Bonjour !
Voici enfin un nouvel article pour le coin des petits, sur le tout début du parentage : la période pas assez connue des 6 premières semaines après la naissance… une vraie tempête. Et un article compliqué à écrire (je suis dessus depuis des mois), tant les faits semblent anodins pour rapporter une période si difficile à supporter.
J’avais compris que cette période était spéciale : d’après Venir au monde, dans de nombreuses cultures, les 40 jours après la naissance font l’objet de procédures particulières. En plus, lors de la préparation à la naissance, la sage-femme nous avait prévenus qu’on ne pourrait pas manger un repas complet et chaud avant plusieurs semaines, qu’il fallait rester couchée un maximum les premières semaines pour éviter un gros coup de fatigue plus tard, qu’il ne fallait pas hésiter à faire appel à quelqu’un pour garder le bébé pendant une nuit en nous l’apportant pour une tétée si besoin… Mais quand on arrive à la 5ème semaine et que le bateau tangue toujours, c’est vraiment pas facile de se convaincre que quelques semaines plus tard ça ira mieux ! (Et pourtant c’est vraiment vrai de vrai ! Et plus tard on oublie même à quel point c’était dur !) Edit : Une étude a montré que devenir parent est un bouleversement vécu encore plus difficilement qu’un licenciement ! Donc oui, c’est dur aussi pour les autres parents, même si ce n’est pas habituel d’en parler.

Un bébé idyllique… mouais, un bref instant de trêve ! Photographie prise par Hélène Douchet
Je vous propose un récit de comment les 6 semaines se sont passées ici, un témoignage sans vraiment d’intérêt, mais écrit pour ne pas oublier cette période si particulière et souvent si difficile, cette période finalement (et heureusement) si courte que vos proches ont sans doute oubliée… comme ils ont probablement oublié qu’alors on a « juste » besoin d’un coup de main qui vous apporte repas chaud, donne un coup de balai, fait une lessive ou promène l’ainé, et surtout d’une oreille empathique qui vous écoute sans jugement et d’une voix qui vous répond « c’est dur pour toi en ce moment, mais c’est normal, tu peux avoir confiance en toi, en ta capacité à être une bonne maman, écoute-toi, entends les conseils qu’on te donne mais ne garde que ceux que tu penses adaptés à ta situation ». C’est ce que je comprends du rôle des alloparents, qui me semblent fondamentaux mais dont si peu de monde parle.
Et pour finir, j’ai fait une liste de livres et d’objets que j’ai aimé ou aurais aimé avoir à ce moment-là, et qui peuvent donc vous inspirer des cadeaux de naissance. N’hésitez pas à ajouter en commentaires vos idées de cadeaux, je les ajouterai à la liste ! Et rappelez-vous que le meilleur cadeau de naissance pour moi, c’est un coup de main et une oreille compréhensive…
a
Les 6 premières semaines avec le Béluga
Voici un récit à la fois trop court et trop long : trop court pour peindre la variété des difficultés et des sentiments en demi-teintes de cette période, et trop long pour synthétiser ces expériences si communes…

Photographie d’Hélène Douchet « photographe de jeunes pousses »
Semaine 1
Une semaine en noir et blanc : après un accouchement qui s’est globalement très bien passé le lundi matin, un mardi triste où je pleure par fatigue, un mercredi blanc où le moral remonte, un jeudi noir où je suis déclarée apte à rentrer à la maison. Mes quelques points de suture au périnée grattent un peu mais ça cicatrise bien.
J’ai l’immense chance d’avoir Doudou (le papa) avec moi en permanence – à part quand il est rentré chercher le coussin d’allaitement et le matin où il est allé me chercher des frites (en vain, les frites, même chez Mc Do, c’est pas avant 11h du matin). Bref, le papa qui dort dans la chambre de maternité, c’est top car ça nous a permis de couper la nuit en 2 : il a géré le bébé la moitié de la nuit (en me réveillant s’il fallait une tétée) pendant que je dormais avec des bouchons dans les oreilles, rassurée de me reposer tout en sachant le Béluga entre de bonnes mains. Et quand l’autre moitié de la nuit, il dormait pendant que je prenais le Béluga calé entre moi et le coussin d’allaitement.
