Archive | décembre, 2011

Bentô végétariens de début décembre

25 Déc

Bonjour !

Voici un aperçu de mes bentô de début décembre, dont la taille a oscillé afin de s’accorder à mon nouvel appétit, et dont la composition reflète mes envies de femme enceinte (héhé elle a bon dos la grossesse) : de la choucroute crue (environ 100 g par jour et je n’en suis pas encore lassée !) et du yaourt agrémenté de graines de sésame, de pruneaux et de fruits frais. Ceci dit, mes envies de frites/ketchup reviennent aussi de temps en temps, mais je les garde pour le dîner ^^.

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Bento Petits pas

  • Riz et déco en algue nori
  • Haricots plats poêlés avec un peu de sauce soja, une pincée de sucre complet et du sésame
  • Quartiers de clémentine
  • Tempeh fumé, juste poêlé avec un peu d’huile, du sel et du poivre

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Bento Trop gros

  • Hoummos et bâtonnets de carottes
  • Dés de seitan poêlé, à manger emballés dans les feuilles de salade
  • Yaourt, pruneaux, sésame, pomme
  • Dés de patate douce rôtie

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Bento Tout compris

Edit du 29/12/2011 : Oooups, ce bento date de la mi-octobre ! Merci à Séverine de l’avoir détecté grâce à la présence de concombre, totalement hors saison en décembre, et désolée pour cette erreur de classement ! Mis à part le concombre, ce bento ressemble très fort à ce que j’ai mangé début décembre.

  • Yaourt, germe de blé et granola : pour le petit déj
  • Bâtonnets de concombre et reste de tartinade aux légumineuses
  • Riz et reste de poêlée légumes/tofu
  • Minestrone = des légumes coupés en dés + des légumineuses cuites dans un bouillon
  • Clémentine et figues séchées

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Bento Envies 1

  • Reste de poêlée de tofu fumé
  • Pâtes au pesto
  • Choucroute crue, dés de pomme, cerneaux de noix, huile de colza
  • Reste de tarte aux pommes
  • Yaourt, pruneaux, sésame, germe de blé, pomme

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Bento Envies 2

  • Hors du bento : muffins au pesto et tomates séchés, apportés pour un repas de fin d’année au boulot
  • Choucroute crue, dés de pomme, saucisse de tofu, huile de colza
  • Dés de seitan pané à manger emballés dans les feuilles de salade
  • Yaourt, pruneaux, sésame, pomme

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Et revoici le plat star de ce mois, que j’emporte aussi comme en-cas : choucroute crue/pomme/huile de colza/graines de sésame/pois chiches. Youhou qu’est ce que je m’en régale ! (oui : vous pouvez me traiter de dingue, mais je m’en fiche, je mets tout sur le dos des hormones). En tout cas, un immense merci Anne de m’avoir fait découvrir la salade de choucroute crue l’an dernier (cliquez pour avoir sa recette, elle est délicieuse) !!

Bon dimanche et Joyeux Noël à tous !

PS : Pour terminer ce billet très « moi, je », ceci est un message au Père Noël : tu n’aurais pas des bouchons anti-bruit pour foetus ? Parce que bon, le super concert de The Offspring début septembre j’en suis partie au bout d’une demi-heure par mesure de prudence (avec un T shirt du concert pour compenser un peu, non mais) ; mais là il y a Rodrigo y Gabriela qui prévoient un concert en février, avec cuban band que ça a l’air trop bien, et Indochine qui va passer aussi… Alors même si tu n’as qu’un manteau anti-bruit qui tient très chaud, apporte-le je prends !!

Recettes de cuisine durable

Biscuits de Noël sans gluten, sans oeuf et sans lait

18 Déc

Bonjour !

Pour rester dans l’esprit de fêtes chaleureuses, voici mes deux recettes de biscuits préférés pour Noël, à faire en famille ou même seul, en pensant à ceux à qui on va les offrir.

La première est une recette de biscuits tout simples, qui permet de faire des biscuits nature ou nappés de chocolat, ou de magnifiques biscuits vitraux à accrocher en décoration.
La seconde recette est celle de biscuits aux parfums de Noël, qu’on peut croquer tout nus ou nappés d’un glaçage, toujours sans œuf, sans lait et sans gluten.
Et ensuite, on parle décorations, parce qu’à part les feignasses comme moi, je suis sûre que vous préférez des biscuits chamarrés ! Et la bonne nouvelle, c’est que même avec des placards vides, on peut déjà faire des décorations sympa.

