tes liens.

    • Marie France Montanera 17 décembre 2015 à 14:19 #

      les acides gras de l’huile de coco sont en grande majorité des acides gras à chaîne moyenne donc convertis immédiatement en énergie et nos stockés dans le corps donc pas de danger cardio vasculaires, on l’utilise même pour ralentire l’évolution de la maladie d’Akzeimer

      • Anne Dumont 20 octobre 2017 à 19:10 #

        bonjour, à quels AGCM tu fais référence ? dans l’huile de coco, acide laurique + myristique + palmitique (plus de 12 carbones donc pas chaines moyennes, et précisément pointés du doigts dans la prévention des MCV) sont présents à presque 70%. Il me semble que l’argument des AGCM revient très souvent sur les sites vendeurs d’huile de coco mais je ne sais pas si il tient vraiment la route …

  10. Lorie 18 juillet 2014 à 14:47 #

    bonjour, voilà une étude du professeur en nutrition Furio Brighenti sur les graisses saturées, et plus particulièrement celles contenues dans l’huile de palme https://www.youtube.com/watch?v=UDAg20f3kd8 D’autres scientifiques ont également démontré l’innocuité des graisses saturées. Effectivement c’est une question de dose, mais cela vaut pour tout type de lipide (exceptés les graisses trans bien sur).

    • vegebon 21 juillet 2014 à 22:39 #

      Merci beaucoup Lorie de nous avoir fait découvrir la présentation du Pr Brighenti et ce colloque « Palm oil and Health symposium » organisé par l’Institut de Recherche Clinique en juin 2014 à Bruxelles.

  11. Mimi 21 juillet 2014 à 18:56 #

    Merci pour le lien Lorie. Avec un peu de recherches sur ce colloque, j’ai trouvé les slides qui ont été présentés http://fr.slideshare.net/Huiledepalmesante/palm-oil-and-health-european-symposium-june-25-2014 c’est fou de voir que l’on continue de se tromper sur les graisses saturées alors que des preuves scientifiques existent démontrant qu’elles ne sont pas dangereuses pour la santé.

    • vegebon 21 juillet 2014 à 22:26 #

      Merci pour ce partage, la présentation est vraiment très intéressante !

  12. alainjpg 18 décembre 2014 à 01:40 #

    Après avoir lu cet article et les deux sur l’huile de palme : un grand bravo. C’est rare de voir un point de vue aussi documenté et nuancé sur ces sujets.

    Juste une remarque sur l’impact environnemental : il y a sans doute proportionnellement autant sinon plus de déforestation liée à la culture de l’huile de coco/coprah qu’à l’huile de palme. Je précise « sinon plus » car le palmier à huile a un rendement nettement supérieur, il faudra plus d’hectares de cocotiers pour obtenir la même quantité d’huile.

    « Proportionnellement » car on produit bien plus d’huile de palme que de coco (de mémoire 50 millions contre 3 millions). Si par l’effet de mode actuel, l’industrie agroalimentaire remplaçait largement l’huile de palme par celle de coco (comme on le voit de plus en plus), ça déplacerait juste le problème, voire l’empirerait (et je ne parle pas de l’impact sur les prix pour le consommateur…)

  13. Antigone XXI 2 février 2015 à 13:39 #

    Je relisais ton article sur l’huile de coco pour écrire le glossaire de mon livre de pâtisserie et je viens de buter sur ‘l’huile peut développer une odeur de fromage bleu et voir le développement d’une moisissure gris-vert (Penicillium roqueforti ?)’.
    YEUUUUUK !!!
    Ce ne m’est jamais arrivé, mais tu viens de me procurer un petit frisson d’effroi… En même temps, un roquefort à base de noix de coco, ça vaut peut-être le coup d’essayer, non ? 😉
    (voilà, c’était un commentaire tout à fait inutile auquel il ne faut pas répondre ! 🙂 )

  14. BIGEY François 6 juillet 2015 à 17:29 #

    vous avez fait une faute très grave qui peut mêtre en cause plusieurs intoxication mortele chez l’homme puisqu’en disant que si l’ont fait trop cuire l’huile de coco à 177°C, nous somme près à y l’aisser la vie et écrire ensuite que si l’on fait cuire ce que l’on souhaite à a poèle avec de l’huile de coco à 180°C ce n’est pas toxique!!!
    alors je vous prie de bien changer cette anomalie au plus vite. Merci.