Autre avantage du papa présent tout le temps : j’ai envoyé Doudou à tous les soins et consultations. Motif officiel : « Profite du bébé avant de reprendre le travail ». Motif officieux pour rigoler : « Il ne pourra pas dire qu’il ne sait pas donner le bain au bébé » (ceci dit, moi non plus je ne savais pas, alors pour le bain je suis venue observer aussi). Motif officieux réel « J’ai peuuuur de ne pas savoir m’occuper du bébé, je préfère rester planquée sous mes draps ! ».
Bref, une humeur et une confiance en soi en dents de scies. Entendre le Béluga pleurer me fait totalement paniquer, malgré l’affirmation des puéricultrices que c’est sa manière de communiquer et qu’il a peut être simplement un petit inconfort, pas une douleur intolérable. Malheureusement, quand il pleure, mon cerveau se débranche donc je n’arrive plus à faire ce raisonnement et lui changer la couche sans trembler.
Sinon, le Béluga prend du poids normalement, il élimine le méconium (le liniment est bien utile pour le retirer de la peau du bébé), les sage-femmes me disent que la montée de lait commence. Ça fait un peu mal quand il tète mais j’ai lu dans des magazines que c’est normal (hola ça sent le mauvais plan, vous vous dites, et vous avez raison).
On rentre à pied à la maison (à 5 minutes de la maternité), Doudou porte le Béluga en écharpe avec un noeud croisé enveloppé appris en quelques minutes sur un livre de portage. Je marche derrière, très lentement, à tout petits pas. Arrivée à la maison (enfin, à l’appartement), je me couche en regrettant déjà le lit médicalisé où une télécommande permettait de placer le matelas en position allongée ou assise sans aucun effort musculaire. Pour soulager la cicatrice qui picote un peu, je place des poches de gel froid (placé au congélateur) dans un gant de toilette, à changer quand il n’est plus froid.
Doudou court partout pour organiser les couches, lingettes, etc, de manière ergonomique d’une part pour ne pas que je me fatigue trop (je bouge très lentement, sans faire de grands pas, sans plier le buste) mais surtout pour changer le Béluga le plus vite possible, puisqu’il hurle du début à la fin du change, probablement parce qu’il a froid. On comprendra plus tard que c’est évitable en utilisant un petit radiateur soufflant… avec le recul je regrette de ne pas avoir osé en acheter un.
Le vendredi, douleur terrible lors de chaque tétée (je vous en reparlerai dans un article sur l’allaitement), on passe la nuit dans une angoisse extrême, car le Béluga pleure de faim, mais la douleur d’allaitement est insupportable, mais on a peur de le tuer par étouffement si on lui donne du lait artificiel à la cuillère (j’avais pensé à acheter une boîte de lait artificiel mais je n’avais pas pensé au biberon…), une recherche internet ne nous donne que des images de chatons nourris à la petite cuillère, pas de bébé humain, on termine en décidant d’allaiter malgré mes pleurs de douleur, Doudou finit avec des cicatrices dans les mains à cause de mes ongles plantés. Le lendemain, achat de bouts de seins en silicone qui diminuent la douleur à un niveau supportable, visite de la sage-femme qui diagnostique une montée de lait trop violente (poitrine taille 110F, ça m’aurait fait rigoler si ce n’était pas si douloureux). Bref, je vous en reparlerai dans un article dédié, on termine la semaine ainsi (apparemment il est habituel d’être particulièrement déprimée le 5ème jour après un accouchement), le Béluga dort 4h d’affilée la nuit, c’est pas si mal comme début. Il pleure en journée mais en quantité normale il parait.

Semaine 2
Le lundi matin, nous réalisons notre cadeau de naissance pour le Béluga : une séance photo. La photographe, Hélène Douchet, est très patiente, incroyablement délicate et performante pour manipuler le bébé sans le réveiller, j’adore ses photos de bébés attendrissantes mais pas kitch… et j’ai un faible pour ses photos de bébés avec leur papa. Normalement les photos se font dans son studio près de Lyon, mais je ne me sentais pas de faire le déplacement et elle a accepté de faire la séance dans notre appartement petit et pas très éclairé, avec un bébé très susceptible. Vous pouvez voir ici plus photos – pari gagné, j’adore les photos avec le papa ; par contre le Béluga pleure a plusieurs reprises et est très difficile à consoler (vous noterez la différence de couleur grise entre sa tête et la mienne sur les dernières photos : sur la version en couleur, il est tout rouge car en pleins hurlements. Bref, sur le moment c’était pas évident cette séance.