Une fois dans le sud, j’assisterai à la réalisation de petits gâteaux tunisiens, roses des sables, makrout et baklavas. De quoi se sucrer le bec à loisir ! Et vous, quelles sont vos recettes préférées de douceurs pour Noël ?

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Recette de Zanimaux (biscuits passe partout)

Voici ma version adaptée des super biscuits sablés de Mlle Pigut, dont j’avais déjà parlé ici. Dans ma version, ces biscuits ne sont plus spécialement sablés, car ils sont justement faciles à découper sans s’émietter, même dans la version sans gluten !

N’hésitez pas à utiliser cette recette pour faire des biscuits vitraux. Ici, pour coller à la fin de l’année, j’ai choisi des formes étoilées. Pour des Zanimaux, j’aime les emporte-pièces Drömmar (même si certains, comme, l’élan, donnent des biscuits vraiment grands).

Etoiles à la farine de blé, étoiles filantes à la farine de riz

Ingrédients pour une plaque de biscuits
– 130 g de farine de blé ou de riz
– 30 amandes (30 g) – si vos amandes sont grosses, 25 amandes suffiront
– 6 cuillères à soupe d’eau avec un peu d’extrait de vanille
– 3 cuillères à soupe d’huile d’olive
– 3 cuillères à soupe de sucre complet (45 g)
– 1,5 cuillère à soupe de graines de lin (15 g) OU 2 cuillères à soupe de fécule
– Du chocolat noir pour le glaçage

Préparation
– Mixer finement les amandes, le sucre et les graines de lin.
– Dans un saladier, mélanger tous les ingrédients (sauf le chocolat noir) et former une boule de pâte.
Laisser reposer au moins 20 minutes, dans un torchon humide si votre cuisine est très sèche.
– Préchauffer le four à 180°C.
– Sur le plan de travail fariné, étaler la pâte sur une épaisseur de 4 mm et découper des formes avec un couteau, un emporte-pièce ou un verre. Si la pâte est trop molle, y ajouter un peu de farine.


– Enfourner 10 minutes. Les biscuits finissent de durcir en refroidissant.


– Facultatif : Faire fondre le chocolat et l’appliquer au pinceau ou au doigt sur les biscuits (il n’y a pas besoin d’attendre qu’ils soient froids pour cette étape) et laisser refroidir complètement.

Remarques

  • Biscuits vitraux : Quand la pâte est étalée, découper les formes des biscuits et y découper un espace pour le vitrail et, éventuellement, avec une paille, un trou pour faire passer un ruban. Remplir l’espace avec des bonbons durs et transparents réduits en poudre dans un torchon avec un marteau. Si on n’a pas de bonbons, il faut réaliser un sucre d’orge ou, version feignasse comme ici, mélanger 2 gosses cuillerées de sucre blond avec 1 petite cuillerée de sirop de riz (ou sirop de blé, sirop d’agave, sirop de glucose…) et ajouter le colorant éventuel.
  • Version sans noix : Remplacer les 30 g de poudre d’amande par d’autres oléagineux mixés ou par 30 g de farine sans gluten, par exemple 30 g d’une farine de châtaigne ou de maïs. Et pour des biscuits sans gluten au goût de châtaigne, pourquoi ne pas tester ces biscuits en croissant de lune  ?

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Recette d’étoiles à la cannelle (biscuits à l’alsacienne)

Voici la version végétale de la recette initialement publiée avec des œufs dans cet article (à consulter pour voir la version traditionnelle et toutes les variantes). La saveur épicée et douce de ces biscuits est tout particulièrement adaptée aux fêtes de fin d’année. Ils sont déjà bien sucrés sans glaçage, mais l’ajout de glaçage ne semble pas gêner les becs sucrés ^^.

Ingrédients pour une plaque de biscuits
– 200 g de poudre d’amandes
– 180 g de sucre, si possible complet
– 30 g de farine de blé ou de riz
– 5 cuillères à soupe de graines de lin finement moulues (20 g)
– 3 cuillères à soupe d’eau (60 g)
– 2 grosses cuillères à soupe de cannelle moulue
– 2 cuillères à soupe de jus de citron ou de vinaigre de cidre (30 g)
– Glaçage : 80 g de sucre glace + 2 cuillères à soupe (30 g) de lait végétal

Préparation
– Mixer les amandes, le sucre et les graines de lin afin d’obtenir une poudre fine.
– Dans un saladier, mélanger tous les ingrédients des biscuits. On obtient une boule de pâte collante.
– Laisser reposer au moins 15 minutes, elle va se raffermir.
– Préchauffer le four à 220 °C.
– Sur un plan de travail fariné, étaler la pâte pour avoir 1 cm d’épaisseur.
– Découper des formes, traditionnellement des étoiles.