  15. Guillaume 1 avril 2016 à 00:18 #

    Il y a quand même aussi le pb de l’utilisation des singes pour récolter les noix de coco (et souvent dans des conditions sordides). C’est pas idéal pour les véganes du coup :/

    • Montanera 26 mai 2016 à 22:32 #

      Çela ne concerne que la marque Susy wan vendue en supermarché pas les marques bio

  16. edwige 26 mai 2016 à 17:12 #

    Bonjours,
    je viens à vous car j’aurais une question sur huile de coco, je vous explique.
    En achetant huile de noix de coco j’ai pas fait attention et j’ai achetée huile de noix de coco désodorisée.
    Et du j’aimerai savoir si je peux m’en servir comme huile vierge pour soin beauté cosmétique ou pas ?
    Car du coût je n’ose pas m’en service pour mes soin
    merci part avance

    • Montanera 26 mai 2016 à 22:33 #

      C’est la même huile le parfum en moins

    • vegebon 27 mai 2016 à 11:16 #

      Bonjour,
      Oui vous pouvez vous en servir sans problème. En bio, l’huile désodorisée est de l’huile vierge traitée par de la vapeur d’eau afin de détruire les molécules odorantes. Elle a les mêmes propriétés texturantes et « hydratantes ».

  17. Violette 20 octobre 2016 à 10:37 #

    Bonjour,

    Je viens d’apprendre grâce à vous que l’huile de coco ne doit pas dépasser les 180° en température de cuisson!!! J’ai utilisé de nombreuses fois, suite à des recettes trouvé sur le net, l’huile de coco dans mes gâteaux, mais j’ai un gros doute quand à la température utilisé et je pense avoir dépassé les 180° plusieurs fois… Quels sont les risques? Merci en tout cas pour votre recette, il faut vraiment que je la teste (même si les purées d’oléagineux sont devenues un peu hors budget pour moi).

  18. Sylvie 18 février 2018 à 19:08 #

    Bonjour, petit souci bien basique : j’ai bien fouetté le mélange huiles/purées oléagineux/eau mais en refroidissant, et c’est logique, l »huile et l’eau se sont désolidarisées ! Ma margarine a une drôle de tête… Une solution ? Merci !

    • vegebon 18 février 2018 à 20:09 #

      Bonjour Sylvie,
      Les purées d’oléagineux jouent le rôle d’émulsifiant dans cette recette. Si l’émulsion ne tient pas, je suppose que c’est parce qu’il n’y en a pas assez, ou peut-être parce que les purées s’étaient déphasées dans le pot et tu as pris une partie de l’huile qui surnageait ? En tout cas je referais fondre le mélange et rajouterais un peu de purée d’oléagineux en mélangeant à nouveau bien.
      Tenez-moi au courant de la suite !

  19. Christine Istria 18 juillet 2018 à 09:11 #

    Bonjour en cherchant huile coco odeur je viens ici pour comprendre, ça fait deux flacons que je jette à la poubelle
    Quand je laisse mon huile à température ambiante quelques jours elle sent le Rochefort
    C’est la qualité de l’huile ? Faut elle l’a conserver au frigidaire ?? Chez moi j’ai plus de 25 degrés, je comprends pas comment ils font dans les pays chauds
    Merci de votre aide

    • vegebon 18 juillet 2018 à 15:03 #

      Bonjour,
      Ce problème d’odeur m’est déjà arrivé avec le petit pot d’huile de coco que je gardais dans ma salle de bain. Jamais avec le gros pot de je garde dans ma cuisine. Je suppose que c’est lié à la température et à l’humidité. Et selon où vous habitez, la température et l’humidité peuvent aussi être élevées dans la cuisine. Donc conserver le pot au frigo me semble une bonne idée. Je n’ai aucune idée de comment font les familles dans les pays chauds.
      Bonne journée

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