On comprendra plus tard la susceptibilité du Béluga : à la pesée du lendemain, il a perdu 200 g, ce qui est énorme. En fait il pleurait car il avait faim !! Je suis mortifiée de ne pas l’avoir compris avant le verdict de la balance, d’avoir laissé mon bébé pleurer de faim pendant plusieurs jours… C’est décidé, on le complémente avec du lait artificiel (Modilac Riz 1er âge, qu’il digère très bien et qui est disponible en pharmacie sur commande, sans ordonnance, pour pas beaucoup plus cher qu’un lait artificiel classique) après chaque tétée jusqu’à ce qu’il retrouve un poids décent. On le lui donne avec un biberon classique (erreur !), jusqu’à ce qu’il soit tellement gavé qu’il ne puisse plus rien avaler.

Photographie d’Hélène Douchet « photographe de jeunes pousses »
Semaines 3 et 4
On continue le gavage, avec du lait artificiel ou avec mon lait (mais je n’arrive pas à en tirer beaucoup). Le Béluga retrouve son poids de naissance puis passe au-dessus, ouf. Doudou est toujours majoritairement à la maison car les jours fériés du mois de mai permettent de prolonger son congé paternité. Heureusement, car je ne me sens pas trop capable de m’occuper du Béluga toute la journée ! Depuis qu’il n’est plus épuisé de faim, il se réveille toutes les 2 h la nuit, alors la fatigue commence à se faire bien sentir. Du coup je le garde au lit le plus tard possible afin de faire une sorte de grasse matinée. Avec la réflexion, il aurait peut-être été mieux que je m’oblige à me lever, laver, habiller, petit déjeuner à heure fixe le matin pendant que Doudou s’occupe du Béluga, et que je fasse des siestes en même temps que le Béluga plus tard dans la journée.

Semaine 5
La diminution des compléments entamée en semaine 4 se confirme. Heureusement car je n’ai plus le courage de tirer du lait entre deux tétées et préparation de biberon… je ressens ça comme une triple peine.

Semaine 6
Le Bébé est plus calme, éveillé, il peut même rester 10 minutes à observer… une fois par jour ! (faut pas pousser hein) Le reste du temps, c’est dans les bras de maman. Alors vive l’écharpe, qui permet de me tenir plus droite qu’avec le bébé simplement dans les bras (donc éviter le mal de dos) et d’avoir les mains libres. Il faut juste penser à mettre une serviette de table sur la tête du bébé quand on mange ^^.

a
Lectures pour la période néonatale
J’ai déjà parlé ici de quelques livres que je trouve utiles, par exemple Bébé dis-moi qui tu es (à part ses conseils sur l’allaitement). En voici d’autres qui me semblent adaptés pour la problématique de ces 6 premières semaines, c’est à dire pour installer une première organisation des journées avec le bébé… mais aussi (surtout) d’essayer de comprendre ses besoins = calmer ses pleurs. Comment différencier les pleurs de faim, de fatigue, de froid, de peur, etc ?
On dit « Les bonnes mères savent les distinguer », ben tiens ! Moi j’ai commencé à bien les différencier au bout de 4 mois… En attendant, cette page donne des pistes pour décoder les pleurs d’un bébé.
Et comme aucun livre n’en parle, à ma connaissance, je vous envoie lire cet excellent article du blog 9 blogueurs racontent 9 mois. Un blog à lire sans modération, car il parle avec humour de choses qu’on ne vous dit pas forcément ailleurs.
.
Mieux vivre avec notre enfant de la grossesse à deux ans – Guide pratique pour les mères et les pères, de l’Institut national de santé publique du Québec
Un énorme coup de coeur ! Ce livre électronique gratuit est une bible à télécharger en version complète ou par chapitre (grossesse, accouchement, alimentation, santé…). Il est très clair, spécialement conçu pour être lu sur écran, très agréable à lire, et il permet de relativiser les messages de puériculture diffusés en France. A lire et à faire tourner, c’est un must, très utile, agréable et gratuit !
.