– Les placer sur une plaque de cuisson et enfourner 8 minutes. Les biscuits seront croustillants à l’extérieur et moelleux à l’intérieur.
– Mélanger les ingrédients du glaçage et l’étaler sur les biscuits encore chauds, à l’aide  d’un pinceau alimentaire (ou des doigts bien propres).

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Comment décorer des biscuits ?

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Étape 1 : Un glaçage pour couvrir les biscuits

La recette de base est simplissime : du sucre glace délayé avec juste assez de lait végétal pour obtenir une texture crémeuse.

Si vous n’avez pas de sucre glace du commerce, faites-en maison avec du sucre blond mixé avec une pincée de fécule ou de farine. La couleur sera comme sur la photo ci-dessous, un peu moins blanche que si vous utilisiez du sucre blanc.

Si vous n’avez pas de lait végétal, utilisez du tofu soyeux mixé ou un mélange de purée d’oléagineux et d’eau. Si vous remplacez le lait végétal par de l’eau, votre glaçage sera transparent, comme sur le biscuit de droite ci-dessous :

Tas de biscuits avec glaçage sucre-lait végétal, biscuit non glacé, biscuit avec glaçage sucre-eau

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Edit du 01/01/2012 : L’excellent blog crudivore Gobluka réalise de magnifiques glaçages à base de beurre de coco (= purée de noix de coco qui n’a pas été pressée pour séparer l’huile de coco des fibres, on peut en acheter par correspondance sous la marque Artisana), avec des colorants naturels (fruits frais ou secs, poudres de plantes).

On peut bien sûr ajouter des colorants, en poudre ou sous forme liquide. Pour les liquides, il s’agit en général d’infusion ou de plantes mixées puis filtrées – pour ne pas trop diluer le glaçage, il faut alors la faire la plus concentrée possible. Voici des idées pour les couleurs de l’arc en ciel :

  • Pour un rouge clair : utiliser du ketchup (mais attention ça donne le goût au glaçage !) – on pourrait peut-être essayer du concentré de tomate pour obtenir un rouge plus soutenu, mais ça doit aussi donner le goût au glaçage…,
  • Pour un rose : utiliser du jus de myrtille ou du jus de betterave (obtenu en coupant de la betterave cuite en petits dés et en la pressant dans une passoire à thé ou en râpant de la betterave crue et en récoltant le jus) ou du jus de chou rouge mélangé avec du jus de citron.
  • Pour un orange : utiliser du jus de carotte ou un mélange de quelques gouttes de jus rose avec beaucoup de curcuma.
  • Pour un jaune : utiliser un peu de curcuma ( pour un jaune citron), tester l’utilisation de l’infusion concentrée de safran (pour un jaune un peu orangé).
  • Pour un vert clair : utiliser du matcha en poudre ou utiliser des feuilles vertes (épinard, vert de blette, mâche) longuement mixées avec de l’eau ou, mieux, un alcool (par exemple 20 g de feuilles avec 20 g de liquide) puis filtré.
  • Pour un vert bleu : utiliser de la spiruline en comprimé écrasée puis  mixée avec de l’eau (par exemple 1 cuillère à café avec 1 cuillère à soupe d’eau) puis filtrée.
  • Pour un bleu : utiliser ne infusion de fleurs de mauves séchées de la marque Altaïr (attention, thermosensible) ou de l’eau où a trempé du chou rouge mélangé avec du bicarbonate de sodium. Remarque : l’infusion de fleurs de bleuet séchées reste incolore.
  • Pour un violet : utiliser du jus de myrtilles ou du jus de mûres ou une infusion concentrée de fleurs de mauve séchées de la marque Florisens ou une infusion concentrée d’hibiscus (l’infusion est rose mais devient violette dans le mélange).
  • Pour un marron : le mieux est de remplacer le glaçage classique par du chocolat fondu (je place le chocolat dans un petit ramequin qui trempe dans un bol contenant un fond d’eau bouillante, il suffit de changer l’eau quand le chocolat ne fond plus). Sinon, utiliser de la chicoré (Ricoré) ou du décaféiné.
  • Pour un gris : on peut utiliser de la pâte de sésame noir ou du café (soluble si vous ne voulez pas un glaçage gris à tout petits points noirs).

Ces idées viennent en partie du super livre Peintures végétales avec les enfants et de l’article de VG-zone sur les colorants alimentaires naturels.

Voici les couleurs que j’ai pu faire avec ce qui se trouvait dans ma cuisine : du curcuma, du ketchup, de la betterave, du chocolat et du café :

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Étape 2 : Des décorations à placer sur le glaçage encore liquide

Ces décorations peuvent être des bonbons, mais aussi des fleurs séchées comestibles, des fruits séchés, des formes de pâte d’amande colorée ou un reste de jus coloré gélifié avec de l’agar puis découpé en formes. Et si vous consommez les biscuits le jour-même, vous pouvez utiliser tout fruit frais, feuille ou fleur fraîche.

Ensuite, il faut patienter 30 minutes (voire plus d’un jour si le glaçage est très liquide) pour que le glaçage sèche bien. Je n’ai pas testé mais on doit pouvoir accélérer le séchage par un passage dans un four à température minimale et chaleur ventilée ou devant un sèche-cheveux réglé à la chaleur minimale…

Les jours suivants, le glaçage cristallise par endroits, c’est à dire que des nuages de couleur plus claire apparaissent, puis sur toute la surface. Ça ne pose bien entendu aucun problème de goût ni de santé, au contraire ça rend les couleurs plus claires et vives. Pour l’éviter, je pense qu’il faudrait utiliser du glucose en poudre au lieu du sucre. Pour le masquer, je pense qu’on pourrait utiliser un lait végétal bien blanc et opaque, comme du lait de coco.

Pour colorer la pâte d’amande ou les formes gélifiées, voyez la liste des colorants pour glaçage. Pour les fruits et fleurs séchés, voici des idées :

  • pour du rouge, utiliser des baies de goji séchées,
  • pour du rose, utiliser des pétales de rose séchées,
  • pour de l’orange, utiliser de la papaye séchée ou des zestes d’orange séchés,
  • pour du jaune, utiliser des mangues séchées (jaune d’or) ou de l’ananas séché (jaune) ou des zestes de citron séché (jaune clair) ou des fleurs de jasmin séchées (jaune très clair),
  • pour du vert, utiliser toute fane de légume séchée (vert foncé) ou des zestes de citron vert (vert clair),
  • pour du bleu, utiliser des fleurs de bleuet séchées,
  • pour du violet, utiliser des fleurs d’hibiscus (violet-bordeau) ou des mûres séchées (violet foncé),
  • pour du marron, utiliser des pépites de chocolat (on en trouve maintenant en vrac dans les magasins bio),
  • pour du noir, utiliser de la réglisse ou des graines de sésame noir,
  • pour du blanc, utiliser des flocons de noix de coco séchée (attention, pas la farine de coco, elle se dissout dans le glaçage !).

Vous pouvez voir sur ce très bel article de Green kitchen stories ce que donnent ces décorations sur un glaçage de chocolat. Pour des photos de décorations sur un glaçage clair, voyez cet article, d’où est aussi issue l’idée de la pâte d’amande colorée, qu’on peut transformer en vermicelles colorés. L’idée des formes gélifiée vient de cet autre article – tous deux étant tirés du super blog Grenouille citadine (j’espère que vous le connaissez déjà, sinon foncez le découvrir !).

Mes placards sont assez vides, donc je ne peux pas vous montrer des biscuits décorés de toutes les façons possibles… mais finalement on peut déjà faire pas mal de choses avec les fonds de placards. Voici ce que j’avais en stock :

Et voici le résultat après un quart d’heure de patouillage avec les doigts directement trempés dans les pots de colorants :

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Avec toutes ces idées, vous avez de quoi faire des biscuits à la fois délicieux, sains et complètement multicolores… Amusez-vous bien !

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Bon dimanche !

PS : Voici une info qui ne vous intéressera probablement pas mais qui me fait plaisir : l’homme de ma vie (qu’on appellera Doudou) vient d’ouvrir son blog, ingénéalogie. Il va lui permettre de partager sa passion dévorante : la généalogie. Vous y trouverez, comme ici, une sacré intellectualisation du sujet, mais aussi des histoires, celles de différents branches de son arbre généalogique – il parait que ça intéresse les autres généalogistes ! Attention, ce sont des gens capables de passer des milliers d’heures à déchiffrer des pattes de mouches en latin (les archives d’état civil sont maintenant souvent scannées et disponibles gratuitement en ligne, ce qui encourage leur vice) et acheter plusieurs dizaines d’euros un livre édité à 50 exemplaires (et rapidement épuisé) où se trouvent 2 pages traitant de leurs ancêtres à la 13ème génération (à ne pas jeter si mon homme disparait, il dit qu’il faut les transmettre aux autres fous passionnés). Bref, la généalogie c’est bien, mangez-en ^^. On verra lequel de nos deux blogs notre enfant trouvera le plus dingue !