100 Petites expériences de psychologie pour mieux comprendre votre bébé (1ère édition)/Les bébés de Marseille ont-il l’accent ? (2ème édition), de Serge Ciccotti
Un livre que j’ai adoré ! J’ai emprunté la première édition à la bibliothèque mais je suis très tentée de l’acheter (il y a maintenant une deuxième édition) pour relire certains passages de temps en temps. Il est très facile à lire, même 5 minutes par ci par là, en lisant une expérience à la fois. En fait, chaque expérience correspond à une question toute simple « faut-il parler bébé ? », « bébé est-il sensible à la beauté ? »… Tout est expliqué à la fois très simplement, de manière claire et pratique, mais aussi juste, rigoureuse et humouristique. Je recommande absolument ce livre comme cadeau de naissance ! Il y a quelques pages sur les bébés dans le ventre de leur mère, donc on peut même profiter ce livre dès la grossesse.
.
Le guide pratique des mamans débutantes, d’Anne Bacus
Je l’ai emprunté par curiosité, sans trop y croire, et finalement j’ai bien aimé ce livre. Son auteur, psychologue de crèche, y aborde un peu tout ce qu’il faut savoir sur la première année de parent. Par contre elle s’adresse toujours à un lecteur féminin… sauf quand elle parle du siège auto où, bizarrement, elle ne fait pas l’accord au féminin ! Ce livre donne des repères (à quel moment approximatif le bébé acquiert telle compétence, oui il est habituel que le nouveau né n’apprécie pas d’être baigné) et des conseils concrets (comment tenir un bébé, comment gérer les premières séparations) tout en ayant une philosophie de respect et d’écoute. La seule partie où je suis en désaccord avec ses conseils est l’alimentation (chapitres « un changement en douceur » et « ses repas au fil des mois »).
.
Je comprends mon bébé : Ce qui se joue entre 0 et 3 ans, d’Edwige Antier
J’ai bien aimé ce petit livre, qui explique quels sont et comment reconnaître les besoins des bébés à chaque âge, avec une explication théorique suivie de cas très concrets.
.
.
Trucs et astuces de magicmamans
Un livre présenté de manière complètement gnan-gnan mais qui fourmille d’astuces variées sur toutes sortes de questions de parentage. Ce que j’aime, c’est qu’il n’y a pas une réponse unique à chaque question mais les arrangements trouvés par différentes mamans. Utile quand on n’a pas de jeunes parents avec qui discuter de points pratiques, si on n’a pas envie de passer des heures sur internet, pour entendre différents sons de cloche et s’en inspirer pour trouver son propre arrangement.
.
Porter mon bébé, de Cécile Cortet – Céline Guerrand-Frénais
Ce livre est la bible du portage. Il est agréable à lire et très complet (historique, physiologie, avantages/inconvénient de chaque type de portage, pas-à-pas en photos pour apprendre à nouer). Voici une description détaillée du contenu de ce livre et un avis. Un seul aspect n’est pas abordé : le portage en écharpe extensible (type JPMBB).
.
L’Art de porter bébé, de Manuella Faveau
Ce livre montre des nœuds réalisables avec une écharpe extensible, sujet non abordé dans le livre « Porter mon bébé ». Néanmoins il n’est pas indispensable si on a internet : parmi les nombreuses ressources sur le portage listées ici, on trouve deux sites expliquant comment nouer les écharpes extensibles.
.
a
Objets pour la période néonatale
Ce qui suit n’est que mon humble avis, pour mon mode de vie et mon bébé. Surfez sur les forums, jetez un oeil aux fiches d’Ecofrugal project (notamment la fiche bébé), essayez de vous faire prêter un article pour voir si vous en aurez besoin ou si ça ne convient pas à votre bébé, et lisez les avis des internautes sur le produit que vous pensez acheter, ça évite de mauvaises surprises.
Un berceau de cododo
J’ai essayé d’éviter cet achat en utilisant un lit de bébé standard (matelas de 60cm x 120cm) avec une paroi amovible (pour avoir une continuité entre le matelas parental et le matelas du bébé) et 3 hauteurs de sommier possible (pour avoir le moins de décrochage possible). J’y ai placé mon coussin d’allaitement afin de restreindre l’espace, pour que le bébé ne se sente pas perdu.
Verdict : pas mal pour le bébé, mais la prochaine fois j’investirai dans un berceau spécial cododo. Parce qu’on peut le régler exactement à la hauteur du matelas parental. Et surtout parce qu’à la sortie de la maternité, j’avais les abdominaux en vrac donc quand j’étais couchée et que le Béluga pleurait pour être changé, je n’arrivais pas à le prendre puis à sortir du lit (l’option sortir du lit puis le prendre était impossible pour moi vu que je ne supportais pas de l’entendre pleurer d’une part, et que j’avais du mal à me pencher pour le prendre puis me relever en le portant, toujours à cause des abdominaux en lambeaux). Du coup, je me suis retrouvée à dormir sur le dos, avec le Béluga sur le ventre, pendant plusieurs semaines, avec des foulards sur les épaules et le cou pour ne pas avoir trop froid… Bref, si le cododo vous tente et que, comme nous, vous dormez sur un matelas de 140 cm de large situé à 50 cm du sol, investissez dans un berceau de cododo, c’est forcément mieux que mes arrangements bizarres. 
Un mini radiateur soufflant
La photographe Hélène Douchet en avait un pour pouvoir déshabiller le Béluga sans le réveiller. Magique ! Je n’ai pas osé en acheter parce que je n’avais entendu aucune maman en parler. Mais dans un livre de massages pour bébé, j’ai récemment lu qu’on pouvait en utiliser un lors des massages… Alors je regrette de ne pas avoir osé en acheter un pour éviter des semaines de changes stressants avec l’option hurlements de bébé qui a froid ! Pour le prochain bébé j’en achèterai un dès la grossesse et je le mettrai dans ma valise de maternité.
Un haut de peau à peau
Je n’ai pas testé mais je pense que ça m’aurait été utile.. parce qu’avec les galères de début d’allaitement, j’ai passé des dizaines d’heures en peau à peau « traditionnel », c’est à dire en culotte sous la couette, ventre à ventre avec le bébé en couche. C’est bien pour se reposer mais vraiment gênant pour recevoir la famille… Des idées de marque : Minilou, Mamawear. Ça peut être un cadeau de naissance sympa (même quand on n’allaite pas) car c’est un objet pas absolument nécessaire mais que les parents peuvent aimer utiliser.
Une écharpe de portage (ou un porte-bébé physiologique utilisable dès la naissance)
On s’en est fait prêter deux écharpes en sergé-croisé de 4,60 m de long de la marque Storchenwiege. Elles sont très confortables (le tissu est assez rigide et j’aime ça) et leur style n’est pas du tout hippie comme je le craignais (coloris Louise Bio türkis, magnifique et féminin et Léo Marine, parfaitement ton sur ton avec un jean), bref je les adore. Ceci dit, il existe certainement d’autres bonnes marques, je n’ai juste pas eu l’occasion d’essayer (les écharpes Ellevill me font de l’oeil, elles sont très belles et féminines aussi). Quand le Béluga était tout petit, on pliait l’écharpe en 2 dans la longueur, afin qu’elle soit moins large, et on faisait un noeud croisé enveloppé, facile à apprendre et très sécurisant.
Il est bon d’avoir 2 écharpes (ou une écharpe et un porte-bébé si on a un porte bébé utilisable dès la naissance) pour les laver régulièrement (les bouts de l’écharpe peuvent trainer par terre lors du nouage, le bébé aiment souvent sucer une bretelle de porte-bébé ou d’écharpe). On a aussi un porte-bébé préformé physiologique (Manduca coloris écru – mais si je devais en racheter un maintenant, ce serait le le BOBA 4G), mais on n’a jamais réussi à installer le Béluga dans la culotte spécial nouveau-né. Par contre le papa, les grands-parents et les amis utilisent beaucoup depuis que le Béluga a 4 mois et moi depuis que je porte le Béluga dans le dos.
Ce que j’aime dans l’écharpe, par rapport à un porté-bébé physiologique, c’est l’adaptabilité : en nœud croisé simple, je peux sortir les bras du bébé, ou le sortir complètement s’il râle vraiment, puis le remettre dans l’écharpe, sans l’avoir enlevée ni même desserrée. En plus, on peut s’en servir comme couverture pour poser le bébé par terre ou le couvrir légèrement et elle prend peu de place une fois repliée. Je vous recommande chaudement les guides pratiques de Papotages autour du portage, pour choisir l’écharpe ou porte bébé qui vous conviendra le mieux. Il parait que JPMBB produit des écharpes particulièrement simples à mettre en place, mais je n’ai pas eu l’occasion d’essayer car je pensais que ces écharpes seraient trop chaudes pour le printemps/été (depuis, j’ai appris que de nombreux parents en sont contents pour les nouveaux nés y compris en été).