Recettes de cuisine durable

Pourquoi manger de la dinde à Noël ?

11 Déc

Bonjour !

Ceux qui préparent le repas de Noël en sont sans doute à chercher des recettes, alors c’est le moment de réfléchir au plat principal : va-ton choisir de la dinde farcie aux marrons cette année ?

L’article du jour complète cet article parlant du foie gras et cet article parlant d’autres oiseaux associés aux repas de luxe, la volaille de Bresse et le chapon. Parce que j’aime bien interroger les traditions culinaires et lister les pour et les contre, afin de faire un choix en toute connaissance de cause.

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Pourquoi servir des dindes à Noël ?

Saviez-vous que les dindes ont été apportées en France lors de la découverte des Amériques ? Leur nom vient de « poules d’Inde« , car les colons étaient persuadés d’avoir accosté en Inde. Comme il était déjà traditionnel de fêter le réveillon de Noël avec une volaille, ces gros oiseaux sont rapidement devenus le met favori pour ce repas dans de nombreux pays du monde.

PS : De nombreux articles de ce blog utilisent Wikipédia comme source d’information. C’est pourquoi je trouve honnête de la soutenir par un don, notamment pour préserver l’absence totale de publicité sur le site. Comme pour tout don à une association d’utilité publique, le vôtre est déductible à 66 % de vos impôts. Si vous approuvez, à vous de jouer !

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Impact économique de l’achat d’une dinde

Des coûts élevés mais une production rentable

La France serait le deuxième producteur mondial de dinde, avec 625 000 t/an en 2004, pour 2 millions de tonnes de volailles produites en France.

En 2007-2008, les marges brutes de l’élevage de dinde ont progressé de 20 %, notamment en raison d’une hausse de la productivité, et ce malgré un prix élevé du gaz (nécessaire au chauffage des hangars de dindes) et d’une augmentation des dépenses de santé des dindes.

Notons un passage intéressant de ce guide pour l’élevage avicole : « Certains éleveurs, face à la flambée du coût de l’énergie, ont légèrement réduit les températures au début de l’élevage. D’autres, en ventilant moins, autorisent un taux d’hygrométrie plus important que les préconisations d’usage. La modification de ces paramètres d’élevage peut avoir des conséquences sur la performance zootechnique, mais aussi sur la sécurité de l’éleveur dans le bâtiment (exemple : risque monoxyde de carbone). » Traduction : certains éleveurs chauffent moins ou ventilent moins les hangars que nécessaire, ce qui cause des problèmes de bien-être et de santé aux animaux (ulcérations des pattes, atteintes oculaires) voire aux éleveurs à cause de l’humidité et de la concentration élevée d’ammoniaque et de monoxyde de carbone dans l’air.

Car certains coûts sont externalisés

Si la dinde est parfois peu chère, c’est qu’il y a des coûts qui sont externalisés, c’est à dire qui ne sont as payés par le producteur, et donc pas par le consommateur. Comment ? Parce qu’ils sont payés par la collectivité ! Les plus notables sont l’impact environnemental de la culture des céréales nécessaires pour nourrir les dindes (production d’engrais chimiques, production et déversement de pesticides dans les sols, etc), la pollution (phosphore, nitrates) engendrée par les excréments des dindes et les problèmes de santé publique causées par l’utilisation préventive d’antibiotiques dans de nombreux élevages de dindes. En 2002, les antibiotiques incorporés dans les aliments ou l’eau de boisson représentaient quasiment la moitié des dépenses de santé pour les élevages de dindes de Bretagne et de Pays de la Loire !

Tous ces impacts ont un coût qui n’est pas imputé au producteur donc pas pris en compte dans le prix du kilo de dinde, car il est payé par la collectivité : occupation de surfaces agricoles, pollution de l’environnement par des pesticides, des engrais et des lisiers, apparition de bactéries multi-résistantes aux antibiotiques… A quand l’application du juste principe du pollueur-payeur ?!

Un impact écologique négatif

Le lisier de dindes est riche en nitrates mais aussi en phosphore. Pour limiter la pollution qu’il engendre, il convient donc de l’épandre sur de grandes surfaces, le composter puis le vendre comme engrais, ou accentuer l’ajout de phytases dans l’alimentation des dindes. J’en profite pour rebondir sur un autre sujet : Qui a dit qu’équilibrer son alimentation en consommant de la viande était plus naturel que de consommer quelques compléments alimentaires ? Rappel : la production de compléments alimentaires destinés à l’élevage est bien plus élevée que celle destinée aux humains ! Connaissez-vous un éleveur qui ne donne jamais de granulés vitaminiques à ses animaux ?