Une veste de portage
J’adore ma veste de portage : elle permet de sortir bébé en un clin d’oeil : je le glisse dans une écharpe, je lui pose un poncho et un bonnet, j’enfile la veste et hop on est dehors ! Pas besoin de lui enfiler manteau ou combinaison pilote (et donc pas besoin de s’encombrer avec quand on part en vacances). De plus, en un zip, la veste de portage se transforme en veste « normale » ou en veste de grossesse.
Les seules vestes de portage fabriquée en France, d’après mes recherches, sont celles de la marque Cali Calo. Mais j’avoue, je leur préfère les Zoli, plus féminines et pleines de détails bien vus (comme le col qui se relève et se boutonne et la cagoule bébé assortie, bien couvrante). Il existe d’autres marques, notamment MaM, qui a une gamme très variée (vestes, manteaux, tuniques de portage) et vend aussi des couverture de portage.
A noter, les papas ne sont pas oubliés puisque Zoli et MaM vendent aussi des vestes de portage en polaire pour homme.
Autres objets utiles avec un nouveau-né
– Des langes : ça sert un peu à tout, par exemple à couvrir l’épaule quand on prend le bébé dans les bras et qu’on craint les crachouillis
– Un gel douche en flacon-pompe : très pratique pour en prélever d’une main alors qu’on tient le bébé de l’autre main.
– Une cape de bain : pas indispensable (une grand serviette, par exemple en microfibre, suffit) mais j’adore. Il n’est généralement pas nécessaire de l’acheter car on en reçoit souvent en cadeau de naissance.
– Un thermomètre de bain : parce que quand bébé hurle quand on le met dans l’eau, on finit forcément par se demander si l’eau est exactement à la température idéale… à choisir sans dessin peint dessus, car le bébé s’en servira sans doute ensuite de jouet de bain et grattera la peinture éventuelle avec ses dents.
– Un petit bol en inox : il peut servir à attraper des pipis lors d’une tétée ou d’un réveil, puis deviendra un jouet que le bébé adore car léger, brillant et qui fait du bruit quand on tape dessus. J’ai acheté le mien sur la chouette boutique ecopitchoun (qui vent aussi des vêtements d’occasion et des articles pour HNI).
– Un matelas à langer imperméable et matelassé (classique, quoi).
– Des pyjamas très faciles à enfiler, par exemple ceux qui s’ouvrent par devant (plusieurs marquent le font) et se ferment par scratch (uniquement P’tit bisou chez Aubert, il me semble).
– Des bodys qui s’ouvrent devant : à acheter d’occasion ou se faire prêter, car ils sont portés tellement peu de temps qu’ils ne s’usent quasiment pas.
– Des bonnets, des chaussons à nouer (pour éviter qu’ils ne tombent), des moufles en coton (pour le froid mais aussi pour se protéger des griffes de bébé qu’on ne peut pas couper les premières semaines), des chaussettes (prévoyez plusieurs paires, un pipi leur arrive vite dessus), des jambières (babylegs), des gilets
– Une petite couverture, par exemple en polaire : pour couvrir le bébé en balade, le poser dessus… On peut même en avoir deux, pour laver tranquillement la première. J’ai aussi beaucoup utilisé un petit drap Ketiketa en coton très doux, formé de 3 épaisseurs de coton très léger : très pratique en promenade comme « couverture », « drap de dessous », « ombrelle ».
– Une veilleuse portable, par exemple SPÖKA de Ikéa : pour changer le bébé la nuit sans réveiller tout le monde. Quand SPÖKA a rendu l’âme sous une flaque de bave, on a acheté une veilleuse Lutin de Beaba.
– Un petit kit de change (petit tapis, couche propre, petit sac pour couche sale, lingettes lavables, liniment, mini pot d’huile de coco, dosettes de sérum physiologique, suppositoires Doliprane adaptés à son âge, le tout emballé dans le petit tapis et fermé avec un grand élastique comme sur cette ingénieuse pochette à langer La bougeotte) pour changer le bébé à l’extérieur. Je le place dans un grand sac en tissu (Biocoop) et j’y ajoute un parapluie, une bouteille d’eau pour moi, la petite couverture et un jouet.
Objets que je n’ai PAS jugés utiles
– Une baignoire bébé si on dispose d’une baignoire pour adulte (ça transforme le bain de bébé-source de tension pour les muscles du parent en bain de bébé avec parent-source de relaxation pour les muscles du parent). Si je n’avais pas de baignoire pour adulte, j’aurais sans doute acheté un sling pour les premières semaines, car le Béluga détestait absolument le bain en baignoire bébé, même de type Shantala.
– Une table à langer si on accepte de langer sur un lit tant qu’on a les abdominaux en vrac puis par terre (ce qui permet de laisser bébé gigoter un moment les fesses à l’air pendant qu’on s’éclipse pour 10 minutes de tranquillité, pendant très longtemps c’était la seule condition où il acceptait d’être laissé seul).
– Des habits « de jour » avant 6 mois, si on accepte de laisser le bébé en pyjama jour et nuit (c’est bien plus confortable pour lui et simple pour les parents).
– Des bodys à col américain, c’est à dire qui s’enfilent pas la tête, avant 3 à 6 mois (le bébés n’aiment pas qu’on leur enfile des habits par la tête).
– Une brosse et un coupe-ongles spécial bébé. Je le brosse avec une brosse à poils souples que j’avais déjà (et qui me sert à me brosser le corps) et lui coupe les ongles avec mes ciseaux à ongles car je me sens plus assurée avec ça.
– Une turbulette. Cela dit c’est bien d’en avoir une pour tester si ça nous convient ou non.
Une source de conseils que les parents pourront choisir de mettre en pratique ou non
Un abonnement à un magasine parental (par exemple Grandir autrement, qui est particulièrement axé sur les tout-petits, ou PEPS, qui s’adresse aussi aux parents d’enfants plus grands, une liste d’endroits où aller avec un bébé (par exemple Ma poussette à Paris), un nom d’association, de forum ou de mailing-list (par exemple Parents conscients) de parentage.
Si vous voulez faire vous-même un cadeau de naissance (ou si vous êtes enceinte, clouée au lit et que vous cherchez à occuper vos mains), voici une liste de tutoriels pour fabriquer de nombreux vêtements, accessoires et jouets de bébé.
Et les cadeaux de naissance standard, comme les doudous ? En général, les jeunes parents en reçoivent assez pour remplir la chambre d’acariens (on les a toutes rassemblées dans un grand tiroir pour le moment). Et le carnet de naissance, à remplir de photos et notes diverses ? Il en existe quelques un pas trop gnangnan, comme Babynote (et encore…), mais honnêtement, quels superparents ont la tête assez hors de l’eau pour remplir ce type de carnet ? Pas nous en tout cas… On s’est contenté de prendre des photos chaque jour les premières semaines, c’est déjà pas si mal comme souvenir ! Et on ne sait pas quoi faire du carnet de naissance qu’on a inévitablement reçu et qui traîne… Alors je vais vous dire le meilleur cadeau de naissance, celui que personne n’ose offrir dans le climat mercantile actuel, mais qui est, parait-il, bien mieux connu dans d’autres pays : le cadeau-temps ! (image ci-dessous trouvée sur internet)

Parce que ce dont manquent le plus les parents actuels, souvent isolés de leur famille, c’est du soutien tout simple pour pouvoir manger normalement, avoir du linge propre, gérer le nouveau-né sans délaisser les autres enfants… Tant qu’on n’a pas vécu la tempête des 6 semaines, on ne se rend pas compte à quel point on est sous l’eau et fragile à ce moment-là. Tout soutien logistique est alors une bouffée d’air inestimable.
Si vous habitez trop loin, vous pouvez faire appel à une structure de services, comme Natissea qui aide les familles avec un nouveau-né, offrir un panier de victuailles (c’est même possible en bio) ou un bouquet de fleurs (on peut maintenant faire livrer des bouquets de fleurs locales et de saison) pour les 1 mois après la naissance (une super idée pour contrer la déprime et l’isolement des jeunes parents, lue sur cette page cette page spéciale idées de cadeau de naissance).
Voilà, je crois que j’ai à peu près tout dit, ouf c’était long ! N’hésitez pas à ajouter des compléments en commentaires.
Edit : Voici ici le récit des 6 premières semaines du Pinto, le petit frère du Béluga, et comme j’ai organisé sa/notre chambre en cododo.
Bon dimanche !