L’élevage de volailles nécessite de chauffer les bâtiments, notamment quand les animaux sont très jeunes. Cette chaleur est généralement issue d’un chauffage au gaz – il n’est pas possible de chauffer par combustion des lisiers de dinde, à la fois parce que les bâtiments ne sont pas équipés en réseau d’eau chaude et parce que les fumées de combustion sont trop toxiques. La valorisation locale des lisiers semble donc impossible pour l’immense majorité des élevages de dindes. Et il semble effectivement nécessaire de beaucoup chauffer si on ne souhaite pas repailler la litière des dindes en cours de production ou avoir les problèmes sanitaires liés à une litière humide. Les échangeurs thermiques et une isolation efficace des bâtiments peuvent réduire un peu le besoin de chauffage.

L’élevage des dindes nécessite également de l’énergie électrique, comme pour la majorité des production agricoles : pour l’éclairage, la ventilation, le refroidissement (quand les dindes deviennent grosses), la distribution d’aliments et d’eau, le lavage des bâtiments et du matériel ainsi que la conservation des cadavres de volailles en attendant le passage de l’équarrisseur.

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Impact éthique lors de l’élevage, du transport et de l’abattage

L’élevage standard = 96 % des dindes françaises

L’élevage se fait « en batterie », comme on le voit dans cette courte vidéo de L214. Les problèmes de ce type d’élevage sont d’une part la sélection de dindes à croissance rapide et poitrine surdimensionnée (pour fournir les fameuses escalopes de dinde), ce qui cause de nombreux handicaps physiques et, pour les animaux reproducteurs, une insémination généralement artificielle – à raison de 30 secondes allouées par oiseau, ceci est très stressant et peut causer des atteintes génitales.

L’autre type de problème est la surpopulation dans d’immenses hangars, qui entraîne des problèmes d’hygiène souvent réglés avec des antibiotiques (avec les impacts sanitaires que vous connaissez en terme de résistance aux antibiotiques), des problèmes d’agressivité réglés par la découpe à vif des becs des oiseaux et parfois des problèmes d’accès à la nourriture et à la boisson, ce qui cause la mort d’animaux. La surpopulation et la chaleur causent également des problèmes de litière humide et chargée d’ammoniaque. L’humidité cause des ulcérations aux pattes et des brûlures aux jarrets, et l’ammoniaque cause de fortes odeurs voire des cécités.

Dans la vidéo de L214 on peut également voir que lors du ramassage, les animaux sont traités sans aucun ménagement et carrément jetés et compressés dans de petites caisses de transport. En même temps on comprend les ouvriers, qui sont contraints de ramasser des dizaines de milliers de dindes en un minimum de temps. Pour l’abattage des dindes, vous imaginez bien que les mêmes exigences de productivité s’appliquent, avec les problèmes d’animaux suspendus trop longtemps par les pattes (ce qui est d’autant plus douloureux pour ces gros animaux), d’animaux encore conscients après avoir été électrocutés et donc conscients pendant l’égorgement, d’animaux encore vivants après avoir été mal égorgés et donc vivants pendant la plongée dans de l’eau bouillante. Après cet ébouillantage, les dindes sont plumées.

L’élevage labellisé (plein air, biologique ou Label Rouge) = 4 % des dindes françaises

Voici une comparaison de ces deux types d’élevages, directement tirée du site de l’Institut Technique de l’AVIculture :

Elevage standard

Elevage labellisé

Souche de dinde

Souche à croissance rapide

Souche à croissance lente

Conditions d’élevage des dindes

Pas de limitation de surface de l’élevage, claustration permanente.

Surface maximale de l’élevage : 1600 m², 2500 dindes/bâtiment, densité de 10/m² jusqu’à 7 semaines puis 6/m². Accès à un parcours extérieur à 7 semaines, avec 6 m²/dinde.
Vide sanitaire : 14 jours min.

Alimentation des dindes

Céréales, tourteau de soja ou autres, matières grasses végétales, minéraux et vitamines.

Céréales (75% minimum à partir du 64ème jour), tourteau de soja ou autres, graines de protéagineux et oléagineux, matières grasses (5% max.), minéraux et vitamines.

Age d’abattage des dindes

Dindes femelles : 91 jours
Dindes mâles : 105 jours

140 jours minimum – distance élevage/abattoir
< 2h ou 200 km

Date Limite de Consommation

Pas de limite imposée.

15 jours après abattage.

Certains éleveurs labellisés apportent une vraie attention au bien-être des animaux… mais évidemment finit toujours par les tuer – parfois avec les mêmes abattoirs que les dindes de batterie. Au final, tous ces soins pour l’élevage d’une dinde bio, cette mort inévitable, ce prix élevé payé par le consommateur pour s’offrir une dinde qui ait moins souffert que les autres, tout ça pour une seule raison : l’habitude de manger une dinde à Noël. C’est bien mince, vue la quantité d’autres plats délicieux et nutritifs dont on peut se régaler en famille…

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Recette de seitan façon dinde farcie

Voici ma recette de fête préférée pour les petites tablées : les paupiettes de seitan, éventuellement en version seitan à la farine de pois-chiche. Le problème, c’est que les paupiettes individuelles demandent trop d’efforts pour une tablée de 20 personnes ! Je suis donc passée à des paupiettes au format familial… Qui évoquent inévitablement la fameuse dinde farcie de Noël ! Alors tant qu’à faire, si vous êtes d’humeur taquine, je vous propose de façonner cette paupiette géante dans une forme rappelant la dinde ^^.

Je suis fan du seitan avec légumineuses (façon poulet ou façon bœuf). Non seulement le seitan est facile à faire, très économique et très pratique pour végétaliser les plats de viande, mais y incorporer des légumineuses permet d’en faire une source de protéines complètes et de fer.

De plus, les légumineuses apportent du moelleux :

  • si vous souhaitez un seitan très tendre, utilisez peu de gluten : 60 g de gluten pour 100 g de légumineuses cuites,
  • si vous souhaitez un seitan plus résistant, préférez 80 g de gluten pour 100 g de légumineuses cuites.

Pour le goût, vous savez que les subtilités ne sont pas mon fort. Ici je me suis simplement inspirée de ma farce aux noix et champignons mais toute recette de farce fonctionnera – pensez juste à mettre de la chapelure dans la farce si elle ne se tient pas assez. De même, vous êtes libres d’ajouter des épices dans le seitan ou de changer le légume du cœur surprise.

… Un cœur surprise ? Oui ! Il permet de limiter la quantité de farce (pour être sûr que les tranches ne se délitent pas), d’ajouter une surprise et aussi d’aider à façonner la forme de dinde.

Cette fausse dinde peut être servie exactement comme une dinde classique, avec des pommes de terre rôties dans le même plat que la dinde et une sauce épaisse (bouillon de légume mixé avec un peu de levure de bière et épaissi avec un peu de farine).

A noter, ce plat ne contient pas de soja et il peut être réalisé sans noix. Par contre il contient du gluten – je n’ai pas encore eu le temps d’expérimenter avec une recette de seitan sans gluten. En attendant, vous pouvez faire une version au tofu, comme celle de Spécialiste de l’éphémère.

Cette recette fait partie du super livret de recette de fêtes que vous pouvez télécharger gratuitement sur le site de Mlle Pigut. Ce livret contient aussi une recette de fausse dinde sans gluten, à base de tofu.

Ingrédients pour 6-8 personnes

Ingrédients pour la farce
– 200 g de champignons (frais, en conserve ou séchés puis réhydratés)
– 60 g de cerneaux de noix (obtenus à partir de 12 noix)
– 2 cuillères à soupe de purée de noisette
– 1 gros oignon ou le blanc d’1 poireau
– 1 gousse d’ail
– Sel, poivre
– 2 cuillères à soupe d’huile d’olive
– 1 patate douce pas trop grosse

Ingrédients pour la pâte
– 400 g de pois-chiches cuits
– 400 g de bouillon de légumes OU d’eau de trempage de champignons séchés OU de thé fumé (Lapsang Souchong) refroidi
– 320 g de gluten en poudre
– 8 cuillères à soupe de levure de bière
– 4 cuillères à café de sel
– 4 gousses d’ail
– 1 oignon
– Du cumin, du paprika, du poivre, de la sauge
– 2 cuillères à soupe d’huile d’olive

Préparation de la farce
– Faire cuire la patate douce entière, dans sa peau.
– Pendant ce temps, couper les champignons, l’oignon et l’ail en petits morceaux. Les faire revenir dans une sauteuse ou une casserole, avec l’huile.
– Quand ils sont cuits, éteindre le feu et incorporer la purée de noisette puis les cerneaux de noix.

– Quand la patate douce est cuite, la peler puis la découper en 3 morceaux comme sur la photo ci-après.

Préparation de la pâte
– Mixer les pois-chiches avec les gousses d’ail, l’oignon et juste assez de bouillon pour obtenir une crème bien lisse.
– Incorporer le reste du bouillon, la levure de bière, le sel et les épices.
– Ajouter le gluten et bien mélanger (avec les mains, c’est le plus efficace).
– Etaler la pâte et la découper en 3 morceaux comme la patate douce : un morceau comprenant les trois quarts de la pâte, et 2 morceaux dans le quart de pâte restant.
– Etaler les morceaux de pâte.

Montage

– Sur chaque morceau de pâte, étaler de la farce. Il faut en mettre seulement jusqu’à 1 cm des bords.
– Poser un morceau de patate douce au milieu de chaque morceau. Le gros morceau figure le corps de la dinde et les petits morceaux figurent ses cuisses.
– Replier la pâte et appuyer pour souder les bords.
– Huiler un grand plat à gratin avec une cuillère à soupe d’huile. Disposer les morceaux pour figurer la dinde. Il faut qu’il reste de la place autour car les morceaux vont un peu grossir lors de la cuisson (et que s’il reste de la place on peut aussi faire cuire des morceaux de pomme de terre…).
– Badigeonner les morceaux avec une cuillère à soupe d’huile puis enfourner à 200°C pendant environ 1 h.
– Laisser tiédir avant de découper puis servir.
– Ce plat est aussi très bon le lendemain, froid ou réchauffé.

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Bon dimanche !

Recette de cuisine durable

Réparons et Re-parons Noël

4 Déc

Bonjour !

Aujourd’hui parlons un peu de Noël qui arrive. Des projets collaboratifs, pertinents et chaleureux sont là pour vous aider à faire de vraies fêtes de fin d’année.

Réparons et re-parons Noël

Le blog collectif Réparons et re-parons Noël, initié par Shabnam et où toute bonne volonté peut contribuer, est une mine d’idées pour un Noël sympathique, économique et écologique. Et attention, on ne parle pas de recyclages compliqués et/ou moches, là c’est que des idées faciles et/ou jolies ! Voici une sélection de mes préférées :

  • Des idées de sapins de Noël originaux : j’apprécie spécialement les sapins muraux, spécial petits espaces : en carton à décorer avec des guirlandes en papier ou en tout petits objets, déjà décoré !
  • Des idées de cadeaux en carton pour enfants : ici vues par Ripe Green Ideas
  • Des idées pour animer la soirée : ici et par Una Idea
  • Des idées vraiment belles avec rouleaux de papier toilette (en plus du château fort et du calendrier de l’avent vus ci-dessus) : flocons vus par Talalilala, couronne à accrocher vue par Ripe Green Idea

Voici tous les blogs des petits lutins auteurs de ce beau blog. N’hésitez pas à vous joindre à nous si vous voulez partager vos idées ou celles que vous aimez !

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Recettes de fêtes végétales

Il s’agit d’un chouette livre de recettes spéciales fêtes de fin d’année, gratuit et téléchargeable ici !

L’idée et l’orchestration sont de Mlle Pigut : elle a réuni des blogueuses pour donner des idées de recettes festives, végétales et de saison pour les fêtes de fin d’année. Sa mise en page et les illustrations de Veggie Poulette en font un livret très agréable à feuilleter, et avec la variété des recettes présentées vous y trouverez forcément votre bonheur, que ce soit pour une entrée, un plat, un dessert ou une boisson ! J’ai eu le plaisir d’y contribuer avec une recette de fausse dinde dont je vous reparlerai.

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Nouvel an écologique et éthique

Pour un réveillon du 30 décembre chic, éthique et écologique, l’association Paris Vegan Days a prévu une belle soirée au fil de l’eau.

Une péniche naviguera sur la Seine devant plusieurs monuments, à admirer de l’intérieur du bateau ou depuis le pont extérieur. Côté musique, l’ambiance sera jazzy puis un DJ fera danser jusqu’à 3 h du matin. Côté boissons, il y aura le choix entre un bar à champagne et un bar à jus de fruits frais, et côté plats un buffet proposera un choix très varié et alléchant et végétalien, préparé à partir de produits bio et de saison.

Le programme complet est consultable ici. Le prix par personne est 99 euros pour toute réservation jusqu’au 10 décembre, avec demi tarif pour les 13-17 ans et gratuité pour les enfants jusqu’à 12 ans.

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Et vous, quels sont vos plans pour les fêtes de fin d’année ?

Bon dimanche !